Les deux soeurs

Episode 9 : La St Valentin

La st Valentin tombait un lundi, c’était une chance, cela lui permettrait à Aimy de passer son week-end à préparer les chocolats. Elle voulait en offrir à toutes les personnes qu’elle aimait. A commencer par Yami et Yugi, Sauf qu’elle se demandait si les deux garçons avaient les mêmes gouts ? Est-ce qu’elle devait en faire pour chacun des deux ou vu qu’ils sont dans le même corps à un seul. Finalement elle décida d’en faire pour Yugi et pour Yami. Et puis évidement aussi pour Seto, Joey, Tristan, Makuba aussi et puis pour Téa et bien sûr sa sœur. Elle n’était peut-être pas sensée en faire pour les filles, mais bon c’est pas grave, elle les aimait bien aussi.

-         Tu ne vas pas faire des chocolats pour Bakura ? demanda-t-elle à sa sœur.

-         Pourquoi faire ?

-         Ah bon, je croyais que…

-         Tu croyais mal, petite sœur.

Mouais sa sœur disait ça, mais Aimy avait encore des doutes sur le sujet. Les deux sœurs passèrent leur samedi à acheter les ingrédients pour ses petits gâteaux au chocolat. Elle avait besoin de chocolat, évidement, de beurre, de farine, de sucre, œufs. Elle comptait ajouter des décorations sur le dessus et puis aussi des moules de différentes formes. Elle trouva un joli coffret de moules en forme de fleurs, cœurs et papillons. C’était parfait.

Une fois qu’elle eut tout acheté ce qu’il lui fallait, elle retrouva sa sœur à la librairie. La jeune fille était installée dans un large fauteuil, la St Valentin lui passait loin au-dessus de la tête. Elle savait bien qu’elle allait en offrir à Yugi, au pharaon. Elle fit une grimace involontaire en pensant à lui. Il ne devrait pas avoir l’honneur de gouter les délices de sa sœur. Les deux sœurs rentèrent chez elle. Aimy installa tous ses ingrédients sur le comptoir de la cuisine et souriait gaiement.

-         Tu vas en offrir au pharaon ?

-         Ben oui.

-         Je ne préférerais pas.

-         Tu sais… J’aimerais vraiment savoir ce qu’il a fait… pour que tu lui en veuilles à ce point.

-         Rien.

-         Et bien si ce n’est rien, tu n’as pas besoin d’être en colère.

Miya ébouriffa les cheveux de sa sœur avec le sourire et rejoignit le salon où elle se brancha pour faire un ou deux duels en ligne.

Le lendemain, le dimanche. Aimy passa son après-midi à préparer ses petits gâteaux. Elle avait posé sur la table les ingrédients, les ustensiles et son petit livre de recettes qu’elle compilait au fur et à mesure de ses trouvailles, ses essais. Miya et sa mère avaient toujours été les cobayes de la jeune fille sur ses tests culinaires, principalement des choses sucrés. Aimy avait le bec sucré comme on dit.

Miya fit un sourire à sa sœur et lui souhaita une bonne préparation. Puis elle se rendit dans le salon pour reprendre ses duels en ligne. Elle commençait à monter dans le classement. Elle devait affronter les meilleurs pour gagner plus de points. La jeune fille avait déjà affronté le meilleur du classement de l’Angleterre, elle avait perdu une partie, mais gagné la suivante. Mais elle n’était que dans le top 10 du Japon. Aimy avait mis de la musique et chantonnait en préparant ses gâteaux. Miya n’arrivait pas à comprendre comment on pouvait vouloir faire du mal à la jeune fille, comme le pharaon lui en avait fait. Et Kaiba n’était pas mieux dans le genre.

Aimy relisait la première ligne de sa recette.

-         Faire fondre le chocolat coupé en petits morceaux, avec 4 cuillers à soupe d’eau

La jeune fille sortit une casserole qu’elle posa sur le feu et ajouta les morceaux de chocolat avec un peu d’eau. Et le fit fondre en chantonnant. Quelques minutes le chocolat était fondu, il fallait maintenant ajouter le beurre en l’incorporant peu à peu, et mélangea doucement à l’aide de sa spatule.

-         Séparer le blanc du jaune, lut-elle sur son petit carnet rose.

Le cahier était décoré avec des petits dessins et stickers de toutes les couleurs et toutes les formes.

Aimy s’occupa donc des œufs, ensuite il fallait ajouter le sucre dans les jaunes et fouetter le tout jusqu’à ce que le jaune se mette à blanchisse. Ensuite il fallait ajouter la farine et le chocolat fondu à cette mixture. Ce que la jeune fille prit le temps de faire en mélangeant bien le tout pour éviter les grumeaux.

-         Ajouter une pincée de sel dans les blancs d’œufs et les monter en neige.

Aimy brancha le fouet électrique et fit monter les œufs. Elle fit un petit sourire, en espérant que ça sera bon. Elle avait déjà fait cette recette, mais elle espérait que ses amis seraient contents d’en manger. Elle mélange le tout pour créer une pate onctueuse au bon chocolat fondu.

Elle se retourna pour faire préchauffer le four, comme indiquer, puis disposa les petites moules sur une plaque, elle mit du beurre et de la farine pour que ça soit plus facile à démouler quand ce sera chaud. Puis elle mit la pâte dans les petits moules, elle put en faire seize. Ensuite elle enfourna le tout dans le four pour 40 minutes. Elle soupira et fit un sourire. Maintenant, elle avait le temps pour faire ses petits messages pour ses amis.

L’odeur de chocolat envahi la cuisine. Miya, depuis le salon, la perçut un peu, elle sourit. Une fois ses petits gâteaux cuits, Aimy les sortit du four et les laissa un peu sécher et refroidir, avant de les démouler. Dans l’opération, il y en a deux qui se cassèrent.

-         Zut ! fit-elle.

Elle les posa sur le côté et prépara les jolies poches qu’elle avait acheté. Elle y glissa deux chocolats par personne, sauf dans la poche de Yugi, où elle glissa quatre pour Yami et lui. Donc un paquet pour Joey, un paquet pour Tristan, un paquet pour Seto, un paquet pour Yami/Yugi et un paquet pour Makuba. Et donc deux pour Téa et deux autres pour sa sœur. C’était parfait. Elle ajouta les cartes dans les paquets et nota les noms des personnes sur la poche. Ce serait bête d’offrir la poche de Téa à Tristan ou vice-versa. Elle espérait que son petit mot pour Yugi et Yami pourrait arranger les choses, parce qu’elle était toujours amoureuse de lui.

Le lundi matin, elle mit le tout dans un sac. Miya et Aimy allèrent donc au lycée pour cette nouvelle semaine. La jeune fille avait décidé de mettre les chocolats dans les casiers de ses amis se seraient la surprise plus que de les donner devant tout le monde. Elle ouvrit le casier de Yugi pour y déposer son paquet, de même que dans celui de Joey, de Tristan et de Téa. Elle espérait que cela leur ferait plaisir. Quand elle arriva devant le casier de Seto, il était déjà plein à ras bord. Dommage pour la surprise.

Miya observa sa sœur poser ses petits cadeaux, puis rejoindre sa classe avec le sourire. Elle s’avança vers le casier de Yugi. Elle resta plantée devant sans savoir si elle devait enlever les chocolats ou bien les laisser. Avant d’avoir pris sa décision, elle vit Téa arrivait dans le hall. Miya se faufila dans sa rangée et observa la jeune fille découvrir sa surprise en chocolat. Elle ouvrit le paquet et lut la lettre d’Aimy. Elle fronça les sourcils et glissa le tout dans son sac avant d’enfiler ses chaussures. Téa regarda autour d’elle et ouvrit le casier de Yugi, les chocolats étaient là. Miya fronça les sourcils et croisa les bras.

Joey et Tristan arrivèrent à ce moment-là en riant comme des idiots.

-         On a un problème ! fit Téa.

-         Quoi ? demanda Tristan en ouvrant son casier.

Il trouva lui aussi son petit paquet de chocolat de la part d’Aimy, tout comme Joey trouva le sien. Ils se retournèrent tous les trois vers le casier de Yugi.

-         On fait quoi ?

Les trois amis regardaient le paquet de chocolat pour Yugi et le pharaon. Avaient-ils eu la même idée qu’elle ? Pourquoi ne voudraient-ils pas que sa charmante, innocente et … agaçante petite sœur sorte avec Yugi ? Qu’est-ce qu’ils avaient tous les trois contre elle ?

-         Voilà Yugi, fit Tristan.

Impulsivement, Téa prit le paquet dans le casier de son ami et le glissa dans son sac. Elle referma le casier. Mais elle se sentait mal d’avoir fait quelque chose comme ça, ce n’était pas bien. C’est pour ton ami que tu le fais, tu sais qu’elle va le rendre malheureux, se dit-elle.

-         Je vais en classe ! dit-elle sans attendre Yugi.

Miya se mit à suivre Téa, elle était en colère contre la jeune fille, sa sœur avait passé la journée à préparer ses chocolats et personne ne va les gouter. Elle ne pouvait pas s’empêcher de s’en vouloir aussi à elle-même, parce qu’elle avait eu la même idée.

Aimy arriva dans la salle de classe, le bureau de Seto était lui aussi recouvert de chocolat. Elle était un peu contrariée, elle n’était pas censée être sa « fiancée ». Mais bon cela n’avait arrêter personne apparemment.

-         On est le 14 février ? fit une voix derrière elle.

Aimy se retourna vers Seto, elle hocha la tête et il soupira d’un air exaspéré de cette situation. Comme s’il avait oublié quel jour, ils étaient.

-         Seto…

Le jeune homme l’ignora et entra dans la salle de classe, il prit tous les chocolats sur son bureau et les mit directement à la poubelle. Aimy le regarda faire bouche bée avant d’aller s’asseoir à son bureau, ce n’était sans doute pas le bon moment pour lui donner ses chocolats.

Yugi et les autres arrivèrent en classe, Aimy se tourna vers eux pour voir leurs réactions, sauf qu’il… il n’y avait rien. Elle croisa le regard de Tristan sans rien de plus. Elle soupira et fit face au tableau, le professeur venant de rentrer dans la salle de classe. Ils passèrent les deux heures de cours. A l’interclasse, elle vit Seto quitta la pièce, c’était sans doute le bon moment. Elle se leva, mais d’autres filles eurent la même idée et le pauvre Kaiba fut envahi par les dons de chocolats. Il les refusa tous avec son air renfrogné comme d’habitude. Aimy soupira et se rassit à sa place, elle jeta un coup d’œil vers le coin où se trouvait Yugi et les autres, mais ils ne montraient aucun signe qu’ils avaient trouvé ses chocolats. 

Au moment du repas, la jeune fille attendit sous le porche dans la cour. La jeune fille mangea son repas en regardant de tous les côtés. Elle avait donné un rendez-vous, mais à 14h, il n’y avait toujours personne. Elle soupira et retourna en classe, seule ! 

Vers 16h, elle retrouva sa sœur, qui la remercia de son petit paquet de chocolats. Au moins une qui était contente.

-         Il te reste deux paquets, fit Miya.

-         Oui, c’est celui de Seto et Makuba, mais je n’ai pas trouvé un moment pour lui donner.

-         Tu peux toujours aller les rejoindre ce soir, non ?

-         Oui, mais on avait pas dit que je passais la semaine avec toi. J’ai parfois l’impression d’être en garde alternée entre deux parents, rigola la jeune fille.

Miya pouffa de rire à la comparaison, mais bon elle s’imaginait très mal avoir une fille avec Kaiba, beurk quelle idée ! Les deux jeunes filles mangèrent leur gouter en bavardant, enfin c’est surtout Aimy qui faisait la conversation.

Il était plus de seize heures, quand elle repéra enfin Seto. Il retournait vers sa limousine.

-         Seto ! cria Aimy.

Les deux jeunes gens se retrouvaient au milieu de la cour, la jeune fille n’avait pas conscience que tout le monde enfin presque les regarder. Les amis de Yugi et le jeune homme se trouvaient dans la salle de classe à regarder par la fenêtre.

Kaiba se retourna, il savait que c’était Aimy, il n’y avait qu’elle pour l’appeler Seto, comme s’ils se connaissaient depuis des années. Il savait qu’il aurait dû y dire quelque chose, mais maintenant c’était un peu tard, non ?

-         J’ai du chocolat pour toi, fit-elle avec le sourire en lui tendant son petit paquet.

-         Je n’aime pas le chocolat.

-         Oh, est-ce que tu peux prendre la part de Makuba alors. Je te ferais autre chose si tu veux.

Kaiba soupira et prit le paquet de chocolat, la part de Makuba, qu’elle lui tendait.

Yugi et ses amis virent de loin, Kaiba prendre les chocolats d’Aimy dans ses mains alors qu’il avait refusé tous les autres chocolats. Le jeune duelliste soupira, l’amour était parfois une question timing, il n’avait pas pu lui répondre lors qu’elle avait fait sa demande. Et maintenant, Kaiba avait des sentiments, qui n’aurait pas accepté sa demande.

Evidement personne n’avait entendu leur conversation, donc il ne pouvait pas savoir qu’il prenait ceux de son frère mais pas les siens. Sauf que de loin, Seto qui avait refusé tous les chocolats de toutes les filles du lycée, prenait ceux de la jeune Aimy. Leurs fiançailles fraichement annoncées, n’y étaient sans doute pas pour rien.