Le Feu et le Bleu
Chapitre 1 : La jeune fille de l'autre monde
14085 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 15/06/2017 03:11
Chapitre un : La jeune fille de l'autre monde
« Depuis quelques temps, je fais des rêves étranges. Ce sont vraiment des rêves ? C’est comme ci je dérivais entre deux mondes. Puis je l’ai rencontrée… »
Dans le pays d'Egypte au Caire se situe la vallée des Rois. Il y a une caverne souterraine qui mène à une porte doté d'une sculpture avec l'œil d'Oudjat. A l'intérieur se trouve un tombeau dont le plafond est soutenu par de nombreux piliers. Sept objets dorée qui possèdent l’œil d’Oudjat, reposent sur une tablette de pierre ronde entre l’autel et la porte de l’au-delà. La salle est occupée par un petit nombre de personnes qui assiste au duel de cérémonie entre deux individus. Atem et Yûgi sont sur le point de conclure leur duel de cérémonie qui déterminera leur destin. Ils se tiennent debout sur un grand autel où se situe d’une stèle de pierre dans lequel repose les sept Objets du Millénium. Le terrain d'Atem est complètement vide, il regarde fièrement Yûgi en souriant et attend le coup final.
—Tu m'as totalement surpassé. Vas-y, Aibou, pense Atem.
Yûgi a la tête baissé et retient difficilement ses larmes car il sait que c'est inévitable. Il ferme les yeux et fouette l'air avec son bras droit.
— Magicien Silencieux LV5 (3500/1000), attaque-le directement ! ordonne Yugi, toujours bouleversé.
Le Magicien Silencieux LV5 lève sa baguette puis lance son attaque sur Atem. Celui-ci met ses bras devant lui pour protéger son visage de la lumière. Puis le jeune pharaon enlève ses bras et regarde dignement droit devant lui. Ses points de vie tombent à zéro. Yugi réalise alors qu'il a gagné. Il s'effondre sur ses genoux et laisse libre cours à sa tristesse. Atem s'avance vers son partenaire.
— J'ai perdu Aibou, admet Atem le regard rempli de fierté suivit d'un petit sourire.
Le jeune aux cheveux tricolore ne lui répond pas et continue de pleurer. Atem se met à sa hauteur et le prend par les épaules pour le réconforter.
— Allez lève-toi ! Le gagnant ne doit pas rester sur ses genoux. Si j'étais toi, je ne pleurerais pas !
— J-Je suis t-trop fai-b-ble ! Tu-tu as toujours été mon but, je voulais être aussi fort que toi ! avoue avec difficulté, le petit Roi des Duels.
— Tu n'es pas faible ! Tu es plus fort que quiconque, lui confie son Yami. Tu possède la force que personne n'a pu vaincre ! Le pouvoir de la gentillesse. C'est ce que j'ai appris de toi, Aibou.
Il aide Yûgi à se relever. Ce dernier essuie ses larmes avec la manche gauche de sa veste.
— Tu as montré du courage en acceptant ce duel de cérémonie et tu m'as aidé à réaliser quel chemin je devais prendre.
— Mon Autre Moi ?
— Je n'suis plus "ton autre". Tu es le seul Mutô Yûgi qui existe maintenant.
L'œil d'Oudjat se met à briller et Marik, un jeune homme aux cheveux blanc et la peau tanné, demande ce qu'il se passe. Ishizu, une femme à la peau bronzée et aux longs cheveux noirs, indique à Atem qu'il est temps pour lui d'accomplir son destin et d'ouvrir la porte le menant dans l'au-delà. Kaiba, Mokuba, le grand-père d’Yûgi, Anzu, Jounouchi, Honda, Otoogi, Bakura et Rishido observent silencieusement la scène.
— Âme du Pharaon, dit ton nom à l'œil d'Oudjat, termine Ishizu.
Le jeune pharaon se met en face de la porte de l'au-delà.
— Mon nom est Atem ! déclare-t-il avec détermination.
Une lumière aveuglante s'infiltre alors dans le temple au fur et à mesure que la porte s'ouvre. Atem commence à marcher vers la lumière quand il est arrêté par la voix de ses amis. Anzu, une jeune fille aux cheveux court de couleur brun et aux yeux bleus, Jounouchi, un jeune homme aux cheveux blond rebelle et Honda, un jeune avec une coiffure en crayon de couleur marron sont chamboulés par son départ soudain. Anzu et Honda souhaitent qu'il puisse rester avec eux.
— Anzu pleure pas pour ça. On doit l'accepter même si c’est dur, contredit Jounouchi également attristé. Grave son souvenir dans ta mémoire et l'oublie jamais ! On doit le laisser partir...vers son futur.
Yami Yûgi regarde dans le vide avec peine.
— Que tu sois Pharaon ou Atem, tu seras toujours Yûgi ! continue le blondinet en avançant son poing plié près du visage. Même si mille ans passent, on sera toujours amis !
Le Pharaon touché par ses paroles, se retourne une dernière fois pour graver leur visage dans sa mémoire.
— Oui ! répond-t-il en souriant.
— Nous n't'oublierons jamais ! ajoute Yûgi le poing droit plié et sourit malgré les larmes qui inonde ses joues.
Atem leur sourit, se retourne et lève son pouce droit tout en marchant vers la lumière. Il voit tous ses amis de l'Egypte ancienne et lui même, retrouve son apparence de pharaon. Puis la porte se referme doucement derrière lui. Anzu essaie d'aller vers lui mais Jounouchi la retient par l’épaule et hoche la tête négativement. Yûgi regarde la porte fermé.
— Mon Autre Moi.
***********
Gwendoline regarde le dernier épisode de Yu-gi-oh ! Duel Monster. Ses yeux légèrement bridés de couleur noisette, reflètent la tristesse et en même temps, de la joie. Elle est émue de voir Atem partir dans l’au-delà dont la musique le représente. La jeune fille essuie rapidement ses larmes qui commencent à couler sur ses pommettes avec sa main droite. Assise en tailleur sur son lit, Gwendoline est vêtue de son pyjama rouge avec des pikachus sur son corps mince de petite taille. Malgré son âge avancé, elle a toujours été petite et conserve toujours une apparence d’adolescente de quinze ans. Cela lui a value des moqueries de la plupart de ses camarades de classe. Mais elle ne se plaint pas de son apparence car après tout elle n’est pas laide mais n’est pas une bombe non plus. Les murs assez petits de sa chambre sont construits en bois délabrés, vieillis par le temps et quelques graffiti. Des fournitures scolaires surplombent un peu la table avec des carnets de croquis et quelques crayons de couleur.
A côté de la table de nuit, un long miroir rectangulaire a été fixé au mur. Après le générique de fin de Yu-gi-oh !, Gwen éteint son ordinateur portable rouge et le referme. Elle le range, ensuite dans sa house noire. Elle se lève de son lit et se dirige vers sa table de nuit pour ranger ses fournitures scolaires dans son sac à bandoulière pour ses cours universitaire le lendemain. Puis la jeune fille prend ses Decks box marron et rouge dans lequel reposaient ses deux Decks de type dragon. Elle sort de sa chambre pour jouer aux Duel Monster avec son frère Rye dont la chambre se situant juste à côté de la sienne. Les deux chambres sont supportées par un grand balcon en bois tandis que le salon se trouve à côté de la chambre de Gwendoline. Ils s’affrontent sur leurs tapis de jeu. C'est un homme de grande taille, âgé de vingt six ans. Ses épaules sont larges et le corps légèrement dessiné par ses exercices de fitness. Ses cheveux noirs de jais et ses yeux s’encadrent parfaitement avec son visage allongé. Il est habillé d'un débardeur blanc et d'un short rouge. Le frère de Gwen joue avec un Deck magicien basé sur le Magicien des Ténèbres. Gwen pioche une carte de son Deck.
— J'invoque la Demoiselle aux Yeux Bleues (0 ATK/0 DEF) en mode attaque, en posant la carte sur la zone des monstres. Et je finis mon tour, annonce-t-elle avec un sourire amusé.
Son frère pioche une carte.
— Je sacrifie Gazelle, Roi des Bêtes Mythiques (1500/1200) pour invoquer la Magicienne des Ténèbres (2000/1700) en mode attaque ! Attaque la Demoiselle aux Yeux Bleus, Black Burning !!
— J'active l'effet de Demoiselle aux Yeux Bleus ! contre Gwen en levant son poing droit. Elle peut annuler une attaque qui la cible et se change en mode défense. De plus, je peux invoquer spécialement un Dragon Blanc aux Yeux Bleus (3000/2500) de ma main, de mon Deck ou de mon cimetière !
Elle pose la carte du Blues Eyes sur le terrain depuis sa main.
— Je termine mon tour, finit Rye visiblement ennuyé.
— Je syntonise ma Demoiselle aux Yeux Bleus de niveau 1 et mon Dragon Blanc aux Yeux Bleus de niveau 8. Quand la lumière traverse le temps et les dimensions, il chasse le mal et créer un miracle ! Invocation Synchro ! L’espoir de demain, le Dragon d'Argent aux Yeux d'Azur (2500/3000) ! J'attaque la Magicienne des Ténèbres, Azure Silver Burst !
La Magicienne des Ténèbres se fait envoyer au cimetière. Après un duel fastidieux, Gwen remporte le duel de justesse. Enfin, elle va se coucher dans sa chambre.
Endormie, la jeune fille rêve qu’elle se trouve dans une clairière au beau milieu d’une immense forêt, éclairée par le clair de lune. Gwen regarde autour d’elle puis se demande où elle a atterrie cette fois. Une brise fraîche vient fouetter son visage ovale au teint clair et déplace quelques mèches de cheveux châtain qui encadrent son visage. Sa longue tresse retenue par un épais ruban rouge, danse au rythme du vent. Elle lève son bras gauche près de sa joue et replace une mèche derrière son oreille. Soudain, elle entend du bruit venant des buissons derrière elle. Elle prend peur et se crispe mais finit par se détendre quand elle reconnaît l’énergie de l’ombre.
— Tu es encore en pyjama ? lui demande une voix chaleureuse.
— C’est parce que je dors et c’est la nuit j’te signale ! répond Gwen d’une voix fluette un peu embarrassée, bras croisés sur sa petite poitrine. Arrête de me taquiner avec ça.
L’inconnu rit doucement, habitué à la voir comme cela. S’approchant de la jeune fille, le clair de lune éclaire la silhouette qui se révèle être un jeune homme maigre de grande taille, avec de longs cheveux auburn et châtain dont l’arrière est en bataille ainsi que quelques mèches longues qui encadrent son visage. Il est habillé d’un uniforme rouge ouvert, un t-shirt noir en dessous ainsi qu’un pantalon jean de couleurs bleu foncé et une paire de bottes noirs et rouge.
— Bonsoir Jûdai, salue Gwen contente de voir son ami.
— Salut Gwen, sourit Jûdai. Moi qui espérais que tu serais là la journée cette fois.
— Je m’endors pas en cours comme certains, réplique-t-elle gentiment.
Le jeune homme éclate de rire puis se frotte l’arrière de sa tête avec son bras droit. Après un moment, Jûdai perd son sourire puis observe fixement Gwen avec un regard empli de détresse. Remarquant cela, Gwen se demande ce qui lui arrive à nouveau. Elle s’approche de lui puis pose une main réconfortante sur son épaule.
— Qu’est ce qu’il y a ? l’interroge-t-elle doucement.
Il regarde ses pieds hésitant. Le jeune homme réfléchit à ses mots car il ne souhaite pas brusquer son amie. Enfin il relève la tête.
— J’ai…j’ai besoin de ton aide, avoue Jûdai.
— Pourquoi ?
Mais avant qu’il puisse ajouter quoi que ce soit, les deux jeunes gens commencent à être tirés loin de l’autre. Gwen court vers lui pour en savoir plus avant qu’elle se réveille. Jûdai lui tend la main.
— Attends-moi ! lui demande Jûdai inquiet. Je t’rejoindrais bientôt !
— Gwendoline ! l’appelle une voix.
Gwen ouvre lentement les yeux puis aperçoit vaguement sa mère dans le salon relié à sa chambre, en train de l’appeler pour qu’elle se réveille. Ses paupières lourdes se ferment à nouveau, prête à retomber dans le sommeil. Son père assis sur le sofa noir du salon près de la porte coulissante, jette un coup d’œil dans la chambre de sa fille qui s’est rendormie.
— Gwen lève-toi ! gronde l’homme âgé d’une quarantaine d’année. Ne te plaint pas si tu es en retard en cours.
Mécontente, la jeune fille ouvre les yeux puis s’assit difficilement sur son lit. Elle couvre un bâillement avec sa main droite. A l’extérieur, il pleut des cordes. Gwen pousse un soupir car c’est un mauvais jour pour conduire. Quelques minutes plus tard, Gwen se résout enfin à sortir de son lit. Après s’être rafraîchie le visage au lavabo fixé sur le balcon, Gwen prend place sur leur table à manger entre sa mère et son frère. Son père regarde la télé avec une tasse de café à la main tandis que sa mère mange un casse-croûte jambon et pâté. Quand à son frère Rye, il mâche une omelette à l’huile de coco. Prenant une baguette de pain dans une main et un couteau dans l’autre, Gwen coupe son pain puis applique du pâté foie dessus. Elle mange lentement son petit-déjeuner. Les bribes de son rêve lui reviennent peu à peu. Elle se demande ce qu’a voulu dire Jûdai par « je te rejoindrais bientôt ». Gwen secoue la tête négativement car c’est juste un ami imaginaire.
— Gwen dépêche-toi, tu vas être en retard après, lui presse son père.
— Je sais, lui répond-t-elle.
— Mais laisse-la manger d’abord, demande la mère de Gwen à son mari.
— Il y a la circulation aujourd’hui à cause de la pluie, continue l’homme en posant sa tasse de café au sol.
Rye remarque que sa sœur est dans la lune. De plus, il fronce les sourcils car son énergie semble être différente de d’habitude.
— Gwen, arrête de rêver de Tennoh, taquine son frère.
Ses joues s’empourprent car elle n’a pas rêvée de son petit ami cette fois. Cependant, elle ressent un pincement au cœur et s’inquiète. Puis Gwen regarde Rye qui avale une bouchée d’omelette.
— J’ai un mauvais pressentiment ce matin, avoue-t-elle.
— Tu devrais rester à la maison aujourd’hui, lui suggère Rye.
— Mais je n’ais qu’un cours ce matin, l’informe Gwen après avoir avalé d’une bouchée de son pain pâté.
Rye pose sa fourchette dans son assiette vide puis se tourne vers sa sœur, les sourcils froncés ainsi qu’un regard sérieux.
— Quelque chose me dit qu’il va se passer un truc terrible aujourd’hui.
Gwen fixe son frère, la bouche ouverte. Elle repense aux mots de Jûdai. Puis elle ferme les yeux et secoue négativement de la tête.
— Me fais pas peur comme ça ! s’inquiète Gwen.
— Mais non, je blague ! la rassure Rye en souriant.
Gwen fait la moue, les bras croisées sur sa petite poitrine, mécontente de la blague de son frère. Arianna, la mère de Gwen regarde l’horloge accrochée au mur qui se situe au-dessus de leur télévision. Elle indique 7h10.
— Ma chérie, c’est bientôt l’heure, l’informe sa mère.
La jeune étudiante avale son dernier morceau de pain pâté puis se lève de son siège pour aller se préparer. Après avoir brossé ses dents et pris sa douche, Gwen enfile une robe blanche à manche courte et col en U avec des motifs à fleurs bleu et vert. Elle remplace sa tresse par une queue de cheval qui lui descend en dessous des fesses, retenu par un épais ruban rouge. Ensuite la jeune fille prend son Smartphone rouge posé sur son bureau. Elle consulte ses messages et aperçoit le texto de son petit ami, Tennoh. Il lui propose de faire un tour au Parc Paofai après ses cours et de ne pas s’en faire pour la pluie. Elle rit doucement puis tape sa réponse. Ensuite, Gwen prend son sac en bandoulière, son ordinateur portable dans sa housse noir sur l’épaule gauche et un parapluie se tenant près de sa fenêtre. Elle prévient ses parents qu’elle s’en va.
— Fais attention sur la route et roule doucement, lui recommande Arianna très soucieuse.
— Oui, ne t’inquiète pas, la rassure Gwen car sa mère a tendance à dramatiser les choses.
— N’oublie pas ta tête aussi, conseille son père Rodrigue qui connaît très bien la rêverie de sa fille.
— Je sais, lui répond-t-elle.
Enfin elle s'en va de chez elle avec sa Citroën blanche qui vrombisse. Elle traverse la ville de Papeete qui est dominé par des bâtiments de différentes couleurs. La pluie frappe sur ses vitres et utilise l’essuie-glace pour dégager la vue. L’air s’est refroidi et la route est bloquée à cause de la circulation. Les routes jusqu'au rond point est divisé en deux par un chemin d'arbres tous plus grands les uns des autres. Les voitures laissent échapper une odeur de pétrole, mélangé à l'eau salé de la mer qui provient du quai maritime à la droite.
Gwen passe devant le Parc Paofai, le lieu de son futur rendez-vous. Elle a le temps d’y jeter un œil et y voit le jardin parsemé de fleurs de toutes sortes, de cocotiers qui font ressortir la beauté de la pelouse verdoyant, même sous la pluie battante. Il y a également des maisons en bois pour s’abriter, des tables, et des toilettes luxueux en bois polis ainsi que des airs de jeux pour les enfants. Gwen retourne son attention juste à temps sur la route qui commence à se dégager. Elle roule au rond point qui est parsemé de drapeau. Gwen prend le chemin du tunnel en bêton qui se trouve en dessous du rond point et du parc. Elle traverse ensuite la place Vaiete dont le sol est construit avec des carreaux de ciment blanc. Il y a également des chapiteaux de couleur blanc, les roulottes viennent généralement occuper toute la place le soir. Après plusieurs minutes de conduite après avoir traverser de nombreux magasins et collèges, Gwen prend une pente pour atteindre l'Université privé où elle étudie.
Elle arrive finalement à 7h45 à l’IPPF (l’Institut Privé de Polynésie Française) car les cours commencent à cette heure-ci. Le bâtiment de couleur blanc dont les murs sont décorés de fresques colorés, n’est pas très grande vue de l’extérieure. Après s’être trouvé une place dans le parking, Gwen se gare. Sac, ordinateur portable sur les épaules et parapluie ouvert dans la main, la jeune fille referme sa portière puis la ferme à clé. Ensuite elle s’engouffre dans le bâtiment. A l’entrée, Gwen replie son parapluie et se dirige immédiatement vers le tableau d’affichage pour consulter son emploi du temps de la semaine. Aujourd’hui, elle n’a qu’anglais comme cours.
Quelques minutes plus tard en classe, Mme Lou, la professeure d’anglais passe dans les rangs pour remettre les tests corrigés à ses élèves. Femme aux cheveux blond mi-long, sérieuse et teint pâle, elle semble vraiment être impliquée dans son travail. Enfin, elle passe devant le bureau de Gwen qui se trouve devant le tableau et pose une feuille avec un visage visiblement déçu.
— Gwendoline, tu dois plus travailler ton anglais, commente son professeur. Je pense que tu peux mieux faire.
Ensuite, l’enseignante continue la distribution. Gwen jette un œil à son contrôle puis grimace en voyant le gros zéro un sur vingt marqué au stylo rouge. Elle soupire car décidément, elle n’est pas douée pour cette matière. Pourtant, elle n’a aucun mal à mémoriser les leçons sauf celle d’anglais.
— Quelle galère, pense Gwen tandis qu’elle range sa copie dans son dossier en carton avec des dessins de coca.
Soudain, son cœur se met à battre la chamade sans aucune raison. Etrangement, elle se sent oppresser et remarque que l’atmosphère est devenu pesante. Pourquoi son mauvais pressentiment de ce matin doit persister encore ?
— Gwen...aide-moi...
Gwen est surprise d’entendre une voix l’appeler. Elle se retourne vers sa voisine de table dont les cheveux roux sont difficiles à manquer. Au début hésitante, mais elle décide de lui poser la question.
— Dis Garden, lui demande doucement Gwen. Tu m’appelé ?
— Hein ? Non, pourquoi ? répond la jeune fille rousse.
Gwen fronce les sourcils, visiblement inquiète. Elle se demande si elle n’a pas rêvée.
— Non, laisse tomber. Je dois m’imaginer des choses.
Au fur et à mesure des minutes qui passent, Gwen commence à sentir son cœur se chauffer d’une agréable chaleur. Elle se demande ce qui lui arrive encore. Une étrange odeur se fait sentir dans la pièce et s’infiltre dans les narines de Gwen. Douce et harmonieuse, l’étudiante reconnaît ce parfum qu’elle associe souvent à la nuit tandis qu’une légère brise fraîche lui chatouille la peau. Elle pose sa main gauche sur son front avec son coude sur la table.
— Ce n’est pas possible, se demande la jeune fille perplexe. Je n’suis vraiment pas bien réveiller ce matin.
— Gwen...s’il te plait...aide-moi !
Gwen écarquille des yeux car elle a bien entendu quelqu’un l’appeler ! On a besoin de son aide mais elle n’arrive pas à identifier la voix pourtant elle lui est très familière. Brusquement, elle est aveuglée par un flash lumineux. Elle aperçoit Jûdai allongé dans une marre de sang, les yeux dénués de vie. Ouvrant subitement les yeux, Gwen laisse échapper un petit cri aigue. Perdant l’équilibre sur sa chaise, elle s’agrippe à la table avec ses mains pour s’empêcher de tomber. Puis elle pose une main tremblante sur son cœur qui s’affole avec des sueurs froides dans le dos. Ses camarades de classe et Mme Lou sont intrigués par son comportement étrange.
L’enseignante s’approche de son élève très inquiète.
— Que se passe-t-il Gwendoline ? Pourquoi tu cries comme ça ? lui demande la professeure avec une voix posée.
Respirant un bon coup pour se calmer, Gwen pose ses mains sur son bureau puis s’adresse à son professeur :
— Je...Je vais bien, lui répond-t-elle en essayant de ne pas bredouiller. J’ai juste vue un cafard.
— Tu es sûre ? Tu es toute pâle, lui fait remarquer Gardénia pas très convaincue par son excuse bidon.
— C’est bon, je vais bien, assure Gwen en s’adressant à son amie.
— Très bien, dis-moi si ça ne vas pas, lui conseille l’enseignante.
Gwen hoche affirmativement de la tête. Mme Lou continue normalement son cours mais en jetant parfois un coup d’œil chez Gwen pour s’assurer que tout va bien. La jeune fille tapote son dossier avec son stylo ayant du mal à se concentrer sur la leçon. Elle ne comprend pas ce qui vient de se passer car c’est la première fois que cela lui arrive.
VLAM !
Soudain, la porte de la salle de classe s’ouvre brusquement révélant un jeune homme châtain de grande taille, maigrichon mais pas trop. La classe sursaute par cette apparition soudaine. Ils observent l’inconnu essoufflé comme s’il a couru le marathon. Se reprenant, il déclare d’un ton ferme et pressé :
— Gwen ! Suis-moi, on doit partir tout de suite !
Gwen fixe le nouveau venu avec des yeux de poisson. Elle ne peut pas croire qu’il se tient devant elle. YÛKI Jûdai se tient sur le pas de la porte dans une apparence très réelle pour un personnage de manga. Malgré tous les cosplays qui existent dans le monde, rares sont ceux qui lui ressemblent autant. Elle se pince le bras et ressent une légère douleur. Elle conclue qu’elle ne rêve pas car tout le monde voit exactement la même chose qu’elle. Quand à Jûdai, il a immédiatement reconnu Gwen assise au premier rang. Bien qu’il ait noté le changement d’apparence, il est plutôt bizarre comparé à son amie. Sinon il ne voit pas pourquoi tous ses gens le regardent comme s’il venait d’une autre planète ce qui n’est pas faux pour dire. Ne voulant pas déranger plus longtemps, il répète à nouveau :
— Gwen, il faut vraiment partir d’ici.
— En voilà des manières, jeune homme ! la réprimande Mme Lou, les mains sur les hanches. Vous interrompez mon cours !
Jûdai arque un sourcil ne comprenant pas un seul mot de ce que la femme blonde lui dit. Mais il saisit immédiatement qu’il a fait une gaffe à cause du regard de la professeure qui lui lance des éclairs. De son bras droit, il se frotte l’arrière du crâne, les joues rosies. Puis il adresse un regard d’excuse à Mme Lou.
— Excusez-moi, je n’voulais pas vous dérangez, dit Jûdai. Mais Gwen a besoin de venir avec moi.
L’enseignante fronce les sourcils, confuse par les mots de cet étranger. Gwen comprend que Jûdai parle le japonais et qu’aucun des deux ne comprend l’autre. Elle se lève lentement de son siège pour intervenir en lissant d’abord sa robe à fleur avec sa main. Tous les regards des élèves sont dirigés vers Gwen puis vers Jûdai et en revenant de nouveau à Gwen. Celle-ci s’approche de Jûdai et s’adresse à son prof :
— Mme, désolée mais il faut que je lui parle, s’excuse-t-elle.
Puis sans attendre de réponse, Gwen tire immédiatement Jûdai par le bras pour l’entraîner à l’extérieur de la salle. Le couloir est assez sombre en raison du peu de lumière qui arrive à s’infiltrer à l’intérieur. Dans le silence complet, les deux adultes montent les escaliers du coin fumeur jusqu’à la grande terrasse qui est mouillé en raison de la pluie qui a cessé depuis quelques minutes. Gwen et Jûdai se regardent droit dans les yeux. Chacun tentent de comprendre l’intention de l’autre. Au bout d’un moment, les deux adolescents rompent le contact visuel visiblement gêné. Puis soufflant un bon coup, la jeune fille prend la parole :
— Pour...pourquoi tu es ici ? A moins que je suis en train de rêver.
Jûdai la regarde intensément puis dit :
— Non, ce n’est un pas rêve. Je suis réellement là.
Il s’approche d’elle mais celle-ci recule. Cela surprend le jeune homme qui ne comprend pas son action. Gwen plisse les yeux légèrement méfiants. Elle pose son poing droit près de sa poitrine.
— Qui me dit que tu es bien YÛKI Jûdai et pas un cosplay ? Ou bien...une ombre ? se demande-t-elle en murmurant le dernier mot.
— Mais enfin Gwen, c’est moi ! affirme Jûdai en la fixant comme si une deuxième tête lui pousse sur le cou.
— Alors prouve-le !
Jûdai soupire car elle peut être têtue quand elle le veut.
— Bon d’accord, accepte-t-il en hochant la tête. On s’est rencontré au bord d’une falaise dans la dimension alternative, je t’ais sauvé et j’adore te voir en pyjama rouge avec des pikachus dessus, termine-t-il en souriant de tous ses dents.
Gwen pique un fard car il la taquine tout le temps parce qu’elle apparaît toujours en pyjama. Elle peut également sentir la douce obscurité émanant de lui et elle sait bien que c’est lui mais préfère s’en assurer comme même.
— Et bien...ça a l’air de tenir la route, dit Gwen.
— Alors tu me crois ? lui demande Jûdai avec espoir.
— Non.
Le duelliste baisse la tête déçu. Puis il se redresse et lui tend son Deck qu’il a sortit de son étui accroché à l’arrière de sa ceinture.
— Regarde, c’est mon Deck HERO ELEMENTAIRE.
Gwen le prend puis l’examine rapidement en défilant les cartes dans ses mains. Ensuite elle remet le Deck à son propriétaire qui le range dans son étui.
— Tu sais, commence l’étudiante d’une voix gênée, dans ce monde il n’y a aucune carte unique comme les Néo Spaciens. Tout le monde peut se déguiser et se mettre dans la peau de ton personnage et c’est la même chose pour ton Deck. Et même si tu demande à quelqu’un d’autre, il te prendrait simplement pour un cosplay.
Jûdai se retrouve consterné et frustré. Pourtant il doit vite agir car le temps lui manque.
— Alors je peux vraiment pas te convaincre ? la questionne-t-il désespéré.
— Eh bien...tu pourrais...faire quelque chose que seul YÛKI Jûdai est capable de faire et que personne ne peut imiter.
— Quelque chose d’inimitable ? répète-t-il le regard pensif.
Soudain, ses yeux s’écarquillent dans la réalisation. Il sourit doucement puis ses yeux chocolat passent de leur couleur d’origine à l’orange et au vert. Gwen sursaute immédiatement, prise au dépourvue. Elle s’accroche à la rambade blanche pour éviter de perdre l’équilibre. Jûdai la soutient par les épaules.
— Pardon, je voulais pas te faire peur, s’excuse-t-il penaud en désactivant son pouvoir.
— C’est bon, rit-t-elle doucement, le regard sur le paysage. Ça m’a surprise. Au moins je sais que tu es bien YÛKI Jûdai.
Cela lui fait chaud au cœur qu’elle le croit enfin.
— Alors c’est toi qui m’appelé ? lui demande Gwen.
— Oh, tu m’as entendu ? sourit Jûdai. Il y a tellement interférence ici que j’ai cru que ma voix n’allait pas t’atteindre.
Mais il prend rapidement un air sérieux car il peut enfin répondre à la première question de Gwen.
— Gwen.
— Oui ? lui répond-t-elle en le regardant dans les yeux mais elle doit lever la tête vers le ciel car Jûdai la dépasse d’au moins une tête et demi.
— Il y a quelque chose que tu dois savoir. Les rêves se terminent tellement vite que j’ai même pas le temps de tout dire ce que je veux vraiment te dire.
Jûdai marque une pose dans ses explications pour trouver les bons mots sans brusquer son amie. Gwen attend patiemment qu’il continue mais il reste silencieux. Elle ressent alors un frisson la parcourir ainsi qu’une étrange chaleur. La peur émane de Jûdai ainsi que cet étrange sentiment qui envahit tout son être. Gwen se demande ce qu’il peut bien cacher pour qu’il puisse éprouver autant de crainte.
— Eh bien...j’ai besoin de ton aide Gwen, avoue Jûdai avec le même regard qui lui a accordé lors de leur dernière rencontre.
— Pourquoi ? Qu’est ce que tu as ? l’interroge Gwen très inquiète.
Il pose sa main sur son torse couvert de son t-shirt noir avec une lueur triste dans le regard.
— Tu vois, je suis atteins d’une malédiction mortelle, lui explique le Roi Suprême. J’ai souvent des convulsions, je vomis du sang et mon corps souffre le martyr comme si on m’a jeté dans une broyeuse. Et mon âme...commence à se déchirer en morceaux.
Gwen plaque ses mains sur sa bouche car sa révélation lui fait l’effet d’une douche bien glacée. Elle a du mal à croire ce qu’elle entend. Une malédiction mortelle ? Il a bien dit une malédiction mortelle et pas maladie mortelle ? Puis lentement, elle enlève ses mains. Les lèvres minces et tremblantes, Gwen essaie de dire quelque chose mais les mots se meurent dans sa gorge nouée. Jûdai lui adresse un sourire triste, aucunement surpris par la réaction de la jeune fille.
— Je vais mourir.
Gwen secoue la tête refusant de le croire. Elle sert fortement ses poings, les yeux piquant et les larmes menaçant de tomber.
— Si...je vais mourir, confirme sombrement le Roi Suprême. Le pire c’est que mon corps et mon âme vont disparaître. C’est comme-ci je n’aurais jamais existé et personne ne se souviendra de moi. Yubel aussi va disparaître parce qu’elle fait partie de moi, continue-t-il le cœur brisé.
— Non...non ! Tu n’peux pas mourir, déclare-t-elle les yeux brumeux et le tenant fermement par la veste. Vous n’pouvez pas mourir tous les deux !
Le regard brisé de Jûdai montre à Gwen qu’il n’y pas d’échappatoire pour lui. Elle baisse la tête et le relâche.
— Comment ça t’es arrivé ? lui chuchote Gwen.
— Je pense que c’est à cause des Ombres que j’ai suivi depuis un moment dans l’au-delà, répond le Rouge OSIRIS.
Gwen est abasourdie. Elle relève la tête vers lui et lui lance un regard effaré. Jûdai saisit immédiatement à quoi elle fait référence et la corrige.
— Non, te méprend pas ! Yubel m’a aidé à traverser les dimensions comme l’au-delà, lui explique Jûdai les mains posées sur les épaules étroites de Gwen. Je me suis pas tué, t’inquiète ! Enfin, je suis comme même condamner à mourir dans d’atroces souffrances donc c’est comme même un peu la même chose.
Jûdai se gratte la joue avec son doigt avec quelques rougeurs et évitant le regard étrange que Gwen lui lance.
— On dirait que j’ai encore traversé le temps aussi. Et puis pour arriver ici, j’ai dû prendre cette foutue Porte Inter-dimensionnelle !
Un frisson lui parcourt l’échine quand le passage désagréable de la porte lui revient en mémoire. Une terrible chaleur se consume alors dans le corps de Jûdai qui sue à grosse gouttes.
— Finalement...repris-t-il la respiration saccadé, ça m’a fait plus de mal...que de BI...ENAAAAH !!
— Hé ! Qu’est ce que tu as ? s’inquiète Gwen.
Mais Jûdai ne répond pas car celui-ci roule sur le sol tenant douloureusement son torse avec ses mains. Gwen panique et s’accroupie près de lui ne sachant pas quoi faire. Elle regarde les alentours du balcon mais il n’y a personne à qui demander de l’aide.
— Jûdai, tiens bon ! l’appelle la jeune fille choquée.
— Argh...siffle celui-ci, AAARGGH !!!!
Le duelliste est soudain pris de convulsion et certaines parties de son corps disparaissent puis réapparaissent à tour de rôles. Il continue de hurler de douleur jusqu’à se déchirer les cordes vocales. Une main griffue et transparente se pose sur les mains serrées de Jûdai.
— Jûdai ! s’exclame une autre voix à côté d’eux.
Gwen écarquille des yeux en voyant Yubel assise près de lui. Elle se frotte les yeux pour savoir si elle ne rêve pas mais l’esprit est bien là et s’occupe de son protéger souffrant.
— Yu...Yubel ?! demande-t-elle d’une petite voix.
— Je savais que tu pouvais me voir, coupe celle-ci en lui jetant rapidement un coup d’œil. Aide-moi à le relever.
La duelliste au Dragon Blanc aux Yeux Bleus s’exécute et aide son ami à s’asseoir. Yubel applique une lueur verte de sa main pour soigner Jûdai. Gwen masse son dos pour le soulager un peu. Après quelques minutes, la douleur s’est calmée mais le jeune homme est toujours aussi pâle comme un mort. La sueur ruisselant sur son visage et ses vêtements, la respiration haletante.
— Tu vas bien ? Tu m’as fais peur ! s’inquiète Gwen.
— Désolé, s’excuse Jûdai les yeux vitreux et la voix pâteuse.
— Son état a lourdement empiré depuis qu’il a passé cette porte, lui informe Yubel une main sur l’épaule du jeune homme.
— Pourquoi tu as fais une chose aussi stupide ? lui demande Gwen en retenant un geste de colère.
— Les Ombres, répond Jûdai les yeux chocolat rencontrant les siennes.
— Les Ombres ?
— Ils détruisent ceux qui possèdent une puissante lumière, ajoute Yubel avec un air impassible. Eux aussi ont passé cette porte pour ce monde inaccessible.
— Justement Gwen, tu as une puissante lumière ! termine Jûdai.
Cette dernière fixe le sol sans un mot. Cela devient complètement absurde ! Elle n’est qu’une jeune fille ordinaire qui vit une vie ordinaire rien de plus. Bon d’accord, elle n’est pas si normale que cela. Pouvoir ressentir les émotions de l’autre et avoir des visions, ce n’est pas une chose très commune. Gwen regarde son ami droit dans les yeux et lui dit :
— Tu dois te tromper, je n’ais rien de spécial.
— Pourtant t’arrive à voir Yubel, réplique Jûdai.
Gwen se relève puis leur tourne le dos. Jûdai et Yubel se remettent sur leurs pieds à leur tour.
— Je vais chercher mes clés de voiture puis on s’en va, conclue-t-elle d’une voix faible.
Puis elle descend les escaliers en direction de sa salle de classe. Jûdai la regarde partir avec un air triste. Yubel ferme les yeux et croise les bras sur sa poitrine inégale.
— C’est bien trop pour elle, commente Yubel.
— Elle doit apprendre beaucoup de choses en si peu de temps, s’exprime le Rouge OSIRIS avec un air coupable. J’espère qu’elle me pardonnera.
Heureusement pour Gwen, c’est la pause entre les deux heures d’anglais. Elle explique rapidement à sa professeure qu’elle a eu un énorme problème chez elle et que sa présence est indispensable. Bien que septique au début, Mme. Lou lui donne la permission de quitter son cours en voyant le visage alarmé de son élève. Gwen la remercie grandement. Sur le balcon, Jûdai observe la magnifique vue qui s’offre à lui. Les maisons et les collines s’étendent à perte de vue et on peut voir la mer à l’horizon. Gwen lui a dit que cette île se nomme Tahiti. C’est la première fois qu’il vient ici mais également la dernière fois qu’il voit un paysage comme celui-ci. Soudain, il aperçoit deux points noirs à l’horizon. Il plisse les yeux pour mieux voir puis prend un air paniqué.
BOOM !!!
Au moment de sortir de sa salle, une forte explosion retentit lourdement et fait littéralement trembler le bâtiment. Mme. Lou et Gwen perdent leur équilibre puis cette dernière heurte le mur. Beaucoup d’étudiant paniquent par cette soudaine explosion.
— Qu’est ce qui se passe ?! s’affole Gwen en se frottant douloureusement l’arrière de sa tête avec son bras gauche.
Une fois la secousse terminé, Gwen se relève et ramassent ses affaires qui sont étalés sur le sol. Puis Jûdai se montre à la porte, légèrement angoissé avec les yeux de Yubel et le disque de duel allumé à son bras gauche. Celui-ci attrape fermement son poignet gauche et déclare :
— On s’en va !
— Qu’est ce qui se passe ?! lui demande Gwen, confuse.
— Ils sont là !
Les deux jeunes se précipitent en courant vers la sortie du bâtiment. Gwen est frappée d’horreur quand elle aperçoit la raison de l’explosion. Deux Dragons Noirs aux Yeux Rouges survolent le balcon à moitié carbonisé. Deux autres dragons de couleurs bleus dégagent de l’air glacial. Ils sont tellement énormes qu’ils pourront engloutir l’automobile de Gwen en un clin d’œil.
— Des Dragons Noir aux Yeux Rouges (2400/2000) réel, manquait plus que ça, se dit Gwen remise de sa surprise.
Soudain, un Dragon Noir se fait bombarder par des météorites par un autre monstre à l’allure de super héro.
— Gwen cours ! Je vais les retenir ! lui ordonne Jûdai.
Celle-ci court vers son véhicule, clé en main.
— Magma Neos, attaque l’autre Dragon Noir aux Yeux Rouges ! ordonne le duelliste en balançant son poing. Super Météorite !!
Le HÉRO ELEMENTAIRE ~ Magma Neos (3000/2500), lance à nouveau son attaque depuis le sol pour envoyer le dragon assez haut dans le ciel et éviter de toucher l’université. Acculé par les météorites de Magma Neos, le Dragon Noir aux Yeux Rouges (2400/2000) finit par disparaître dans un tas de cendre. Enfin, Jûdai entend le vrombissement d’une voiture venir vers lui. Il se retourne et voit Gwen assis sur le siège conducteur qui se penche en avant pour ouvrir la portière.
— Monte !
Le jeune homme se précipite vers le véhicule et s’engouffre à l’intérieur. Il referme la portière d’un geste rapide et Gwen démarre au quart de tour avant même qu’il puisse attacher sa ceinture. Magma Neos suit son maître tandis que les Dragons Poussière de Neige (2800/1800) les poursuit en rugissant de colère. Gwen descend la pente avec une vitesse impressionnante tout en faisant de son mieux pour éviter les Eclats Glace de leurs poursuivants.
— Super Météorite !!! beugle Jûdai en regardant par le rétroviseur extérieur, les cheveux volant au vent.
Magma Neos balance de nombreuses météorites de la taille d’un rocher pour contrer les attaques adverses. La voiture se fait un peu secouée et Gwen est un peu perturbée par les bruits d’explosions. Son cœur tambourine fortement dans sa poitrine avec quelques gouttes de sueur sur le front. De plus, elle s’inquiète encore plus pour Jûdai qui est visiblement affaibli.
— T’inquiète pas pour moi, la rassure Jûdai concentré sur la bataille. Continue de rouler !
Gwen fronce les sourcils, une veine sur la tempe visiblement sur les nerfs car des idiots veulent la tuer par qu’elle est une « lumière ». Elle n’a aucune idée ce que c’est sensé signifier.
— Je n’peux pas croire qu’ils sont vraiment venus ! se plaint Gwen en tournant le volant à une intersection.
— C’est ta lumière qu’ils ont suivit, l’informe le jeune homme.
— Justement, je n’comprends rien à cette histoire de lumière ! s’exclame-t-elle furieuse. C’est pas plutôt tes pouvoirs qui les ont attirés ?
— Possible parce qu’ils veulent aussi ma peau ! s’exclame Jûdai en la regardant. Mais même si j’étais pas là, tu seras comme même ciblé !
BOOM !!! BAMM !!
La voiture se fait secouer par l’impact des explosions. Le choc déforme le pare-chocs. Gwen perd le contrôle de sa voiture qui zigzag et se dirige vers d’autres voitures en mouvement. Trouvant rapidement une ouverture, elle tape sur l’accélérateur et tourne à toute vitesse le volant pour éviter de percuter les autres véhicules. Les conducteurs sont sidérés de voir des dragons survolé la ville de Papeete. Finalement, Gwen réussit à se stabiliser et grille le feu rouge pour s’engager dans une ruelle vide dont les bâtiments sont colorés chaleureusement.
— Mon dieu, j’ai cru qu’on allait crever ! déclare Gwen très angoissée.
— Punaise, tu conduis vachement bien pour faire ça ! la complimente Jûdai bien qu’un peu secoué également.
— Remercie mon père pour ça, c’est un pro de la conduite ! l’informe-t-elle fièrement.
— Quoi, c’est un cascadeur ? lui demande le jeune homme.
— Non, c’est un chauffeur de taxi.
Magma Neos parvient enfin à détruire un Dragon Poussière de Neige. Désormais, il n’en reste plus qu’un. Jûdai sert son poing droit devant lui en signe de victoire.
— Ouais ! Bien joué Magma Neos ! le félicite le Roi Suprême avec un air enjoué.
Le héro finit par retourner dans sa carte posé sur le disque de duel de Jûdai car son temps est écoulé. Jûdai transpire de plus en plus et se crispe sur lui même. Cela inquiète beaucoup Gwen.
— ça va ? lui demande-t-elle.
— Oui, juste un peu fatigué, lui répond-t-il faiblement.
— N’en fait pas trop, lui suggère Gwen.
— Désolé.
Gwen regarde son rétroviseur gauche mais ne voit aucune trace du dernier dragon. L’ayant également remarqué, Jûdai plisse les yeux.
— Ils nous suivent plus, commence Gwen qui arrive près du quai de Papeete.
— Je sens encore leur présence, dit-il les yeux fermés avec un air concentré. On n’doit pas baisser notre garde.
Après une heure de conduite, Gwen est interpellée par son tableau de bord. La jauge d’essence est dans le rouge.
— Euh...on va manquer d’essence, annonce Gwen.
— Quoi ?! Non, manquait plus que ça ! se plaint Jûdai en rencontrant un instant les yeux couleur noisette de Gwen.
Ils finissent par se garer dans le parking du Parc Paofai. D’un accord commun, ils décident d’abandonner la voiture. Gwen marmonne que son père va piquer sa crise s’il apprend qu’elle a abandonné sa voiture sans surveillance. Refermant la portière, Jûdai est impressionné par le parc fleurit. Ses yeux sont redevenus normaux pour ne pas attiré l’attention des passants tandis que son disque de duel est éteint et rétractés.
— Whoua, il est vraiment beau ce jardin ! complimente Jûdai en scrutant les alentours.
Les yeux de Gwen s’élargissent de surprise quand elle aperçoit un jeune homme maigre mais bâtit comme une armoire. Ses yeux marron, ses cheveux courts de couleur brun ainsi que sa peau clair, luisent au soleil. Il est adossé à un poteau près de l’entrée du parc, les mains dans les poches.
— Tennoh ? Oh non, je l’ai complètement oubliée ! souffle Gwen un peu embarrassée.
— De quoi tu parles ? questionne Jûdai en se retournant vers elle, un sourcil levé.
— Ben...je devais retrouver mon copain ici, lui avoue Gwen le rose aux joues tout en jouant avec une mèche de cheveux. Avec tous ce qui s’est passé, j’ai oubliée !
Jûdai dévisage un passant avec méfiance puis s’autorise une grimace.
— J’imagine que c’est ce grand gars qui attend au poteau, dit-il en le pointant du doigt.
— Oui c’est lui, confirme-t-elle d’un hochement de tête.
Jûdai se gratte la tête avec sa main droite, une main sur la hanche et soupire de frustration.
— Excuse-moi, c’est parce que je t’ai embarqué dedans. S’il nous voit, il sera en danger aussi, risque Jûdai en la regardant mais celle-ci est déjà partie le rejoindre.
Jûdai, la bouche grande ouverte est scandalisé.
— Comment elle peut être aussi inconsciente ! dit-il en grinçant des dents.
Gwen saute sur Tennoh qui est très heureux de la voir. Elle s’accroche fermement à sa chemise bleue à carreaux. Celui-ci la serre amoureusement dans ses bras, le sourire aux lèvres. En se séparant, Gwen fixe Tennoh avec soulagement.
— Je suis contente de voir que tu vas bien, lui dit-elle rayonnante.
— Oui...tu es vite arrivé, constate Tennoh en baissant les yeux sur la figure plus petite que lui. Tu as grillé le feu rouge ou quoi ?
— Ben...oui, confesse-t-elle d’une petite voix.
— Quoi ? Tu es sérieuse ?! s’étonne celui-ci en riant un peu.
En réponse, elle tire la langue en rougissant comme une pivoine.
— On a même failli avoir un accident de la route, ajoute Jûdai qui s’avance vers eux en traînant des pieds, les mains dans les poches.
— Jûdai, murmure Gwen en se tournant vers lui.
— Hein ? Comment ça ? Et qui est tu ? l’interroge Tennoh suspicieux.
— Je suis un ami de Gwen, répond celui-ci.
— C’est YÛKI Jûdai, lui présente Gwen. Jûdai, c’est Tennoh mon copain.
— Enchanté, dirent-ils en même temps.
Gwen les regarde tour à tour un peu déboussolée. Ils continuent de se toiser du regard avec méfiance alors que c’est elle qui doit se sentir stressée.
— Euh...vous vous comprenez ? glisse-t-elle timidement.
— Parfaitement, répond son petit-ami.
— Sort de traduction, ajoute Jûdai.
— Euh...ok.
Tennoh lui lance un sourire narquois. Quand à Gwen, elle ressent clairement le malaise qui s’est installé entre les deux jeunes hommes. Tennoh le dépasse largement en taille ce qui n’impressionne guère le duelliste.
— Voyez-vous ça, le héro de Yu-gi-oh GX en personne.
— Quoi tu vas me traiter de cosplay ?! raille le Roi Suprême.
— ça suffit vous deux ! C’est pas le moment de vous disputer ! intervient Gwen en se mettant entre eux.
Les deux garçons soufflent un bon coup pour se calmer.
— Gwen, t’aurais du m’écouter, expose Jûdai avec le même visage sérieux. On le met en danger.
— De quoi il parle ? demande Tennoh à Gwen.
— Désolée, s’excuse-t-elle tristement. Quelqu’un veut me tuer et il est venu me protéger.
Tennoh est assommé par sa révélation et finit par perdre patience. Il sert dangereusement ses poings et siffle :
— Qui veut te faire du mal ?! Que je lui casse la gueule !!!
— Non ! refuse Gwen affolé.
Soudain, la lumière diminue rapidement au-dessus de leur tête. Puis un énorme rugissement se fait entendre. Les trois jeunes se raidissent car le dernier Dragon Poussière de Neige se tient devant eux, prêt à les dévorer.
— Tu as ta réponse Tennoh, lâche Jûdai qui fixe son ennemi avec hargne.
Tennoh se retrouve incapable de parler quand il aperçoit le dragon. Bien qu’il les aime beaucoup, son corps tremble car ça sent le roussit pour eux. Jûdai allume son disque de duel et active ses pouvoirs. Tennoh sursaute quand il remarque ses yeux changé de couleur. Alors il est vraiment YÛKI Jûdai ? Gwen tire Tennoh par le bras pour l’obliger à courir dans la direction opposée du dragon. Le Dragon Poussière de Neige s’apprête à ouvrir sa gueule. Jûdai s’avance pour couvrir les arrières de Gwen et Tennoh. Il se retrouve vite essoufflé car il sait pertinemment que c’est bientôt la fin. Il tire une carte de son Deck avec force puis l’abat sur son disque de duel.
— J’invoque Neos (2500/2000) ! déclare-t-il en se mettant en position de défense.
Neos apparaît et protège son maître avec les bras croisés devant son visage. L’éclat glace s’abat sur Neos qui tient bon. Jûdai s’épuise de plus en plus, son souffle devenant lourd, son corps s’engourdit et commence à geler.
— Je dois tenir bon.
Gwen et Tennoh assiste à la scène, le regard impuissant.
— J’aurais jamais pensé qu’il était réel, commente Tennoh d’une voix blanche.
— J’te comprends, affirme Gwen inquiète.
Soudain, une violente douleur à la jambe droite fait grimacer Jûdai. Il tombe à genou quand il remarque que sa jambe est transpercée par un gros tentacule noir très visqueux. Cela le dégoûte mais pas question qu’il s’en aille maintenant. Le corps de Neos commence lentement à fissurer et geler. Le Dragon Poussière de Neige n’est pas décidé à arrêter son attaque.
— Allez Neos, courage ! l’encourage Jûdai avec ferveur.
Motivé par les encouragements de son maître, Neos repousse petit à petit l’attaque de leurs assaillants.
— C’est tout ce dont tu es capable, YÛKI Jûdai ? ironise une voix froide et métallique.
Jûdai est interpellé par cette voix qu’il reconnaît entre mille.
— Si tu ne fais pas quelque chose, elle sera réduite en charpie ! se moque une autre voix, cette fois-ci féminine. Oh oh oh !!
— Vous...s’étrangle Jûdai qui essaie de ne pas céder à la douleur.
— Allez Dragon Poussière de Neige, finit-le ! Eclat glace ! déclare la femme.
Le dragon redouble d’effort puis lance à nouveau une attaque qui détruit Neos. Jûdai se retrouve acculé par l’attaque qui le fait reculer dangereusement.
— NEOS !!! AAAAHHH !!!! hurle le duelliste désespéré.
— JUDAI !!! hurle Gwen, complètement terrifiée.
Jûdai percute violemment un cocotier qui se brise sous son poids, formant un mini cratère. D’autres tentacules lui sortent de la jambe droite ainsi qu’au ventre. Le duelliste crie de douleur et crache du sang. Gwen et Tennoh sont horrifiés par ce qui lui arrive. Décidément, cette malédiction est franchement répugnante ! Elle commence à aller l’aider mais elle est retenue par son amoureux qui lui agrippe fermement le bras.
— Mais tu es folle ? Tu vas te faire tuer ! la gronde Tennoh.
— S’il meurt ici, on n’a aucune chance de s’en sortir !! proteste Gwen en lui lançant un regard de défi.
C’est la première fois qu’il voit un tel regard chez sa petite amie. Il fronce les sourcils et lui dit :
— Tu n’iras pas sans moi.
Gwen est étonnée par sa réponse mais sourit. Main dans la main, ils se précipitent vers Jûdai pour lui porter secours. Celui-ci tente de se relever mais la douleur est trop forte.
— Jûdai ! l’appelle Gwen qui a dû mal à cacher sa peur.
Gwen le prend par les épaules et constate les dégâts. Tennoh s’inquiète beaucoup pour lui malgré le fait qu’il n’a pas aimé la manière dont il a regardé sa copine.
— Mec tient le coup ! l’encourage Tennoh.
— Idiots...crachote le Roi Suprême. Fuyez !!!
— Si tu meurs maintenant, on va y passer aussi ! réplique Gwen.
— Ho...comme c’est mignon ! raille la voix féminine avec dégoût.
Pour la première fois, ils remarquent deux silhouettes qui se tiennent devant eux. Un homme de grande taille à la carrure d’un athlète est enveloppé dans une longue cape noire à capuche ainsi que un masque de démon qui lui couvre le visage. Une femme bien plus petite mais aussi grande que Gwen, est accoutrée de la même façon que son collègue et porte un masque de loup blanc. Le Dragon Poussière de Neige atterrie derrière elle. Avec l’aide des deux jeunes gens, Jûdai se relève difficilement avec une jambe paralysée et le dos blessé.
— Vous êtes qui ?! exige Tennoh d’une voix tonnante.
— Tu peux nous appeler « les Ombres », répond l’homme.
— Les Ombres ? répète Gwen empli de crainte.
— Il est temps que tu disparaisses, Blue Eyes Girl !! leur annonce la jeune femme qui semblait avoir dans les seize-dix sept ans.
Jûdai et Tennoh se mettent devant Gwen pour la protéger en méprisant leur adversaire du regard. Gwen baisse les yeux sur sa ceinture où son Deck box rouge est accroché. Allure étrange pour une robe mais elle ne s’en soucie pas du tout. Elle ouvre lentement puis glisse sa main à l’intérieur pour prendre une carte.
— Jûdai, tu peux encore te battre ? lui demande Tennoh qui fait de son mieux pour ne pas trembler de peur.
— Ouais ! répond celui-ci la voix rauque et le teint cadavérique.
Gwen serre sa carte entre ses doigts, les yeux fermée.
— S’il te plait, aide-nous ! plaide mentalement la jeune fille. Jûdai, utilise ma carte ! déclare-t-elle en lui lançant la carte.
L’interpellé lui accorde son attention et attrape la carte au vol. Ses yeux s’écarquillent de stupeur.
— Peut importe quel carte vous utilisez, mon Dragon Poussière de Neige va vous geler jusqu’aux os ! indique la jeune fille masquée. Réduit-les en poussière, Eclats Glace !!
La gueule du dragon s’ouvre à nouveau et une balle de glace se forme. Jûdai libère ses dernières forces, ses cheveux châtain fouettant l’air, les yeux démoniaques ainsi qu’une aura rouge sang entourant son corps. Puis il lève son bras en beuglant :
— Répond à mon appel, Dragon Blanc aux Yeux Bleus !!!
Jûdai pose la carte et le Dragon Blanc aux Yeux Bleus (3000/2500) fait une apparition spectaculaire, rugissant de tout son être. Une cicatrice est visible sur son torse. Les Ombres ouvrent grand la bouche, incapable de croire qu’ils ont invoqués le dragon légendaire. Gwen et Tennoh sont impressionnés par sa beauté ainsi que l’intense lumière douce qui en émane.
— Le légendaire Dragon Blanc aux Yeux Bleus, s’exclame l’homme masqué une goutte de sueur glissant sur la tempe.
— Ce n’est pas possible ! s’étonne la jeune fille.
Le Dragon Poussière de Neige (2800/1000) lance son attaque tous droit vers le Dragon Blanc aux Yeux Bleus.
— Riposte avec ton Rayon de Lumière Destructeur ! ordonne Jûdai qui pointe son adversaire du poing.
Le Rayon de Lumière Destructeur, s’entrechoque avec l’Eclat Glace. Le rapport de force est si grand que le Dragon Poussière de Neige et les deux Ombres, se font littéralement balayer par l’attaque. Une forte explosion s’en suit. Tennoh prend Gwen dans ses bras et se met dos à l’impact pour la protéger. Jûdai cache son visage avec ses bras croisés. Une fois l’explosion calmée et la fumée dissipée, Gwen et Tennoh sont heureux de savoir qu’ils ont disparus ne restant qu’un immense cratère. Elle ne ressent même plus leur présence maléfique. Tennoh saute alors de joie et s’écrit :
— Oui, on a réussit ! On les a battus !!
— C’est grâce à toi Jû...commence-t-elle en se tournant dans sa direction mais elle est horrifiée. JUDAI !!!
Tennoh se retourne vivement et panique. Jûdai est allongé au sol, des tentacules noirs ont envahis son bras gauche et écrasent son disque de duel. La carte du Dragon Blanc aux Yeux Bleus repose à côté de lui. Tennoh s’accroupit auprès de lui et reprend la carte de Gwen qui éclate en sanglot. Les yeux vitreux à moitié ouvert, Jûdai les regarde puis remue difficilement les lèvres.
— C’est...c’est...la...fin.
— Non, ne meurs pas !! la supplie Gwen, la voix enrouée.
— Désolé...murmure celui-ci.
— Mais tu voulais que je t’aide ! continue-t-elle.
— Justement...c’est...le petit...moi...que tu dois...aider.
— Le petit toi ? se demande Tennoh perplexe.
Jûdai tousse et du sang s’échappe de sa bouche. Gwen se raidit puis réprime difficilement un sanglot. Même s’il ne la connu que pour quelques minutes, Tennoh est extrêmement touché par l’état déplorable de Jûdai. Ses vêtements salis par la sueur et le sang, des affreux tentacules lui trouent le bras gauche ainsi que les jambes et le ventre. Le teint cadavérique et des filets de sang coulant de sa bouche. La respiration se faisant rare.
— Celui que...j’étais avant de...fusionner avec Yubel, reprit-t-il la voix de plus en plus faible. Le Jûdai insouciant qui aimait à fond le duel. Il...a encore...une chance.
— Mais comment ? lui demande Gwen.
— Tu le sais déjà...répond Jûdai. J’ai déjà...dis au-revoir à tout le monde...Yûgi-san...Yusei...
Jûdai attrape soudainement la main de Gwen qui est surprise par son action. Il la regarde avec regret.
— Gwen...prend mon...pouvoir...t’en auras besoin. Et Azur...protège-la, termine-t-il une larme roulant de ses yeux.
Sans prévenir, Gwen ressent l’obscurité de Jûdai entré en elle. Il possède encore tellement de puissance malgré son état. Tennoh n’a pas compris ce qui se passe mais il n’aime pas trop le voir tenir la main de Gwen, mourant ou pas.
— Azur ? se demande Gwen perplexe.
Jûdai murmure quelque chose que Gwen n’entend pas bien. Elle se rapproche de son visage et tend son oreille. Jûdai lui chuchote ses derniers mots à l’oreille. Cela la surprend grandement et se redresse.
— Jûdai ? l’appelle doucement Gwen.
Mais celui-ci ne répond pas car l’éclat dans ses yeux, s’est finalement éteint. Son torse ne soulève plus. Les yeux de Tennoh s’élargissent sous le choc quand il vérifie le pouls de Jûdai. Les larmes coulent abondamment sur les joues de Gwen qui grince des dents.
— Jûdai !!! Répond-moi !! l’appelle désespérément Gwen qui le secoue. JÛDAI !!!
— Gwen arrête !! l'implore Tennoh qui lui enlève les mains du corps sans vie de Jûdai. Il est partit.
Tennoh passe une main devant ses yeux puis ferme délicatement ses paupières. Attristé par sa fin tragique, il s’autorise à verser une larme. Mais ce n’est rien comparé à la souffrance de Gwen. Celle-ci peine à respirer, tellement son cœur lui fait mal d’avoir perdu un ami comme lui. Elle hurle d’impuissance, de colère mais aussi de chagrin. Cela brise le cœur de Tennoh qui la prend dans ses bras. Soudain les tentacules poussent de nouveau sur le corps de Jûdai qui grossit de plus en plus. Surpris, Tennoh éloigne Gwen avec lui. Les tentacules gluants transpercent le corps de Jûdai de toute part, le faisant décoller de l’herbe qui a pris une teinte rouge sang. Tennoh se sent très mal par ce spectacle un peu trop gore à son goût. Le sang giclant dans tous les sens. Gwen n’ose plus parler, très choquée par tout ce sang. Le corps entier de Jûdai est maintenant recouvert de tentacules plus gros les unes des autres et prennent la forme d’une rose noir.
Les jambes de Gwen se dérobent sous elle, Tennoh la soutenant. Mais elle est prise de nausée et vomit sur l’herbe de toutes ses tripes. Il lui masse le dos, puis jette un œil sur la rose qui se décompose en particule dorée et se dirigent vers le ciel gris. De plus, le jardin est salement amoché, heureusement qu’il n’y a personne. Mais les dégâts disparaissent mystérieusement, ramenant la beauté d’entant du jardin. Tennoh a appelé le père de Gwen pour qu’il vienne les chercher et explique brièvement la situation.
Rodrigue la réprimande mais n’eu pas le cœur de continuer en voyant l’état de sa fille qui n’a pas dit un mot. Sa mère s’est beaucoup affolée et serre sa fille dans ses bras qui n’a pas bougé ni parler depuis. Rye demande des explications à Tennoh qui leur explique juste que Gwen a vu un ami mourir d’un « accident de voiture » et que cela l’a beaucoup choqué. Arianna surveille Gwen qui dort maintenant à poing fermée sur son lit mais avec quelques traces de larmes sur les joues. La femme prie pour sa fille, les larmes aux yeux. Elle lui caresse le visage. Enfermé dans la chambre de Rye, Tennoh rapporte la vérité à son ami en n’omettant aucuns détails car il sait qu’il va le croire. Rye le croit mais il est très agacé de savoir que sa petite sœur est réellement emphatique et clairvoyante comme lui. Tennoh est très affecté par son état et se sent très impuissant.
*********
Gwen ouvre doucement les yeux. Elle regarde autour d’elle, effrayée car elle n’y voit que l’obscurité. Puis elle se souvient des tentacules qui ont entourés le corps de Jûdai, mort pour de bon. Elle sert douloureusement sa poitrine car elle n’a rien pu faire pour lui.
— Jûdai, murmure-t-elle.
Soudain, des ombres l’attrapent par les membres et Gwen panique. Elles essayent de se détacher mais leur poigne est trop forte. Une larme s’échappe de ses yeux et tombe sur le sol. Une intense lumière chasse les ombres, libérant Gwen de leur emprise. Celle-ci est abasourdie quand la lumière se transforme en dragon dont la couleur des yeux est bleue ciel.
— Tu es...le Dragon d’Argent aux Yeux d’Azur, chuchote Gwen.
Le Dragon d’Argent aux Yeux d’Azur déploie ses grandes ailes argenté puis regarde intensément Gwen.
~ Sauve-le...c’est ton devoir ~
— Mais il...s’interrompe Gwen, le regard attristé.
~ Tu auras à faire un choix. Ce choix va déterminer ta véritable destinée. ~
*******
Deux semaines se sont écoulées depuis la mort de Jûdai. Gwen retrouve peu à peu l’usage de la parole et a recommencé à fréquenter l’université. Tout ça grâce au soutien de sa famille et de Tennoh qu’elle remercie de tout son cœur. Après que les cours prennent fin dans la matinée, le ciel s’est éclairci. Gwendoline rejoint son fiancé au Parc Paofai pour déposer des fleurs sur l’endroit où Jûdai a disparu. Cependant, à quelques mètres du feu rouge, Gwen remarque que ses freins ne fonctionnent plus. Elle tape frénétiquement la pédale du pied. Le corps tremblant, les larmes dans les yeux, Gwen ressent une atmosphère négative.
— C’n’est pas possible...murmure-t-elle.
Plusieurs véhicules à l’arrière, claque sonnent furieusement en hurlant à Gwen de se bouger un peu. Soudain, un chauffard conduisant un camion gris lui fonce dessus à toute vitesse. Gwendoline n'a pas eu le temps de l'éviter et se fait violemment percutée par le camion. Elle voit noir et s’évanouit.
********
Pendant ce temps, son fiancé Tennoh est en train de l'attendre patiemment sur une table en bois à l’intérieur d’une maison soutenue par des poteaux en bois polie. Au bout de quelques minutes, ne la voyant pas arriver, il l'appelle sur son téléphone portable.
— Allez Gwen, répond ! S'il te plait, répond-moi ! s'inquiète Tennoh.
Le jeune homme tombe toujours sur le répondeur et commence à être inquiet. Il se remémore les événements tragiques qui ont eu lieu ici et prie pour qu’elle soit en sécurité.
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Quelques temps plus tard, Gwen ouvre lentement les yeux, allongée sur un sol moelleux. Étourdie, elle aperçoit brièvement un cocotier qui cache les rayons du soleil arrivé à son zénith. Elle se relève difficilement et a l'impression d'avoir pris un coup de massue dans la tranche. Elle touche le sol avec ses mains et sent une texture douce qui se révèle être du sable. Enfin remise sur ses pieds, elle regarde autour d'elle, un peu confuse. Elle ne voie que du sable, un désert infini où le ciel est bleu sans nuage et où le soleil tape fort.
— Un désert ?! Mais qu'est-ce que je fais ici !! se demande-t-elle, prise de panique. Comment je suis arrivé là !
Gwen regarde frénétiquement autour d'elle mais ne voie que des étendues de sables. Elle pousse un soupir visiblement ennuyé. Elle se regarde puis remarque une autre chose étrange. Ses grand yeux de biche s’élargissent quand elle voit ses mains, ses bras, ses jambes, bref tous son corps entier, entouré de contour noirs comme si elle était un dessin. Ce n’est pas comme si c’est la première fois que cela lui arrive vu qu’à chaque qu’elle se retrouve dans le monde de Jûdai, son apparence change littéralement pour s’adapter au monde de Yu-gi-oh GX. Mais tout de même, elle ne peut toujours pas s’y habituer. Elle est également recouverte de sable. Gwen enlève les grains de son corps et de ses vêtements en se tapotant avec ses bras. Elle fait de même avec ses cheveux mais c’est difficile car ils sont emmêlés dedans. Donc elle finit par les secouer pour se débarrasser d’une bonne quantité de sable.
— Super, j'ai perdue ma voiture ! se plaint-t-elle en agitant les bras. Je fais comment pour rentrer et Tennoh doit m'attendre là. En plus il n’y a pas de désert à Tahiti !! Je suis dans le Sahara ou quoi !
Elle remarque ensuite des Decks box accroché à une ceinture entourant sa taille. Elle pose ses mains sur ses boîtes et fait sortir le Deck Dragon Blanc aux Yeux Bleus et le Deck Choc des Dragons en mêmes temps.
— Au moins vous me tenez compagnie, se rassure-t-elle.
Puis elle les remet dans leurs boîtes et commence à marcher dans le désert sous la chaleur torride pendant quelques temps. De grosses gouttes de sueur se mettent à couleur abondamment sur son visage, sa respiration se saccade, ses cheveux et ses vêtements lui collent à la peau. Elle finit par s'arrêter et se baisse légèrement puis pose ses mains sur ses genoux pour reprendre son souffle. Gwen a terriblement soif.
— Purée, quelle chaleur ! grince Gwen la gorge sèche. J’aurais préférée que Jûdai soit là pour que je n’me perde pas.
Elle a un pincement au cœur en pensant à lui qui a sacrifié sa vie pour la sauver. Il n’a pas mérité tout cela à cause d’une foutue malédiction qui vient d’on ne sait où. Soudain, elle entend des pas de course qui appartient à des chevaux. Gwen se retourne pour voir ce que c'est. Huit voleurs habillés de tuniques noirs, de savates et des turbans noirs qui recouvrent tous leur visage sont à dos de chevaux. Ils se dirigent dangereusement vers sa direction. Ils sont tous armé d'une épée dont la poignée est doré et transportent un gros sac.
Intriguée par cela, elle se rend compte qu'ils ne vont pas s'arrêter et Gwen se dégage rapidement de leur chemin pour éviter de se faire écraser par les chevaux. Elle tombe sur ses fesses. Malheureusement le groupe de voleurs l'a remarqué et s'arrêtent à sa hauteur. Ils s'aperçoivent que c'est une étrangère. Gwen prend peur, se relève et commence à s'enfuir mais les brigands l'attrape par les bras. Gwen se débat sauvagement mais finit par se faire complètement immobilisé.
— NON ! Laissez-moi ! Enlever vos sales pattes de moi ! leur crie Gwen.
— Tient toi tranquille, sale morveuse ! aboie un criminel qui doit être le chef des brigands, décoré de bijoux dorés.
— Si on vend cette étrangère comme esclave, on aura un max de pièce d'or ! ricane un sbire.
Des soldats et des personnes habillées de blanc et de bleu s'approchent du groupe de voleur en chevaux pour les arrêter.
— Arrêtez-vous, misérable voleurs ! leur hurle un prêtre.
— Merde ! La garde Royale ! siffle le chef des brigands.
Ce dernier prend Gwendoline en otage avec son bras gauche et place un couteau sous la gorge de la jeune fille avec sa main droite.
— Un pas de plus et je dépouille cette fille de son énergie vitale !
— Oser prendre un otage pour prendre la fuite ! C'est un acte digne d'un lâche ! lui crache un prêtre qui semblait être le chef.
— Comment oses-tu vermine ! tempête le criminel visiblement irrité.
Gwen retient difficilement ses larmes et ne comprend pas ce qui se passe. Son corps est pris de tremblements incontrôlables. Elle reconnaît la voix et ouvre difficilement les yeux pour voir le prêtre qui a parlé. C'est un grand homme à la peau tannée qui porte une coiffe de couleur bleu avec des bijoux dorés incrusté sur la tête. Il est habillé d'une longue robe bleue pour le haut et blanc vers le bas, ses épaulettes sont fabriquées avec de l'or qui se croise avec une Clé Millénaire fixé sur son torse avec une cape blanc crème accroché à l'arrière. Des bracelets dorés se reposent sur chacun de ses bras et porte des chaussons blanches. La Baguette du Millénium fermement tenu dans sa main droite. Gwen s'aperçoit que c'est le prêtre Seto qui se tient devant le voleur qui la retient en otage. Elle est choquée et voit qu'il est accompagné de deux autres prêtres.
Le premier est de grande taille, la tête chauve et la peau hâlée. Ses yeux sont très étroits de couleur bleue et ils dégagent de la colère ainsi que du mépris pour les criminels. Un tatouage en forme d'œil d'Oudjat est gravé sur son front. Il est habillé une robe crème en lin et une cape de la même couleur. Il porte également des boucles d'oreilles d'or en anneaux, des bracelets dorées sur ses poignets et tient une clé étrange dans sa main droite. Il s'appelle Shada, le gardien de la Clé Millénaire. Il se trouve à la gauche de Seto.
Le second prêtre a un corps très musclé, la peau bronzée et les yeux étroits de couleur vert foncé. Ses cheveux sont noir dans une coupe Cléopâtre et porte un diadème doré sur la tête. Il est paré d'une parure en or et des bracelets de la même couleur sur chacun de ses bras. L'homme est habillé d'un pantalon blanc retenu par une ceinture bleue et un foulard accroché à l'extrémité qui lui couvre la moitié du torse et lui tombe dans le dos. Cet homme se nomme Karim, il est détenteur de la Balance du Millénium. Il se tient à la droite de Seto.
La jeune fille se demande comment il est possible que des personnages de son manga préféré se tiennent en chair et en os devant elle. Jûdai par exemple. Au moins, elle sait maintenant qu'elle se trouve dans l’Égypte Ancienne mais comment elle est arrivée là. A moins qu’elle soit en train de rêver, oui c’est sûrement cela. Le brigand sert violemment la gorge de Gwen, les prêtres se précipitent pour l'aider mais sont interceptés par les autres sbires. Gwen souffre énormément et peut à peine crier. Puis elle voit des flashs d'une voiture qui la percute ainsi que la mort de Jûdai. Soudain, une aura blanche l'entoure et repousse brutalement le voleur qui percute le sable. Gwen s’écroule sur ses genoux et masse son cou avec ses mains puis tousse durement. Le reste des complices et les prêtres sont surpris par le spectacle. Puis Gwen entre dans une transe, le visage devenant inexpressif et se relève.
L'aura blanche grossit et prend la forme d'un énorme dragon argenté aux yeux bleu. Le dragon est plus imposant que le Dragon Blanc aux Yeux Bleus mais lui ressemble beaucoup avec des écailles qui lui servent d'armure. Il a des petites ailes à l’extrémité de la mâchoire. Des cornes noires sont enfoncées dans ses épaules.
Le prêtre Seto est sidéré quand il voit le dragon qui ressemble énormément au Dragon Blanc aux Yeux Bleus de sa femme Kisara. Il ne peut pas croire qu’il la revoit enfin après tout ce temps. Les cheveux châtain et les yeux noisette de Gwen changent de couleurs. Certaines mèches de cheveux prennent la teinte jaune orangé à droite ainsi que son œil droit. Le côté gauche est tenté de bleu. Ses mèches rebelles poussent et deviennent plus hérissées que la normale. Le reste de ses cheveux conserve sa couleur naturelle. Un tatouage polynésien d'une colombe de feu volant devant un couché de soleil qui a la forme d'un tournesol relié par une tête que nous pouvons reconnaître comme la tête du Dragon Blanc Aux Yeux Bleus, apparaît sur le dos de sa main droite et s'étend jusqu'à son bras. Le Dragon d'Argent aux Yeux d'Azur (2500/3000) déploie ses ailes de chauve-souris argenté et prépare une énorme boule de lumière argenté de sa gueule. Gwen le regard froid comme la glace, fixe intensément ses assaillants avec colère. Ceux-ci choqué par cela, commencent à reculer.
— Disparaissez ! lance la jeune fille d’une voix glaciale.
Le rayon extermine instantanément les voleurs et les prêtres font appel à leur Kâ (esprit du Duel Monster qui se cache dans chaque personne) pour protéger leurs soldats et eux-mêmes. Les brigands ayant maintenant disparus, Gwen se tourne vers Seto et le fixe un moment avec un regard neutre. Le prêtre ressent alors quelque chose d’étrange provenant de cette jeune fille mais il se retrouve incapable de prononcer le moindre mot. Epuisée, Gwen s'évanouie et retrouve son apparence normale. Shada est stupéfait car son pouvoir est égal à celui des Dieux Egyptiens. Il se retourne vers Seto qui se trouve à sa droite.
— Seto, comment se fait-il que cette jeune fille possède un Kâ similaire à ta femme Kisara ?
— Croie-moi, je n'en ai aucune idée, répond celui-ci qui observe toujours Gwen étendu sur le sable. Je sais seulement que son Kâ a une puissance similaire au Dragon Blanc.
Seto se retourne vers ses gardes qui sont restés à l'arrière.
— Prenez cette fille et installez-la sur mon cheval ! leur ordonne le prêtre. Nous allons l'emmener au palais du Pharaon.
Des soldats ligotent Gwen pied et poing liés puis l'installe en sac à patate sur le cheval de Seto. Puis ils se mettent en route pour le palais. Le prêtre Seto et le reste de la garde royale traversent le village d'Egypte en passant vers la rue commerçante qui serpentent vers différentes échoppes où les marchands vendent des produits de qualité. La plupart des habitants étaient habillé en tunique blanche et turbans sur la tête. La plupart des Egyptiens ont la peau tannée et les plus nobles que nous pouvons voir dans la rue portent des bijoux coûteux parsemés de pierres précieuses et d'or. Les maisons sont également de couleur blanche bâtit en pierre. Ils arrivent ensuite au palais qui est immense. Bâtit principalement en brique de terre séchée à part quelques fenêtres, fondations, carreaux et sols. La garde royale traverse les grandes portes menant au palais royal. Ils descendent de leurs montures et réveillent Gwen avec de l'eau puis libèrent ses membres pour qu'elle puisse marcher.
Puis docilement, elle suit les soldats et les prêtres dans le pavillon du pharaon situé dans une grande cour dont la façade est ornée de piliers. Gwen est vraiment stupéfaite par l’immensité de la propriété. L'entrée s'ouvre sur la grande salle d'audience qu'ils traversent pour accéder à la salle du trône. Un garde entre dans la salle du trône pour annoncer au pharaon le retour de la garde royale. Puis ils entrent. Gwen voit le pharaon assit sur son trône en or. Elle le reconnaît instantanément. C'est un jeune homme avec des cheveux tricolore doté de boulons de foudre qui encadrent son visage. Il est habillé en robe blanc et cape bleu ainsi que des bijoux dorée. Une couronne d'or avec l'œil d'Oudjat gravé dessus et des ailes aux extrémités et une pyramide en or inversé attaché à une corde, se repose autour de son cou. Cet artefact ancien est appelé "Puzzle du Millénium".
— Dites-moi que je rêve ! Aie, mais vu que ma gorge me fait mal. ça n’doit pas être un rêve, pense Gwen. Je n’ais pas les mêmes sensations qu’avec Jûdai.
— Jeune fille ! Montrez votre respect au Pharaon. Avancez votre pied gauche et agenouillez-vous sur votre genou droit. Ensuite levez votre bras gauche si vous venez en signe de paix, lui indique Seto.
Gwen s'exécute en tremblant. Seto explique ensuite la situation au pharaon et ce pourquoi elle a été amenée ici.
— Relevez-vous et dites-moi votre nom.
— Je...Je m'appelle Gwendoline, répondit-elle timidement. Je n’comprends pas ce qui se passe ici. Je n’sais pas comment j'ai atterrie là !
Elle a été prit d'une quinte de toux dû à la strangulation et tente de contrôler sa peur.
— Je suis le Pharaon Atem, le roi de l'au-delà.
— Quoi ?
— Oh...Vous n'êtes pas au courant ? Vous êtes morte et vous vous trouvez dans l'au-delà, lui informe Atem.
Gwen se tait. L’information atteint lentement son cerveau mais en voyant le visage d’Atem, elle comprend qu’il ne plaisante pas. Ses yeux s’écarquille alors de stupeur et sa bouche est grande ouverte. Elle est totalement sous le choc.
— Je...je suis...morte ? répète Gwen refusant d’y croire. Dites-moi que c’est une blague ?!!! hurle-t-elle en se tenant la tête avec ses mains.
« Moi qui pensait que c’était fini avec le sacrifice de Jûdai mais…ça ne fait que commencer.»