Elle s'apellera Lily
Je finissais les cours une heure avant les garçons et comme la journée avait été épuisante je décidais de rentrer directement à la maison. Je marchais doucement, profitant enfin d’un instant de solitude. Je décidais de passer par le parc où l’on sortait démon pour rentrer. La tête dans les nuages, j’avançais sans faire gaffe quand quelqu’un m’agrippa le bras pour me faire retourner. Je sursautais et faisais face à un jeune homme qui ne m’était pas inconnu mais que je n’arrivais pas à situer. J’enlevais mes écouteurs et attendais qu’il reprenne son souffle en cherchant dans ma tête où j’avais bien pût le voir…
-…pfiuuu ! Je t’appelle depuis 5 minutes au moins !
-Excuse-moi… Tu es ?
Il se redressa, posant fièrement ses mains sur ses hanches, me regardant avec le sourire et l’œil malicieux.
-Plutôt mignon, je sais…
Je pouffais de rire devant sa blague. C’est un fait, il est beau gosse, mais ce genre de technique ne marche plus avec moi.
-Mais encore ? On est dans la même classe non ?
-Ah Ah ! Je savais que même la grande Arthémis Kaine ne pourrait pas succomber à mon charme !
-ça c’est vite dit ! Je ne connais même pas ton nom…
-Je m’appelle Jackson, mais tout le monde m’appelle Jack ! Je t’ai vue traverser le parc. Je t’accompagne chez toi ?
-Je te remercie … Jack, mais je connais le chemin jusqu’à chez moi, je n’ai pas besoin de ton aide.
Je lui faisais un sourire puis lui tournais le dos en faisant mine de reprendre ma route.
-Attends ! Tu vas pas partir comme ça !
Il m’attrape de nouveau le bras, me fait pivoter face à lui.
-Qu’est-ce qu’il y a encore ?
Je commence à froncer les sourcils, il m’agace et j’ai eu une rude journée…
-Tu pourrais au moins me faire un pti bisous pour me dire au revoir non ?
Non mais il rêve ? On se connait à peine et il veut que je lui claque la bise ?
-Dans tes rêves mon vieux.
Je me détache d’un coup sec et recommence à partir seulement, il m’attrape de nouveau par le bras et me fait de nouveau pivoter, j’ai l’impression d’être une girouette et il me file mal au cœur. J’allais lui dire le fond de mes pensées quand sans prévenir il m’embrassa ! Je me détachais de lui brusquement, essuyais mes lèvres du revers de la main et lui collait une baffe retentissante.
-Ne recommence plus jamais ça !
-Ne dit pas que tu n’aime pas ça ! Tout le monde sait que t’es une trainée… Tous les journaux le disent !
-Qu… Quoi ?
-Fait pas l’innocente… Allez, viens avec moi !
Il essaya de m’entrainer avec lui, seulement, ce n’est pas Castiel, il est plus petit et moins fort, et moi, je suis maintenant furax. Je lui colle un coup de poing magistral avec mon bras de libre ce qui le fait lâcher prise puis passe mon bras autour de son cou en lui tapant derrière les genoux histoire de le faire plier un peu et raffermir ma prise.Je ne suis peut-être pas super balèze, mais je sais me défendre, sinon, je n’aurais pas autant jouée les allumeuses au collège !
-Plus jamais tu me touche t’entend ! Plus jamais !
-Lâche moi espèce de tarée !
-Thémis ? Qu’est-ce que tu fais ?
Je sursautais et relâchais ma prise un instant en entendant la voie de Castiel. Jack en profita pour me donner un coup de coude dans le ventre pour se libérer, ce qu’il réussit fort bien puisque je me pliais en deux sous la violence de la douleur que je ressentais. Il détalait en courant sans demander son reste. Moi je restais sur place, pliée en deux par la douleur.
-Thèm ? Ça vas ? T’es toute pâle…
Lysandre venait de se poster à côté de moi, j’attrapais son bras et m’y agrippais de toutes mes forces en secouant négativement la tête. Il détacha ma main pour passer mon bras par-dessus son épaule et me soutenir. Cria un grand coup :
-Castiel ! Laisse-le ! Thémis ne se sent pas bien !
Je ne m’étais pas rendue compte que Cast avait rattrapé Jack et commencé à le tabasser. Un instant à peine plus tard, il était à mes côté et me prenait dans ses bras pour me ramener à la maison. Agrippée autour de son cou, je pleurais silencieusement en serrant les dents, j’avais des crampes affreuses et surtout, j’avais peur pour le bébé. Lysandre nous ouvrit la porte, Castiel me déposa en douceur sur le canapé.
-Qu’est-ce qui s’est passé ? Thémis ne se sent pas bien ?
Elisa sortait de la cuisine, un torchon essuyant ses mains.
-Un type l’a agressée dans le parc, il l’a frappé au ventre. Elle a l’air d’avoir mal.
Elle se rapprocha tout de suite de moi, l’air un peu effrayée.
-Ecoute, je vais aller te chercher du spasfon, j’en ai dans la pharmacie, ça me calmait mes contractions quand j’étais enceinte, ça te fera peut-être du bien. Si d’ici ½ heure, ça ne vas pas mieux, on appellera le médecin d’accord ?
Je hochais la tête en reniflant.
-Lysandre ? Tu veux bien aller dans la cuisine lui chercher un verre d’eau pendant que je me charge du spasfon ?
Elle n’attendit pas la réponse et se dirigea vers la pharmacie, Lysandre, lui, partait vers la cuisine l’air perplexe. Castiel restait près de moi, me caressant les cheveux alors que je me mettais en position fœtale sur le canapé pour calmer les crampes. Je serrais le devant de son T-shirt de toutes mes forces. Quand Elisa et Lysandre m’apportèrent le verre d’eau et le cachet, j’avalais sans faire d’histoire. Elisa s’installa à côté de moi, me massant le dos.
-Il ne faut pas que tu t’inquiètes Thémis, les douleurs comme ça peuvent aussi apparaitre sans raison d’accord ? Tant que tu ne saigne pas, il n’y a pas de raisons de s’inquiéter… Il faut que tu respire doucement, et que tu te calme... Est-ce que tu veux que je t’apporte quelque chose ?
Je lui faisais un sourire crispé.
-Une tasse de café ?
Elle me sourit en retour.
-Tu sais bien que tu n’y a pas le droit, par contre je peux te faire un chocolat bien chaud. Les garçons ? Ça vous tente ?
Ils acquiescèrent tout les deux.
-Alors vas pour le chocolat !
Elle repartit dans la cuisine, nous préparer un gouter comme quand on était gosses. Les douleurs s’estompèrent, petit à petit, je me sentais mieux, mais j’étais toujours inquiète.J’allais aux toilettes m’assurer que je ne saignais pas, juste pour être sure. J’en ressortais un peu plus rassurée et m’installais à table avec les autres.
-Qu’est-ce qu’il te voulait ce type ?
Les premiers mots de Castiel depuis qu’on était rentrés.
-J’en sais trop rien… au départ, il voulait me raccompagner, puis quand j’ai refusé, il m’a demandé de l’embrasser pour lui dire au revoir… Je ne voulais pas alors il m’a embrassé de force, me disant que d’après les journaux, j’étais une trainée… j’ai voulu le faire payer en lui foutant une bonne rouste mais vous êtes arrivés et j’ai relâché ma prise… Le reste vous le savez…
Je m’étais mise à frissonner, je commençais à pleurer. Je ne m’étais pas rendue compte que j’avais autant eu la trouille.
-Oh Thèm ! Je suis désolée…
La mère de Castiel me serra dans ses bras. Lui restait sur sa chaise, serrant sa tasse à la briser.
-Si je le recroise ce type, je l’explose !
Je me détachais des bras d’Elisa, tournais mon visage vers Castiel.
-Non ! Il ne faut pas ! Nick nous en voudrais à mort !
Lysandre se tourna vers moi.
-Que voudrais-tu qu’on fasse Thémis ? On ne peut pas laisser les choses dégénérer comme ça !
-Je ne sais pas, mais on ne peut pas tabasser tout les gars de ma classe…
-Parce que cet abruti est dans ta classe en plus !
Castiel venait de se lever en tapant des mains sur la table. Il faisait maintenant les cents pas dans la cuisine.
-Tu aurais dût nous attendre pour rentrer ! Et s’il t’avait fait perdre le bébé hein !
-CASTIEL ! Tu te calme tout de suite, sinon tu monte dans ta chambre ! Ce n’est pas la peine de lui parler comme ça, elle a eu assez peur tu ne crois pas ?
La mère de Castiel le rabrouait comme un petit garçon. Il baissa la tête, l’air penaud.
-Excuse-moi Thèm… C’est juste que j’aie eu peur pour toi.
Il se rapprocha de moi pour me prendre dans ses bras. Je le serrais fort.
-Le bébé ?
Nous tournions tous la tête vers Lysandre qui nous regardait avec une mine interrogative. Je poussais un soupir.
-Je suis enceinte.Assis autour de la table de la cuisine, nous expliquions la situation. Lui demandant de n’en parler à personne pour l’instant. Je savais que nous pouvions compter sur lui pour garder le secret de toute façon. Lysandre est une personne de confiance. Pour le coup, on décida qu’à partir de maintenant, je ne rentrerais pas du lycée toute seule. Il fallait que j’ai avec moi Lysandre ou Castiel, je les attendrais à la bibliothèque si nécessaire mais je ne resterais plus seule comme ça.
J’étais rassurée dans un sens, mais j’avais aussi l’impression d’avoir ma liberté réduite, je ne savais pas si je devais m’en réjouir ou non. Plus ça allait, et plus je me disais que finalement, la célébrité n’était pas pour moi. Le soir, je me couchais au côté de Castiel, mais je n’arrivais pas à m’endormir, je me tortillais dans tout les sens, cherchant une position confortable.
-Qu’est ce qu’y a ?
-Quoi ? Rien, rendors toi…
-Je voudrais bien mais t’arrêtes pas de tortiller ton adorable petit cul alors dis moi ce qui te tracasse.
-C’est rien… C’est juste que… C’est la première fois que j’ai la trouille comme ça… Avant, j’arrivais bien à me défendre toute seule. J’ai l’impression d’être devenue une bonne à rien…
Les larmes recommençaient à couler, encore.
- En plus, je n’arrête pas de chialer tout le temps. J’ai l’impression d’être devenue une pleurnicheuse stupide…
-T’es une fille, t’es forcement une pleurnicheuse stupide…
Je lui filais un méchant coup de coude dans les côtes.
-Ouch ! Tu vois que tu sais te défendre !
Il avait encore son sourire irrésistible. Je ne pouvais pas m’empêcher de lui sourire en retour.
-Et tu vois que tu n’es pas qu’une pleurnicheuse… Allez, viens là.
Je me glissais entre ses bras, m’enivrant de son parfum.
-Thèm, c’est normal que tu sois toute chamboulée… t’as pas lue les prospectus et les bouquins que ma mère t’a filé ?
-bah non…. Pas trop…
-C’est les Hormones qui te font ressentir tout ça… Si j’ai bien compris, d’ici 3 mois, ça sera l’inverse, t’arrêtera pas de te marrer, tu verras…
-Parce que tu les as lus toi peut-être ?
J’avais écarté légèrement mon visage de son corps pour pouvoir le dévisager. Il rougissait violement, il ferait presque honte à ses cheveux… Pour me faire taire, il ne trouva rien de mieux que de m’embrasser. Je souriais, l’embrassais à mon tour, nichais ensuite mon visage au creux de son cou, que je couvrais de baiser en m’enivrant de son parfum. Je laissais mes mains quitter sa taille pour glisser sous son t-shirt, découvrant son torse musclé que je couvrais de baisers à son tour.
Lui aussi glissa ses mains sur mon corps. J’avais besoin de le sentir près de moi, de le sentir en moi. De ne faire plus qu’un avec lui. Ce besoin devenait impérieux. Je le mordais alors qu’il enlevait son t-shirt en grognant. Devenait fébrile en enlevant le mien. Je laissais mon corps suivre cette danse effrénée qu’est l’amour. Quand dans un dernier mouvement de bassin, il se libéra en moi, je ne bougeais pas. J’aimais sentir le poids de son corps sur le mien, sa chaleur qui se propageait en moi. L’odeur de nos sueurs mélangées. L’odeur de l’amour.Mes yeux se fermèrent doucement, je m’endormais, plongeant avec délice dans les rêves entrainés par l’amour.