League of Assassins
Chapitre 2 : Le déserteur
3264 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 10/11/2016 01:38
Chapitre 2 : Le déserteur
-Bienvenu pour le 341 ème vol de la Delta Airlines, nous vous rappelons que cet avion à pour direction Tokyo et ne s’arrêtera pas avant cette destination. Notre personnel vous souhaite un agréable voyage en notre compagnie, annonçait la voix de l’hôtesse dans un haut-parleur.
La fille de Ra’s al ghul qui dirigeait les opérations de la Ligue avait pressé Sara, accompagnée de Nyssa et de deux autres agents beaucoup moins aguerri que cette dernière mais pas moins redoutable, pour une mission au Japon. Elle devait démanteler en vitesse une puissante entreprise de la capitale Nippone créditant des confréries du crime organisé tel que les Triades chinoises. Il lui suffirait d’annuler les virements bancaires, d’éliminer les dirigeants de la société et le tour était joué. Un jeu d’enfant pour un assassin ayant du gallon.
Sara portait des habits civils tout à fait normal, un jean avec un haut noir, pas de masque ni de tenue en cuir. Les autres agents étaient vêtus d’habits similaires aux siens. Parmi eux se trouvait un dénommé John Nygma, un ancien scientifique et hacker surdoué de la C.I.A qui s’est reconvertit en tant qu’agent de la Ligue. C’était lui qui avait permis le passage d’armes dans l’avion en piratant le système de l’aéroport, leur permettant ainsi de voyager armés.
La belle blonde était assise sur un siège au côté de Nyssa, elle observait les gens qui l’entouraient. Famille partant en vacances, riches traders partant en voyage d’affaire … Nul d’entre eux ne se serait jamais douté à ce moment-là que quatre dangereux assassins se trouvaient dans leur avion.
Elle colla sa tête cotre l’épaule de son amante qui se mit instantanément à lui caresser les cheveux. Elle pensait à Merlyn qui allait sans doute se faire exécuter ce soir. Non pas qu’il lui manquerait, elle ne l’avait jamais aimé surtout depuis qu’il détruisit les Glaves. Mais il était le père de Thea. Sa mort laisserait une de ses meilleures amies orpheline et l’homme qu’elle aimait sans famille. N’y avait-il pas un moyen d’éviter cela ?
Elle ferma ensuite les yeux pour plonger dans un sommeil profond et ne se réveiller que quelques heures plus tard, lorsque la voix de l’hôtesse lui annonçait cette fois-ci la fin du vol. Les deux autres agents se pressaient pour sortir de l’avion, abandonnant leurs valises qui étaient en fait vides, leurs armes étant sur eux. Le couple lesbien les suivit de près tout en évitant d’éveiller des soupçons dans la foule.
Une fois sorties de l’avion puis de l’aéroport, les quatre assassins s’élancèrent vers le taxi le plus proche. Un des agents qui était un grand noir baraqué revêtu d’un costard-cravate traditionnel fit arrêter un chauffeur asiatique. Il était un agent d’à peu près trente-cinq ans, originaire d’Afrique du Sud prénommé Abdel. Avec son imposante stature, ce dernier ne manqua pas de le voir.
-Ou désirez-vous aller ? Dit le taxi.
-Menez-nous au siège de l’Empire de « Daruuma Industries », répondit Nyssa dans un japonais parfait, nous sommes des employés de cette entreprise.
Le japonais à son volant opina du chef sans même chercher à en savoir plus. Malgré que ces gens-là n’avait aucun air Nippon, la maîtrise du dialecte de Nyssa le convint qu’elle ne mentait pas. Il les fit donc entrer, et après une bonne heure route dans les rues animées de Tokyo, ils finirent par arriver devant l’immense building qu’ils cherchaient.
C’était là le siège d’une des plus puissantes entreprises japonaises similaires à Queen Consolitaded à Starling. Ces gratte-ciels qui n’en finissaient plus n’impressionnaient pas Sara, elle qui avait grandi dans une grande ville des Etats-Unis. Au contraire cela lui rappelait son ancien chez-elle et créa chez-elle un sentiment de nostalgie. Ils descendirent de la voiture, et au moment où le paiement s’imposer, le noir sortie son pistolet pour le tuer sans qu’il ne se rende compte de rien. Ce meurtre inattendu laissa Sara pantoise, mais à moitié. Certes en temps normal elle lui aurait sorti son discours de « tuer des innocents, c’est pas bien », mais plus de la moitié de la Ligue tuait pour le plaisir et n’avait pas de temps à perdre avec la petite gens.
-Tu aurais pu lui verser un pourboire au lieu de le tuer, c’était un brave homme, rétorqua John Nygma.
-Il aurait bien finit par mourir un jour ou l’autre, fit l’agent à la peau d’ébène, On est tous voués à mourir, je n’ai fait que raccourcir son voyage dans ce monde pourri.
Ni la geek qui avait l’air d’un freluquet à côté d’Abdel, ni la blonde n’eurent mot à dire. C’est Nyssa qui prit la parole.
-Pressons le pas, d’autres affaires plus urgentes nous attendent. Mais Nygma à raison, notre code veut que nous ayons une bonne raison de tuer quelqu’un.
-Que penses-tu du terme … « perte de temps » ? S’exclama Abdel en pointant son arme à feu vers Nyssa.
La belle brune avec des airs orientaux, à la plus grande incompréhension de son assaillant, lui tordit le poignet en une fraction de seconde et le désarma.
-J’admets qu’il correspond bien à notre situation. En avant, maintenant, ordonna-t-elle.
L’homme à la peau noir se mit à grogner en secouant son poignet et en rangeant son arme avant de se mettre à courser après le groupe pour tenter de les rattraper.
Ils rentrèrent finalement dans l’établissement avec de faux-papiers préparés à l’avance, la Ligue était aussi un des plus puissants réseaux d’espionnage au monde et il était facile en un clin d’œil pour eux de produire n’importe quelle carte d’identité tout comme d’effacer les empreintes digitales de leurs membres. Ainsi, aux yeux des ordinateurs ils n’étaient plus personne, une personne sans passé ni carrière criminelle.
Les vigiles leurs souhaitèrent la bienvenue, Sara leur rendit la pareil tandis que les autres restaient silencieux. La chef du groupe, Nyssa, se retourna vers les trois autres :
-John et Sara, occupez-vous de l’informatique. J’ai besoin que vous piratiez leurs ordinateurs pour empêcher les transactions de fonds. Supprimez leurs archives, et liquidez leur système et ils ne pourront plus rien faire. John s’occupe des caméras et de la sécurité, je m’occuperai d’offrir une mort rapide à leur PDG, lui seul serait capable de restaurer les archives de l’entreprise.
Les trois assassins hochèrent de la tête sans poser de question et s’attardèrent à leur tâche.
-N’oublions pas de nous contacter avec nos oreillettes s’il y avait un problème, rappela Nyssa.
Sara prit un ascenseur différent de son amante et du violent Abdel pour se rendre à l’avant-dernière étage, celui concentrant le serveur d’archive de Daruuma Industries ainsi que les données de transactions en cours. A peine étaient-ils arrivés sur leur « lieu de travail » que la voix rocailleuse d’Abdel raisonna dans leurs têtes, signalant que les caméras ainsi que le réseau de surveillance venaient d’être coupé. C’était à présent à John et Sara de faire leur boulot.
Ils prirent chacun un ordinateur pour accéder aux données de l’entreprise. Des centaines de millions de Yens convertis en dollars américains étaient versés à des associations de la Pègre comme les triades chinoises, les mafias et … Queen Consolidated ? Pour quelle raison cette entreprise Japonaise verserait à l’entreprise d’Oliver qui n’avait rien de criminelle ? Qu’est-ce que ces toutes transactions et tout cet argent cachait ?
-Grouilles, s’écria Nygma, lunettes sur le nez, en tapant à la vitesse de l’éclair sur son clavier. Annules vite avant qu’on se fasse choper. Je m’occupe des archives, ça risque de prendre du temps.
-Désolé, je vérifiais un truc, mentit-elle.
Elle s’empressa d’annuler les transferts d’action et de faire défiles les pages virtuelles avec une vitesse folle. Elle conserva néanmoins l’adresse du proxy de celui ayant fait cette transaction vers Q.C pour pouvoir l’analyser plus tard. Ta-er al-Sahfer vint ensuite voir Nygma pour voir où il en était, la suppression n’en était qu’à sa moitié.
Des bruits de toquements de porte raisonnèrent dans la salle, bien que Sara l’ait fermée à clé, elle dégaina son bâton pour se préparer à combattre.
-Prépares-toi du monde vient nous rendre visite, ça va faire du bruit! S’écria-t-elle.
Lorsque la porte fut enfoncée par une dizaine de gardes aux yeux bridés, Sara lança une sorte de balle d’acier qui éclata en plein vol pour laisser échapper un cri dévastateur surpassant largement le nombre de décibels d’un avion. Elle avait préparé ses oreilles en enfonçant des boules de cotons pour empêcher ses oreilles de saigner. Les vigiles étaient à présent à moitié au sol, sonnés par le gadget de Sara. Elle tournoya sur elle-même en frappant plusieurs gardes à la fois et les mettre complètement au tapis.
John qui avait fini la suppression des archives, colla plusieurs bombes dans la salle pour que personne ne puisse les restaurer. Les journaux signaleraient un accident inexpliqué dans cette entreprise, jamais ils ne les retrouveraient. Une alarme se fit entendre lorsqu’ils sortirent de la pièce pour regagner le rez-de-chaussée, Nyssa venait de tuer le PDG.
-Je viens de finir, hâtez-vous de regagner l’entrée, prévint-elle à distance.
Une fois que l’ascenseur eut terminé sa longue chute, les portes s’ouvrirent pour leur permettre de voir une escouade d’hommes armés prévenus de leur intrusion. Des coups de feux retentirent et des nippons s’écroulèrent à terre, Abdel et Nyssa revenaient en force pour les secourir. Nygma sortit lui aussi son pistolet pour dégommer les gardes devant lui. Voyant qu’un trop grand nombre arrivait des escaliers, Nyssa fit signe à son amante et d’agir. La blonde sortit un détonateur de sa poche pour le lancer sur les arrivants. Un cri brisant les vitres et les tympans des vigiles se fit entendre alors que les quatre agents venaient de prendre la poudre d’escampette.
-C’était plutôt musclé comme mission, fit remarquer Sara.
Nyssa ne sourit pas, se contenter de déclarer sur un air sévère :
-On ferait mieux de se dépêcher de retourner à l’aéroport avant que toutes les autorités de la ville ne soit au courant de notre présence.
-Mais aucun avion ne retourne à Lhassa avant au moins demain matin, protesta John Nygma.
-Détournons en un, alors.
Ils rentrèrent finalement à Nanda Parbat aux alentours de vingt et une heure, alors qu’il faisait déjà nuit en cette saison automnale. Quelques jeunes recrues ou bien des assassins aguerris s’entraînaient à poings nus contre des mannequins d’entraînement à cette heure-ci, avec pour seuls lumières les quelques lanternes accrochés au toit à l’architecture orientale.
William s’empressa d’aller voir Sara et son groupe lorsqu’il les aperçu.
-Vous voilà de retour ! Le maître est arrivé, il s’apprête à juger le traître Malcolm Merlyn dans la cour intérieure !
Le groupe se précipita alors au lieu indiqué par l’ami de Sara. Une vision d’horreur s’offrait alors à cette dernière : presque tous les agents étaient présents en cercle autour d’un grand échafaud sur lequel était installé Malcolm Merlyn. Face à lui se trouvait le terrible et puissant Ra’s al Ghul, le maître incontesté de la Ligue des assassins. Il avait revêtu sa tenue traditionnelle de soieries noires avec un masque qui couvrait sa tête. Il brandissait sa lame fièrement tout en récitant des paroles en arabe, puis en mandarin. Certains mots échappèrent à Sara, mais elle comprend l’idée : il prononçait la sentence de Merlyn. Talia était vêtu de sa tenue d’apparat, une tenue orientale dorée et noire similaire à son père.
En s’avançant parmi les dizaines, voire les centaines d’assassins, Sara vit une jeune fille aux cheveux bruns mi longs qui avaient seulement quelques années de moins qu’elle. Cette fille pleurait face à l’autel de sacrifice et suppliait tantôt le maître, tantôt Talia, d’épargné celui qui allait être tué. Cette fille en fait, Black Canary la connaissait depuis toujours. Elle l’avait toujours considérait comme sa sœur, bien qu’elle soit en réalité la belle-sœur de son ex-petit ami Oliver Queen.
Nyssa vint se positionner à droite de son père en le saluant brièvement, tandis que sa sœur la suivit du regard. Thea ne cessait d’hurler même sous les menaces de Talia.
-Je ferai ce que vous voudrez, je serai même prête à rejoindre votre Ligue et à réparer les erreurs de mon père ! Hurla-t-elle, les yeux noyés de larmes.
Merlyn secoua de la tête, un « non » inaudible était lisible sur ses lèvres. Sara n’arrivait pas à croire de ce que sa sœur de cœur venait de dire. Son vrai père l’avait-il faite perdre la tête ? Le maître cessa ses incessantes paroles pour se retourner vers Thea.
-Vraiment, tu nous rejoindrais ? Et qu’obtiendrait-on de toi ? Fit le démon en se retournant vers ses confrères.
-Mon père m’a entraîné aux bases du combat … Je pourrai vous être utile.
-C’est le moment de le voir tout de suite, s’écria Talia en sortant un Saï de sa poche, une sorte couteau japonais fait comme un petit trident avec deux autres lames moins grandes.
-Non, s’écria fermement Sara en s’avançant face à Talia.
La fille du maître n’en croyait pas ses yeux, cet affront devait être terrible pour elle. C’était en quelque sorte sa vengeance qui lui permettait en même temps de porter secours à son ami. Ta-er al-Sahfer s’agenouilla face à son maître et commença à parler.
-Son aide pourrait nous être utile, tout comme celle de Merlyn. En les forçant à rester ici, à Nanda Parbat, vous aurez l’occasion de prouver à vos agents que leur engagement les retient à vie.
-Mais s’il ne sert pas d’exemple ? Qui le fera à sa place ? Toi, qui nous à trahit pendant quasiment la totalité d’une année.
Talia semblait siffler entre ses dents « Elle le mérite, père ! ».
-Je serai prête à en prendre le risque, mais libérez Merlyn et sa fille. Punissez-les, mais acceptez la requête de la jeune fille.
Tous les regards des membres de la Ligue étaient à présent posés sur elle, la blonde timide qui les avait « trahit ». Mais c’est entre les yeux cachés derrière le masque de Ra’s al Ghul et les siens, verts, que le duel se jouait. La sœur d’Oliver leva ses yeux sanglotant vers elle et parut admirative, surprise, et reconnaissante à la fois. Nyssa s’avança vers sa compagne pour l’excuser de sa folie, mais Sara la retint, faisant face à l’homme le plus dangereux du monde qui la surpassait tant par la taille et la puissance.
Elle ne savait pas bien ce qu’elle faisait, à part de la folie, mais elle se devait d’aller secourir son amie. Sa survie n’était que secondaire.