Le nouveau role de TK

Chapitre 5 : L'ancien secouriste

2128 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a environ 1 mois

Soudain, Grace apparu par les grande porte.

- Je venais faire un coucou avec Charlie quand j’ai entendu les sirènes, dit-elle à TK.

- Il y à eu des coup de feu. Je crois que ca vient de l’épicerie au bout de la rue. Il y à plusieur blesser, Carlos pousruit le suspect

TK fesait les cents pas dans la caserne avec Jonah dans les bras.

- Laisse le moi, lanca Grace. Je vais m’en occuper avec Charlie. Vas-y…

Sans attendre TK, attrapa une trousse de secour et couru vers la l’intervention.

Soudain, Grace apparut par les grandes portes, Charlie calée contre sa hanche.

— Je venais faire un coucou avec Charlie quand j’ai entendu les sirènes, dit-elle à TK, le visage inquiet.

— Il y a eu des coups de feu. Je crois que ça vient de l’épicerie au bout de la rue. Il y a plusieurs blessés. Et Carlos poursuit le suspect, répondit TK en serrant Jonah un peu plus fort contre lui.

Il faisait les cent pas dans la caserne, le visage tendu, le cœur battant à tout rompre.

Laisse-le-moi, lança Grace avec douceur mais fermeté. Je vais m’en occuper avec Charlie. Vas-y… tu peux pas rester ici à tourner en rond.

Le regard de TK s’attarda une seconde sur Jonah, toujours accroché à lui comme à une bouée. Puis il hocha la tête, le déposa doucement dans les bras de Grace.

— Je reviens, murmura-t-il à son fils. Promis.

Sans attendre davantage, TK attrapa une trousse de secours, et courut hors de la caserne, en direction de l’intervention.

La rue, à quelques pâtés de maisons à peine, était déjà barrée par deux voitures de police. Des gyrophares coloraient les murs d’un bleu et rouge stressant. Un attroupement s’était formé autour d’un petit supermarché de quartier, dont la devanture montrait une vitre en éclats.

Tommy et Nancy étaient déjà sur place, en train de stabiliser une femme au sol, une balle logée dans l’épaule. Judd et Paul dirigeaient les civils à l’écart de la zone.

TK ! cria Tommy en le voyant arriver. On a encore deux blessés à l’intérieur, les flics viennent juste de sécuriser !

— J’y vais ! lança-t-il en courant vers l’entrée du magasin.

À l’intérieur, le magasin sentait la poudre et la panique. Des étagères renversées, des paniers abandonnés, et derrière un comptoir, un homme dans la cinquantaine hurlait de douleur, sa jambe ensanglantée.

— Je suis là, je vais vous aider, dit TK en s’agenouillant.

Il ouvrit la trousse, sortit des compresses, appliqua une pression rapide sur la blessure.

— Vous êtes en sécurité maintenant. Respirez.

Un peu plus loin gisait une femme d’une vingtaine d’année. Matéo accroupi à ses cotés prenait son pouls.

- C’est fini, dit-il en secouant la tête.

Pendant quelques instants, la coordination se fit presque naturellement, entre gestes, regards et expérience. Les automatismes de la 126 prenaient le relais, malgré l’angoisse pesante de savoir Carlos seul dans la poursuite.

Et puis, la radio grésilla à nouveau.

"Unité Reyes à centrale : suspect en fuite dans les tunnels ferroviaires. Besoin de renfort immédiat."

TK releva la tête, son cœur manquant un battement.

Carlos était toujours en danger. Et il était seul.

TK gela un instant. Puis son regard croisa celui de Tommy, qui venait de terminer avec un patient.

— Tu ne peux pas y aller, dit-elle immédiatement, devinant ce qu’il s’apprêtait à faire. Ce n’est pas notre job. Tu n’es meme plus secouriste et encore moins flic.

— Je suis aussi son mari, répliqua TK, les yeux brillants d’inquiétude.

— Et ton fils est à la caserne, TK. Il a besoin de toi vivant.

— Justement. Il a besoin de nous. De Carlos vivant. Je ne peux pas rester ici alors qu’il est là-bas, seul contre un homme armé.

Tommy hésita, le regard dur. Puis, doucement, elle lui tendit un gilet pare-balles récupéré d’un véhicule de police sur place.

— Alors fais-le bien. Et fais attention à toi.

TK enfila le gilet, serra les sangles, attrapa une radio de secours et se mit à courir, guidé par les informations transmises sur la fréquence de la police.

Puis, dans la radio il entendit : agent toucher.

Le cœur de TK s’arreta de battre quelque seconde. La voix dans la radio n’était pas celle de son mari.

TK enfila le gilet, serra les sangles, attrapa une radio de secours et se mit à courir, guidé par les informations transmises sur la fréquence de la police.

L’air était lourd, chargé de sirènes lointaines, de cris étouffés, et du martèlement frénétique de son propre cœur.

Puis, soudain, la radio grésilla.

« Agent touché ! Agent à terre dans le tunnel ! »

Le sang de TK se glaça.

Il s'arrêta net, le souffle suspendu.

La voix n’était pas celle de Carlos.

Mais son cœur ne voulait pas entendre la différence.

— Non, non, non… murmura-t-il, les mains tremblantes.

Il se força à reprendre sa course, plus vite, plus fort. Chaque pas résonnait dans sa poitrine comme un battement de panique. Les mots tournaient en boucle dans sa tête : "agent touché". Et s’il s’était trompé ? Et si c’était lui ?

Il atteignit enfin l’entrée du tunnel ferroviaire numéro 3, déjà partiellement balisé par deux officiers qui sécurisaient les alentours. L’un d’eux, une policière au regard alerte, l’arrêta d’un geste net.

Zone active. On a un homme à terre. Un autre est encore à l’intérieur, en poursuite.

Je suis secouriste, dit-il, plus fort qu’il ne l’aurait voulu, la voix tremblante d’adrénaline. Et Carlos Reyes est mon mari. Je dois aller là-dedans.

La policière l’observa un instant, jaugeant son équipement, sa nervosité… et sa détermination.

— Très bien. J’vous accompagne, lança-t-elle, ajustant son gilet pare-balles. Mais vous restez derrière moi, c’est clair ?

TK hocha la tête. C’était mieux que rien.

Ils descendirent ensemble dans le tunnel, leurs pas résonnant sur le béton froid et humide. L’obscurité avalait le moindre rayon de lumière, et chaque bruit semblait amplifié.

Puis, une silhouette approcha, éclairée par les faisceaux croisés de leurs lampes.

La policière leva aussitôt son arme, en alerte.

À terre ! Montrez vos mains !

C’est l’agent Reyes ! lança Carlos en levant immédiatement les bras, sa voix claire mais essoufflée.

La policière abaissa lentement son arme, reconnaissant enfin l’uniforme… mais TK ne s’arrêta pas.

Il vit tout de suite la chemise blanche de Carlos, maculée de sang. Le monde sembla vaciller autour de lui. Il n’entendit plus rien. Juste ses propres pas qui accéléraient. Juste le sang. Trop de sang.

Il courut, malgré les protestations de l’agente. Les larmes roulaient déjà sur ses joues, ses mains tremblaient.

Carlos, en le voyant fondre sur lui, ouvrit les bras et le prit immédiatement contre lui, comme pour le protéger de ce qu’il voyait.

Shhh, TK… c’est pas mon sang… ou presque pas le mien, murmura Carlos à son oreille, le tenant fermement.

TK recula légèrement, les mains déjà sur le torse de son mari, inspectant chaque centimètre.

Tu saignes.

C’est rien, assura Carlos. Une balle m’a frôlé en coinçant le type. Juste une égratignure. Juré.

Mais TK n’en croyait pas un mot. Il attrapa doucement son bras, révélant une longue entaille sanglante, peu profonde mais impressionnante.

— Une égratignure, hein ? Tu veux vraiment tester ma patience aujourd’hui ?

Carlos sourit faiblement, tentant de détendre l’atmosphère.

— J’ai déjà vu pire, tu sais.

- Je sais… Tu m’as fait peur comme jamais, Carlos. Si la balle avait été à deux centimètres près...

Carlos posa une main sur sa nuque, douce et rassurante.

— Mais elle ne l’a pas été. Je suis là. Entier. Et toi aussi. Mais l’agent toucher à besoin de soin. Immédiatement.

TK hocha la tête, ravalant ses émotions pour se reconcentrer.

— D’accord. Allons-y.

Ils se précipitèrent tous les deux vers l’endroit d’où ils étaient venus, la policière fermant la marche, tandis que la radio signalait l’arrivée imminente des renforts médicaux.

Quelques mètres plus loin, allongé contre la paroi froide du tunnel, l’agent blessé était toujours conscient, mais pâle. Sa respiration était rapide, irrégulière. La balle avait touché l’épaule, mais TK vit tout de suite que la perte de sang était importante.

Sans attendre, il s’agenouilla, déploya le matériel de sa trousse portative et commença les gestes de secours.

— Je vais devoir comprimer fort, d’accord ? Reste avec moi.

L’agent hocha la tête faiblement.

Carlos resta tout près, à genoux de l’autre côté, maintenant une lampe torche pour éclairer le travail de TK.

Quelques minutes plus tard, l’équipe de Tommy et Nancy arriva enfin dans le tunnel avec une civière.

— On vous a repérés sur la radio, dit Tommy en posant une main sur l’épaule de TK. On prend le relais.

— Blessure à l’épaule, plaie franche. Je l’ai stabilisé, mais il a perdu pas mal de sang, résuma TK, retrouvant ses réflexes professionnels malgré l’angoisse encore vive.

— Et toi ? dit Nancy en regardant Carlos.

Carlos leva son bras pour montrer la blessure.

- Ca va aller, grogna-t-il.

Nancy plissa les yeux.

— Va falloir désinfecter ça et probablement quelques points de suture. T’as eu de la chance.

Ils quittèrent lentement le tunnel à la suite de l’équipe médicale, Carlos tenant toujours le bras de TK entre ses doigts.

TK inspira profondément l’air du dehors, comme s’il n’avait pas respiré depuis qu’il avait entendu "agent touché" dans sa radio.

Carlos, à ses côtés, murmura :

- Où est Jonah ?

- Avec Grace, à la caserne.

- Il va nous falloir d’autre vêtement avant d’aller le rejoindre, lanca Carlos.

- Non, toi tu va à l’hopital. Te faire osculté.

Carlos roula des yeux et ouvrit la bouche pour protester, mais TK leva la main

- C’est non négociable mon cœur !

Le soleil filtrait maintenant à travers les grandes baies vitrées de la 126. Grace jouait au sol avec Charlie et Jonah, qui empilait des blocs en plastique comme si sa vie en dépendait.

Quand le petit entendit la porte s’ouvrir, il leva la tête.

PAPA CARLOS !

Il se précipita vers lui, courant de toutes ses forces, les bras tendus.

Carlos, toujours un peu groggy par les points de suture et les antidouleurs, s’agenouilla avec difficulté — mais le fit quand même.

Hé, champion…

Jonah se jeta dans ses bras sans ménagement. Puis il recula, fronçant les sourcils.

- Ton bobo, il est guerrie ? dit-il

- Oui, mon cœur

Jonah alla s’asseoir sur les genoux de son père, calant sa petite tête contre sa poitrine.

— J’ai pas eu peur, moi. J’ai veillé sur Charlie avec Grace.

— C’est vrai, approuva Grace en souriant. Un vrai petit chef.

Carlos ferma les yeux un instant, profitant du contact de son fils contre lui, de la chaleur rassurante de l’instant. TK s’approcha, s’assit à côté d’eux et passa un bras autour des épaules de Carlos.

— Je te ramène à la maison, dit-il à voix basse.

— Et moi ? demanda Jonah.

— Toi aussi, dit TK en l’embrassant sur le front. Toute la famille rentre à la maison.

Puis, Tommy s’approcha, les bras croisés mais le regard bienveillant.

— J’ai l’impression, TK, que même si tu veux fuir ce job… il finira toujours par te rattraper.

TK baissa les yeux, un sourire fatigué au coin des lèvres.

— J’ai pas fui. J’ai choisi. Pour Jonah.

Il jeta un regard vers son fils qui dessinait maintenant sur le sol avec Charlie.

— Les services sociaux étaient clairs : deux parents en uniforme, dans deux métiers à risques ? C’était un non.

- Mais aujourd’hui, t’étais là, dit Tommy doucement. Parce que tu savais que c’était le bon moment. T’as suivi ton instinct. Et t’as sauvé quelqu’un. Encore une fois.

Un silence suivit, léger, rempli de respect.

Laisser un commentaire ?