Black Templar Tome I

Chapitre 24 : Soleil Sans Vie, Monde Mort

6764 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 04/02/2021 08:34

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Ils progressaient rapidement. Quand ils avaient passés les deux battants de cette fracture dans la pierre, au tout début ils n'avaient rien distingué. Mais soudainement, à gauche et à droite, s'ouvraient deux passages similaires. Ils étaient plus étroits, mais pas éclairés comme l'allée principale. Des alcôves enfoncées dans la pierre à la place y trônaient. Kantor fut envoyé faire un rapport sur la disposition des lieux. Il rapporta que ces bifurcations perpendiculaires, avaient-elles aussi des bifurcations, et ainsi de suite, en diminuant de nombre d'alcôves et de dimensions par embranchements. Et cela sur des kilomètres. L'image mentale que ce fit le sergent Brüner le déstabilisa. Ce n'était pas un labyrinthe pour perdre ceux qui s'aventurait dedans, c'était plutôt une sorte de hangar de rangement, mais ce hangar était agencé dans une fresque optimale de l'espace disponible. Seulement toutes ces alcôves étaient vides. Se pourrait-il que quelqu'un d'autre aurait entendu parler de cet endroit et soit venu le piller ? Brüner garda ses questions pour même. Ils s'approchaient de la lueur.

Plus ils s'en approchaient, plus ils auraient dû être éblouis. Ils avaient vu cette lumière depuis presque deux kilomètres maintenant. Mais non, elle restait à la même intensité plus ils se rapprochaient. Brüner n'aimait pas dans quoi qu'ils s'engageassent. Il vérifia son équipement. Instinctivement, ses hommes le virent et firent de même. Avec surprise, les soldats présents qui virent cela le firent aussi. Bientôt toute la longue fille de soldats s'ébrouait, vérifiant ses armes et matériels.

Ses douze chargeurs standards étaient dans ses portes chargeurs. Il en avait un engagé dans son bolter, une cartouche en chambre. Son pistolet, et son épée étaient à leurs places respectives. Il récita machinalement une courte prière à l'esprit de la machine de son arme et de son armure. Tous les voyants étaient au vert. Ils étaient tous prêt pour ce qui pouvait se passer. Leurs bottes résonnaient sur le sol de pierre, les pas plus légers des soldats aussi, ainsi que les pieds de métal des skitarris. Ils auraient voulu être le plus discret possible, mais passer inaperçu dans des catacombes abandonnées était presque impossible vu le nombre de soldats qui se déplaçaient avec eux. La lumière semblait provenir de plusieurs directions. Impossible de savoir d'où. Il semblait qu'elle venait des parois qui les entouraient. Une sorte de luminescence naturelle, provenant d'un matériau mat. Brüner n'en avait jamais vu de semblable. Le magos et un de ses disciple s'arrêta pour prendre quelques notes, et analyser la source de cette luminescence. Il semblait émerveillé et excité, échangeant en code binaire un flot d'information et de détails avec son acolyte.


Ils approchaient d'une ouverture dans la galerie où ils se trouvaient. Une sorte de pièce centrale. Pointant leurs armes dans toutes les directions pour couvrir un maximum de vecteur possible. Quand un soldat du Revenant passa devant Makloff, il ne put s'empêcher de prononcer un juron.


-Jador, Quesque vous foutez avec votre fusil à pompe ici ? Equipement standard de terrain, j'avais ordonné.

-Sauf votre respect capitaine, j'ai pris mon fusil laser aussi. Mais mon bon vieux fusil à pompe reste avec moi partout où je vais. Je préfère l'avoir quand nous combattons dans les tunnels. Seul l'Empereur sait quelles saloperies on va trouver.


Brüner entendit cette conversation, et il ne put donner raison qu'au soldat. Il savait que les équipages de navire excellaient dans les combats à courtes portées, dans des espaces confinés. Les coursives d'un navire ressemblaient étrangement à cette caverne. Un fusil à pompe pouvait envoyer un déluge de plomb à courte portée, avec une force d'arrêt prodigieuse. Il était aussi versatile, pouvant employer des munitions diverses. Et surtout, dans l'espace il avait très peu de chance de percer la coque interne et de risquer une dépressurisation de tout un pan de coursives.


-Réglez vos fusils lasers sur la charge maximum. Ordonna Brüner à Makloff qui hocha la tête et transféra les ordres aux hommes.


Ils se trouvaient dans une pièce centrale, au centre gisait un énorme cube de cinq mètres de large sur deux de haut, tout de pierre noire et mat. Elle ne réfléchissait aucune lumière et semblait même l'aspirer. Il fallait descendre quelques marches pour arriver à la hauteur de ce cube. Les hommes se disposèrent en cercle autour de l'objet. Couvrant chaque direction. Ils étaient éberlués par la beauté froide de l'endroit. Cinq autres immenses couloirs de la même pierre, courait eux aussi vers le cube en son centre. Ils étaient au point de rencontre de six longs couloirs de deux kilomètres chacun cernés de hauts murs de pierre qui montaient vers le plafond et disparaissait dans les ténèbres. Ils étaient comme dans une fourmilière, au centre d'une immense étoile. Quoi que soit ce cube, il contenait quelque chose de précieux. Il était au centre de toute cette nécropole.

Les acolytes arrivèrent avec leur maître, posant au sol la malle au contenu secret. Ils étaient en effervescence. Prenaient des notes, des échantillons. Quoi qu'il se passât, c'était ici leur objectif. Les soldats montaient la garde. Ils avaient craqué quelques lumibatons, qu'ils avaient jetés au sol. Ils éclairés la scène d'une lumière jaunâtre en plus du blanc de leur lampe torches. Soudain, l'oreillette du sergent Brüner prit vie. Le réseau de communication marchait grâce aux avants postes de relais.


-Ici le Revenant, nous détectons un nouveau pic d'énergie en provenance de la montagne.

Brüner s'éloigna du groupe allant vers le couloir opposé pour communiquer avec la surface.

-Nous avons trouvé une sorte de chambre funéraire. Cela ne ressemble pas du tout avec ce que le magos nous avait promis.

-Nous corroborons vos observations. Depuis votre entrée sous la montagne, les pics d'énergie progressent, on dirait que la montagne réagit à votre présence.

-Très bien, il nous faut des réponses. Revenant, ne quittez pas.

Le sergent Brüner se retourna, mais trop tard, le magos avait l'orbe dans la paume de sa main de fer, et s'approchait du sarcophage.

-Magos, vous nous devez la vérité. Tout ça ne ressemble pas à un manufactorum, et encore moins le lieu de stockage d'un SCS. Quesque tout cela ?

Le sergent Brüner avait presque hurlé de rage, ses paroles résonnèrent longtemps dans les couloirs hauts de cinquante mètres qui les entouraient.

Les soldats paniqués ne savaient pas de quel côté se ranger. Ils regardaient tour à tour les Astartes, armes levées, et leurs officiers, eux aussi éberlués.

-Cela ne vous regarde pas sergent ! Écartez-vous, laissez-nous faire notre travail ! C'est un ordre. La voix mécanique était saccadée, sous l'effet de la colère. Il s'interrompit soudainement quand la sphère qu'il tenait brilla intensément. D'un coup, il enleva sa main, comme si l'objet aurait été brûlant, mais cela faisait bien des années que le magos n'avait senti aucune douleur, cela lui était impossible, son corps avait été changé graduellement vers la machine. Il était plus machine qu'homme. Ses skitarris se mirent entre lui et les Astartes, lui laissant la place pour continuer ce qu'il avait commencé.


Le couvercle du sarcophage parut trembler, comme si les atomes qui le composait frétillaient. Il devint de plus en plus transparent, et soudain il devint intangible. Il était ouvert. D'un mouvement sec et vif, l'orbe se déplaça dans les airs, à une vitesse folle et plongea dans le sarcophage, il disparut. Les communications reprirent vie, le Revenant ne respecta pas son dernier ordre et brisa le silence radio.


-Forces au sol, retraite immédiate vers la surface, nous détectons de multiples sorties Warp à prox...


La liaison fut coupée nette.

Comme hypnotisé, le magos ne pouvait s'empêcher de s'approcher du sarcophage ouvert. Tout à coup, toutes les lumières s'éteignirent.

Il ne restait plus que les lumibatons au sol, éclairant de leur lueur maladive la scène. Quelque chose se passa, en même temps que toutes les lampes torches s'éteignirent. L'affichage du heaume de bataille du sergent Brüner fut coupé, parasité, il ne voyait plus rien, l'espace de quelques secondes. Quand l'affichage reprit vie, une forme haute de trois mètres, se tenait debout sur le sarcophage de pierre. Dans une de ses mains, trônait l'orbe, qui pulsait une lumière maladive verte, des runes inconnues projetaient leurs ombres sur les murs et le sol. Dans l'autre, le magos gisait, transpercé par les griffes qui composaient les doigts de la forme fantomatique.


-Contact ! Hurla Dord sur les ondes et par le haut-parleur de son casque.


Comme un seul homme les Astartes braquèrent leurs armes sur la forme. Ils n'osèrent tirer de crainte de toucher le magos empalé sur les griffes de la créature.

La forme bougea, et d'un revers de son bras, décrocha le magos de ses griffes. Sous la force du geste, le corps désarticulés du magos alla heurter le mur le plus proche. Il s'affala, sans vie, à moitié démembré, complètement éviscéré, un liquide de lubrification coulait abondement au sol, à la place de son sang. Brüner n'attendit aucun signal, il aligna son canon avec la forme et appuya sur la queue de détente. Son arme aboya trois fois, trois coups de feu rapproché, à cette distance impossible de le manquer. Les flashs lumineux illuminèrent la scène comme des stroboscopes. Les bolts filèrent vers elle, et explosèrent bien avant de la toucher. Ses hommes eux aussi ouvrirent le feu, quelques rares bolts touchèrent la forme, mais ricochèrent ou bien ne lui firent aucun dommage.

Brüner, isolé du groupe, à l'opposé de par là où ils étaient arrivés, vit la scène du coin de l'œil. Tous les regards étaient fixés vers la forme au centre de la salle, et personne ne regardait vers les autres couloirs qui la cernait. Un Mordian fut fauché par le tranchant d'une lame inconnue dans son dos. Il fut presque coupé en deux, de haut en bas, ses doigts crispés dans la mort tirèrent sur la gâchette de son arme, lâchant une rafale soutenue avant de mourir au sol, il éclaboussa ses compagnons de son sang artériel encore chaud. Les lasers rouges rubis illuminèrent le carnage en cours. Les soldats, les Astartes et les skitarris, se retournèrent pour voir des silhouettes identiques à celle au centre de la pièce, mais quelque peu différente. La fusillade éclata, à courte portée, sur les silhouettes qui étaient apparu d'un seul coup, sans un bruit, sans un son. Au même moment, la forme qui avait massacré le magos, leva bien haut son orbe, et le plaqua au sol dans un bruit de tonnerre. C'était comme si la montagne hurlait. Comme si ses poumons lançaient au monde toute la rage qu'ils avaient emmagasinés depuis des millénaires.


Brüner se retourna pour regarder le corridor qui était derrière lui et qui était vide il y a quelques minutes. Une foule d'hommes machines, des squelettes de métal à l'apparence presque humaine le regardait. Ils semblaient hagards, presque perdu. Derrière cette procession d'hommes de métal qui émergeaient, il aperçut dans les croisements et bifurcations qu'il avait passés pendant son chemin ici, d'autres squelettes mécaniques sortir des embranchements. La pierre qui avait été lisse, dur et froide, laissait passer des guerriers non morts vers les couloirs extérieurs. Ce n'était pas des murs qui les entourais. Mais des tombes. Des dizaines, des centaines de guerriers sommeillaient dans les murs, et maintenant que leur chef c'était éveillé, ils sortaient, pour tuer et le servir. Si tous les murs qu'ils avaient croisés contenaient ce genre de chose, ils étaient en sous nombre. Ils avaient foulé aux pieds une fourmilière. Ils étaient pris au piège. Il fallait partir.

Quand un des guerriers hagards ouvrit le feu sur Brüner, un rayon vert émeraude le frôla de peu et vint s'écraser sur le mur derrière lui. La pierre ne parut pas subir de dommage. Leurs armes ne semblaient pas pouvoir endommager leur tombeau.

Brüner eu un flash, il réalisa ce qu'ils venaient de faire. Il avait reçu pendant son instruction au sein des Black Templar, un condensé des techniques de combats contre toutes les races de la galaxie, il reconnut celle-là sans jamais l'avoir affrontée. Des nécrons.


-Des nécrons ! Évacuez, vers la surface ! Hurla-t-il alors que les gardes impériaux ce battaient déjà au corps à corps, tirant à bout portant sur les monstres de métal qui avançaient, implacable, sur eux.


La fusillade et le combat était intense derrière lui, de l'autre côté du sarcophage où le seigneur nécron était toujours posté dessus. Le vacarme des bolters, le rugissement du lance flamme, et les cris des guerriers dans la mêlée dans les oreilles, accompagnèrent Brüner au combat.

Il posa genoux à terre pour avoir une meilleure position de tir, épaula son bolter et commença à ouvrir le feu. Il appuya deux fois sur la queue de détente, le premier nécron qui approcha fut fauché, les bolts détonnèrent dans sa cuirasse de métal. Propulsé plus loin, sur le dos par la déflagration, il s'immobilisa au sol, inerte. Tout en continuant de tirer, Brüner ouvrit une liaison vers l'orbite.


-Avons été engagé par une force nécron inconnue, net surnombre des ennemis, demandons évacuation immédiate. Nous avons réveillé un monde tombeau.


Rien. Aucune réponse. Pas d'accusé de réception. Seuls les parasites lui répondirent. Il continua de tirer. Il appuya frénétiquement sur la gâchette de son arme, qui éructait les bolts dans la direction de l'ennemi. Les douilles fumantes volaient et atterrissaient au sol dans un tintement inaudibles à cause du combat environnant. Quatre autres nécrons mordirent la poussière. C'était le moment, il fallait reculer vers ses hommes et sortir d'ici par là où ils étaient entrés. Soudain, un guerrier nécron apparu dans son champ de vision. Il était gravement endommagé, et ressemblait étrangement à celui qu'avait abattu le sergent Brüner en premier. C'était impossible. Il avait été abattu et était détruit.

Il avait entendu parler de cette race mécanique, sans âme qui était constitué d'un métal inconnu. Ils étaient donc capables de s'autoréparer. De revenir d'entre les morts. Ses yeux ne lui jouaient aucun tour, la blessure à la poitrine qu'avait subis le nécron semblait grouiller. Le métal se ressoudait sous ses yeux. Le métal était vivant. Il épaula son bolter vers le guerrier ressuscité et ouvrit le feu. Il logea trois autres bolts dans sa poitrine et un autre dans sa tête. Il tomba, inerte comme la première fois, au sol.


-Essaye de revenir après ça, lui lança-t-il.


Seulement la marée mécanique devant lui en avait profité pour avancer sur lui. Il serait bientôt submergé. Il vida son chargeur dans la marée de crâne de métal devant lui. Quelques guerriers tombèrent, désactivés. Il était à sec. Il n'avait pas le temps de recharger. Il fallait gagner du temps. Il recula d'un pas et se saisit de son pistolet accroché à sa cuisse droite, pendant que sa main gauche amenait son bolter sur son flanc gauche. D'un mouvement de transition d'arme presque parfait, il ouvrit le feu pour lui laisser gagner quelques précieuses secondes. Il vida son chargeur d'une seule traite. Il commença à recharger son pistolet bolter d'une main de maître, puis le renfourna dans son holster. Il entreprit de recharger son bolter et recommença le tir. Les chargeurs vides tombèrent au sol. Le tout n'avait pris que quelques secondes. Il venait de se ménager un temps mort dans l'attaque qui fondait sur lui.

Il entrevit Dord de l'autre côté du sarcophage, faire des moulinets de son épée énergétique qui tranchait dans le métal comme si c'était le l'eau. Des étincelles volaient dans tous les sens. A sa droite, un hurlement de lance flamme envahi la pièce, baignant dans un feu de plusieurs centaines de degrés les nécrons qui approchaient. Brüner devait rejoindre ses hommes, d'un geste il dégoupilla une grenade et la lança derrière lui, vers le couloir grouillant de monde. Elle explosa dans un tourbillon de poussière et de shrapnels. Il ne regarda pas en arrière pour voir le carnage et se précipita vers ses hommes.

Sa route l'amènerait au plus proche du seigneur nécron debout sur sa tombe, regardant le massacre en contrebas. L'ignorant complètement, il dépassa les cadavres des gardes impériaux et ceux du Revenant, les tirs de bolters passaient à quelques centimètres de sa tête et de son armure, le frôlant presque. Ses hommes l'appuyaient de leurs tirs. Soudain, le seigneur nécron bougea et tendit sa main griffue vers le sergent. Mettant l'épaule en avant pour se protéger, les griffes lacérèrent la céramite, et tout ce qui se trouvait en dessus. Son épaule avait été touchée. Une douleur lancinante vint lui prendre tout le flanc droit. Ses griffes étaient d'un matériau inconnu, leur propriété de tranchant inégalable. Brüner chassa cette pensée de son esprit et se recentra sur le carnage alentour.

Deux nécrons tombèrent à la renverse devant lui, cela venait de lui ouvrir un passage vers ses hommes, une main armurée vint lui saisir le bras et d'un coup sec le tirer. Le chapelain venait de le saisir de la cohue aux pieds du sarcophage.

Ses hommes se battaient durement. A leurs pieds, à genoux, les gardes libéraient un torrent de laser surchargés. Ils défendaient l'approche de trois couloirs sur six. Des autres, déferlaient une marrée inarrêtable de guerrier de fer.


-Nous ne pouvons pas rester ici frère sergent, le terrain est impossible à tenir ! Hurla le chapelain Markus.

A peine eut-il finit sa phrase qu'un rayon ardent vert le toucha à l'épaule. Son imposante épaulière fut en grande partie, simplement annihilée. Sa matière vaporisée. La force cinétique du tir fit vaciller le chapelain. Qui répliqua en vidant son chargeur vers l'origine des tirs.

-Frère Dord ! Organise la retraite, frais nous un chemin par le couloir que nous avons emprunté en venant.

Dord hocha de la tête et parti avec son groupe de combat vers le long couloir.

-Vous ! hurla le sergent Brüner, en pointant du doigt un des acolytes du magos. Prenez son cadavre. En parlant du magos. Et ordonnez à vos skitarris de nous suivre.


L'apprenti, complètement déboussolé, se leva et parti transmettre les ordres à ses hommes-machines.

-Makloff, rassemblez vos hommes, il va falloir courir, ne vous arrêtez sous aucun prétexte, restez proche de nous.

-Bien monseigneur ! Toi, toi et toi, collez-moi aux basques ! criait Makloff pour se faire entendre.

Deux skitarris venaient de passer en bandoulière leurs armes à énergie et soulevaient le cadavre du magos, mal en point. Il était presque coupé en deux au niveau de sa blessure. L'homme que Makloff avait disputé pour son manquement au protocole d'armement, vidait cartouche de gros calibre sur cartouche avec son fusil à pompe. A chaque tir, un guerrier nécron titubait, ou tombait. Quand ils étaient assez serrés, deux étaient touchés et mordaient la poussière. Mais ils se relevaient. En grand nombre. Seul un petit nombre restaient définitivement au sol.

L'ordre fut donné. Dord c'était enfoncé dans le tunnel avec son groupe et tailladait un couloir de retraite dans la masse de corps qui l'obstruait.

-Replis, replis vers le corridor ! Hurla Brüner par les hauts parleurs de son casque.

A ce signal, il libéra un torrent de bolt sur la masse qui les encerclait, pour donner un avantage à tous les soldats qui quittaient leurs positions de tirs. Nombreux sont ceux qui furent fauchés par les tirs énergétiques nécrons.

-Jador, bouge ton cul cria Makloff, entrain de courir vers le vecteur de replis.


Le soldat, se releva, vida son chargeur tubulaire d'une seule traite, envoyant un torrent de bille d'acier vers la horde. Et se retourna pour suivre son capitaine. Un tir l'atteignit au niveau du dos, en plein centre. Il fut pulvérisé. Seules ses jambes et sa tête roulèrent au sol, aspergeant le capitaine de sang vaporisé en bruine rose. Brüner détourna les yeux et rejoignit la vague de soldats qui couraient en hurlants et tirant par-dessus leurs épaules dans le couloir.

Le bruit de leurs bottes martelait le sol de pierre. Les lampes torches fixées aux canons de leurs armes se balançaient au rythme des fusils. Les tirs énergétiques surpuissants venaient les frôler. Touchant le sol à leurs pieds, ou les murs. Brüner se disait qu'ils étaient chanceux, seuls les premiers rangs qui les poursuivaient pouvaient leur tirer dans leur dos pendant leur retraite précipitée, les premiers gênant les rangs derrière eux. Quand tout à coup, un soldat qui courait à côté de lui, à cracher ses poumons, fut touché au niveau du genoux, qui explosa dans une tempête d'esquilles d'os. Il s'écroula face contre terre, se brisant quelques os du visage dans sa chute. Brüner ralenti pour lui tendre une main, il voulait pouvoir le remettre debout et le porter. Un autre tir l'atteignit à la gorge. Il fut simplement vaporisé. La main de Brüner ne rencontra que le vide. Il fut aspergé de sang, de viscère et d'os liquéfié.

D'un geste rageur, il laissa passer les quelques gardes retardataires qui couraient derrière lui, et ouvrit le feu sur la horde de poursuivants. Il vida un chargeur complet sans s'arrêter. Les tirs partirent et firent chacun mouche, quelques guerriers nécrons mordirent la poussière.

Les deux dernières minutes qui s'étaient écoulées repassèrent dans son esprit. A peine avaient-ils quittés la chambre du sarcophage en panique, la moitié de leurs soldats humains morts, le magos transporté à bout de bras, que le seigneur nécron avait entrechoqué son orbe nouvellement acquis contre la pierre de son tombeau. Les ridules vertes qui le parcourait, poursuivirent leurs routes sur la pierre de la chambre funéraire. On aurait dit que ces stries vertes cherchaient un chemin vers les dépouilles nécrons abattues, au sol. Presque la totalité des guerriers désactivés revinrent à la vie, cherchant à rejoindre le combat. Le sergent se retourna et courut vers ses hommes, toujours occupé à combattre.

Ils venaient de dépasser le premier embranchement, deux Astartes, un à genoux, l'autre positionné au-dessus de lui, debout, se servaient du renfoncement de mur droit comme couvert et appuyaient la retraite. Le même dispositif était mis en place du côté gauche. Au total, quatre Astartes appuyaient de tirs de bolter nourris leur officiers les gardes haletants.

Brüner arriva au niveau de Hank et Lyderic, il les dépassa, tapa sur l'épaule de l'un pour lui signaler qu'il prenait sa place et appuyait sa retraite. Hank décrocha, et parti à toute allure sur le reste de la ligne de bataille. Ils distançaient la horde qui les poursuivaient. Les guerriers nécrons étaient lent et gauche. Leur seule chance de survie était dans la vitesse d'exécution et de replis. Malheureusement les gardes et les soldats des forces de sécurités du navire étaient bien plus lent que les Astartes et il était hors de question de les abandonner. Ils se battraient pour sortir d'ici avec tout le monde. Sur son honneur il serait ainsi.

Quelques gardes Mordians arrivèrent au niveau de la ligne de défense de Brüner.


-Partez monseigneur ! Nous vous appuierons d'ici. Lança un garde exténué, une lueur combative dans les yeux. Six autres de ses camarades c'étaient posté avec lui à l'embranchement, fusils lasers prêt.


Brüner décrocha avec ses hommes sur ses talons vers les prochains embranchements, à une cinquantaine de mètres de là. Quand il faillit dépasser le croisement, un tir énergétique nécron le frôla. Le tir venait de la droite. Il entraperçu, l'espace d'un instant une autre masse de corps mécaniques grouillants. Ils sortaient des murs de chaque côté du long couloir. Tout ce labyrinthe n'était qu'un tombeau renfermant l'armée nécron.

Les tirs de lasers claquèrent dans son dos, ainsi que des explosions de grenades, des cris de guerre impériaux, avant que le raffut des tirs nécrons et les cris de douleurs inhumains viennent taire le combat. Les communications étaient toujours silencieuses.

Dord avançait coûte que coûte, son groupe de combat derrière lui. Il tenait fermement son épée énergétique et son pavois dans ses mains. Il avait dû batailler dur pour libérer un passage pour le reste des forces impériales qui le suivait. Les Astartes qui le suivait déversaient un torrent de bolt, envoyant au sol les guerriers nécrons, Dord les enjambait, en venant planter son épée dans leurs cages thoraciques de métal. Il voyait le prochain embranchement, les guerriers nécrons ne semblaient pas encore tous réveillés dans ce secteur. La résistance semblait faiblir plus ils s'éloignaient de la salle du sarcophage de leur sombre seigneur.


-Frère Karl, sécurise l'embranchement, incendie-moi toute cette portion ! Johann, reste avec lui, fournit un tir d'appuis lourd vers nos arrières. Ordonna dans un souffle pendant leur course, Dord.

-Mes frères, nos ennemis sont coriaces, j'en ai vu plusieurs se relever après de terribles blessures. Assurez-vous de leurs destructions définitives. C'est un ordre. C'était la voix du sergent Brüner qui venait de résonner dans ses écouteurs.

-Il en sera ainsi, frère sergent.


Quand ils débouchèrent sur le croisement, le spectacle était glaçant. Le sol et les murs grouillaient littéralement de formes indistinctes, tellement elles étaient nombreuses. Dans un réflexe psycho-endoctriné, Dord et ses hommes les reconnus tout de suite. Des scarabées. Les esclaves mécaniques de la civilisation nécron. Ils fouissaient, comme une masse d'insectes. Rampant, grouillant. Ils y en avaient partout, des deux côtés. Et au milieu d'eux, de leurs jambes arquées de métal, des guerriers nécrons sortaient de leur tombeaux, prêt à tuer.

-Karl, purification, maintenant !


Karl arriva et se stoppa au centre de l'embranchement. Ses bottes dérapant sur la pierre du sol. Il leva son lance flamme en position de tir dans un seul mouvement et actionna la gâchette. Une langue de feu rouge sang sorti de la bouche de l'arme. Bientôt la couleur des flammes changea pour un bleu profond. La chaleur était telle que les flammes en changeaient de couleur. Il fit décrire un arc de gauche à droite dans le couloir de droite, puis d'un mouvement de rotation vint arroser le couloir de gauche.

Le liquide inflammable sous haute pression collait à presque toutes les surfaces, brûlant même sous l'eau à des températures hors normes. Il vida son bidon d'une traite, baignant les deux accès dans un feu purificateur. Malgré le rugissement de son arme, Karl entendait très clairement les bruits du métal en surchauffe, des craquèlements des guerriers nécrons qui s'effondraient. Il s'attelait à recharger son arme quand une silhouette émergea des flammes, face à lui.

C'était un guerrier, imbibé de flamme. Il semblait mal en point, les jointures de ses genoux fondaient sous la chaleur, ses yeux vert perçants n'étaient plus. Le métal de son visage était craquelé sous la fournaise. D'un geste rapide issu de son entrainement, Karl dégaina son pistolet bolter et logea un unique bolt et en pleine tête au guerrier qui s'écroula en arrière dans le bain de flammes. Frère Karl venait de leur faire gagner de précieuses minutes.

Johann venait de se positionner au centre du croisement, les flammes de chaque côté de lui activaient de par leur chaleur les alertes de son armure. Il les fit taire d'une simple pensée, et activa une ligne directe avec son officier.


-Plaquez-vous sur chaque côté du mur, tir de soutient en approche.


Il souleva son bolter lourd au niveau de sa taille, le viseur intégré s'aligna avec les cibles qui suivaient son sergent de prêt. Il actionna la queue de détente de son arme qui rugie.

Brüner accusa réception du message de frère Johann et se colla à un pan de mur tout en le remontant au trot. Makloff sur ses talons ainsi que le reste de ses hommes. Il courait vers le prochain croisement, même à cette distance il voyait les flammes et la fumée chimique s'élever vers le plafond des catacombes. Ses hommes venaient de ménager une ouverture pour pouvoir s'échapper. Quand tout à coup, une rafale de bolter lourd vint passer entre lui et Lyderic, collé contre son coté du mur. Les bolts de gros calibres faisaient vibrer l'air autour d'eux quand ils passèrent à coté de sa tête. Ceux traçant ressemblaient presque à des flammes vivantes. Des lucioles mortelles. Il ne se retourna pas, mais entendit les détonations dans son dos. La horde derrière lui était pilonnée par Johann qui les maintenaient à distance. Pour un temps du moins.

Rafales contrôlées, sur rafales contrôlées, Johan faisait décrire des allés retours à son arme, balayant le couloir. Le vacarme de son bolter lourd résonnait contre les parois, les douilles volaient par dizaines, ses pieds nageaient presque dedans. Il continua son tir de barrage. Hurlant sa rage à la face des monstres de métal qui voulaient les ensevelir.


La résistance faiblissait. Dord ne rencontrait presque plus de guerrier nécrons éveillés, ici. Ils avaient même peut-être distancé le cycle de réveil des machines. Ils avaient même surement gagné de précieuses secondes sur eux. Il fallait maintenant mettre ce temps à profits. Il avait laissé Johann et Karl derrière eux. De son groupe de combat, ne restait plus que Tantion, Gauron, Luther et Maximilian, qui le suivait comme son ombre. Ils remontaient les croisements à bonne allure, ils allaient arriver au dernier point relais radio qu'ils avaient laissé avant d'entrer dans le tombeau.

Sur le chemin ils avaient croisé un bon nombre de ces scarabées, ils avaient en premier temps tenté de les éliminer un par un, mais cela c'était avéré aussi inutile et surtout un gâchis de munitions que prévu. Il y en avait partout. Ils étaient gros, presque aussi gros que le torse d'un homme standard, et rampaient hors de leur cachette pour venir réveiller les guerriers ensommeillés. C'était surtout une menace à ne pas prendre à la légère, se disait Dord. Ne jamais sous-estimer son ennemi, c'était une erreur qu'ils avaient faite en venant ici.

Ils arrivèrent enfin à la fin du labyrinthe de tombeaux. La poste radio était bien là, mais gisaient dans une mare de sang, les quelques gardes restés en arrière. Le servant d'arme lourde reposait sur la culasse de son bolter lourd, sans avoir tiré une seule cartouche, aurait dit Dord.


-Sécurisation de la zone, nous devons protéger ce vecteur de replis pour notre sergent qui arrive. Ouvre les yeux, quelque chose à massacré ces gardes, et aucune trace d'elle. Ordonna Dord.

Le projecteur monté sur l'armure de l'apothicaire balayait la zone à la recherche de la moindre trace, en vain, les ténèbres qui les entouraient cachant ses secrets.

-Toujours aucune communication avec l'extérieure. Déclara Gauron. Il poussa du bout de son pieds le poste radio complétement détruit. On aurait qu'un monstre l'avait lacéré. Il reposait dans les tripes d'un garde qui avait essayé, de le protéger de sa vie.

-Le poste relais plus en amont a dû être aussi attaqué. Nous n'avons aucun moyen d'atteindre la surface pour demander de l'aide. Venait déclarer Luther.

-Focalisez-vous sur votre mission. Nous reverrons la lumière du jour. Les sermonnât Dord.

Les Astartes se positionnèrent en cercle, dos à dos, scrutant la moindre ombre. Le vacarme de la fusillade dans les couloirs résonnait comme le tonnerre sur les plaines. Le martèlement du bolter lourd venait ponctuer de sa voix de stentor le chant de guerre des bolters.

Brüner arriva au niveau de Johann, toujours occupé à arroser abondement les lignes nécrons plus loin dans le couloir. Ses tirs se faisaient plus espacés, il économisait les munitions.

-Suit nous frère. Repli général, nous les avons distancés. Replis ! Hurla le sergent Brüner.


Il ponctua son ordre de quatre tirs vers les nécrons, et décrocha. Toute la troupe le suivi. Il ne restait des gardes Mordians qu'une poignée, beaucoup avait péris. Des forces de Makloff il en restait une bonne dizaine. La douleur à son épaule avait reflué, anesthésié par les antalgiques administrés par son armure. L'armure de Karl et du chapelain Markus avait connu des jours meilleurs, brûlées par certains endroits, quelques couches de céramite avaient même fondu. Ils étaient tous prêt pour le combat, et il le savait, ils seraient nécessaires de combattre pour sortir du bourbier où ils étaient entrés.

Ils remontaient à toute allure le couloir gigantesque de pierre quand la radio prit vit, c'était Gauron, l'apothicaire qui lui signalait le massacre des gardes restés en retrait pour défendre le poste de relais radio. Soudain la communication fut rompue, les tirs de bolters couvrirent le canal puis plus rien. Ils étaient attaqués. Les flashs lumineux des coups de feu illuminaient la fin du couloir, redoublant de ténacité, Brüner accéléra le pas, suivi de ses hommes, laissant sur place les gardes, tellement leurs jambes puissantes, les propulsant aussi vite qu'une balle, vers l'embuscade droit devant.

Tantion avait ouvert le feu le premier. Il scannait la zone, en silence comme à son habitude sur tous les spectres visibles grâce à son heaume de guerre. Soudain avait bougé à l'orée de sa vision périphérique, une ombre. C'était très étrange, comme si cela était possible dans des ténèbres aussi épaisses. L'ombre avait surgit derrière le dos de Dord et c'était matérialisée dans la seconde. Un crâne de métal entouré d'épaules tombantes le protégeant. Aucune intelligence ne brillait dans ces yeux vides et morts.


Le bolt frôla la tête de Dord. Il ne cilla pas. Si son frère le visait de son arme c'était pour une bonne raison. Il effectua une roulade vers l'avant, malgré son encombrante armure qui rappa le sol de pierre, laissant de profonds sillons sans peinture à sa surface.

A la seconde où le bolt devait entrer en contact avec la forme spectrale, elle disparut. Dans un souffle, comme si elle n'avait jamais existé. Le bolt fila droit devant lui et se perdit dans les méandres des catacombes.

Dord se releva d'un bond.

-Qu'as-tu vu, frère ? Demanda-t-il sur le vox d'escouade.

Comme à son habitude, Tantion ne répondit pas, par des mots.

*Une ombre, une forme, elle nous tourne autour. Essayez nos filtres électromagnétiques. *


D'une simple pensée, Dord activa le filtre sur ses optiques. Il voyait la scène dans une lueur bleue nuit. Ce n'était pas très adapté pour la vision nocturne, mais il percevait comme un flou se déplaçant autour d'eux. Il était très difficile à distinguer. Une sorte de brume imperceptible. Soudain la brume se figea. Et chargea droit sur eux. L'équipe de tir riposta.

Les bolters aboyèrent, une volée de projectiles partis vers la forme saugrenue. Ils ne la manquèrent pas, mais passèrent simplement au travers. Comme si rien ne pouvait l'atteindre. En un battement de cœur elle fonce sur eux. Sans se préoccuper du torrent de projectiles qui volaient vers elle. Quand tout à coup une voix résonna derrière Dord.

-Mais Quesque c'est que cette chose ? Hurla le chapelain Markus, qui venait d'arriver avec le sergent Brüner et le restes de l'escouade de croisés.

-Un démon ! cria quelqu'un.

Brüner fit taire les soldats autour de lui.

-Non ce n'est pas un démon. Ça n'y ressemble pas. Couvrez-vous mutuellement, mettez-vous dos à dos. Elle peut attaquer de n'importe où ! Cria-t-il de sa voix puissante pour refocaliser les guerriers autour de lui.


A peine eut-il fini sa phrase, qu'un des soldats de Makloff se retrouva soulevé de terre. Des griffes longues comme des sabres ressortaient par son thorax en lambeaux. Les gardes hésitèrent. Pas les Astartes. Une volée de bolt partie vers le cadavre en suspension et sur la créature qui l'avait poignardé dans le dos. Le corps du pauvre matelot se retrouva à convulser sous le déluge, il fut nettement démembré. La créature derrière lui était tangible, enfin. On aurait dit qu'elle n'arrivait plus à repartir dans les ombres, avec le cadavre du soldat dans ses griffes. Les explosions localisées des bolts la réduire en charpie métallique. Elle s'effondra, couverte de sang, de liquide de lubrification, et d'éclats de métal. Le chapelain Markus se rapprocha en deux grandes foulées et asséna un énorme coup de crozius, libérant sa puissance brute, sur le simulacre de métal qui lui servait de visage.

-Elle est morte, leur assura-t-il.

Au même moment qu'il finit sa phrase, un tir énergétique vert frôla le groupe. Il venait du labyrinthe qu'ils venaient d'abandonner. Une masse informe de guerriers nécrons en sortaient maintenant. Par flots entier, lent, implacable. La pierre noire et mat qui ne réfléchissait aucune lumière à leur arrivée était maintenant striée de veines et veinules vertes qui parcouraient sa surface. Elles semblaient se répandre, gagner sur terrain sur la pierre à chaque seconde. Bientôt elles quittaient la pierre pour avancer sur le sol, vers les Astartes qui regardaient incrédule, l'armée nécron sortir littéralement des murs.


-Vers l'escalier ! Courez, nous vous appuierons. Ordonna Brüner.

-Je laisse mes skitarris nous couvrir d'ici, lui répondit dans une voix mécanique le seul adepte encore vivant du magos.

-Comme vous voudrez, adepte.


Les skitarris encore en vie, comme un seul homme, posèrent genoux à terre et épaulèrent leurs armes inconnues. Ils répondirent aux tirs en approche par une froideur et un détachement tout bonnement mécanique. C'était deux entités machines qui se répondaient. Une voulait sauver la vie, l'autre la détruire. Tandis que les bottes résonnaient et s'éloignaient d'eux, les skitarris libéraient un déluge de tirs bleu cyan, vers la horde. Chaque tir, surpuissant emportait un guerrier. Inutile de confirmer la destruction d'un ennemi, et les guerriers de Mars, dans leur froide calculassions, mettaient en joue une autre cible. Ils défendirent chèrement leurs positions, mais furent submergés par une masse toujours de plus en plus importante de guerrier. Ils firent ce pour quoi ils avaient été créés, ils se battirent jusqu'à la mort. Protégeant de leur corps, et de leur vie, les guerriers de l'Empereur. 

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