Un nouveau monde

Chapitre 21 : L'aveu de Baelbo

3114 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/10/2020 19:57

Heureusement pour le aventuriers, il n'y eut aucune charge contre eux suite à l'affaire de l'Embaumeur et de sa création qui avait saccagé Sombre-Comté. Ils avaient ramené au village le corps sans vie du vieil ermite et la commandante des Veilleurs les avaient vu terrasser l'Abomination, et cela lui suffisait apparement comme dédommagement. D'autant qu'en dépit du carnage qu'avait causé l'Abomination, il n'y eut pas de morts à déplorer. Juste des blessés graves et des dégâts matérielles.

Cela suffisait cependant au maire pour tenir les aventuriers pour responsables du carnage et d'exiger leur exil de Sombre-Comté.

Les aventuriers ne se firent pas prier et plièrent aussitôt bagage, sans tenir rigueur à qui que ce soit . Du moins, c'est ce que songeait Gahahli, estimant qu'elle et ses compagnons ne méritaient pas qu'on leur jette davantage de fleurs après leur méprise, même s'ils avaient fait de leur possible pour la réparer. Elle garda cependant un sentiment d'amertume du fait que leur séjour ce soit si mal terminé et qu'ils ne purent rester pour veiller sur les réparation ou le rétablissement des victimes.

Le seul point positif était qu'ils allaient enfin quitter cette forêt si sombre, même pour une elfe de la nuit, la jugeant trop froide et lugubre à son goût. La douce tiédeur de la nuit dans la plus avenante Forêt d'Elwynn était plus à son aise.


Le groupe resta silencieux durant la marche, les derniers événements ayant jeté un froid sur celui-ci, en particulier quand Baelbo se fit remonter les bretelles par Batël pour sa non-assistance durant l'attaque de l'Abomination et son intervention trop tardif à son goût contre le mort-vivant démoniste. Chose que l'elfe de la nuit n'avait pas trop appréciée, ce qui l'avait amené à une légère prise de bec avec le nain quand elle voulut prendre la défense du gnome. Depuis personne n'avait osé ouvrir la bouche jusqu'à leur arrivée à Sombre-Comté, suivie de leur départ.

Les aventuriers restèrent ainsi jusqu'à ce qu'il furent en vue du pont enjambant la rivière Nazferiti, séparant le Bois de la Pénombre de la Forêt d'Elwynn ains que de la région montagneuse des Carmines vers le chemin menait les aventuriers.

— C'est quoi maintenant la suite du programme ? demanda Bartélo, brisant ainsi le silence.

— On rentre à Hurlevent et signaler notre rencontre avec ce démoniste mort-vivant ! répondit sèchement Batël. Voilà ce qu'on fait !

— Mais attendez, je croyais qu'on devait se rendre à Comté-du-Lac après nous être occupé de Sombre-Comté, intervint Gahahli interloquée.

— Je sais, gamine, mais changement de programme ! l'interrompit le nain. Signaler la présence d'un tel démon sur nos terres est prioritaire.

— En quoi ? demanda le jeune paladin qui semblait aussi perplexe que la jeune elfe. Qu'est-ce qu'il avait de particulier comparé aux autres mort-vivants et nécromancien qu'on a affronté dans ces bois ?

— Déjà, contrairement aux autres morts-vivants, je sais qu'il n'est pas de la région, répondit le nain. Et pas seulement parce que je l'ai connu de son vivant. Ensuite, vous l'avez vu comme moi, il commandait les démons. Et ça, les jeunes, ce n'est pas à la porté d'un esclave du Fléau. Pas même d'un nécromancien, d'une liche ou d'un chevalier de la mort. Non non non. Celui-là, pour qu'il ait pu obtenir à tel pouvoir, j'ai de forte raisons de penser qu'il s'agit d'un Réprouvé.

— Un... Réprouvé ? répéta l'elfe incrédule.

— Rappelle-toi, les morts-vivants dissidents que j'ai évoqué l'autre soir, reprit le nain. Ceux qui nous ont aidé à reprendre la cité de Lordaeron au Fléau pour prendre en traitre une fois la cité reprise. Et ben ils se font appelé les Réprouvés. Et c'est pas tout ! J'ai entendu des rumeurs comme quoi ils sont alliés à la Horde.

Comme si l'elfe de la nuit n'avait pas assez de raison de mépriser de la Horde, voilà qu'ils acceptaient dans leur rang des mort-vivants pratiquant de la magie noire ! Plus rien ne l'étonnait, songeait-elle.

— Vous comprenez maintenant pourquoi on doit en informer les plus hautes autorités au plus vite ? demanda Batël. Un sorcier mort-vivant originaire de Lordaeron où crèchent en ce moment ses semblables, potentiellement allié à la Horde, qui nous attaque sur nos terres, à un millier de lieues de là où il doit crécher, je doute que ce soit le fruit du hasard. Je vous mets ma main à couper qu'il y a quelque chose de louche qui se trame.

— Alors il faudra peut-être attendre l'aube, fit remarquer Bartélo en regardant le ciel.


Le paladin avait vu juste. Les aventuriers ne s'en était pas rendu compte, ayant été habitué à l'obscurité ambiant du Bois de la Pénombre mais maintenant qu'il s'y en étaient sorti et étaient de nouveau à ciel ouvert une fois le pont franchi, c'était la nuit.

Or, la cité de Hurlevent fermait toujours ses portes une fois la nuit tombée de la nuit, par précaution, de même qu'il était impossible d'obtenir une audience avec le roi avant l'aube. Après tout, même les grands rois ont besoin de dormir la nuit. Surtout s'ils ne sont encore que des enfants, songeait l'elfe.

Les aventuriers pouvaient toujours traverser la forêt d'Elwynn de nuit et attendre aux portes de Hurlevent qu'elles ouvrent. Ou bien pouvaient-ils faire halte à l'auberge de Comté-de-l'Or qui serait sur leur route et ainsi attendre l'aube, à supposer que l'auberge soit toujours ouverte et disposée à héberger des voyageurs à une heure aussi tardive, le temps que les aventuriers y arrivassent. Or, cela allait leur faire de la route, et rien que ce jour-ci, ils avaient dû traverser toute une région forestière, au moins deux fois si l'on comptait l'aller-retour. Et cela avait dû leur prendre toute la journée, si bien qu'ils en avaient oublié de déjeuner. Heureusement que les aventuriers avaient encore sur eux des provisions depuis leur nuit à l'auberge de Sombre-Comté, mais juste assez pour tenir une journée de jeûne.

Le fait est qu'ils étaient éreintés par tant de marche en si peu de temps. Et tous n'étaient pas en état de supporter une nouvelle marche supplémentaire.

En effet, depuis qu'ils avaient quitté Sombre-Comté, Gahahli gardait un œil sur Jakua qui boitait suite à la morsure que lui avait infligé le gangrechien dans la clairière. Une morsure qui avait pu être désinfecté à temps grâce aux soins du jeune paladin, mais qui avait laissé une profonde marque sur la patte du Sabre-de-nuit, probablement indélébile, et qui continuait de faire souffrir l'animal au vu de sa démarche. Les soins de la jeune elfe, à savoir un bandage fait à la va-vite, n'avait rien pu faire pour atténuer la douleur. Tout ce qu'ils pouvaient faire désormais, c'était attendre que la patte du tigre se rétablissent d'elle-même, laisser le temps faire les choses.

— Ne pourrait-on pas faire une halte ? proposa la jeune elfe. Que je puisse refaire le bandage à mon Sabre-de-nuit ?

— D'accord mais fais-vite ! lui répondit amèrement le nain. Ces collines regorgent de gnolls et nous sommes un peu à découvert. Alors si on pouvait ne pas s'éterniser...

— Et si on faisait une halte à l'auberge de Comté-du-Lac, proposa le paladin. C'est juste à deux pas d'ici.

— Décidément, vous insistez pour vous rendre à cette foutue comté ! protesta le nain.

Gahahli eut plus l'impression que le jeune paladin voulait faire la tournée des auberge du royaume.

— En ce qui me concerne, j'étais plutôt disposée pour une nuit à la belle étoile, dit-elle tout en s'occupant de la patte de son Sabre-de-nuit. Mais si l'endroit n'est pas sûr...

— Très bien, vous avez gagné ! s'impatienta Batël. On y va mais à une condition, on y reste juste pour la nuit. À l'aube, on part pour Hurlevent sans faire d'histoire. Pigé ?

Ce nain aussi pouvait se montrer obstiné, songea silencieusement Gahahli tout en acquiesçant de la tête.

Bartélo n'attendit pas que l'elfe eut fini son bandage sur la patte du Sabre-de-nuit qu'il ouvrit la marche vers Comté-du-Lac, vers le nord-est. Pas de doute, les auberges étaient une obsession pour lui. Plus que pour le nain pourtant connu pour sa période où il noyait son chagrin dans l'alcool, qui lui emboîta le pas, sommant au paladin de ralentir. À tous les coups, le paladin allait se trouver une autre fille, qu'il s'agissait d'une serveuse ou d'une villageoise, avec qui partagé sa couche le temps d'une nuit et l'oublier par la suite, songea l'elfe avec dégoût. Dire que quarante huit heures plus tôt, elle fantasmait à l'idée de partager sa couche avec le paladin. Mais maintenant qu'elle savait à quel genre d'homme elle avait affaire, elle se jura que jamais cela ne se produit. Question de fierté.


Quand elle eut fini son bandage, Gahahli se tourna vers Baelbo qui restait à la traîne depuis que le groupe avait quitté Sombre-Comté, l'invitant à la suivre. Mais elle remarqua aussitôt le gnome n'était pas en très grande forme, encore moins que lorsque le groupe avait été convoqué dans à Sombre-Comté. Il semblait même dépressif et l'elfe le surprit en train de sécher ses larmes avec le manche de sa robe. Elle l'entendit renifler. Il pleurait.

— Baelbo ? Qu'est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle inquiète.

Le gnome émit des gémissements en guise de réponse. L'elfe devina qu'il essayait de lui dire que tout allait bien mais elle n'était pas dupe pour autant.

— C'est à cause de ce qu'à dit Batël dans les bois ? requestionna Gahahli. Allez, n'y pensez plus. Il n'aurait jamais dû vous parler de la sorte. Pas après ce que vous avez fait pour nous...

— Non, il a raison, l'interrompit Baelbo entre deux gémissements. Je n'ai pas assuré.

— En quoi ? demanda l'elfe incrédule. Vous avez été exceptionnel face au démon...

— Non, j'ai été stupide ! l'interrompit à nouveau le gnome. Il n'y avait rien d'exceptionnel, de courageux ou d'admirable dans ce que j'ai fait. Et je ne parle pas seulement du démoniste.

— Comment ça ?

Le gnome sembla chercher ses mots quand il prit à nouveau la parole entre deux sanglots.

— Dans les bois... tous ces mort-vivants... ces goules... ces squelettes... la liche... l'Abomination... et puis ces démons... ça m'a ramené au jour où... j'ai vu Dalaran tombé.

— Je vois... De mauvais souvenirs qui ont refait surface. Je comprends ce que vous ressentez.

— C'est pire que ça ! C'est comme... (il lâcha un long et profond soupir) Vous vous rappelez le jour où on s'est vu pour la première fois ? À la taverne du port de Menethil ? Quand je racontai mon affrontement avec le démon Archimonde ?

Comment pouvait-elle l'oublier ? La première rencontre avec le gnome correspondait au jour où l'elfe avait posé le pied sur le continent des humains. Elle hocha silencieusement de la tête, redoutant au son de sa voix ce que son ami gnome allait lui révéler.

— Et bien... Ça m'ennuie de vous dire ça mais... C'était du pipeau, avoua finalement le gnome dont les mots semblaient lui arracher la bouche. Rien qu'une tentative minable d'un sans-abri pour gagner sa croûte. Avec des histoires rocambolesques sur des exploits imaginaires. Mais rien de ce dont je me suis vanté dans les tavernes du coin n'était vrai. Je n'ai jamais affronté à moi tout seul d'armée de morts-vivants, de chevalier de la mort, de liche ou de seigneur démon. Pour tout vous dire, je ne suis jamais venu à bout de plus puissant qu'un murloc, un kobold ou un trogg. Tout ce que j'ai fait ce jour là, ça a été de m'enfuir pour me cacher et me cacher pour m'enfuir, pendant que mes confrères se faisaient tuer, que ma ville se faisait assiéger et détruire. Ville qui jadis était ma seule et vraie maison. Et confrères que je considérais comme ma seule et vraie famille.

"Maintenant vous savez tout. Je n'ai rien d'un héros. Je ne suis qu'un lâche. Un lâche qui s'est bercé d'illusions et a raconter des bobards pour mieux planquer sa lâcheté. Un lâche doublé d'un imposteur. Et ce séjour dans les bois avec tous ces mort-vivants, cet Abomination et ce Réprouvé n'a fait que me le rappeler.


Tandis que Baelbo enfouissait honteusement, sa tête dans ses mains et éclatait en sanglots, Gahahli resta contemplative face aux révélations de son ami qu'elle était en train de digérer, ne sachant quoi répondre à ça. Elle ressentait évidement de la déception, mais n'en tenait pas pour autant rigueur au gnome. Elle éprouvait plus de la pitié qu'autre chose à son égard. Rien qu'au son de sa voix, elle avait senti que c'était plus dur pour lui d'avouer la vérité que ça ne l'était pour elle de l'accepter. Pour le coup, elle se sentit davantage coupable d'avoir cru aussi naïvement à son histoire.

— Je comprendrais... qu'après ça... vous ne voulez plus de moi dans l'équipe, dit enfin le gnome entre deux sanglots.

— Attendez ! dit l'elfe soudain prise de court. Vous ne songez tout de même pas... ?

— Soyons réalistes, lui répondit le gnome d'un ton défaitiste. Qui voudrait d'un lâche dans son équipe... Un lâche qui par dessus le marché à mentit sur son CV...

— Maître Baelbo ! protesta l'elfe d'un ton cette fois plus autoritaire. Si vous êtes aussi lâche que vous le dîtes, alors expliquez moi pourquoi m'avoir sauvée des orcs dans les marais ?

— Je... je ne sais pas si vous allez aimer la réponse, lui répondit le gnome en balbutiant.

— Dites toujours, j'attends, insista l'elfe.

— Et bien... vous avez pris ma défense ce soir-là, quand les gens ont capté que je racontais des salades, répondit Baelbo en cherchant ses mots. C'est pas souvent que c'est arrivé depuis que je suis devenu sans-abri. Je pensais que je vous devais une faveur. Et puis, ne le prenez pas mal, mais j'avais de suite capté que vous n'étiez pas de la région. Alors quand je vous ai vu prendre la route en pleine nuit, je n'ai pas pu m'empêcher de vous suivre... Rien de mal-intentionné, je vous assure ! Je voulais juste m'assurer que vous ne fassiez pas de mauvaises rencontre jusqu'au prochain village.

— D'accord, et les Défias ? reprit Gahahli.

— Ah ça, c'est vous qui avez insisté pour que je sois de la parti, lui rappela le gnome. À la base, je n'étais pas du tout chaud pour me frotter à ces bandits.

— Ça je m'en souviens, lui confirma l'elfe. Par contre, je n'ai pas souvenir d'avoir été aussi insistante.

— Ah si-si-si ! insista le gnome. C'est vous qui m'avez entraîné là-dedans. Vous m'aviez même fait les yeux de biche pour que je... Vous aviez usé de la psychologie inversée... Bon d'accord ! Je ne voulais pas passer pour un lâche. Pas après vous avoir sauvé des orcs. J'en avais pas le courage.

— Voilà qui est intéressant, commenta l'elfe d'un air pensif. Et ensuite ? Le chef des Défias ? Les worgens ? Et le Réprouvé avec ses démons ?

— Et bien... Il fallait bien que j'intervienne, répondit le gnome. Vous étiez soit tous occupés soit en mauvaise postures et je ne voulais pas avoir votre... vos morts sur la conscience. Mais je vois où vous voulez en venir et ça n'en prouve rien. Ce que j'ai fait n'a rien à voir avec de la bravoure. Un idiot en aurait fait de même.

— Un idiot, peut-être, mais pour un lâche bon qu'à s'enfuir et se cacher, ça fait beaucoup, conclut l'elfe. Vous savez ce que je pense, Baelbo ? Quoi que vous puissiez dire, vous n'avez rien d'un lâche. Vous avez juste eu des jours sans, et ça arrive même au meilleur d'entre nous. J'en sais quelque chose, croyez moi. Tout ce dont vous avez besoin, c'est de confiance en vous.

— Comment... ? Comment vous pouvez en être aussi sûre ?

— OH ! LES AMOUREUX ! QU'EST-CE QUE VOUS FOUTEZ ? s'écria au loin la voix de Batël avant que Gahahli n'eut le temps de répondre à la question du gnome, mettant ainsi fin à leur discussion.

— On arrive ! répondit l'elfe. On a... On a juste eu un problème de caillou dans une bottine.

— Manquait plus que ça ! pesta le nain. Magnez-vous donc ! On vous attend à l'auberge ! Et je rappelle que l'endroit n'est pas sûr !


Sur l'ordre du nain, Gahahli et Baelbo reprirent donc la route, le Sabre-de-nuit toujours sur leurs talons, et ils arrivèrent en vue d'un petit village situé sur la berge opposée d'un immense et majestueux lac dans lequel se reflétait le ciel étoilée. Un pont de pierre, visiblement en réparation mais toujours accessible, permettait de traverser le lac pour atteindre le village.

— Au fait, merci de... ne pas avoir divulgué mon secret, dit le gnome timidement lorsqu'ils empruntèrent le pont.

— Oh mais de rien ! lui répondit modestement l'elfe. Et puis, j'ai pensé que ce serait plus correct si vous leur disiez la vérité. Quand le moment viendra...

— Le plus tard possible, j'espère, répliqua le gnome toujours honteux.

— Cela dit, si vous décidez de quitter le groupe parce que vous ne vous sentez pas à la hauteur, sachez que personne ne vous retiendra, s'empressa d'ajouter Gahahli.

— Et voilà ! Encore de la psychologie inversé ! s'exclama Baelbo.

— Ah mais... Je ne vois pas de quoi vous parlez, se défendit l'elfe.

— C'est ça, faites l'innocente ! rétorqua le gnome d'un ton sarcastique. Piégez-moi une fois, honte sur vous. Piégez-moi deux fois, honte sur m...

— Alors comme ça, j'aurai les yeux d'une biche ! taquina l'elfe.

— C'était une façon de parler ! s'agaça Baelbo. Même si je... Argh ! Laissez tomber !

Gahahli ne put réprimer un gloussement face à la réaction du gnome. L'espace d'un instant, elle jura l'avoir vu rougir.

Batël quant à lui s'impatientait devant l'auberge.

— Alors, vous vous dépêchez ? maugréa-t-il à l'intention de l'elfe et du gnome à peine fussent-ils descendus du pont.

— C'est bon ! On est là ! rouspéta Baelbo. Elle est où l'urgence ?

— Et ben, voyez par vous-même ! lui répondit le nain en les invitant à entrer dans le bâtiment.

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