Yuri On Ice : Yuri On Gold

Bonjour à tous !

Avant de commencer cette histoire, sachez qu’elle fait directement suite à la fiction : « Love on Ice » disponible sous le profil de NoctisShadows.

Pour une meilleure compréhension, je vous invite à lire cette histoire avant de débuter celle-ci !

Sur ce, bonne lecture.

Chapitre I : Devenir meilleur

Point de vue : Yuri Katsuki

           Six mois se sont écoulés depuis ma deuxième place aux mondiaux, et je suis retourné dans ma petite ville de Hasetsu au Japon. En compagnie, bien sûr, de mon nouveau coach depuis l’année passée : Victor Nikiforov. Cet homme est bien plus qu’un simple entraineur pour moi. Il est celui qui m’a donné l’envie de patiner, et il est celui qui me porte vers le haut. Depuis que je suis enfant, et que je l’ai vue patiner pour la première fois, j’éprouve des sentiments intenses à son égard. Un immense respect et une admiration pour sûr, mais, je peux affirmer sans conteste que j’aime Victor. Du moins, comme… enfin, pas de l’amour… Enfin de l’amour si, mais, amical… Enfin, je crois…

           Dans tous les cas, je ne suis plus qu’honoré que Victor ait mis sa carrière entre parenthèse pour devenir mon mentor. Et je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas le décevoir cette fois-ci. Je lui ramènerais l’or. Coûte que coûte, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu’il soit fier de moi et fier d’être devenu mon entraineur. Aussi, chaque jour, je m’entraine dur à ses côtés. Je perfectionne les sauts qui me posent le plus de problème, et je ferais en sorte que la prochaine fois, la victoire sera mienne !

           Une fois l’entrainement terminé, nous retournons jusqu’à chez mes parents et nous regagnons nos chambres respectives adjacente à l’Onsen[1] familiale. Toutefois, avant que je n’aie eu le temps de pénétrer dans la mienne, Victor m’interpelle :

-      Yuri, on se retrouve dans les bains après ta douche ?

Il me regarde avec des étoiles dans les yeux, et je sais à quel point Victor apprécie les sources d’eaux chaudes de mes parents. Aussi, j’accepte son invitation ce qui provoque un sentiment de joie non dissimulée sur les traits délicats du patineur. Puis, je m’éclipse dans ma chambre afin d’enlever toute la sueur accumulée par cette journée intense en effort. Car en réalité, j’ai beau m’entraîner tous les jours, j’ai parfois l’impression de stagner. De ne pas évoluer autant que mes camarades… Quand je repense à la prestation de Yurio lors du spectacle de Victor[2] le mois dernier… Je me dis que j’ai encore des progrès à faire si je veux atteindre le top niveau. Après tout, si Victor ne m’a pas choisi comme tête d’affiche de son spectacle… Ce n’est pas pour rien… Mais, il continue de m’entrainer, jour après jour, pour que, justement, je m’améliore. Je ne dois pas baisser les bras, car après tout, j’ai fini à la deuxième place lors des mondiaux. Et je sais que je peux faire mieux. Je dois faire mieux. Et je le ferais.

Une fois propre, je rejoins Victor dans les bains le temps que le repas soit préparé. Déjà installé, et comme à son habitude, nu comme un vers, je me glisse à ses côtés tandis que je peux déjà sentir mes joues s’empourprées de le voir ainsi. Je me surprends à détailler mon entraineur du regard. Sa serviette humide est délicatement posée sur ses cheveux argent mouillé qui sont repoussés en arrière ce qui permet de dégager son doux visage. Ses traits fins et raffinés sont sublimés par ses yeux turquoise qui m’hypnotiste. Je pourrais littéralement me noyer dedans. Et je ne peux m’empêcher de me dire qu’il est tout ce que je ne suis pas. Moi, je ne suis qu’un japonais banal. Cheveux noir, yeux marrons, et un visage qui est un peu rond… Je n’ai rien qui me sort de l’ordinaire…

-      Tu as choisi ta chanson ? Me demande-t-il les yeux plein d’espoir ce qui me sort de mes pensées.

-      Pas encore. Je… ne sais pas quel thème choisir pour cette année.

-      Que penses-tu de la passion ? Me suggère-t-il en s’approchant langoureusement de moi.

Nos visages ne sont plus qu’à quelques centimètres l’un de l’autre. Il attrape ma main avec ses gestes sensuels pour coller la bague que je lui ai offerte contre la mienne.

-      Je …. Je ne sais pas… j’ai pas l’impression d’être quelqu’un de passionnant… Balbutie-je tandis que mes joues deviennent de plus en plus brûlante.

-      De mon point de vue, tu es passionnant. Et tu es, très certainement, passionné.

-      De toi… murmure-je sans réfléchir.

Une déclaration qui surprit mon entraineur durant l’espace d’une seconde. Puis il me gratifie de l’un de ses doux sourire sur ses lèves fines avant de me déclarer :

-      Donc tu me dédies cette année ?

-      Si…si tu veux… oui... Bégaye-je sous la pression.

Si je lui dédie cette année ? Bien entendu, c’est pour lui que je patine avec tant de conviction. Que je m’entraine tous les jours pour décrocher l’or.

-      Victor, je t’ai promis de décrocher l’Or cette année. Repris-je avec détermination. Donc, tout ce que je fais, c’est pour toi, Victor.

-      C’est ce que je voulais entendre, dit-il en embrassant ma main.

Lorsqu’il dépose son baiser sur ma main, mon cœur bat à tout rompre. Voir Victor ainsi, si proche de moi, et nu accessoirement, me met dans tous mes états. Un état de trouble que mon entraineur ne semble pas remarquer, ou qu’il décide d’ignorer volontairement, puisqu’il vient m’enlacer.

-      Victor ! Hurle-je pris de panique.

-      Je sais que tu arriveras à remporter la médaille Yuri… Je crois en toi… Dit-il en glissant son visage dans mon cou.

Touché par ses propos, je me contente de l’enlacer en essayant de garder autant que possible mes distances. Même si, dans ce bain, ce n’est pas évident. Pourtant, il est large, mais Victor a la fâcheuse tendance de toujours se rapprocher de moi. Même dans ce genre de moment où la proximité physique n’est pas forcément ce que l’on recherche. Enfin, si on peut, mais nous n’avons… pas ce genre de relation. Il est mon entraineur, rien de plus. Si seulement mon corps voulait bien rester calme ! Car, le sentir aussi près de moi… Sentir sa peau contre la mienne, sentir son odeur, sa chaleur… Me plonge dans des états de trouble que je n’avais jamais ressenti avant… Et je dois dire que j’ai bien du mal à contenir… mon excitation… Je tente de penser à toute de sorte de choses désagréables, comme… se coincer les doigts dans une porte… C’est pas agréable… mais ce n’est pas suffisant face au regard bleue aux reflets émeraude du patineur.

-      Yuri… Murmure-t-il.

Puis, nos deux visages se rapprochent… de plus en plus près… Nos lèvres ne sont plus qu’à quelques centimètres l’une de l’autre, quand soudain la porte s’ouvre en découvrant ma mère :

-      Les chéris, le repas est prêt.

Je bondis de peur, et je m’éloigne aussi rapidement que possible de Victor. Mort de honte, je bafouille :

-      On… on… aaaa…rrrii…vee…

-      On arrive Madame Katsuki, déclare Victor en se levant du bain sur le champ avant de se tourner vers moi et de me demander : Tu viens ?

-      Dans une seconde, murmure-je car je ne suis pas réellement en état de me lever tout de suite.

-      Très bien, on vous attend, dit-elle tout sourire comme si tout est normal.

Victor part sans m’attendre, et quant à moi, je tente de calmer le tourbillon d’émotion que je ressens. Car plus le temps passe, et plus Victor prend une place importante dans ma vie. Et dans mon cœur. Je dois avouer que cela m’effraie… Je ne sais pas comment interpréter ce qui se passe dans ma vie… Et surtout… ce que ressent Victor… Est-ce qu’il ressent la même chose que moi ? Je sais que les russes ont des comportements très différents de nous, les japonais. Nous sommes sur la réserve, et nous sommes peu démonstratifs… Tout l’inverse de Victor qui se montre très tactiles et sans gêne avec tout le monde. Comment interpréter les gestes qu’il a envers moi ? Les auraient-ils avec quelqu’un d’autre ? Ou me sont-ils réservés ? Suis-je uniquement son disciple ? Son poulain ? Ou suis-je… plus ?

Franchement, je devrais arrêter de me faire des films… Je ne pense pas que quelqu’un d’aussi exceptionnel que Victor puisse s’intéresser à moi d’une autre façon que le patinage… Et en réalité, c’est déjà assez incroyable comme ça qu’il ait voulu devenir mon entraineur… L’univers ne pourrait pas me faire deux cadeaux aussi merveilleux que le faire devenir mon entraineur et le faire… tomber amoureux de moi. Non, il est juste comme ça. Et je dois m’y faire. Je ne dois pas me faire des scénarios qui n’ont ni queue ni tête. Il… Il… est juste comme ça…

Après quelques minutes à me torturer l’esprit, mon état indésirable s’est enfin dissipé ce qui me permets de sortir des bains sans honte. Je rejoins toute ma famille et nous partageons un bon repas tous ensemble. La discussion est toujours aussi animée, et comme souvent, nous parlons patinage et nous évoquons mes progrès.

-      Depuis que tu es entré dans sa vie Victor, notre petit Yuri n’est plus le même, commente ma mère.

-      Maman… Tente-je de la faire taire, de nouveau, rouge de honte.

-      Oh mais c’est vrai ! Je suis contente que vous soyez aussi proche tous les deux. Comme dans le bain, toute à l’heure, vous avez l’air d’être très proche l’un de l’autre maintenant !

-      Moi aussi, j’en suis ravie, approuve Victor en me lançant un petit regard accompagné de son sourire ravageur.

-      Je vais me coucher, je suis épuisé ! Dis-je en me levant d’un bond.

Ce qui, dans le fonds, n’est pas totalement faux. La journée d’entrainement m’a mis à sec. Et c’est ainsi que je leur fausse compagnie pour regagner ma chambre. Je me couche dans lit déjà chauffé par Makka, le chien de Victor, qui adore me tenir compagnie.

Fatigué, angoissé et légèrement agacé par cette soirée, je me tourne et me retourne dans mon lit. Je ne cesse de me repasser la scène du bain en tête. Que ce serait-il passé si ma mère n’était pas venue nous interrompre ? Est-ce que… nous nous serions embrassés ? Non, impossible. Cela doit être une vue de mon esprit. Victor est naturellement proche des autres. De moi, comme de tous ses amis… La preuve en est… Quand il a touché Yurio[3]… Il n’avait, sans doute, aucune arrière-pensée, mais ses gestes pouvaient suggérer l’inverse… Et ça doit être pareil avec moi. D’un point de vue extérieur, on s’imagine des choses qui n’existent tout simplement pas… Ou que dans mon esprit… Et pareil, quand Yurio[4] m’a embrassé pour me faire une démonstration… Victor n’a pas montré le moindre signe de jalousie… Contrairement à Otabek qui est monté en pression en apprenant ce qu’avait fait son petit ami. Donc, s’il m’aimait… Il aurait probablement été jaloux… Cela ne fait que confirmer qu’il ne m’aime pas…

-      Yuri ?

Je me redresse en reconnaissant cette voix entre mille.

-      Victor ? Tu veux quelque chose ?

-      Makka est avec toi ? Demande-t-il en essayant de voir dans l’obscurité de ma chambre.

-      Oui, il est dans mon lit. Approuve-je.

Ces derniers temps, le chien de Victor semble s’être pris d’une grande affection pour moi, et cela n’est pas pour me déplaire. Depuis la perte de mon chien, Vic’, sa présence me manque. Et Makka me rappelle ainsi de bons souvenirs. D’autant plus qu’ils étaient de race quasi similaire ! Puisque j’avais adopté mon petit Vic, un caniche, justement pour faire un peu comme Victor qui a caniche royal. J’étais jeune, et je voulais avoir quelque chose qui me rapproche de mon idole. Et, avec le temps, je m’étais grandement attaché à lui et son décès avait été un véritable coup dur pour moi.

-      Parfait ! S’exclame le patineur qui vient, lui aussi, se lover contre moi.

-      Victor ! Qu’est-ce que tu fais ?!

-      Je viens dormir avec vous ! Je veux pas dormir seul !

-      Mais !

-      Tu ne veux pas de moi ? Me demande-t-il en se redressant au-dessus de moi.

Il fait nuit noire, mais je sais qu’il me fixe malgré tout. Je ne peux qu’imaginer l’expression qui traverse les traits de Victor. Je n’aime pas le voir malheureux, ou les larmes aux yeux. Aussi, paniqué, je réponds :

-      Non ! Je… Ça ne me dérange pas que tu dormes là ! Mais, tu n’as pas peur que le lit soit petit ?

-      Il n’était pas trop petit pour Otabek et Yurio. S’en amuse mon coach.

Rien que de repenser à ce moment, mes joues s’empourprent. Et je suis pris d’un fort sentiment de malaise. Dire qu’ils ont fait ça ! Ici, dans mon lit ! Et que moi je n’ai jamais rien fait dans ce lit ! Ni ailleurs, en fait…

Sans attendre ma réponse, ou interprétant mon silence comme une acceptation, Victor se blottit contre moi. Il enroule ses longues jambes dans les miennes, pose sa main sur mon torse et sa tête contre mon épaule. Le sentir contre moi ainsi ne m’aidera pas à dormir. Ça c’est certain.

Le lendemain, le soleil se lève sans que je n’aie réellement fermé les yeux. La présence de Victor dans ma chambre à coucher… Son corps collé contre le mien toute la nuit m’a totalement privé de toutes mes chances de trouver le repos. Et tandis que ma pièce s’inonde de lumière, la bague que j’ai offerte à mon entraineur attire mon attention. Elle brille légèrement, et je ne peux m’empêcher de la caresser doucement. Cette bague… elle symbolise notre lien, et c’était pour moi une façon de créer un lien entre Victor et moi quand je patine et que lui continue de m’entrainer.

-      N’oublie pas ce que je t’ai dit… S’exclame-t-il d’une petite voix fatiguée.

-      Tu es réveillé ? Je t’ai réveillé ? Demande-je embêté d’avoir potentiellement pu tirer de son sommeil mon mentor.

-      Si tu gagnes la médaille d’or, je me marierais avec toi. Dit-il en relevant les yeux vers moi.

-      Si c’était vrai, je ferais tout pour la remporter ! Plaisante-je.

-      Il n’y a que si tu gagnes que tu sauras si c’est vrai, s’en amuse mon coach.

-      Dans ce cas, je deviendrais le meilleur patineur que ce monde n’ait jamais connu.

-      Tu en es bien capable, approuve mon entraineur avec bienveillance.

Puis, il se lève sans attendre afin de se préparer pour notre entrainement du jour. Pour ma part, je suis épuisé, et en attendant qu’il squatte la salle de bain, je me saisis de mon téléphone. Et je remarque un message de la part de Yurio :

-      Mec, la concurrence arrive, j’espère que tu es prêt !

La concurrence ? Je suppose que ça signifie que Yurio, et probablement Otabek son nouveau petit ami, viennent nous rendre visite ! Même si Yurio n’est pas toujours agréable, je suis ravie de le voir ! Avec le temps, il est devenu un véritable ami ! Un ami au caractère explosif, certes, mais ami tout de même ! Aussi, c’est avec entrain que je lui réponds :

-      Cool ! J’ai hâte de te voir, tu viens avec Otabek ?

Mais je n’attends pas de réponse dans l’immédiat. Notamment parce que je dois lui répondre en pleine nuit. Car si ma mémoire est bonne, nous avons six heures de décalage entre les deux capitales. Aussi, s’il est huit heures ici, il est deux heures là-bas. Pourtant, c’est quelques minutes après avoir envoyé le sms qu’il me répond :

-      Tu n’as rien compris porcelet, mais ouais je vais venir, j’ai pas envie de louper ça !

Je n’ai compris ? Si ce n’est pas lui qui vient qui cela peut-être ? Chris ? King JJ ? Pitchit peut-être ? Ou un des autres patineurs talentueux que nous avons rencontrés, et affrontés, lors du tournoi ? Je ne sais pas à qui fait référence Yurio, mais nous allons probablement passer un bon moment. Surtout si Yurio vient nous rendre visite.

A suivre

__________________________________________

Bonjour, bonsoir,

J’espère que ce premier chapitre vous aura plu ! Si tel est le cas, n’hésitez pas à me le dire en commentaire. Je me ferais une joie de vous répondre.

Quant à ce premier chapitre, on se positionne après l’animé et après la fiction de Love on Ice de NoctisShadows. Pour le moment, nous découvrons l’histoire du point de vue de Yuri ! En tout cas, nous savons que le petit Yuri est très attaché à Victor !

Et si cette histoire vous a plus, n'hésitez pas à lire Eternity On Ice qui raconte ces mêmes événements du point de vue de Yuri Plistesky sur le profile de NoctisShadows !

Je vous souhaite une bonne lecture et une bonne soirée !

_____________________________________

[1] Onsen : Bain thermal / source d’eau chaude

[2] Cela fait référence à la fiction « Love On ice » qui est le nom du dit spectacle de la fiction de NoctisShadows !

[3] Référence au chapitre 3 : « Distance et rapprochement » de la fiction « Love on Ice » de NoctisShadows dans lequel Victor entraîne Yurio et le guide pour avoir des mouvements plus sensuels.

[4] Référence au chapitre 8 : « Prends en de la graine » de la fiction « Love on Ice » de NoctisShadows dans lequel Yurio embrasse Yuri pour lui apprendre à embrasser Victor, car il venait d’apprendre que Yuri était puceau et n’avait jamais embrassé personne.