Le naufragé

Chapitre 11

1298 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 01:40

Les policiers arrivèrent à l'étage. Quentin enjamba les corps sans vie en se dirigeant vers le fond où se situait le bureau. A l'aide d'une torche, il éclaira à l'intérieur. Le corps de Drakon gisait, une flèche en plein cœur. Oliver rouvrit les yeux dans une grimace. Il ramassa la balle qui l'avait transpercée.

- Baissez vos armes, police, hurla Quentin.

Il prépara sa flèche et la tira sur la porte. Il se redressa et se mit à courir sous les coups de feu. Il se jeta à travers la baie vitrée. Quentin s’élança dans la pièce suivit de son collègue. Il se pencha à l'extérieur et vit le justicier glisser le long d'un filin jusqu'à la salle où se déroulait la fête d’Oliver Queen.

- Tu vois ce que je vois ? demanda son collègue.

- Oui parfaitement. Ok, on y va.

 

 

La fête avait repris. Tout le monde avait oublié l'incident qu'il s'était produit peu de temps auparavant. Le champagne coulait toujours à flot et les femmes se trémoussaient de plus en plus sur le bar. Quentin Lance pénétra avec son équipe dans la salle. Il fit signe au disc-jockey d'arrêter la musique.

- Police de Starling City, la fête est finie pour ce soir.

Il se fit huer par les jeunes gens venus s'amuser. Il repéra Tommy parmi la foule et se dirigea vers lui.

- Monsieur Merlyn, imaginez ma surprise de vous voir ici ce soir. Dans le verre de quelle fille avez-vous mis de la drogue ?

- Inspecteur Lance, c'est une soirée privée. Vous n'avez aucune raison d'être ici.

- Les bureaux d'Adam Hunt ont été attaqués en face. Tu es au courant de quelque chose ?

- Qui est Adam Hunt ?

- Un parasite millionnaire. Je suis surpris que vous n'ayez pas fait connaissance.

- Je n'étais pas à Starling pendant un bout de temps.

- Il vient de se faire attaquer par le type à la capuche. Le même qui t'a sauvé l'autre jour.

- Vous ne l'avez pas encore attrapé ? Je vais offrir une récompense pour sa capture.

Il monta sur l'estrade et siffla pour attirer l'attention des invités.

- J'offre deux millions de dollars à celui qui retrouvera un cinglé caché sous une capuche verte.

Les convives se mirent à hurler en levant leur verre. Oliver se retourna vers Quentin, un léger sourire sur les lèvres. L'inspecteur aurait aimé lui mettre son poing dans la figure. Il le détestait et ce sourire insolent. Il était hors de lui. Il se précipita sur Oliver.

- Est-ce que tu as essayé de la sauver ? hurla-t-il. Est-ce que tu as essayé de sauver ma fille au moins ?

- Arrête Sarah ne voudrait pas ça, dit son collègue en s'interposant.

Oliver n'avait pas baissé les yeux. Il continuait à le narguer. Quentin recula sous la poigne de son collègue.

- C'est trop calme ici. Faites la fête, hurla le jeune homme.

Il redescendit de l'estrade. Tommy s'approcha de lui.

- Drôle de coïncidence quand même. Tu as voulu que ta fête se passe juste en face de l'endroit où l'homme à la capuche a agressé un mec.

- Tommy si j'étais toi, je m'estimerais heureux d'être en vie.

- Qu'est-ce qui t'es arrivé sur cette île ?

- Beaucoup de choses pas très plaisantes, lui répondit Oliver, en s'en allant.

 

 

Lena était rentrée tout de suite après l'incident de la gifle. Elle était hors d'elle. Ses mains tremblaient sous l'effet de la colère. Ce matin, elle était toujours dans le même état d'énervement. Même sa douche glacée n'avait pas apaisé ses nerfs à fleur de peau. Son téléphone sonna. Thea. Ce n'était vraiment pas le moment. Elle éteignit son portable. Elle voulait ruminer sa colère, seule. Elle voulait maudire le nom d'Oliver Queen, tranquille. Elle s'était bien faite avoir. Elle avait cru, non elle aurait aimé plutôt, qu'il soit différent. Elle avait apprécié sentir ses mains sur elle. A ces souvenirs, elle eut un léger frémissement. Elle avait pensé qu'il éprouvait la même chose mais en fait il voulait juste la mettre dans son lit. Il avait été clair. Il avait cinq années à récupérer. Elle ne voulait pas être inscrite sur un tableau de chasse. Elle attrapa son blouson et sortit de chez elle. Elle devait se changer les idées. Elle descendit l'escalier et se dirigea vers le Centre d'Action Bénévole.

- Salut Lena, lui dit une femme noire d'un certain âge.

- Bonjour Madame Dorothy. Comment allez-vous ?

Dorothy aimait beaucoup la jeune femme. Elle n'avait pas peur de se salir les mains comme la plupart des jeunes de son âge. Les pensionnaires l'aimaient beaucoup. Ils avaient dit un jour à la vieille femme que Lena était un vrai rayon de soleil. Elle embaumait leur journée avec son sourire. Elle avait toujours un mot gentil pour chacun d'eux. Mais aujourd'hui, Dorothy remarqua que la jeune femme n'avait pas son éternel sourire aux lèvres. Elle la sentait triste. Elle n'avait pas pour habitude de questionner les bénévoles avec qui elle travaillait mais Lena la touchait.

- Ça n'a pas l'air d'aller ?

- Si je vais bien.

- Ma chérie, je vois bien que tu as un problème. Ce n'est pas à un vieux singe comme moi qu'on apprend à faire la grimace.

Lena se mit à sourire. Elle aimait bien Dorothy.

- Je parie que c'est une histoire de cœur.

Lena regarda surprise la vieille femme.

- C'est toujours une histoire d'homme. J'ai eu aussi mon lot de cœur brisé et je vais te dire un secret il finit toujours par se réparer.

Lena écoutait Dorothy parler et elle sentait les larmes affluées. Elle déposa un baiser sur la joue ridée et la serra brièvement dans ses bras.

- Vous êtes une femme en or.

- L'homme qui t'a fait souffrir va vite s'en mordre les doigts, lui dit-elle en essuyant une larme sur la joue de la jeune femme. Crois-en ma longue expérience, il va vite revenir en s’excusant. Il ne peut pas laisser une fille telle que toi.

Laisser un commentaire ?