Yuri On Gold
Chapitre XV : La ville lumière
Point de vue : Yuri Katsuki
Dans l’avion en direction pour Paris, je dois dire que je sens l’angoisse monter à l’idée d’affronter tout le monde, et notamment Yurio, durant cette première compétition. Je vais devoir faire mes preuves. Montrer que je suis à la hauteur de l’entrainement que m’impose Victor… Et, j’espère y arriver.
Toutefois, pour l’heure, l’ambiance est plutôt aux retrouvailles et Victor ne tient déjà plus en place. Il meurt d’envie de retrouver Chris, Yurio et les autres. D’ailleurs, le premier que nous allons rencontrer c’est Otabek dont l’avion atterri en même temps que nous à l’aéroport de Roissy Charles De Gaulle. Et quand nous nous posons enfin, nous cherchons un petit moment le kazakhs dans l’aéroport bondé. Et au bout de quelques minutes, nous mettons enfin la main sur lui.
- Otabek ! Le salue-je heureux d’enfin l’apercevoir.
- Salut, dit-il à notre intention.
- Otabek ! Je suis ravi de te revoir ! S’exclame Victor avec enthousiasme.
- On y va ? Demande-je. Faut qu’on trouve un taxi pour aller jusqu’à l’hôtel.
- Oh oui ! J’en connais un quoi doit mourir d’envie de retrouver son amant ! Commente Victor.
- En effet, approuve-t-il avec un petit sourire en coin.
Puis, c’est tous ensemble que nous sortions de l’établissement pour interpeler un taxi. Et c’est sans la moindre difficulté que nous en trouvons un, et que nous prenons la route de l’hôtel. Toutefois, la circulation à Paris s’avère difficile même pour les véhicules de transport ayant leur voie attitrée ! Et nous restons un bon moment dans les bouchons.
- Ça saoul… Commente Otabek dont la patience semble être mise à rude épreuve.
- Ça fait combien de temps que vous ne vous êtes pas vue avec Yurio ?
- Un mois. Répondit-il de façon concise.
- Oh ! C’est long un mois ! Réfléchis Victor.
J’avoue que ça me semble long. Je n’imagine même pas me séparer de Victor plus d’une journée… Alors je peux tout à fait comprendre l’impatience de Otabek.
- C’est cool que tu sois venu pour le soutenir. Je suis sûr que ça lui fera plaisir.
- Je l’espère.
- Mais oui ! Je sais que tu lui manques beaucoup, tente-je de le rassurer.
- Si tu le dis…
Puis, Victor enchaine sur la ville lumière et les quartiers qu’il a déjà eu l’occasion de visiter. Il nous raconte notamment ses nombreux séjours dans le coin. Comme Chris, son meilleur ami, habite une partie de l’année ici en compagnie de son mari, Victor venait régulièrement leur rendre visite. Notamment pour le mariage de celui-ci avec Richard qu’ils ont fêté au moulin rouge !
Et notre voyage animé par les anecdotes de Victor prend fin lorsque nous nous garons devant l’hôtel. Nous prenons nos bagages et nous allons nous enregistrer auprès du registre afin d’obtenir les clés de nos chambres.
- L’hôtel à l’air sympa !
- C’est vrai, approuve Victor. On va être bien ici ! Et plus, il est bien situé !
Et c’est à ce moment-là qu’on entend quelqu’un courir vers nous. Lorsqu’on se retourne, on voit Yurio qui saute dans les bras d’un Otabek heureux de le retrouver. Ils s’échangent un long baiser sous nos regards attendrit.
- C’est trop mignon ! Commente Victor tandis que Otabek repose doucement son amant sur le sol.
- Salut vous, réplique Yurio avec sa nonchalance habituelle.
- Ravie de te revoir, Yurio ! M’exclame-je.
- Et moi ? Tu ne me dis plus bonjour convenablement ?! Se lamente Victor avec une mine volontairement boudeuse.
- Bonjour ! Dit-il en venant… EMBRASSER VICTOR ?
Je rêve où Victor et Yurio s’embrassent ?
- Content ? Lui demande Yurio visiblement agacé.
- Oui, très ! Réplique Victor visiblement aux anges.
- Sur la bouche, sérieusement ? S’énerve Otabek.
- Sur la bouche ? Répète-je un peu bouche bée par ce que je viens de voir.
- Vous n’aviez jamais remarqué ? Rétorque Chris en arrivant les bras chargés de sacs de shopping. Ça paraît bizarre les premières fois ! Surtout quand on voit un Victor, de dix-sept ans, embrasser Yakov sur la bouche, ou encore Yurio le faire maintenant !
- J’vois pas où est le problème, on se dit juste bonjour, réplique l’intéressé boudeur.
- C’est normal en Russie ! Approuve Victor en passant ses bras autour de Yurio.
C’est vrai que les russes sont connus pour leur façon assez atypique de se dire bonjour… Mais, j’avoue que je n’aime pas voir quelqu’un d’autre embrasser Victor… Même si c’est Yurio… Et même si c’est amical…
- Alors moi, je veux bien dire bonjour à la façon russe à Victor, et surtout à Yuri-chéri ! S’exclame JJ en rejoignant notre conversation.
- T’es là, toi… ! S’énerve instantanément Otabek.
- Mais tu n’es pas russe toi, s’étonne Victor.
- Je passe mon tour… S’agace à son tour Yurio qui repousse Victor pour saisir la main de son copain.
- C’est pour apprendre Victor ! Lui répond Jean-Jacques avec un air provocateur.
Je n’aime pas trop JJ… Je le trouve lourd… Et surtout avec Yurio… Et notre conversation de l’autre jour ne m’aide pas à me faire changer d’avis.
- Je ne suis pas sûr que ton copain apprécie que tu embrasses Yuri. Commente Chris en faisant un petit clin d’œil au canadien.
- Quand le chat n’est pas là, les souris dansent, n’est-ce pas Yuri-o-chéri ? Provoque-t-il les deux amoureux.
Mon dieu, qu’est-ce que je n’aimerais pas être à leur place. Très honnêtement, je n’aimerais pas que quelqu’un vienne draguer Victor sous mes yeux comme ça… Pour l’avoir vécu avec Alexeï, ce n’était vraiment pas amusant… Mais moi, je n’étais pas encore en couple avec Victor… Et franchement, je trouve ça très irrespectueux de la part de JJ de leur faire ça…
- Je n’aurais aucune patience avec toi ! Gronde Otabek dont le regard est sombre.
- Calme-toi… Dit Yurio tout en attrapant le bras du kazakhs pour le retenir.
- Ce n’est pas très correct pour Gashan ça, renchéri Chris.
- Ce type n’a aucun respect pour personne ! Viens Ota, on va dans ma chambre.
C’est vrai que JJ ne respecte pas les autres… Que ce soit en tant que patineur ou dans ses relations amoureuses… Après tout, il a bien trompé la femme avec qui il était l’année dernière alors qu’ils étaient censés se marier.
Et tandis que notre petit groupe s’apprêtait à se séparer, nous sommes interrompus par l’arrivé d’un homme que je ne connais pas. Cet individu distingué aux cheveux à la couleur des blés, et vêtu d’un costume élégant me saisit ma main et dépose un baiser dessus :
- Yuri ! Je suis tellement content de te voir ! S’exclame-t-il tout en me fixant de son regard perçant.
- Pardon mais qui êtes-vous ? Déclare-je totalement perdu et mal à l’aise.
- Il a trop d’amant, il se souvent plus ! Se moque JJ.
- Je m’appelle Aaron, mais ça tu le sais déjà. Après notre échange plus que constructif, j’ai eu envie de venir te voir…
Aaron ! Comme le Aaron de Alexeï ?! Alors comme ça, il est venu jusqu’ici pour me rencontrer ? Mais pourquoi faire ? En tout cas, je suis content de le voir ici car cela signifie sûrement qu’il a tourné la page avec Alexeï. Ce type n’est vraiment pas quelqu’un de bien. Pour qui que ce soit. Et Aaron a sans doute écouté mes conseils, et cela me fait grandement plaisir.
- Oh ! Aaron ?! C’est toi ?
- C’est qui ? Demande Yurio avec curiosité.
- Oui, raconte-nous tout ! Tu nous avais caché que tu connaissais un aussi bel homme Yu-ri ? Me questionne Chris à son tour.
Mais avant que j’aie pu répondre quoique ce soit, ce fut Aaron qui reprend la parole avec aplombs et charisme :
- J’étais en couple avec Alexeï, et après une discussion intéressante avec Yuri, j’ai eu envie de venir le voir. Je me dis que je ne dois pas laisser passer une perle pareille.
- Sérieusement, tu étais en couple avec cet enculé ? S’énerve Yurio qui semble avoir toujours autant de rancœur envers le patineur russe.
- Alexeï Romanoff ? Demande JJ qui semble perdu dans notre conversation.
- Tu n’es plus avec ? Demande-je ce qui confirme qu’il a écouté mes conseils !
- Non, je l’ai quitté définitivement. Confirme-t-il avant de se rapprocher de moi afin que nos visages ne soient qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Et maintenant, je viens pour toi.
- On dirait que tu as de la concurrence ! Se moque JJ en posant ses mains sur les épaules de Victor qui ne réplique rien.
- Hein ?! Comment ça pour moi ?! Réplique-je avec stupéfaction.
Pourquoi il viendrait pour moi ? Pour sortir avec moi ? Mais pourquoi ? On s’est juste parlé une fois au téléphone ! Avant ce jour, je ne savais même pas à quoi il ressemblait ! Alors, je ne vois pas comment il pourrait être amoureux de moi. Pourtant, il argumente :
- J’ai longuement réfléchi suite à ce que tu m’as dit, et tu as entièrement raison. Tu ne me connaissais pas, et pourtant, tu as été si adorable… Laisse-moi te rendre la monnaie de ta pièce en prenant soin de toi… Me susurre-t-il d’un air langoureux tout en attrapant ma main à nouveau pour y déposer un baisemain.
Mon cœur se stoppe à ses propos, et très honnêtement, je ne sais pas quoi en penser. Il vient pour me séduire ? Vraiment ? Personne ne m’a jamais séduit de toute ma vie, et franchement, je ne vois pas ce que j’ai fait pour mériter autant d’attention… Je lui ai juste dit ce que j’aurais dit à n’importe qui ! Et franchement, cette situation me rend très mal à l’aise… Surtout que Victor est en train d’assister à tout ça… A quoi est-ce qu’il pense en voyant Aaron ?
- Bah voyons ! S’agace Chris avant de se tourner vers Victor : Et toi, tu ne dis rien ?
- Que veux-tu que je dise… Réplique mon amant d’un ton froid.
- Heu bah, c’est gentil… Me contente-je de répondre, car je ne sais pas quoi dire du tout.
- Si tu trouves ça gentil, attends de voir ce que je te réserve une fois qu’on sera seul à seul dans la chambre… Ça peut même être ce soir si le cœur t’en dis. Me propose-t-il avec son sourire charmeur.
Mon cœur loupe un battement. Il vient de me proposer de coucher avec lui ? Là ? Devant tout le monde ? Mais avant que j’aie le temps de répliquer quoique ce soit, tout le monde y va de son petit commentaire :
- Direct… Se moque Yurio.
- Ah ah ! Il a pas le temps Aaron ! Mais attention, mon gars, Yuri Katsuki est un gros puceau ! Alors va-y mollo avec lui ! Se marre JJ en me donnant une tape sur le dos.
- Pas le temps pour ça, Yuri doit se reposer pour le court demain ! S’agace Victor qui m’attrape par la main pour m’entrainer derrière lui jusqu’à nos chambres.
- A plus tard, Yuri. Je ne manquerais pas de venir te voir demain… ! Me déclare-t-il avec un petit sourire de charmeur.
Et c’est tout perturbé par ce qui vient de se produire que je suis Victor dans les couloirs de l’hôtel. Il m’amène avec hâte jusqu’à notre chambre, et je n’ose pas l’interrompre ou lui dire quoi que ce soit. Et très honnêtement, je peux comprendre qu’il soit un peu contrarié après ce qu’il vient de se passer.
Tandis que nous étions en train de regagner notre chambre, nous croisons Ledu François, le patineur français, dans le couloir. Et, étrangement, il se place devant Victor pour le stopper dans sa course effrénée.
- Bonjour Victor, je suis ravie de te revoir.
- Bonjour, François. Lui répond Victor avec un petit sourire qui dissimule mal les pensées qui le perturbe.
- Tu ne souhaites pas aller prendre un verre ? En souvenir du bon vieux temps ? Lui propose-t-il.
- Du bon vieux temps ? Soulève-je.
- Non, désolé François. Mais, je dois m’occuper de mon poulain.
Et sans en dire plus, Victor se glisse sur le côté, tout en tenant toujours ma main fermement, et me forçant ainsi à le suivre. Et lorsque nous arrivons enfin dans la chambre, Victor me lâche la main. Tout en me massant le poignet, je dévisage mon amant qui affiche une mine boudeuse. Je m’approche doucement de lui, et je prends son visage entre mes mains avant de lui dire :
- Victor, qu’est-ce que tu as ?
- Je… je… Bafouille-t-il sans parvenir à terminer sa phrase.
- Victor, si c’est à cause de Aaron, sache que tu es le seul au monde qui compte pour moi.
En prononçant ces mots, je pensais apaiser Victor. Mais le résultat fut tout autre. Puisqu’il se met à pleurer à chaudes larmes. A tel point que bientôt ses jambes ne le portent plus, et il se laisse retomber en douceur sur le sol. Inquiet, je me mets à sa hauteur et je lui demande :
- Victor… Qu’est-ce que tu as ? Je… il ne s’est rien passé avec Aaron ! C’est la première fois que je le vois !
Il ne me répond pas. Peut-être qu’il ne me croit ? Peut-être qu’il s’imagine que j’ai déjà eu… Je ne sais pas, des relations avec Aaron ? Il s’imagine peut-être qu’il est venu d’une façon ou d’une autre au Japon. Même si c’est hautement improbable puisque nous avons passés toutes nos journées ensemble ces derniers temps.
- Yuri… je ne veux pas te perdre… Fini-t-il par lâcher.
- Me perdre ? Pourquoi tu me perdrais ? Souffle-je surpris.
- Parce que…
- Victor, dis-je en soulevant son visage pour qu’il me fasse face : Depuis que je suis petit, je t’admire et je t’aime à un point inimaginable. Rien que le fait que tu m’adresses la parole, tient du miracle pour moi. Alors, tu ne peux pas t’imaginer à quel point, être avec toi, est un pur bonheur. Je ne comprends pas ce que j’ai pu faire pour mériter la chance de partager, ne serait-ce qu’une minute, à tes côtés. Je t’aime plus que tout au monde… Parce que tu es mon monde, Victor… Tu es tout ce que je veux, tout ce que j’aime, et tout ce que je désir…
Victor se jette dans mes bras ce qui me fait basculer en arrière. S’il m’a brièvement embrassé, il finit par se blottir dans mes bras pour continuer de sangloter. Je l’enlace avec tendresse, et je tente de le calmer en l’embrassant régulièrement dans ses cheveux d’argent. Et au bout d’un moment, qui me parut durer une éternité, il finit par s’apaiser. Toutefois, je n’ose pas bouger, et je le garde blottis contre moi.
- Victor, je t’aime… Lui murmure-je.
- Je t’aime aussi… me déclare-t-il de sa petite voix encore brisée.
Il vient se lover contre moi. Et nous restons bêtement allongé par terre durant de longues minutes à quelques centimètres d’un lit sans doute bien plus confortable. Et au bout d’un moment, le patineur russe propose que nous prenions un bain ensemble pour nous relaxer. Ce que j’accepte avec un grand plaisir. Je me lève donc pour aller faire couler l’eau chaude et rajouter quelques sels de bain dans la baignoire pour rendre le tout un peu plus agréable. Et tandis que je suis en train de contrôler la température de l’eau, Victor débarque nu dans la salle de bain pour se glisser dans l’eau.
- Tu viens ? Me demande-t-il tout joyeux.
Je relève la tête vers lui surpris de ce brusque changement d’humeur. Et je commence à comprendre à quel point mon amant peut être doué pour dissimuler ses sentiments et prétendre que tout va bien. Aussi, je me déshabille en vitesse pour le rejoindre. Comme il n’a pas le moral, je décide de m’installer dans son dos pour le masser. Surpris, Victor accepte avec gratitude cette petite attention. Tout le massant délicatement, je lui demande :
- Tu vas mieux ?
- Oui, ça va, répond-t-il chantonnant.
Mais je sais que dans le fonds ce n’est pas la vérité. Je ne sais pas ce qu’il s’est passé dans sa tête. Ni pourquoi il a eu peur de me perdre d’un seul coup. Et, je préférais qu’il me parle plutôt qu’il garde ça pour lui. Ce n’est jamais bon de ne pas communiquer dans un couple.
- Et tu ne veux pas me dire ce qu’y se passe ?
- Ce qu’il se passe ? Demande-t-il intrigué. Et bien, on prend un bain en amoureux
- Pourquoi tu pleurais toute à l’heure ? Lui demande-je directement pour éviter qu’il élude ma question.
- Parce que… Grogne-t-il l’air un peu contrarié que l’on revienne sur le sujet.
- Victor, toi et moi, on est en couple maintenant, et même si c’est difficile, il faut qu’on se parle.
Mais il se mure dans le silence, et visiblement, il ne semble pas d’humeur à partager ses états d’âme avec moi. Toutefois, je ne me décourage pas, et je tente de l’amener à me parler en douceur.
- Merci Victor d’être devenu mon coach… Et de m’avoir donné de la confiance en moi, et surtout en mon patinage… Et, surtout… merci de rester à mes côtés…
- Pourquoi tu me dis tout ça ?! Me demande-t-il soudainement paniqué.
Le russe se retourne vers moi d’un geste brusque, et me fixe avec stupeur. Comme si je venais de lui dire que je voulais rompre avec lui ou que j’avais tué quelqu’un. Au choix. Aussi, je glisse ma main sur son visage pour le rassurer, et je lui déclare :
- Parce que je ressens le besoin de te dire à quel point tu comptes pour moi. A quel point je t’aime.
- C’est vrai ? Souffle-t-il avec soulagement.
- Je peux te poser une question ?
- Oui ? Dit-il l’air méfiant.
- Pourquoi tu doutes de moi ?
- Je… je… ne doute pas de toi… Murmure-t-il au bord des larmes.
- Ok… Alors pourquoi tu pleures ? Victor… La dernière chose que je veux au monde, c’est te faire pleurer.
- Ce n’est pas de ta faute…
- Victor, j’espère que tu sais que tu peux tout me dire, insiste-je.
Le russe semble vouloir me dire quelque chose, mais il se retient et pose sa main devant sa bouche. Comme pour s’empêcher de me répondre. Aussi, j’attrape sa main dans la mienne avec une grande délicatesse, et je lui déclare instinctivement :
- N’ai pas peur.
- Mais… Yuri… je… j’ai peur que tu me quittes…
- Je ne te quitterais jamais, Victor. Tu es l’homme de ma vie.
- Tu n’en sais rien, proteste-t-il. Tu n’as jamais eu personne d’autre !
- Et alors ? Je ne vois pas où est le problème, réponds-je un peu vexé.
- Un jour… Tu auras envie de tester autre chose… Réplique-t-il avec émotion.
- Tester ? Tu penses que je teste quelque chose avec toi ? Rétorque-je outré.
Il hoche la tête, et n’ose plus me regarder dans les yeux. Comment il peut me dire des choses pareilles ? Il pense que je suis avec lui pour tester quelque chose ? A mes yeux à moi, notre relation est bien plus forte que ça ! Ce n’est pas juste un test ou une passade… Mais, et si pour lui c’était le cas ? Après tout, il vient de rompre avec Alexeï… Et il se met directement avec moi… Peut-être que je suis une relation pansement…
- Tu… penses quoi de moi ? Fini-je par demander le cœur lourd.
- De toi ? Relève-t-il enfin la tête vers moi.
- Oui… Est-ce… tu… tu penses que toi et moi ça peut durer ?
- J’ai… peur… que tu me quittes… pour Aaron…
- Je ne te quitterais jamais pour lui, Victor. Je ne comprends pas pourquoi tu penses ça. Avoue-je un peu agacé qu’il pense ça alors qu’Aaron est un inconnu pour moi.
- Parce que… Parce que… Aaron… Sortait avec Alexeï aussi… Et maintenant, il vient pour toi… M’avoue-t-il avec une vive émotion.
- Et moi, je n’ai d’yeux que pour toi. Lui confie-je.
- Et si… Toi… aussi… Tu me quittais… Comme Alexeï…
- Je ne suis pas Alexeï, proteste-je avec un agacement de plus en plus vif.
Comment peut-il me comparer à ce type ? La façon dont il a traité Victor, je la trouve abjecte. Et ça, c’est sans compter la façon dont il a insulté Yurio, et moi aussi, par la même occasion. Comment peut-il penser que je me comporterais de la même façon que cet homme ?
- Je sais que tu n’es pas lui… Je sais… que tu n’es pas comme… lui…
- Victor, jamais de la vie, je ne traiterais de la même façon que ce sale type.
- Alexeï n’était pas un sale type… Chuchote-t-il.
- Crois-moi, je ne te ferais jamais ce qu’il t’a fait. Jamais. Lui promis-je avec conviction.
Victor vient m’enlacer avec tendresse à ses mots. Nous nous blottissons l’un contre l’autre, et nous restons ainsi de longue minute. A simplement profiter de la présence de l’autre. Je suis content que Victor ait fini par m’ouvrir son cœur, et au final, la seule chose dont il a peur c’est que je me comporte comme Alexeï avec lui. Ce que je peux comprendre aux vues de la façon dont il a été traité. Mais, je ne ferais jamais rien qui puisse lui faire du mal, et ça, j’espère qu’il en a conscience.
- Tu sais que je t’aime ? Lui demande-je.
- Pas autant que moi, s’exclame-t-il en se blottissant contre moi avant de me demander : Tu m’aimerais plus si j’avais les cheveux longs ?
- Victor que tu aies les cheveux longs, courts ou que tu n’en aies pas, je t’aimerais toujours de la même manière.
- Même si j’étais chauve ?! S’exclame-t-il avec une surprise non dissimulée.
- Bien sûr ! L’enlace-je.
- J’ai… envie de me laisser pousser mes cheveux à nouveau. Me dit-il sur un ton qui me fait penser à celui d’un enfant qui fait un caprice.
- Si tu veux ! Approuve-je.
- Je peux ?
- Bien sûr, Victor. Tu es libre de faire ce dont tu as envie.
- Je t’aime.
Puis, comme l’eau commence à refroidir, je propose à mon amant de sortir et de se changer pour aller faire un peu de shopping. Après tout, nous sommes encore en début d’après-midi, et nous sommes à Paris. Une ville que je n’ai encore jamais visitée, et j’aimerais beaucoup parcourir les rues de la ville avec Victor. Et comme Victor connait bien les rues de Paris, nous partons ensemble visiter les monuments les plus célèbres. Et après quelques selfies devant la tour Eiffel et l’arc de triomphe que nous postons directement sur nos réseaux sociaux, on continue de se balader ensemble. Et comme toujours, nous dévalisons en partie les boutiques et nous en profitons pour acheter quelques souvenirs de notre passage sur Paris.
La journée étant bien entamé, on décide de rentrer jusqu’à l’hôtel pour déposer nos affaires bien encombrantes avant de repartir pour manger un morceau en ville. Selon Victor, il y a quelques plats français que je dois goûter impérativement avant de partir d’ici ! Et je compte bien suivre ses conseils. Et tandis que nous étions dans le hall en train de regagner la sortie, nous sommes accostés par Aaron qui arrive jusqu’à nous tout sourire. Et bien sûr, après la discussion que j’aie eu avec Victor, cela ne me dit rien qui vaille. Je ne veux pas qu’il soit encore malheureux.
- Yuri, je voulais te proposer d’aller manger un morceau dans l’un des meilleurs restaurants de la ville.
- On a déjà quelque chose de prévu, réplique froidement Victor.
- Heu, oui… Approuve-je un peu mal à l’aise. On partait manger justement.
- Et vous avez réservé quelque part ? Je peux encore demander de rajouter un couvert pour Victor. Dit-il en le regardant d’un air dédaigneux.
Nous n’avons rien réservé, et comme nous ne sommes pas de bons menteurs ni l’un ni l’autre, on laisse un petit blanc qui rend toute négation impossible. Aussi, Aaron reprend :
- Dans ce cas, venez, on va se régaler.
Il m’attrape par la main avant que j’aie eu le temps de répondre quelque chose et m’entraine derrière lui. Par réflexe, je me saisis de celle de Victor pour m’assurer qu’il nous suive à son tour. Et c’est un peu à contrecœur, et angoissé à l’idée que ce repas tourne au vinaigre que nous prenons le chemin d’un endroit nommé « l’atelier de Joël Robuchon », et aux vues du standing des convives, j’ai peur que nous ne soyons pas assez bien habillés. Toutefois, on nous laisse rentrer sans la moindre remarque, et nous sommes invités à nous assoir à une petite table dans un coin tranquille. Et très rapidement, les serveurs installent un autre couvert pour mon coach dont les traits sont fermés. Et tandis qu’on s’installait à table, mon téléphone sonne dans ma poche. Et lorsque j’aperçois le numéro de Yurio, je décroche avec espoir qu’il me sorte de cette situation tendue :
- Allô, c’est Yuri à l’appareil ?! Déclare-je.
- « Je sais, puisque je t’appelle ». Soupire-t-il avant de commenter : « Qu’est-ce que tu peux être stupide… ! »
- Désolé, dis-je en riant.
- « Ça vous tente qu’on mange ensemble ? » Me demande-t-il pour mon plus grand soulagement.
- Oh, avec plaisir ! Mais on est déjà au restaurant avec Victor et Aaron…
- « Oh ! Dans ce cas-là, je crois qu’on va vous laissez en tête à tête ! » Me coupe-t-il.
- Ah non, mais vous pouvez venir ! Rétorque-je un peu désespéré de cette situation.
- « Non ! Sans façon, j’ai pas envie de passer une mauvaise soirée ! Bon à demain le porcelet »
Et sans attendre, il me raccroche au nez. Et c’est un peu déçu que j’annonce qu’ils ne vont pas nous rejoindre pour diner. Ce qui aurait été, il faut l’avouer, un véritable soulagement car ils auraient certainement permis de détendre l’atmosphère. Car il faut avouer qu’entre un Aaron très entreprenant et un Victor totalement bloqué, la soirée ne s’annonce pas merveilleuse. Et après cet après-midi, je dois avouer que je redoute fortement les réactions de mon partenaire.
Et c’est donc dans cette ambiance particulièrement tendue qu’on nous apporte les cartes pour que l’on puisse choisir nos plats. Et comme je ne comprends pas le français, je me tourne vers Victor pour qu’il m’aide à choisir comme il me l’a promis toute à l’heure. Toutefois, il ne semble pas vouloir décrocher un mot, et ce fut donc Aaron qui me conseille sur ce que je dois prendre. Coincé, car je ne sais pas déchiffrer la langue de l’hexagone, je me plie donc à ce qu’il me suggère. Et si le début du repas, nous échangeons des banalités sur ce que nous dégustons, ce qui est délicieux au passage, la conversation se recentre sur moi. Pour mon plus grand inconfort.
- Tu es encore plus beau en vrai que sur tes photos, me déclare Aaron.
- Heu… merci… Répondis-je rouge de honte.
- De rien, c’est sincère. Déclare-t-il. Et moi ? Comment tu me trouves ? Me demande-t-il avec aisance.
- Heu… bah, tu es beau, lui répondis-je honnêtement.
Comment dire le contraire de toute façon ? Aaron est grand et il a le corps fuselé, blond, les yeux émeraudes, et son visage est très harmonieux. Et, même si à mes yeux il n’arrive pas à la cheville de Victor, je ne peux décemment pas dire qu’il est moche. Toutefois, ma réponse semble contrarié Victor qui repose bruyamment ses couverts contre son assiette. Toutefois, cela ne semble pas contrarier Aaron qui continue sur sa lancée :
- Oh, tu me trouves à ton goût, donc ?
- Je n’ai pas dit ça, proteste-je avant de tenter de changer de sujet : Et sinon, tu fais quoi dans la vie ?
- Je suis un pianiste reconnu. L’année prochaine, je pourrais te composer tes musiques, dit-il en posant sa main sur la mienne.
Je retire ma main aussi rapidement que possible, mais je peux voir Victor se crisper.
- Non, ça ira. J’ai déjà une amie qui le fait pour moi. Rétorque-je toujours aussi mal à l’aise.
- Oui, mais quand je serais officiellement ton partenaire, ce sera logique que je te compose tes sons.
- Sauf que tu ne seras jamais son partenaire, réplique Victor qui intervient pour la première fois du repas.
- Oh, Victor ? Tu as recouvré l’usage de la parole ? S’en moque d’ailleurs Aaron.
- Ne vous disputez pas, les supplie-je.
- Ce n’est pas mon genre, commente Victor toujours aussi froidement.
- Ah ? Et c’est quoi ton genre ? Lui demande Aaron avec provocation.
Je ne sais pas pourquoi, mais je sens que le repas s’apprête à prendre une tournure déplaisante.
- Et toi ? Lui demande Victor avec une certaine hostilité. A quoi tu joues en venant ici pour draguer Yuri ? C’est pour provoquer Alexeï ?
- J’ai mis fin à ma relation avec Alexeï avant de venir ici, réplique-t-il avec certitude. Et, je viens pour Yuri.
- Mais, je ne veux pas que tu viennes pour moi, interviens-je.
- Parce que tu ne sais pas encore tout ce que je peux t’apporter, me déclare-t-il.
- Tu ne lui apporteras rien de plus que moi, réplique Victor en posant sa main sur la mienne que j’attrapais immédiatement.
- Sérieusement ? Ce que tu lui apporte ? Rétorque-t-il avec ironie. Franchement, permet moi de rire. Tu es encore éperdument amoureux d’Alexeï, tu ne pourras pas prendre soin de Yuri dans ces conditions.
Victor ne répond rien, et devant ce silence qui commence à durer trop longtemps, je commence à m’impatienter. Pourquoi il ne répond rien ? Pourquoi il ne dément pas ? Il… m’a dit qu’il m’aimait… Et si c’est le cas… Pourquoi… Il ne répond rien ?
- Pourquoi tu ne dis rien ? Demande-je en lâchant sa main.
Victor tourne sa tête vers moi et me fixe avec surprise.
- Yuri ?
- Pourquoi tu ne dis pas que tu ne l’aimes pas ? Ou que tu m’aimes au moins ?
- Je… t’aime… Souffle-t-il en essayant d’attraper ma main.
- Mais, tu l’aime encore ?
- Je… ne peux pas… l’oublier comme ça… M’avoue-t-il.
J’ai l’impression que le ciel me tombe sur la tête quand il me répond ça. Et très honnêtement, je ne sais pas comment réagir… Ni quoi faire ou dire… Surtout en présence de Aaron… Je me sens si stupide… Je pensais sincèrement que Victor m’aimait… Et que le mois que nous avons passé ensemble avait suffi à nous lier pour la vie… Et sans doute aussi à lui faire oublier Alexeï… Ne serait-ce qu’un peu…
- Je suppose que Yuri comprend maintenant. Il comprend que tu resteras amoureux d’Alexeï jusqu’à la fin de tes jours, Victor.
- Ce n’est… pas vrai… Conteste-t-il faiblement.
- Tu ne peux pas me la faire à moi, réplique Aaron avec détermination. Je sais le magnétisme que dégage Alexeï, je sais à quel point il peut te faire tourner la tête, et l’importance qu’il peut prendre dans ta vie.
- Je… ne… l’aime… plus…
- Faux. Si c’était vrai, tu pourrais le dire sans regret ni amertume. Non, en réalité, tu projettes sur Yuri ce que tu aurais aimé avoir avec lui.
- Non ! Yuri n’a rien à voir avec lui !
- Ça c’est bien vrai, ce sont le jour et la nuit. C’est pour ça que je ne le lâcherais pas. Parce que je sais ce que je veux, et surtout ce que je ne veux plus.
- Tu ne connais pas Yuri, comment tu peux savoir si tu l’aime ou pas ?! S’agace Victor.
- Hey ! Je suis là aussi ! M’énerve-je à mon tour.
- Oh ne t’en fais pas, je ne t’oublie pas, dit-il en attrapant ma main.
- Je pense qu’on devrait y aller. Merci pour cette invitation.
- Nous n’avons pas pris le dessert, proteste Aaron.
- Merci, dis-je avec un petit sourire forcé avant de me lever.
Imité par Victor, je me dirige vers l’accueil et je règle ma part et celle de mon coach. Je ne souhaite pas être redevable envers Aaron de quoique ce soit. Et nous prenons rapidement le chemin de l’hôtel, car je souhaite avoir une conversation avec Victor. Je ne… j’ai besoin d’éclaircir certains points avec lui…
Une fois dans la chambre, je m’enferme avec lui pour avoir cette discussion. Et c’est à la fois furieux et angoissé que je lui demande :
- Victor, dis-moi franchement, tu aimes Alexeï ?
Mon amant reste de marbre face à cette question, et visiblement, il n’ose rien me dire. Il n’ose probablement pas me dire qu’il aime encore Alexeï et que je ne suis qu’une passade.
- Pourquoi tu n’es pas parti avec lui ce jour-là ? Lui demande-je avec désespoir.
- Parce que je t’aime… Et, je veux rester avec toi. Me déclare-t-il.
- Et lui, tu l’aime ? Insiste-je, car j’ai besoin de savoir la vérité.
- Je… t’aime, toi…
- Ce n’est pas la question, m’agace-je.
- Je… ne… l’ai pas encore oublié… totalement… se confie-t-il sans oser me regarder dans les yeux.
- Et je suis quoi, moi ? Le questionne-je. Je suis le remplaçant d’Alexeï ? Une passade ? Une relation pansement ? Une projection de la vie que tu voulais avec lui ?!
- Non, n’écoute pas ce que te dis Aaron ! Dit-il en venant attraper mon visage dans ses mains.
- Et comment veux-tu que je ne l’écoute pas, si tu ne lui réponds rien ?! Si tu n’es même pas capable de lui dire que tu n’aimes plus ce type ! M’énerve-je en le repoussant.
- Je t’aime, Yuri.
- Et si Alexeï revenait ? Tu retournerais avec lui ? Ose-je poser LA question.
- Non ! Je te jure que non ! Réplique-t-il immédiatement.
Je me recule, et je ne sais pas quoi penser de toute cette histoire. Il me jure qu’il ne retournerait pas avec Alexeï… Et, il a l’air sincère quand il me le dit. Pourtant, quand il se sont dit « adieu », il y avait encore une forte connexion entre eux… S’il revient dans notre vie, je suis persuadé que Victor pourrait retourner avec lui…
- Victor, je serais capable d’accepter beaucoup de choses… pour toi… Mais, pas… d’être juste une passade…
- Tu n’en es pas une, Yuri. Tente-t-il à nouveau de m’attraper la main.
- Je ne sais plus… Souffle-je en esquivant son geste d’affection.
- Si tu le sais… Dit-il telle une supplication. Je t’aime Yuri… Je t’en prie, crois-moi…
- Je ne sais plus…
- Cet après-midi, tu m’as dit que tu m’aimais et que tu ne quitterais pas… Tu me l’as promis…
- Victor, je t’aime, mais… Même si je t’aime plus que tout au monde… Je… je ne veux pas être…
- Tu n’es pas qu’une passade, je…
- Mais qu’est-ce que tu en sais ?! Si tu aimes encore Alexeï…
Après tout, je ne pense pas que Victor joue volontairement avec moi. Ce n’est pas tellement le genre du patineur russe de s’amuser avec les sentiments de ceux qui l’entoure. Toutefois, il ne le fait peut-être pas exprès. Ce n’est pas comme si ce genre de sentiment pouvait se contrôler.
- Yuri… Je ne veux pas te perdre…
- Je ne veux pas te perdre non plus, confirme-je. Mais…
- Mais c’est avec toi que je suis maintenant…
- Je… j’ai besoin de prendre l’air…
Cette conversation me donne l’impression d’étouffer. J’ai même physiquement du mal à respirer. J’ai l’impression que tout ce que nous sommes en train de partager ne compte pas. Et rien qu’à cette pensée, mon cœur se serre encore un peu plus. Et je n’ose même pas regarder Victor qui semble tout aussi mal que moi. Mais sans doute pour des raisons très différentes des miennes. Et, je sais que si je reste face à lui, et qu’il se met à pleurer, je vais céder sans prendre le temps de réfléchir à tout ce qu’il vient de m’avouer. Il aime encore Alexeï. Et ça c’est indéniable. Il me dit aussi qu’il m’aime et qu’il ne veut pas me perdre… Mais, et si Aaron avait raison ? Et s’il projetait sur moi tout ce qu’il n’a pas pu avoir avec Alexeï ? Après tout, on s’est mis ensemble juste après sa rupture définitivement avec lui. Littéralement juste après. Et cela ne fait que confirmer les dires d’Aaron. D’autant plus qu’il est encore incapable de dire qu’il n’aime plus Alexeï…
Aussi, je décide de quitter la chambre pour prendre l’air frais dans les ruelles parisienne. Je vais me balader quelques heures et je ne cesse de ressasser toutes ces pensées pour arriver toujours à la même conclusion. Victor aime Alexeï, et… je ne suis peut-être qu’une passade…
A suivre
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Bonjour, Bonsoir !
J’espère que ce nouveau chapitre vous aura plus ! Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire !
L’arrivée dans la ville lumière de nos héros rime avec problème ! Entre l’arrivée d’Aaron, les doutes de Victor et ceux de Yuri, ils ne sont pas sortis de l’auberge ! Pourtant, ce n’est pas faute de s’aimer !
Si cette histoire vous plait, n’oubliez pas que vous pouvez retrouver les points de vue de Yurio et Otabek dans Eternity On Ice de NoctisShadows !
Sur ce, bonne soirée et bonne lecture !