Les deux soeurs

Episode 20: L'arrivée du Père-Noël

Le lendemain soir, Aimy était tout excitée, impatiente de voir le père Noël arrivait pour saluer tout le monde. Bien sûr, Yugi était prêt d'elle avec le sourire amusé de la voir comme ça. Miya la surveillait aussi les bras croisés en soupirant de lassitude, elle était toujours comme ça. Seto avait quitté les lieux pour rejoindre son point de contact avec Makuba. Il savait bien qu'un des membres de l'ordre était en train de le suivre. Il grogna, cette surveillance était vraiment agaçante. Il était le PDG de la KaibaCorp, pas un gamin qu'on peut surveiller comme ça.

- Makuba!?

Tonks se glissa derrière un rocher, elle buta et s'écroula sur le sol. Elle maudit sa maladresse et se redressa. Le grand brun s'était tourné dans sa direction. Tonks avala de travers, le regard de Kaiba était visé sur elle, mais il ne pouvait pas la voir n'est-ce-pas? Tonks observa le jeune homme. Makuba? Est-ce que c'était un mot de passe? Une personne?

- Je vais bien!

- ….

- Oui! Elle est encore avec son … histoire de Père-Noël!

- ….

- Elle parle toujours autant et…

- ….

- Oui! Écoute, je vais rester une semaine de plus, en espérant que cela puisse décoincer la situation.

- ….

- Oui, sur le Seigneur des Ténèbres! Comment se porte le reste?

- ….

- Les projets sont toujours en cours? Bien Makuba. Je te tiendrais au courant de l'avancement des choses. J'espère une fin des plus favorables pour nous.

- ….

- Oui, fit Seto d'un ton exaspéré, je prendrais soin d'Aimy. Au revoir!

Tonks ne savait pas trop quoi penser de cette conversation. Kaiba parlait avec ce Makuba des projets du mage noir. Mais elle ne savait pas quels étaient ces projets en question. Contrôler le monde, sans doute, tuer quelques personnes. Tonks le vit passer devant elle. Il s'arrêta juste à sa hauteur et la fixait, sans la voir. Elle retint sa respiration. Puis Kaiba reprit sa route.

Kaiba revint vers le village avec résignation. Il ne pouvait pas faire grand-chose. Trouver ce Seigneur des Ténèbres et le vaincre dans un duel, voilà qui serait vite régler. Le jeune homme poussa la porte du pub et se dit que les sorciers devaient être comme tous les humains. L'argent allait sans doute délier les langues. Il s'avança vers le comptoir. Une femme aux courbes généreuses, mais Seto n'est pas attiré par ce genre de femmes. Il ne voulait pas se l'avouer, mais Aimy était … mignonne.

- Bonjour, je suis à la recherche d'informations! fit Kaiba.

Il posa un gallion sur le comptoir en prenant place sur un tabouret. Il fit un sourire en coin à la barmaid.

- Mais bien sûr, que voulez-vous savoir?

- Je viens de loin et je suis curieux de connaître la situation du monde magique.

Il prononça ce dernier mot avec un certain dédain. La serveuse fronça les sourcils et commença à lui faire un «rapport» sur la situation. Elle lui parla du mage noir, Vous-Savez-Qui? Seto hocha la tête, elle parlait du Seigneur des ténèbres, ce Voldemachin dont Dumbledore avait parlé. Dumbo d'Or, franchement Aimy et les noms. A la fin de son entretien, il se leva et se dirigea vers la table de Tonks. Il s'assit en face d'elle, la jeune femme tressaillait.

- Si vous avez des questions, posez-les au lieu de me suivre, gronda Seto.

Seto croisa les jambes sous la table et fixait la jeune femme du regard. Il posa ses bras sur la table.

- Je… Bien! Est-ce que vous travaillez pour Vous-Savez-Qui?

- Qu'est-ce qui vous fait croire cela? Je ne travaille pour personne, seulement pour moi-même.

- Nous savons que beaucoup de sangs-purs travaillent avec le mage noir.

Seto ne savait pas du tout ce qu'était un sang-pur, il y avait bien trop de choses qu'il ignorait sur ce monde magique. Mais en tout cas, il ne travaille pour personne et sûrement pas un mage noir.

- Et bien ce n'est pas mon cas! gronda Seto. Et je n'apprécie pas qu'on vienne se mêler de mes affaires.

Quelques temps plus tard, Aimy et Yugi se trouvaient dans le parc de Poudlard. La jeune fille sourit à Dumbledore quand il fit sortir tous les élèves de l'école. Le trio d'or se regardait les uns les autres, sans comprendre ce qui se passait. Drago était le seul à savoir et levait le regard vers le ciel.

- Qu'est-ce que tu regardes? demanda Parkinson.

- De quel côté, il arrive?

- Qui?

Drago se tourna vers sa camarade de classe, il n'allait quand même pas lui dire qu'il attendait le père-Noël. C'était si stupide. Aimy courrait de tous les côtés pour retrouver les elfes de maison.

- Pourquoi elle parle de lutins? Elle est débile! rigola la Serpentarde.

- Peut-être…. Je sais pas…

Drago posa sa main sur son bras, sa marque des Ténèbres était toujours absente, disparue comme si elle n'avait jamais été là. Elle avait peut-être des idées et des remarques bizarres, ou débiles… Mais elle avait un pouvoir… puissant.

- Regardez! s'écria quelqu'un dans la foule.

Ils levèrent tous le nez vers le ciel. Il y avait des rennes volants, tirant un traîneau. A l'intérieur se tenait un homme barbu qui criait et riait en même temps. Tout le monde regardait en fronçant les sourcils. Les sorciers avaient déjà souvent vu ce genre de choses, et pourtant c'était bel et bien le Père-Noël. Le traîneau se posa dans le parc de Poudlard et l'homme en descendit. Il était de forte corpulence, portant une barbe blanche, vêtu d'un vêtement rouge et le sourire aux lèvres.

- Oh! Oh! dit-il.

- Père-Noël! cria Aimy.

La jeune fille courut vers le père-noël qui la serra contre lui. Il s'accroupit devant elle et lui fit un sourire.

- Comment va ma petite princesse?

- Je vais bien, je suis contente de vous voir.

- J'ai prévu des cadeaux pour tout le monde.

- Chouette! Il y a des cadeaux pour tous, cria Aimy avec le sourire.

Elle revint vers le professeur Dumbledore avec le sourire et le remercia de ce qu'il avait fait pour rendre cet évènement possible. Après avoir vérifié le traîneau, les membres de l'ordre et les professeurs laissèrent le père-noël faire la distribution. Aimy se précipita vers les cuisines pour aller chercher Winky.

- Tu m'avais promis que si le père-noël viendrait, tu irais avec lui?

La jeune fille prit la main de Winky et la guida dans le parc de Poudlard. Elles s'approchèrent du père-noël. Ce dernier s'accroupit près du petit lutin.

- Tu es donc Winky, le lutin? Je serais ravi de travailler avec toi, dans mon atelier.

Winky se tourna vers Dobby. Ce dernier s'approcha de son amie et lui prit les mains avec le sourire. Le père-Noël se leva et s'éloigna pour les laisser parler tous les deux. Il s'approcha de Kaiba.

- Monsieur Kaiba!

- Monsieur…

- Père-Noël! coupa-t-il avec le sourire.

Seto fit un petit sourire en coin, vraiment la magie d'Aimy est vraiment puissante. Peut-être un peu trop puissante pour ce monde. Il serra le poing et observa la jeune fille avec un air si sérieux, il faut vraiment la protéger. Elle est précieuse pour lui, elle est comme une petite sœur et il ne laissera rien lui arriver.

Après la distribution des cadeaux, McGonagall s'approcha du Père-Noël. Elle hocha la tête pour le saluer. Winky avait accepté de le suivre et préparer ses affaires aidé par Aimy.

- Comment l'avez-vous rencontré? demanda le professeur de Métamorphose.

- Il y a deux ans, lors d'une présentation de jouets et jeux. Elle était venue avec Monsieur Kaiba. J'ai parlé de tout ça avec le professeur Albus. Il m'a expliqué tout ça sur… la magie.

- Vous êtes un moldu?

- Oui, mais ma femme est une cracmolle, c'est comme ça qu'on dit! J'ai été très surpris de cette nouvelle.

Le père Noël vit la jeune fille et le lutin s'approchaient avec le sourire, main dans la main. Aimy fit un sourire et s'arrêta, elle le prit dans ses bras.

- Je suis contente que Winky parte avec toi. Elle sera bien et heureuse. Elle a besoin d'une nouvelle famille.

- Oui… Tu m'as ouvert un nouveau monde de magie. Que je ne pensais pas connaître. Tu as sauvé ma vie, mon entreprise et ma famille.

- Je… Je n'ai…

- Merci Aimy!

Aimy fit un sourire et tendit doucement la main de Winky vers le père-noël. La petite main de Winky serra faiblement celle du vieil homme et tous les deux montèrent dans le traîneau pour faire le chemin dans l'autre sens. Aimy s'approcha de Dobby et s'accroupit devant lui pour lui donner un petit bout de papier.

- J'ai … noté l'adresse du Père-Noël, tu pourras lui rendre visite dès que tu voudras.

Elle se leva et rejoignit Yugi pour sauter dans ses bras avec le sourire. Elle était vraiment heureuse d'avoir fait vivre ce moment à tout le monde. Et en plus, elle avait donné une nouvelle famille à Winky, il y aurait le Père-Noël, la Mère-Noël et leur fils qui s'appelle Noël.

- Tu peux nous expliquer comment tu as fait pour faire venir ce Père-Noël? demanda Ryô.

- C'était un secret! Mais j'imagine que je peux vous le dire, sourit Aimy.

- Alors raconte-nous!

Le groupe était installé dans le parc de Poudlard, au centre du cercle se trouvait un petit feu et emmitouflé dans des couvertures, ils passaient leur dernière soirée à l'école avant de rejoindre le Terrier. Seto soupira, il voyait un discours complémentent décousu de la part de la jeune fille. Elle va en faire un bla-bla interminable.

- Alors tout a commencé, il y a deux ans, quand j'étais avec Seto. On est allé à un congrès de jeux et jouets et j'ai fait la connaissance du Père-Noël. Il serait forcément venu à une telle conférence, non?

- Il s'appelle Maniken Kristofer. Il est menuisier et son activité principale est de construire des jouets en bois, expliqua Kaiba.

- Mais… j'allais le dire! Bref, après on a décidé qu'il allait travailler avec Seto pour créer les monstres des cartes en bois et les rendre vivant avec la magie de Seto.

- Avec la réalité augmenté et les hologrammes, les possesseurs pourront les faire bouger, voler ou d'autres choses du même genre, précisa Seto.

- Mais… je peux le dire à ma façon.

- Ta façon est tellement chaotique qu'on ne comprend rien.

- Mais si Yugi et ma sœur me comprennent très bien, n'est-ce-pas?

Yugi fit un sourire à la jeune fille et se pencha pour déposer un baiser sur sa joue. Miya soupira et leva les yeux au ciel. Aimy se redressa et sautilla en entraînant son petit ami dans une danse.

- En gros, elle t'a encore forcé la main sur un projet.

- Oui, c'est ça. En plus, Maniken a eu de la chance, son entreprise allait couler et il n'aurait pas pu s'en sortir sans ce contrat qui lui tombe du ciel.

- Ma sœur fait…

- Des bêtises.

- Je ne crois pas que cet homme dirait la même chose, dit Ryô.