Mes mémoires

Trois bonnes semaines étaient passées. Ekko et moi nous avions commencé à nous voir de plus en plus. Il se rapprochait tout comme moi, je le faisais avec lui. Un jour après l’entraînement, que nous faisions à présent toujours ensemble, nous avions l’habitude d’aller manger dans ce fameux fast food, celui de notre première fois, je dirais. Et comme toutes les fois, il m’avait raccompagnée chez moi. Pour être honnête ? Ouais, il me faisait pas mal d’effet ! Et un jour après les cours, alors que j’allais aller le rejoindre, Ezreal venait me chercher des emmerdes. Moi. La gamine qui cherchait trop les embrouilles. Bah ouais, mais que voulez-vous ? J’aimais pas les merdes comme lui qui prônaient la suprématie des humains sur les hybrides. De sa façon de penser, les hybrides devaient se plier au bon vouloir des humains qui avaient eu la « gentillesse » de les avoir créés. Conneries ! Pour lui, un hybride était seulement un esclave bon à tout faire et ça… Pour moi, c'était juste impossible à concevoir. C’était donc dans un coin un peu à l’abri, comme souvent, que nous allions nous battre pour régler ça, mais au final… C’était surtout devenue une excuse parce qu’on pouvait pas se blairer. Allez savoir !

Mais cette fois, c'était pas moi qui allais avoir le dessus, ça non. Je me faisais même bien défoncer la gueule. Ça arrivait… Sauf que là tout ne s'était pas passé comme prévu. C’était donc à terre que je voyais Ekko donner un violent coup de poing à Ez’. Il atterrissait près de moi en se tenant le ventre d’une main et de l’autre, il s’appuyait au sol.

Ezreal

Ça va pas sale type ! T’es qui ? Tu vois pas qu’on est occupé !

Ekko

Ton occupation j’m’en branle, c’est à ma copine que t’as touché et si je te reprends en train de le faire j’te bute.. Ok ?

Je n’avais jamais entendu ce ton de voix qu'Ekko sortait de sa bouche. Il était… Sec… Menaçant… Tout simplement le genre de voix qui faisait froid dans le dos ! Cependant je ne disais rien alors que je voyais Ez’ détaler sans demander son reste. Ekko me tendait la main avec un sourire.

Ekko

Il t’a amoché le salaud… Viens, je vais te soigner.

Jinx

J’ai… Tout ce qu’il faut dans mon sac.

Ekko me regardait avec un sourcil arqué.

Jinx

J’ai euuuuh.. L’habitude de me battre, on va dire…

Ekko

Je vais rien dire et te soigner alors. Il a l’air de t’avoir pété l’arcade.

Je le regardais avant de prendre la parole.

Jinx

Ouais vaut mieux pas que tu dises quoi que ce soit.

Ekko

Comment ça ?

Jinx

Tu crois que je vois pas quand tu reviens avec des blessures sur toi ? Je sais très bien que tu peux pas te faire tout ça à la salle. Tu veux m’expliquer ? Aïe fais gaffe !

Ekko soupirait et arrêtait de tamponner mon arcade avec le désinfectant.

Ekko

Ok je… Je suis dans un gang pro hybride. Ma belle-mère était une hybride qui en prenait plein la gueule avant de rencontrer mon père et elle m’a quasiment élevé, c’est pour ça que j’ai pas de soucis avec Vi entre autres. Ça te fait peur ?

J’écarquillais les yeux. Je ne savais pas quoi répondre, Ekko un délinquant ? Je lui souriais, en fermant les yeux et en inclinant la tête sur le côté et avant que je ne puisse dire quoi que ce soit je sentais mon visage être pris en coupe et sentais un baiser.

Ekko

J’aime quand tu fais ça. Alors ? On continue ou tu ne veux plus de moi ? Sache que j’accepterai ton refus.

Je rouvrais les yeux en prenant ses mains.

Jinx

Hors de question que je t’abandonne ! Mais laisse-moi veiller sur toi en me laissant rentrer dans ton gang.

Ekko

Hors de question !

Son ton était sec encore une fois et je savais qu’il ne changerait pas d’avis, il était aussi têtu que moi. Je n’avais pas mon mot à dire pour ce qui était de son gang dans ce cas.

Jinx

Pourquoi ?

Ekko

Parce que ! C’est dangereux voilà tout.

Je soupirais, non effectivement il ne changerait pas d’avis et de plus, je n’avais pas mon mot à dire. Il m’énervait parfois. Une fois mes blessures pansées, nous allions en direction de chez moi. Ma mère connaissait Ekko depuis à peu près deux semaines maintenant et l’aimait beaucoup, c'est pour cela qu’elle me laissait rentrer tard quand je lui disais que nous étions ensemble. Ce soir, elle travaillait tard et je rentrais donc avant elle. Nous avions donc un peu profité pour passer du temps ensemble. Il m’avait entre autre aidé à bosser sur mes cours bien que j’étais une très bonne élève.