[Nathaniel] Premier amour...

Chapitre 3

1752 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 09/11/2016 22:41

Cela faisait maintenant trois semaines que j’allais au lycée de sweet amoris, et j’étais surprise que tout se passe aussi bien. Malgré les exigences de Castiel, dans l’ensemble, le reste de la classe m’était plutôt sympathique. Je devenais vite inséparable du duo Iris/Violette. Je partais parfois plus tôt le matin pour avoir le plaisir de parler un peu avec Nathaniel, dont les discutions sur tout un tas de sujets étaient stimulantes et enrichissantes. J’appréciais Peggy, notre journaliste, pour sa franchise et sa curiosité sans bornes. Jade, pour sa douceur et sa gentillesse et dont la passion pour les plantes pouvait parfois être débordante. Mélody était distante mais toujours très polie.

Vraiment, dans l’ensemble, tout se passe très bien.

Je me dirige vers le lycée, les mains accrochées au bras de Nathaniel, comme nous en avions pris l’habitude, j’ai mis pour la première fois des talons parce que j’en avais assez de lever la tête tout le temps pour parler aux gens, seulement, je ne me sentais pas très stable perchée ainsi en hauteur et j’avais peur de me tordre la cheville.Ma mère, ravie de me voir aller mieux, m’avait emmenée faire les boutiques ce week-end et je dois dire que je ne m’étais jamais lâchée comme ça dans un magasin auparavant. Il faut dire qu’avant, dans mon lycée public, tout le monde était plus ou moins bien fringué, mais là, dans ce lycée privé, on dirait que tous sortent d’une page de magazine de mode, et j’avais l’impression de faire un peu tache dans le décor.

Je levais les yeux vers Nathaniel et me dis que lui aussi pourrait être mannequin avec ses traits délicats. Il baisse les yeux vers moi :

-Tu es bien silencieuse ce matin Alezia…

Je me mets à rougir comme une tomate, persuadée qu’il a deviné mes pensées.

-C’est que j’ai un mal fou à marcher avec ces talons, je n’ai pas l’habitude alors je me concentre pour ne pas avoir l’air ridicule… lui dis-je en regardant mes pieds, à la fois pour éviter qu’il ne voit la couleur de mes joues, mes surtout pour voir où je marchais afin d’éviter la microfaille fatidique qui me ferrais m’étaler de tout mon long.

Nathaniel s’arrête alors, redresse son bras pour que j’en serve comme accoudoir et me dit :

-Tiens-toi droite, redresse la tête, un peu plus haut le menton, comme ça ! Et maintenant on y va !

Et le voilà qui commence à avancer. Je baisse les yeux pour regarder le sol mais à peine hochais-je la tête qu’il me reprenait tout de suite :

-Non ! Tu reste le regard au loin, le sol t’indiffère, tu dois faire comme si tu les avais portés toute ta vie, comme si tu avais une aiguille était enfoncée dans ton talon et que tu était obligée de marcher sur la pointe des pieds…

Je suivais ses indications et finie peu à peu par trouver mon rythme. Je marchais jusqu’au bout du trottoir sans avoir besoin de son aide. Je me retournais, toute fière de mon exploit et le regardais, puis je me mis à éclater de rire. Je riais tellement que mes côtes me faisait mal et je finis par m’assoir sur un banc tout proche pour retrouver mon souffle. Perplexe, Nathaniel me rejoignit et s’assit à côté de moi. Alors que je croisais son regard, mon fou-rire repartait de plus belle.

-Mais enfin ! Tu vas me dire ce qu’il y a de si drôle !

-C’et juste… que…tu as l’air… de t’y…connaitre…tellement… que je…t’ai imaginé… avec des talons !

Et aussitôt, je me mettais à rigoler de plus belle, pliée en deux devant la mine déconfite du pauvre Nathaniel.

-J’ai beaucoup observé Ambre quand elle faisait ses aller-retour dans le salon… Elle ne voulait pas avoir l’air ridicule alors elle s’est entrainée à la maison avant de sortir avec !

Je finis par me calmer puis je le regardais, un sourire en coin sur les lèvres et lui dit :

-Alors Ambre à plus de bon sens que moi !

Nous éclatâmes de rire tout les deux, une fois calmés, Nathaniel se leva et me tendit la main pour m’aider comme le jour où je l’avais percuté dans la rue. Je la pris toute souriante alors qu’en me tirant un peu plus fort, il m’attirait vers lui. Je lâchais sa main et pris appuis sur son torse pour retrouver l’équilibre. Il se pencha alors vers moi et m’embrassa sur la joue, me tenant toujours entre ses bras :

-Merci Al, ça faisait longtemps que je n’avais pas autant rie.

-De rien ! Qui aurait pût nous dire qu’un jour Ambre nous ferait rire ! Répliquais-je, le rouge aux joues, toute gênée d’être encore dans ses bras.

Je lui reprenais le bras alors que nous repartions ensemble vers le lycée puis jetais un œil à ma montre…

-Mince ! Il est déjà 8h45 ! Je doute que tu ai le temps de faire tes paperasses avant le début des cours ! Je suis désolée Nath.

-Ce n’est pas grave, je n’avais rien d’important à faire de toute façon, ça pouvait attendre, ou Mélody s’en chargera. En parlant de paperasse, je n’ai pas vue passer ton inscription à un club, n’oublie pas de le faire avant la fin de la semaine ou tu seras obligatoirement ajoutée au club qui a le moins d’adhérent.

-J’ai déjà remplie le document et je l’ai donné à Melody, j’attendais qu’on me dise où aller, ça fait une semaine que j’ai fait mon inscription.

-C’est étrange, tu aurais déjà du  recevoir un message t’expliquant où aller et le matériel nécessaire. Dans quel club as-tu l’intention de t’inscrire si ce n’est pas indiscret ?

- Le tire à l’arc, les autres clubs ne m’intéressent pas vraiment…

-Dans ce cas, vas voir Monsieur Faraize, le professeur de mathématique, c’est lui le responsable du club de tir à l’arc.

-Mr Faraize ? Je l’imaginais plus s’occuper du club d’échec !

J’étais un peu étonnée…

-Et moi je t’imaginais plus faire de la cuisine ou de la danse…

- Ce ne serait pas un peu sexiste comme propos Monsieur le délégué principal ? Répliquais-je certaine de faire mouche (c’est vrai que ma mère aussi m’aurait plutôt vue la dedans, ou au club d’échec justement).

Nathaniel se mit à rougir comme une pivoine, jamais encore je ne l’avais fait réagir à ce point. Je jubilais intérieurement, ravie d’apprendre à la connaitre un peu mieux.

-Je… ce n’est pas ce que je voulais dire, c’était juste une impression, il faut beaucoup de forces pour tendre un arc… et toi…

-J’ai l’air d’un haricot anorexique, je sais. (Je voulais le sortir de là, le pauvre semblait beaucoup trop mal à l’aise ^^)Ne t’inquiètes pas, ma mère m’a fait la même réflexion, mais je voulais faire du sport pour remédier à ça et c’est celui qui semblait le mieux me correspondre…Tiens ! Nous voilà arrivés, je vois Iris et Violette qui m’attendent à l’entrée. A tout à l’heure en cours Nath !

Je le quittais pour rejoindre mes deux amies, non sans lui faire un grand sourire, même si Nathaniel semblait encore un peu mal à l’aise. Bien sure, j’eu droit toute la journée à des moqueries sur ma façon de marcher, Iris était hilare à chaque fois qu’elle me voyait. Ambre me surnomma le vilain petit canard mais je ne lui en voulais pas trop sachant qu’elle avait été plus maligne que moi. Enfin Peggy me demanda si cette démarche serait le nouveau style à la mode cet hiver. Bref, je me suis gentiment fait chambrer toute la journée.

Etonnement, seul Castiel n’était pas de la partie. Peut-être était-il juste satisfait que les profs lui fichent la paix au vus de ses résultats qui s’amélioraient grandement.

 

Laisser un commentaire ?