Le nouveau role de TK

Chapitre 6 : Les embrouilles continuent

2001 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois


Plusieurs semaines plus tard, TK était seul au parc avec Jonah. Carlos était parti tôt le matin au travail. Le petit grimpait joyeusement sur un des modules de jeu colorés, riant en faisant des coucous à son père, assis tranquillement sur un banc un peu à l’écart.

— Papa, regarde-moi ! cria Jonah en se penchant pour faire un grand salut.

TK lui répondit par un large sourire et un signe de la main.

Après un moment, Jonah vint se poser à côté de lui, essoufflé mais rayonnant.

— Papa, tu viens jouer avec moi ?

TK se leva, étira ses jambes et lui prit la main.

— Allez, montre-moi ce que tu sais faire !

Ils passèrent la matinée ainsi, complices, rires et confidences ponctuant leurs jeux. TK savourait ces instants simples, conscients qu’ils étaient un trésor après tout ce qu’ils avaient traversé. Puis, soudain, il appercu un berline noir se stationner un peu plus loin. Le conducteur ne sortie pas de la voiture. TK fit comme si de rien était, mais il avait le sentiment que quelque chose n’allait pas. Au bout d’une autre heure à jouer au parc, il prit la main de Jonah et alla l’instaler dans son siège auto. Puis en refermant la portière il remarqua que la berline était encore la.

TK s’installa au volant, jetant un coup d’œil discret vers la voiture suspecte, puis posa une main protectrice sur la petite main de Jonah, qui jouait calmement avec son doudou sur le siège enfant.

— Tout va bien, mon cœur, murmura TK, plus pour se rassurer lui-même que pour Jonah.

Il alluma la radio de la voiture, cherchant à capter un peu de vie, de normalité, mais rien ne pouvait dissiper ce poids au creux de son estomac.

Sans précipitation, il boucla sa ceinture de sécurité prit une profonde inspiration et, en tournant la clé dans le contact.

Il s’engagea dans la rue mais au bout que quelque minutes, il vit la berline dans son rétroviseur. Il jeta un coup d’œil rapide à droite, cherchant une rue où tourner pour voir si la berline ferait de même. Ce qu’elle fit. Il accéléra alors instinctivement, puis s‘y engagea. La berline fit de même.

Sans attendre, il appuya sur le bouton du téléphone de sa voiture et demanda le 911

- 911, quel est votre urgence, fit la voix de Waatt.

TK fut soulager d’entendre une voix connu.

- Waat, c’est Tk Strand. Je c’est pas si je suis en train de devenir fou, mais j’ai le sentiment qu’une voiture nous suit.

- Tu est sur quel route ?

— Je suis sur l’autoroute 35, juste après la sortie du parc, répondit TK en gardant un œil sur la berline noire dans son rétroviseur.

— OK, reste calme. Je viens d’envoyer une patrouille pour te rejoindre rapidement, dit Watt. Reste sur la voie de droite et évite les manœuvres brusques.

TK serra le volant, le cœur battant fort. Jonah, assis à l’arrière, jouait calmement avec son doudou, inconscient du danger.

— Papa, pourquoi tu as appeler le 911 ?

- Tu est avec Jonah, fit Waat.

- Oui, fit TK la voix tendu. Waat, tu peux me mettre en relation avec Carlos ?

— Bien sûr, TK, je te transfère tout de suite, répondit Waat dans la radio, sa voix calme mais sérieuse.

« Agent Reyes, vous êtes en contact avec TK. »

La voix de Carlos s’éleva dans la voiture, ferme mais rassurante :

— TK, c’est Carlos. Qu’est-ce qui ce passe ?

TK jeta un regard furtif dans le rétroviseur. La berline noire restait collée, ses phares brillant comme des yeux menaçants dans l’obscurité.

— Une voiture noire me suit depuis le parc, murmura TK, la voix tendue. Je suis sur l’autoroute 35, et elle ne me lâche pas. Jonah est avec moi.

Un silence s’installa, lourd et chargé d’adrénaline.

— Reste calme, répondit Carlos. Je suis à moins de cinq minutes. Ne fais rien d’imprévu. Je vais te rejoindre.

- Papa, piaillait Jonah en entendant la vois de Carlos.

Puis soudain, dans le rétroviseur TK vit quelque chose qui lui glaça le sang.

- Putain, Carlos. Il à un flingue.

— Ça va aller, mon cœur, reste calme. Lanca Carlos, mais sa voix trahissait sa peur.

- Jonah, penche toi, ordonna TK

Jonah obéit aussitôt, se penchant vers le siège, les yeux grands ouverts, cherchant à comprendre sans trop voir.

TK déglutit difficilement, son regard fixé sur la berline noire dans le rétroviseur. Le type armé semblait prêt à tirer, chaque seconde devenant un poids insoutenable.

- Ou etes-vous, demanda TK à son mari

— À moins de deux minutes, répondit Carlos. Reste concentré, je suis presque là.

Le cœur battant à tout rompre, TK jeta un coup d’œil rapide dans le rétroviseur. Le bras du tireur s’était levé, le flingue pointé droit vers sa voiture.

Sans hésiter, TK serra le volant, prit une grande inspiration, et effectua un brusque écart vers la gauche, déviant de sa trajectoire juste à temps.

Une détonation claqua dans l’air, et les évita de justesse.

— Merde ! cria TK en reprenant le contrôle de la voiture, le souffle court.

Dans son siège enfant, Jonah ce mit à pleurer.

— Ça va aller, mon cœur, murmura-t-il en touchant le genoux de son fils du bout de ses doigts.

Dans la radio, la voix tendue de Carlos retentit :

— TK, tiens bon, j’arrive !

À peine TK reprit-il le contrôle de la voiture que, au loin, les gyrophares bleu et rouge illuminèrent soudain la route derrière lui.

Peu après, plusieurs véhicules de police surgissaient, encerclant la berline noire qui tenta encore une manœuvre désespérée pour s’échapper.

— Mets-toi en sécurité sur le bas-côté, ordonna Carlos. La police va bloquer la route.

TK obéit, ralentissant et se rangeant prudemment sur l’accotement. Les agents déployèrent rapidement un barrage, forçant la voiture suspecte à s’immobiliser.

Des policiers armés sortirent des véhicules, criant des ordres au conducteur tandis que TK détachait Jonah et le prit dans ses bras.

— C’est fini, murmura TK, presque incrédule.

Carlos arriva enfin, essoufflé, et ouvrit la portière côté conducteur.

- Vous allez bien, dit-il les larmes au yeux.

— Hé, champion… tout va bien maintenant, murmura-t-il en tendant les bras.

Jonah, encore un peu tremblant, se jeta dans ses bras avec un petit sanglot.

— Y’avait un méchant…

— Je sais, mon cœur, je sais. Mais tu es en sécurité maintenant.

TK descendit lentement du véhicule, les jambes encore raides. Un officier s’approcha pour lui poser quelques questions, mais Carlos leva la main :

— Donnez-lui une minute.

Quelques heures plus tard, la lumière du soir baignait l’appartement d’une lueur dorée. Le calme était revenu, presque irréel après le chaos de la journée. Jonah dormait profondément sur le canapé, enroulé dans sa couverture, son doudou serré contre lui.

TK, assis à côté, caressait doucement les boucles sombres de son fils. Il n’avait pas bougé depuis qu’ils étaient rentrés. Juste le regarder respirer lui suffisait.

Carlos arriva depuis la cuisine avec deux tasses de thé. Il en tendit une à TK avant de s’asseoir à ses côtés, leur genou se touchant légèrement.

— Il dort enfin, dit-il à mi-voix.

TK hocha la tête, encore un peu engourdi.

— J’ai pas arrêté de repasser la scène dans ma tête. Encore et encore. Ce foutu moment où il a levé son arme…

Carlos posa une main sur la sienne. Son visage était défait.

- TK, j’ai quelque chose à ta dire.

TK se raidit.

- L’homme qui vous à poursuivit, c’est un des gars du braquage à l’épicerie. Probablement celui qui ma tirer dessu. On attend de voir la concordance avec la balistique. On à pas réussi à tous les coffrer la derniere fois.

Le cœur de TK se serra aussitôt. Il baissa les yeux vers la petite main de Jonah, qui dépassait de sous la couverture, et sentit une vague glacée lui parcourir l’échine.

— Tu veux dire… qu’ils savaient qui tu étais ? Qui j’étais ? Où on vit ? demanda-t-il, la gorge sèche.

Carlos hocha lentement la tête, le regard sombre.

— C’est ce qu’on pense, oui. Il a peut-être cherché à m’atteindre… à travers vous. Et ça, TK… ça me détruit.

Il se passa une main sur le visage, épuisé, visiblement au bord du gouffre.

— J’aurais dû prévoir ça. J’aurais dû être plus prudent, vous protéger…

— Hé, non, l’arrêta TK en posant sa tasse pour prendre ses mains. Ce n’est pas toi qui as mis cette arme dans ses mains. Ce n’est pas toi qui as pris cette décision. Tu fais ton boulot. Tu fais ce que tu peux. Et tu nous a protégés, Carlos. Tu m’as guidé, tu as fait tout ce que tu pouvais faire.

Carlos baissa la tête, les yeux embués.

— J’ai failli te perdre. Vous perdre… et… et, mais Carlos fondi en larme.

Il se resaisi puis :

- J’ai appris suite à l’intérogatoire que l’homme me tenait responsable de la mort de la fille dans l’épicerie. C’était sa petite amie. Cette journée, quand je suis parti voir. Le mec avait son arme pointé sur le mec de la caisse. Je lui est dit de baisser son flingue, mais il n’a rien fait. J’ai tirer, Mais au mmeme moment il à tirer sur moi. J’ai juste eu le temps de me déplacer, sauf que ca balle à lui s’est loger dans la poitrine de sa copine. Sauf que j’ai appris que le frère de la fille décéder est encore en liberté…

T.K. restait figé, comme si le poids du monde venait de lui tomber sur les épaules.

— Attends… tu veux dire que ce n’est pas fini ? demanda-t-il d’une voix basse, presque inaudible.

Carlos acquiesça, les mâchoires serrées. T.K. se leva d’un bond, le cœur en panique.

— Alors on est toujours en danger ? Jonah est toujours en danger ?

— T.K., attends — Carlos tenta de le calmer, mais T.K. faisait déjà les cent pas dans la petite pièce, les mains dans ses cheveux.

— Non, mais tu te rends compte ? Il sait qui on est, où on habite. Il a vu Jonah. Il nous a vus ensemble. Il aurait pu…

Sa voix se brisa. Il s’arrêta net, la respiration tremblante.

Carlos se leva à son tour, malgré la douleur à la tête. Il attrapa son mari par les bras, doucement mais fermement.

— Écoute-moi bien. Je ne laisserai jamais personne vous faire du mal. Je vais demander une protection. Des patrouilles autour de l’immeuble. J’ai déjà fait transférer le dossier au capitaine. On va tout verrouiller, T.K.

— Et si ça ne suffit pas ?

Carlos ferma les yeux, posa son front contre celui de T.K.

— Je t’aime, tu sais ?

— Je sais. Moi aussi.

Un petit gémissement attira leur attention. Jonah s’était réveillé, les yeux encore pleins de sommeil, le visage froissé.

— Papa ? appela-t-il d’une voix endormie.

T.K. accourut aussitôt, le prit doucement dans ses bras.

— Je suis là, mon trésor. On est là tous les deux.

Jonah s’agrippa à lui, et T.K. sentit sa détermination se renforcer.

Ils allaient se battre. Ils allaient protéger leur famille, coûte que coûte.

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