Le naufragé

Chapitre 4

2836 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 10/11/2016 01:00

Flashback :

- Un, deux, trois, compte une jeune femme à moitié nue sur un lit. Ça se rapproche de plus en plus.

Elle but sa coupe de champagne d'une traite avant de la reposer sur la table de nuit. Oliver regardait la mer se déchaîner à travers le hublot de sa cabine.

- Ce n'est pas très scientifique cette méthode pour calculer la distance d'un orage.

- Comme si tu y connaissais quelque chose en science toi, lui répondit-elle en riant.

Il s'assit à côté d'elle sur le lit. Il lui caressa tendrement le visage. Il aimait sa manière de rire tout en rejetant la tête en arrière. Il la trouvait tellement désirable. Il l'embrassa doucement au coin des lèvres.

- Par contre, je m'y connais très bien en biologie.

Elle l'attira à lui tout en continuant à l'embrasser. Il se retrouva allonger sur elle.

- Ma sœur va me tuer. Elle va vraiment me tuer.

- Ne t'inquiète pas, Sarah. Laurel n'en saura jamais rien. Tu peux me faire confiance.

Les lèvres d'Oliver continuèrent à se promener le long de la gorge de la jeune fille. Un éclair fit trembler les coupes sur la table.

- Il est pas passé loin celui-là, dit-elle en se redressant.

Il la rallongea tout en continuant à l'embrasser.

- Ne t'inquiète pas. On ne risque absolument rien. Ce yacht est d'une sûreté exemplaire.

Au moment où il prononçait ses mots, les coupes sur la table se fracassèrent au sol. Leurs deux corps emmêlés glissèrent du lit. Sarah hurlait de terreur. Le yacht était bel et bien en train de couler. Oliver se cramponnait à la table qui était fixée au sol. Le bateau s'inclinait de plus en plus. Il tendait la main vers Sarah mais il n'arrivait pas à l'atteindre. La coque se brisa. Sarah se mit à hurler le prénom d'Oliver. Leurs doigts se touchaient presque. Le bateau s'inclinant, l'eau s'infiltrait. Oliver vit Sarah disparaître dans un dernier hurlement. Il se laissa glisser à sa suite pour la rattraper. Il plongea plusieurs fois parmi les vagues déchaînées. Il cria son prénom dans le cas où elle aurait refait surface un peu loin emportée par le courant. Mais en vain. Elle avait déjà disparu. Son père et le capitaine du bateau vinrent le rejoindre en canot de sauvetage.

- Oliver, cria son père. Grimpe.

- Non, je dois retrouver Sarah.

- Elle n'est plus là.

Son père l'attrapa par le bras et tenta de le hisser sur le canot. Mais Oliver se débattait. Il devait absolument retrouver Sarah.

- Elle n'est plus là, mon fils. Elle a dû être emporté par le courant. Monte, nous la retrouverons.

Oliver arrêta de se débattre et grimpa à bord. Au loin, le Queen Gambit coulait sous leurs yeux.

 

 

- Oliver... Oliver, réveille toi mon chéri.

Oliver s'était endormi par terre devant la fenêtre ouverte. Dehors un orage éclatait. La pluie tombait à verse sur son visage. Sa mère à genoux près de lui le secoua légèrement pour le réveiller. D'un sursaut, il se retourna et fit tomber sa mère sur le sol. Il appuya le tranchant de sa main sur la gorge de Moïra. Oliver sembla retrouver ses esprits et la lâcha. Il se recula précipitamment. Walter le dévisageait.

- Ce n'est rien mon chéri, murmura-t-elle.

Elle massait sa gorge endolorie tout en regardant son fils. Il s'était adossé au mur près de la fenêtre. Ses bras enserraient ses genoux comme si il était terrorisé. Il n'en revenait pas. Il avait attaquer sa propre mère. Il la vit tendre la main vers lui en murmurant que ce n'était pas grave. Mais pour lui ça l'était. Il aurait pu la tuer.

 

 

- Ça fait sept fois que je vous dis la même chose, soupira Lena. Je suis fatiguée de toujours devoir me répéter. Vous faites erreur.

- Et bien répéter votre histoire une huitième fois. On verra si c'est la même.

Elle était assise sur une chaise en métal menottée à la table. En face d'elle était assis deux policiers. Celui qui l'avait arrêté et son collègue. Elle voyait son reflet dans le miroir sans tain. Elle portait toujours son peignoir ainsi que son pyjama. Heureusement qu'elle ne portait pas de nuisette. Elle n'aimait pas trop comment ils la regardaient.

- Pourrais-je avoir un verre d'eau, s'il vous plaît ?

Le plus vieux des deux lui servit un verre et le posa devant elle. Il attendit qu'elle le termine avant de recommencer son interrogatoire. Lena en avait marre. Cela durait depuis des heures. Elle rêvait d'une douche bien chaude. D'un bon petit déjeuner. Un coup brusque la fit revenir sur Terre. Les deux hommes la dévisagèrent.

- Je vous ai déjà répondu sept fois. J'aimerais passer un coup de fil maintenant.

La porte s'ouvrit et Quentin Lance entra dans la pièce. Il avait l'air mécontent. Il se dirigea vers Lena et lui retira les menottes tout en fusillant du regard ses deux collègues.

- Désolée Mademoiselle Campbell pour ce désagrément. Je vous raccompagne jusqu'à la sortie.

Elle se leva tout en se frottant les poignets. Elle garderait les traces pendant quelques jours.

- Qu'est-ce qui se passe Quentin ? Demanda un des policiers.

- Qu'est-ce-qui se passe ? Vous avez arrêté l'assistante de ma fille qui je vous le rappelle est avocate.

Les deux policiers se raclèrent la gorge, légèrement gênés. Lena se leva et suivit Quentin hors de la pièce sans un regard pour les deux hommes. Il l'accompagna jusqu'à l'accueil où il se rendit compte qu'elle était en peignoir.

- Ces deux là ils vont m'entendre, murmura-t-il.

 

 

Thea se trouvait dans sa chambre avec une de ses camarades de classe. Elle se préparait à partir en cours. Sa copine sortit un sachet de poudre blanche de son sac à dos.

- C'est quoi ça ? Demanda Thea.

- Une petite poudre magique pour nous aider à supporter nos heures de cours, répondit-elle en riant.

- Tu sais très bien que je ne touche plus à ces saloperies et tu devrais en faire autant, Amber.

- Tu n'es vraiment plus drôle depuis que tu traînes avec cette fille.

Amber ramassa ces affaires et ouvrit la porte de la chambre. Elle tomba nez à nez avec Oliver qui s'apprêtait à frapper.

- Beau gosse ton frère, lui lança-t-elle en sortant de la pièce. Je t'attends dans la voiture.

- Je n'en ai pas pour longtemps.

Oliver s'avança vers elle en lui tendant un objet.

- Tu as pensé à me ramener un cadeau de ton île déserte. Oli, tu es trop mignon.

- Ça fait bien longtemps que je n'ai pas entendu ce surnom, Speedy, lui répliqua-t-il en souriant.

- Plus personne ne m'appelle comme ça.

- Pourtant ça t'allait bien. Tu passais ton temps à me courir après.

Ils se mirent à rire tous les deux aux souvenirs de tous ces bons moments. Elle prit entre ses doigts l'objet que lui tendait son frère.

- J'en reviens pas, tu m'as ramené un caillou.

- Ce n'est pas un caillou. Enfin si mais pas dans le sens où tu l'entends. C'est un Hozen. Il représente la reconnexion dans le bouddhisme. Je l'ai gardé tout ce temps pour pouvoir te le donner en espérant me reconnecter à toi.

- C'est trop mignon un caillou, intervint Tommy. Moi, j'aimerais bien un cadeau aussi. Un tee-shirt avec marqué mon meilleur ami a échoué sur une île déserte et je n'ai eu que ce malheureux tee-shirt.

Tout en parlant, Tommy s'était rapproché d'eux. Il posa un bras autour des épaules de son ami. Thea retournait le caillou dans sa main. Des symboles étaient inscrits sur les deux faces. Elle leva les yeux vers son frère.

- Ne te laisse pas embarquer dans ses affaires douteuses. Tu viens à peine de rentrer.

- Je n'ai aucune affaire douteuse, Speedy, répliqua Tommy. Je vais seulement l'emmener faire la tournée des strip-teaseuses...

Thea lui balança un coup de poing dans le ventre en riant. Tommy fit semblant d'être blessé et se laissa tomber sur le sol. Il se releva prestement. Thea attrapa son sac à dos posé sur son lit et quitta la pièce en leur faisant un petit signe de la main. Ils la regardèrent sortir en souriant.

- Tu as remarqué à quel point elle est devenue sexy ta petite sœur.

Oliver se retourna et fusilla du regard son ami de toujours. Celui-ci se racla la gorge légèrement gêné.

- Moi, je n'ai rien remarqué du tout, murmura Tommy, en souriant légèrement.

 

 

L'eau froide coulait sur sa peau. Lena se savonnait si fort que par endroit elle en était toute rouge. Elle se fichait que l'eau devienne de plus en plus glaciale. Elle voulait retirer cette odeur de prison. Passer une nuit là-bas, elle ne le souhaiterait même pas à son pire ennemi. Elle se sentait si sale. Elle ressentait encore le contact des mains forts baladeuses du jeune policier. Son haleine chaude au creux de son oreille. C'était la première fois qu'elle se sentait si vulnérable. Heureusement que l'inspecteur Lance l'avait reconduit chez elle. Elle n'aurait pas pu prendre les transports en communs en peignoir et pyjama. Les gens l'auraient prise pour une folle échappée d'un asile. Sûrement mieux que d'être arrêté pour prostitution. Encore heureux que cette sordide aventure n'apparaîtra sur son casier judiciaire. Et encore heureux que Quentin Lance soit arrivé avant qu'elle se retrouve devant le juge. Elle arrêta l'eau et attrapa sa serviette de bain. Elle sortit en claquant des dents. Elle se regarda dans le petit miroir au-dessus du lavabo. Ses lèvres d'habitude d'une belle couleur rose étaient devenues aussi bleus que ses yeux. Elle frictionna avec une serviette un peu plus petite ses longs cheveux bruns. Elle ne portait ni rouge à lèvre ni fond de teint. Elle préférait rester naturel. Elle n'avait surtout besoin d'aucun artifice. Elle était tout simplement divine. Elle s'habilla en quatrième vitesse, attrapa son sac à main et sortit de son studio. Elle descendit deux par deux les marches de l'escalier. Elle était encore au retard à son travail. Deuxième jour d’affilée, ça n'allait pas plaire du tout à Laurel. Elle ne remarqua même pas la voiture de sport qui passait lorsqu'elle monta dans sa voiture.

 

 

Tommy conduisait vite sa voiture de sport. Oliver regardait par la fenêtre. Ils avaient quitté le centre-ville pour se rendre dans les Glades : les bas quartiers.

- Ton enterrement a été d'une tristesse. Il y avait énormément de monde.

- Tu as fait des touches ? Demanda Oliver, en souriant.

- Tu ne peux même pas t'imaginer toutes ses femmes en détresse que tu as laissé. Tu te souviens de la mannequin... La rouquine... Et bah... Elle a des penchants assez particuliers.

Oliver se souvenait parfaitement d'elle. Ils avaient eu une aventure d'un soir. Ce n'était pas le genre de femme avec qui il souhaiterait fonder une famille un jour. Trop perverse. A l'époque, il n'était pas non plus un boy-scout mais il n'avait pas de penchant pour ce genre de choses.

- Et bien figure-toi qu'elle est mariée et mère de famille.

Oliver se retourna vers son ami. Un homme avait quand même voulu d'elle malgré ces pratiques sexuelles. Tommy s'arrêta à un feu rouge. Oliver était bouche bée devant le spectacle que lui offrait le quartier. Des gens vivaient à chaque coin de rue. Un homme habillé en haillons frappa à la vitre de la voiture.

- Une petite pièce, Monsieur.

Oliver baissa sa glace et lui tendit un billet de cent dollars. L'homme lui fit un grand sourire. Il lui manquait deux dents devant et les autres étaient en train de pourrir sur place. Il recula en faisant la révérence et partit d'un coup en courant vers l'épicerie du coin. Oliver espérait qu'il allait s'acheter à manger au lieu de l'alcool. Il vit une jeune femme brune sortir d'un immeuble en face. Tommy démarra. Oliver ne quittait pas la fille des yeux. Ils passèrent à côté d'elle. Elle ne remarqua même pas leur présence. Tommy ne s'aperçut même pas qu'il parlait tout seul que son ami ne l'écoutait plus. En effet, Oliver était subjugué par la beauté parfaite de la jeune femme. Il se retourna même pour la regarder une dernière fois avant qu'elle monte dans sa voiture. Il avait peu de chance de la revoir surtout si elle vivait dans ce quartier. Aucun mélange des classe n'était possible à Starling City. Les riches pouvaient passer dans les Glades. Mais les pauvres ne pouvaient pas se rendre chez les fortunés.

- Ce quartier est devenu du n'importe quoi. Il y a des pauvres gens à chaque coin de rue. Ton père a vendu son entreprise au bon moment avant que les Glades deviennent un tel concentré de misère humaine.

Oliver se retourna et regarda l'ancienne usine qui s'étendait devant ses yeux. Queen Industrial.

- Je compte bien ramener pleins de femmes à ta soirée de retour.

- Ma quoi ?

- Tu es bel et bien vivant. Une soirée s'impose. Tu ne vas pas laisser ton meilleur pote sur sa faim. Tu me dis où et quand et je m'occupe du reste.

Tommy se rendit compte que son ami n'était pas très partant pour la soirée. Oliver avait changé. Il n'était plus cet homme là.

- Qu'est-ce qui t'as le plus manqué ? Nos soirées arrosées, les voitures de sports ou les coups d'un soir.

- Laurel.

- Tout le monde est heureux de ton retour. Mais toi tu veux voir la seule personne qui ne l'est pas, soupira Tommy.

 

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