Black Templar Tome II
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« La Guerre est un animal affamé. Elle surgit quand sa proie est la plus faible, la traque sans relâche et la dévore, avant de disparaitre dans les ombres quand le soleil commence briller de ses rayons sur un carnage sans nom. Elle disparait ensuite assez de temps pour que le Monde oubli son existence, comme si la nuit où elle avait massacré sa proie n’était qu’un rêve. Jusqu’à ce qu’elle ressorte des bois, l’estomac vide et le feu dans son regard. Notre Monde, Notre Imperium, Notre Race toute entière ne connait que la Guerre. Nous sommes nés par elle, élevés par elle, et nous périrons tous par elle. Nous sommes venus à un point où le monstre que nous avons créé, ne peut que se repaitre de nous et disparaitre. Nous avons créé un monstre infatigable, insatiable, inarrêtable. Et nous continuons de la nourrir, de l’élever, de l’améliorer, comme si c’était notre propre sang, notre chair. Nous lui envoyons nos meilleurs soldats, nos blindés et nos navires voyager dans l’espace pour satisfaire les besoins de la Guerre. Nous participons activement à son développement, comme si notre survie en dépendait, alors qu’en réalité, nous participons à notre propre anéantissement.
Mais qui sont nos ennemis au-delà des étoiles ? Qui cherchons nous à combattre ? Qui cherche à nous anéantir ?
Ils sont innombrables. Les Xénos frappent à nos portes, nous ravissent des Mondes entiers, et les mettent à genoux, sous leurs coupes. Leurs populations massacrées. Pour chaque Monde que nous reprenons, nous en perdons une centaine. Le Monstre nous dévore les membres, pour nous paralyser, nous empêcher de réagir. Ils nous affaibli jusqu’à ce que nous ne puissions plus nous défendre. Et le coup de grâce viendra, soyez-en sur.
Mais nos ennemis viennent aussi de l’intérieur, les lâches, mutants, et hérétiques, nous rongent les entrailles, comme une maladie dont on ne peut se défaire. Le temps est son allié, lui aussi ronge, lui aussi fait oublier et affaibli. L’Imperium tel que nous le connaissons, n’est plus. C’est maintenant un géant, attaqué par des loups de toutes parts. Et ce géant faibli, il tombera à terre si rien n’est fait.
Et comment avons-nous répondu à ces menaces ? Par la seule solution que nous connaissons depuis que l’Homme est Homme. Nous avons déclaré la guerre à ces menaces. Ce n’est plus une guerre pour le profit, les ressources, ou la gloire. C’est une guerre pour la survie, purement et simplement. La survie de notre race. La dernière guerre qui sera menée.
Aurions-nous pu réagir autrement ? J’ai entendu dire des fous et des hommes sages, sur des planètes éloignées des zones de conflits et de toutes véritables violences, que nous aurions dû, peut-être, vivre et laisser vivre. Ouvrir nos frontières dans un esprit d’angélisme et de progrès. Si j’avais eu l’occasion, j’aurais tué moins même ces traitres et ces lâches de mes mains pour avoir tenu ces propos.
Si la violence n’est pas une solution, c’est que vous n’avez pas usé d’assez de violence. Un ennemi éradiqué ne reviendra plus jamais sur votre Monde, alors qu’une bête blessée reste dangereuse, encore plus si un sentiment de vengeance l’habite. Ne vous m’éprenez pas, les loups qui sont à nos portes, sont des races Xénos faites et modelées par la Guerre. Nous ne pouvons pas prendre une once de retard aussi bien physique que mental par rapport à nos ennemis, en nous encombrant d’idéaux pacifique.
Nous répondons sur toutes nos frontières, nos zones de guerre, et nos champs de batailles par une violence décuplée à celle qui nous a été infligée. Nous rendons coup pour coup, et nous assurons qu’aucune représailles ne viennent plus jamais nous blesser.
Celui qui dit que la violence n’est pas une option, que la diplomatie à construit plus de cités que les balles, n’a jamais perdu sa famille dans les décombres de sa maison. Ils n’ont jamais vu leurs camarades ou leurs hommes mutilés par des tirs ennemis. La paix n’existe plus, nous l’avons tué. Tout ce que nous pouvons faire aujourd’hui c’est gagner cette guerre, et passer à la suivante.
La Force à l’état brut est notre seul salut. Nous devons user jusqu’à l’écœurement, et ne pas en appliquer assez ne montrerait que nos faiblesses. Nous avons l’obligation d’user de violence et de force dans devant chaque question qui nous sera posée. C’est notre devoir le plus stricte, c’est devenu notre obligation.
Nos concitoyens sont protégés du mieux que nous pouvons derrière nos murs, payés aux prix du sang, des larmes et des corps de nos hommes. Et comment les traitons nous ? De la pire des façons. Notre système politique est tyrannique, odieux, cruel. Mais juste. Ne vous m’éprenez pas encore, les bourgeois et les nobles qui profitent de la sueur des travailleurs, les sacrifies sur l’autel de la productivité, seront aussi poursuivi et châtié comme le plus vulgaire des hérétiques. Mais en attendant, nous continuerons d’oppresser notre population sous notre botte de fer.
Nous ne pouvons pas nous permettre de voir émerger un système politique séditieux dans nos rangs. Une alternative à nos systèmes mettrait en péril le fragile équilibre que nous essayons de maintenir pour repousser les vagues de loups à nos portes. Une autre opinion sera balayée par la violence la plus sourde et froide.
Nos libertés collectives et individuelles ? Oubliez-les, il n’y a que la guerre et la survie de l’espèce humaine. Ne vous encombrez pas d’idéaux de liberté, sacrifiez tout pour vos enfants, et les enfants de vos enfants. Sacrifiez vos corps, votre jeunesse dans nos Manufactorums, vos libertés aux prix d’une relative sécurité. Vous êtes noyé dans une masse d’individu que nous essayons tous de protéger, alors oubliez-vous, pour l’Imperium Unique de l’Humanité. Et son Empereur-Dieu Immortel.
Tout ce que je peux vous promettre, à vous, hommes et femmes de l’Imperium, c’est le travail. Juste, honnête et dur. Vous serez récompensé par votre sécurité, et baigné dans la Lumière de L’Empereur-Dieu de l’Humanité. Mais à chaque écart, ça sera la guerre, car celle-ci nous guette dans les ombres. Je vous promets d’éclairer ces ombres, d’éloigner le Mal, aussi longtemps que je pourrais, que chaque seconde gagnée puisse sauver des milliers de vies, et que le combat continu. Peut-être pas ici, mais ailleurs soyez en sûr.
Notre survie, en temps qu’espèce est en jeu. Dans un jeu machiavélique, affreux, dont nous ne comprenons pas les règles. Mais que devrions nous faire alors que nous savons que nous allons tous mourir ?
Vous et moi, sommes mortels. Nous allons tous mourir. Pour les plus chanceux d’entre nous, nous mourrons de vieillesse, dans notre lit. Mais pour les autres ? Si nous vivons par la guerre, nous mourrons par elle, et ne vous mentez pas à vous-même. La douleur est la maitresse de la guerre.
Il existerait deux réponses à cette question : Doit-on abandonner quand une cause se sait perdue ?
D’aucuns dirait que nous devrions profiter du temps qu’il nous reste pour faire la paix avec nous même, nos proches. Et profiter du peu de temps qu’il nous reste, avant de partir.
Je réponds, Non. Il n’en est pas question. Je ne partirais pas sans me battre. Comment en serions-nous arrivé là sans notre esprit combattif ? Si nous avions baissé les bras à chaque obstacle qui paraissait insurmontable ?
Et bien je vous répondrais que la destruction de notre race est un obstacle qui nous parait insurmontable. Mais ne vous en mortifiez pas, nombreux sont ceux qui partage cet esprit combattif. Ils sont prêts à se battre deux fois plus fort et longtemps pour protéger et garder cette marée de mort hors de portée, que ceux qui abandonnent face au mur du destin.
Mais malheurs aux lâches qui survivront. Car la vengeance des courageux, des soldats et des pieux, retrouverais ceux, qui dans l’adversité nous ont abandonné.
Alimenté par l’espoir, ils ont fait l’impossible. Affronter les pires horreurs qui se cachent derrière le voile invisible de notre réalité brutale et froide. Et l’espoir est une autre maladie de l’Humanité. La plus belle et meurtrière des maladies. Une goutte d’espoir dans le cœur d’un homme, et il se battra jusqu’à la fin. Alors imaginez une pluie torrentielle d’espoir, drapée de nuit, à l’héraldique d’une croix, portée par des ailes de feu, ses armes crachant la Parole de l’Empereur.
L’Espoir peu bien prendre des formes incongrues. Mais il s’habille en ces temps sombres avec le manteau de la foi aveugle, de la violence, et de la fureur des Black Templars. »
De la Nature de la Guerre,
Lord Maréchal Zacharia Doumis, gouverneur planétaire, ayant participé à la libération de sa future planète au sein de son régiment de garde impériaux, deux cents trente et une années standard après la libération de Arx Quintus, sur son lit de mort.