♠ ♦ Alice in Wonderland ♥ ♣

Chapitre 21 : ♠ ♦ Qui cherche trouve ♥ ♣

3430 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 23/01/2017 17:36

Un peu dépassée par les événements, car il faut dire que je n'étais pas réellement préparée pour revenir au Wonderland, je suis prise d'une volonté farouche de me reposer, si possible sur l'épaule de quelqu'un. Kuro -avec lequel j'entretiens ce mystérieux lien presque fraternel- étant enchaîné, je ne peux pas me permettre de lui confier mon mal-être et de poser mes soucis sur ses épaules. L est introuvable, sûrement en train d'espionner habilement Kotaro, comme il l'avait prévu. Les Tweedle font une sieste dos à dos, leurs chevilles enchaînées leur provoquant de douloureuses crampes. Et Edge est donc en train de boire le thé avec Marshall, le rassurant comme je l'ai fait avant lui.

Bref, il fallait que je rejoigne Hiruma, celui qui fout diaboliquement la merde en regroupant un maximum d'informations compromettantes sur les Cavaliers Rouges dans un petit carnet, sans pour autant se mettre en danger. Celui qui reste attentif aux moindres événements depuis que nous sommes arrivés dans ce château. Celui qui s'est cloîtré seul dans un bureau depuis l'enfermement de Marshall afin de réfléchir au moyen de le sortir de là. Celui qui manipule le reste du monde pour le garder à sa merci. Celui que j'aime.

Après avoir croisé Edge dans le cachot, j'ai donc décidé de retrouver Hiruma et de passer un peu de temps avec lui, voire même l'aider à trouver une solution. Comme l'a si bien dit Marshall, il ne reste que demain, après-demain, et c'est à l'aube qu'il sortira de sa cellule, en route vers la mort.



Hiruma est dos à moi, lorsque j'entre dans la pièce. Il est debout, bien droit, la main gauche sur sa hanche et son coude droit appuyé au rebord de la fenêtre. Il remue lentement sa queue de chat, et une de ses oreilles s'est agitée, signe qu'il m'a entendu entrer.

Alors que je me concentre sur des détails aussi inintéressants que sa posture, lui a les yeux rivés vers le paysage. Je m'approche de lui, et observe silencieusement ce qu'il voit. Depuis cette fenêtre, nous apercevons le Poker Lake, et donc la frontière entre les deux Royaumes. La vue est imprenable. Mais il se moque complètement de ça. Il est stressé, et ça se sent. Il gratte nerveusement le rebord de la fenêtre avec ses ongles longs, et tique parfois, lâchant quelques « Tsss » rageurs. Il se retourne enfin vers moi. Il a un regard fatigué, mais cache son épuisement, par fierté.

Il tente de rester ce Démon indestructible, en cachant ce qu'il ressent. Je sais au fond de moi que c'est la tristesse qui le ronge, qui l'achève. Il a peur pour Marshall, se sent inutile...

Il lâche, avec un brin de désespoir dans sa voix cassée :

« J'trouve rien, Fuckin' Brunette... Rien du tout. J'baisse les bras... »

À la base venue à sa rencontre pour être rassurée, je pense finalement que c'est lui qui a besoin que quelqu'un apaise ses souffrances. Il tourne le regard, et appuie son poing tremblant contre ses canines acérées. Sa respiration se faisant plus forte, je comprends qu'il est angoissé, tourmenté, même perdu. Je murmure avec affection :

« Calme-toi Hiruma, prends une petite pause, tu as cherché toute la journée. Repose-toi. »

Suite à cette phrase, il m'a fusillé du regard. J'ai peur d'avoir dis une connerie. Soudain, il pose son front contre mon épaule faiblement, les yeux clos. Je l'étreins alors, frottant délicatement son dos (dans le sens du poil bien sûr, de haut en bas) pour le consoler. Il passe alors ses mains dans mon dos, se redresse, et me serre contre lui. Il glisse une main dans mes cheveux, sans me quitter du regard, puis récupère son collier.

Il le brandit entre nous deux, et la réalité est très lourde à supporter pour nos deux petits cœurs : seuls cinq ou six grains de Poudre de Lune brillent encore dans le bocal-pendentif...




Il me tourne le dos, regardant à nouveau par la fenêtre.

« C'est rien, t'inquiète, Fuckin' Alice... murmure-t-il d'un air tellement convainquant que je suis d'autant plus inquiète.

-Et ton sourire, Hiruma ?

-Je l'ai perdu visiblement... J'avais qu'à pas avoir besoin d'une putain de poudre pour décrocher un sourire, nan ? »

Il est sarcastique, et une pointe de faiblesse trahit ce ton méprisant. Il baisse ses oreilles de félin, puis le regard, avant de serrer les poings. Je pose ma main sur la sienne.

« Ne dis pas n'importe quoi, je murmure, tu vas le retrouver ton sourire, une fois qu'on aura remis les choses à leurs places.

-Mais je suis même pas foutu de trouver un moyen de sortir Marshall de sa cellule ! Comment tu veux qu'on avance ?!

-S'il te plait, calme-toi. On va trouver une idée je t'ai dis. Mais là tu dois te détendre, tu es trop sous pression. Faut faire le vide dans ta tête.

-Tu es capable de faire le vide dans la tienne, en sachant qu'un de nos frères est sur le point d'être décapité ?! »

Suite à cette phrase, je suis prise d'un frisson violent et baisse les yeux.

Hiruma affiche une expression triste sur son visage, signe qu'il s'en veut d'avoir hausser le ton. Il disparaît lentement, réapparaissant près du fauteuil en face de la fenêtre, et donc à l'autre bout de la pièce. Il est encore dos à moi, le mur étant sûrement plus intéressant à regarder. Oui, moi aussi je suis sarcastique. C'est la tristesse qui me rend nerveuse.

Je m'approche doucement, et me place derrière lui. J'ai le cœur brisé de le voir comme ça. J'ai envie de pleurer. Je pose mon front contre son dos, passe mes bras autour de lui pour caresser son torse tendrement, et verse une larme.




Lentement, il pose sa main sur la mienne, qui est posée contre son cœur. Il se retourne vers moi après un léger temps et chuchote :

« T'as raison. On va s'en sortir. On est plus forts que ces enfoirés.

-Mais oui, ne t'en fais pas, les Rebelz sont imbattables. Tant qu'ils se battent ensemble. »

Il appuie son front contre le mien, ne souriant toujours pas mais semblant plus rassuré. Il pose ses mains sur mes joues et murmure entre mes lèvres entrouvertes :

« Je t'aime putain.

-Moi aussi je t'aime Hiruma. »

Il se mord la lèvre en me regardant droit dans les yeux, puis se penche lentement pour m'embrasser. D'abord surprise, je ferme doucement les yeux en glissant mes doigts dans ses cheveux, mon autre main s'agrippant à son col. Une de ses mains descend se balader dans mon dos, rapprochant mon corps du sien. Rougissant très sûrement, je savoure ce langoureux baiser en frissonnant, plus amoureuse que jamais de ce démon.

Hiruma rompt délicatement le baiser en reculant légèrement, ses lèvres quittant les miennes, mais ses yeux plongeant de nouveaux dans les miens. Il rougit légèrement, lui aussi, ce qui le rend canon à en mourir. Il passe une main dans mes cheveux, puis dégage sa mèche qui retombe devant son œil gauche. Il tremble et serre le poing. Je sens qu'il est triste...

« -Hiruma, ça ne va pas ?

-Pas trop, ma belle... je n'aurais jamais dû faire en sorte que tu tombes amoureuse de moi comme je le suis de toi... Putain...

-Comment ça ? Je demande surprise.

-Ma Fuckin' Alice... Avant que tu ne boives la Potion d'Oubli, lors de ta première visite, tu étais déjà amoureuse.

-Oh, je suis désolée de ne pas m'en être souvenue Hiruma...

-Il me coupe la parole.Tu n'étais pas amoureuse de moi, Alice. Mais de Edge. »

Cette révélation me donne l'impression de me recevoir une balle en plein cœur.

Hiruma disparaît de nouveau et réparait assis sur le rebord de la fenêtre, les bras croisés contre son torse, le regard perdu au-dehors. Il dit sèchement :

« -Quand tu auras regroupé tous les ingrédients pour ta Potion de Mémoire, et que tu la boiras, notre amour si bref ne sera plus qu'un songe. Tu retomberas amoureuse de lui. J'ai été un Fuckin' imposteur, rien de plus. »

J'accours vers lui, et verse quelques larmes en appuyant ma joue à son épaule.

« Je suis tellement, tellement désolée Hiruma... Je n'ai jamais voulu ça ! 

-Ce n'est pas de ta faute, mais de la mienne. J'aurais jamais dû me rapprocher autant de toi, en sachant que Edge t'aime encore et que tu finirais par retomber dans ses bras. Tu comprends pourquoi mon sourire est inutile à présent ? Il se lève de la fenêtre et caresse mes joues. Laisse-moi juste profiter de nos derniers instants en tant que couple. »

Il m'embrasse une seconde fois. Tristement mais amoureusement. Moi aussi je suis triste mais le contact de ses lèvres sur les miennes me fait un bien fou. À la fin de notre baiser, je prends ses mains et dis :

« Je t'aime Hiruma, peu importe quelle potion j'ai dans le sang. Notre amour ne sera jamais qu'une simple illusion. »

Il me regarde, une larme s'échappant de son regard indestructible, et lâche mes mains en retournant à la fenêtre. Il dit, alors que je m'apprête à quitter la pièce :

« Je serai toujours ton Ombre, Alice. C'est le titre que tu me donnais, quand on était gamins. Je te suivrai toujours, jusqu'à ma mort. »

Je baisse les yeux et répond doucement : « J'espère bien, car j'en ferai de même. »

J'esquisse un très léger sourire malgré la tristesse, car en plus d'être très amoureuse, je sais qu'il sera éternellement mon allié, mon ''Ombre'' comme il dit. Seulement, j'aurais préféré pouvoir l'aimer, même avec la Potion de Mémoire... cette situation est intenable. Je ne sais pas quoi faire. Je comprends que si j'en aime un, l'autre en souffrira.

Mon esprit est tourmenté, mais je réalise soudain que ce n'est pas le moment de m'affoler : non seulement pour l'instant j'ai d'autres priorités, mais surtout je dois profiter de ne pas avoir bu la Potion de Mémoire pour aimer Hiruma ''librement''.

Après avoir fermé la porte, alors que j'allais me diriger vers la salle du trône, je marche sur quelque chose. Je baisse le regard et vois un somptueux bouquet de roses rouges, noires et jaunes, laissé ici à l'abandon. La curiosité me pousse à le ramasser. Un étiquette est collée sur le plastique qui protège les fleurs, sur laquelle est inscrite en belle écriture attachée :

Je t'aime Alice, Togano Heartace

Okay, là, je suis dans la merde...




Je n'ai jamais marché aussi vite de ma vie. Si je cours, je serai trop grillée et les Cavaliers Rouges qui patrouillent vont me questionner. Mais si je marche normalement, je crame mes chances de dégoter le dernier ingrédient du Château de Cœur à temps.

Combien de temps cela faisait-il que Togano nous espionnait, Hiruma et moi ? Aucune idée. Mais suffisamment de temps pour nous voir nous embrasser et comprendre que je ne l'aime pas vraiment. Je suis mal, très mal. Je peux me faire tuer pour ça. Je sens que mon arrestation approche à grands pas. Peut être même que mon heure va bientôt sonner. Une goutte de sueur coulant sur ma tempe, je me dépêche et profite que Kotaro soit dans son bain pour aller dans la salle du trône.

Une fois arrivée, je m'avance lentement vers le trône du Roi de Cœur, prenant soin de ne pas faire de bruit, et veillant à ce que la salle soit bien vide. Curieusement, il n'y a personne, à part un servant esclavagé qui nettoie le carrelage à l'entrée de la salle, et donc à l'opposé de moi. Sans bruit, je monte les escaliers couverts d'un prestigieux tapis rouge, m'approchant du majestueux siège doré. À côté se trouve un socle de pierre, couvert d'une cloche de verre, sous laquelle repose la couronne de Kotaro sur un coussin de soie bordeaux. Il la laisse ici avant chacun de ses bains, j'ai pu le remarquer durant mes cinq jours ici. Mais j'ai attendu de tisser un certain lien de confiance avec lui avant de passer à l'action. Délicatement, je retire la protection de verre et la pose sur le sol, près de moi.

Je ne peux pas nier, même en étant dans le camp adverse : cette couronne est magnifique. Son or véritable est gravé, serti de pierres précieuses telles que des onyx ou des rubis taillés en forme de cœurs... elle est d'une splendeur qui me fait frissonner. Mais ce n'est pas le moment de trembler ! Je saisis le riche objet dans ma main gauche, l'autre tenant un tube à essai sous la couronne. Minutieusement, avec mon pouce gauche, je frotte la dorure de la couronne, faisant habilement tomber de la poudre d'or dans le tube. Seulement, il y a beaucoup de poudre qui tombe à côté. C'est plus difficile que ce que je ne le pensais.

« Qu'est-ce-que tu fais ? »

Et merde, j'ai décidément pas de cul... J'inspire un grand coup, me tourne vers lui et affiche un air adorablement innocent sur mon visage, en cachant la moitié avec ma mèche.

« Veuillez m'excuser, Votre Majesté, dis-je en exécutant une petite révérence, ayant discrètement rangé le tube à essai dans l'une de mes poches. Vous connaissez bien ma curiosité, ma réputation me précède... et bien je n'ai pu céder à la tentation de regarder votre couronne de plus près. Elle est si élégante. Oh, pardonnez-moi je vous prie. Je ne recommencerai plus. »

Tout en disant cela, je repose la couronne à sa place, remettant la cloche de verre au-dessus d'elle. Je descends ensuite les escaliers, pour me retrouver face à Kotaro et ainsi plus petite que lui, pour lui prouver que je ne cherchais pas à être supérieure. Mes mains étant perdues dans les plis de ma robe, je tremble, les poings crispés. À ma grande surprise, Kotaro sort un peigne de sa poche, et recoiffe sa mèche, me regardant avec un sourire.

« Tsss, Alice, tu n'es qu'une petite folle.

-Je suis tellement confuse...

-Tu n'as pas de quoi, lance-t-il en passant devant moi, faisant valser sa longue cape, se dirigeant vers son trône. Il met sa couronne, l'ajuste et s'assoit. Même sans avoir de montre magique à ta disposition, tu es l'un de mes meilleurs éléments, une aide précieuse, en plus de cela courtoise et sincère. Il retire sa mèche de devant ses yeux d'un brusque geste de nuque. T'es vraiment smart, Alice. »

Je souris poliment, regardant la couronne avec le goût amer de l'échec dans ma bouche. Je ferme les yeux. Je compte sur mes doigts. Un... Deux... Trois...

« J'exige qu'Alice Wonderchess soit arrêtée pour manipulation, séduction mensongère, et tromperie, Votre Majesté ! »

Les portes sont grandes ouvertes. Togano Heartace est debout, bien droit et les poings serrés, dans l'encadrement. Il me lance un regard si noir que je peux y sentir la mort qui m'attend. Kotaro semble outré, dégoûté de me regarder. Je baisse les yeux.

« -Alice... je pensais que je pouvais te faire confiance.

-Vous aviez tort visiblement, Votre Altesse, ai-je eu le courage de lâcher avec un sourire.

-Je pensais qu'elle m'aimait vraiment, murmure Togano, la haine ayant remplacé tout l'amour qu'il pouvait ressentir à mon égard. Et je l'ai vu aux bras d'un autre mec... »


À ce moment précis, Hiruma et Edge sont dans la salle de trône, cachés derrière l'un des piliers de marbre. Ils sont arrivés peu de temps avant que Togano ne fasse son apparition, espionnant le comportement de Kotaro envers Alice, voulant vérifier si il faisait confiance en cette dernière. Suite à cette révélation, Edge se tourne, bouche bée, vers Hiruma :

« -Me dis pas que ce ''mec'', c'était toi ? Demande-t-il choqué, une touche de jalousie se mêlant à sa voix. Alice n'est quand même pas tombée amoureuse de toi ? 

-Ouais, c'était moi, Fuckin' Chapelier, dit Hiruma, les larmes aux yeux, rongé par le regret.

-Ah, et tu comptais garder ça pour toi combien de temps ? Lance Edge, plus énervé.

-On en parlera une autre fois, putain ! Murmure Hiruma avec rage, versant une larme. »

Hiruma baisse les yeux alors que Edge, soudainement plus compréhensif, observe la scène.




«Elle... elle m'a juste brisé le cœur. »

Un effroyable frisson me parcourt. Malgré tout le mal que Togano a pu faire aux Rebelz et la peine que j'ai dû ressentir lors de son changement de camp, il ne mérite pas ce que je lui ai fait. Personne ne mérite ça. J'ai senti la faiblesse dans sa voix en plus de la colère, et je crois bien que j'ai fais une erreur. Peut être que je n'aurais pas dû écouter Kuro. Pourtant, il est comme mon frère, et j'ai une confiance inébranlable en lui. Mais là, je m'en veux, c'est tout.

« Ah, on se moque de moi, hein ? »

Je me retrouve au sol, me relevant sur mes avant-bras, la lèvre en sang. Kotaro est debout derrière moi, la jambe toujours en l'air du coup de pied qu'il vient de me donner. La montre de Kuro l'a fait accourir ici en un rien de temps. Je tremble encore plus, tentant de me lever, passant une main faible dans mes cheveux pour les dégager de devant mes yeux.

« Estime-toi heureuse que je n'ai pas utilisé mes pouvoirs de Forces Extrêmes...

-Ce...ce sont ceux des Tweedle... je chuchote faiblement en essuyant ma lèvre d'un revers de main rageur.

-Ce sont les miens à présent ! Hurle-t-il, les joues rougies par la colère. Je n'ai pas utilisé cette puissance pour ne pas t'achever maintenant. Tu sais pourquoi, petite garce ? Car tu t'es jouée de moi, et que tu ne mérites que la mort par la guillotine, comme ton ami le cinglé. »

Une larme coule lentement sur ma joue et vient s'écraser au sol. Je suis puissamment relevée par Togano, qui menotte mes mains devant moi en me tuant du regard. Je me débats, mais au fond je sais que ça ne sert à rien, des Cavaliers Rouges viennent en renfort. Kotaro, de nouveau assis à son trône les jambes croisées, s'exclame avec un mauvais sourire :

« Qu'on lui coupe la tête, en même temps que Marshall Tokuchi. Mais n'attendons pas encore trois nuits. Faisons cela demain à l'aube ! »

Mon cœur a bondi dans ma poitrine. Mais je reste digne, et garde la tête haute. Je me tourne vivement vers le Roi de Cœur, profite que mes mains soient menottées devant moi et non derrière pour effectuer le geste du camp, et lance avec dédain et un sourire en coin : « Longue vie aux Rebelz ! »

Alors que les Cavaliers Rouges m'emmènent, me conduisant au cachot, je me tourne vers un pilier de la salle, sentant le parfum musqué d'Hiruma provenant de là. Je le vois, accompagné de Edge, tous les deux en larmes, me regardant désespérément, tremblants et tâchant de ne pas se faire remarquer. En passant, je leur fais un clin d’œil agrémenté d'un sourire malicieux, leur faisant comprendre que je n'ai pas dit mon dernier mot, que je leur fais entièrement confiance, et que même si je ne peux rien faire, eux le peuvent.

Rien ne peut arrêter les Rebelz tant qu'ils se battent ensemble. 


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