Vampires cachés

Je croyais que mon cœur allait exploser. Shiki me surplombait, ses yeux me regardaient comme si j’étais une proie prise dans ses filets. Ce que j’étais, en fait.

Ma gorge devenait sèche, ca devenait vraiment dur a supporter.

- Tu as faim ? me demanda-t-il.

- Oui.

Il déboutonna le haut de sa chemise et je sentais ma bouche sèche, je ne savais pas si c’était à cause la faim ou le fait que Shiki soit audacieux comme ca avec moi.

Il me prit la main pour que je me redresse, je me retrouvai assise sur mes pieds, devant lui alors qu’il semblait me dévorer du regard.

Il tapota son coup, là où se trouvait surement sa jugulaire et je voyais son sang parcourir sa veine, je voyais le flux de son sang à chaque battement de son cœur. Je me sentais soudainement faible, mon assurance de d’habitude me faisait défaut, à présent.

- Shiki…

Il hocha la tête comme si il avait compris. Mon corps faisait les choses par lui-même, j’enroulais mes bras autour de son cou pour me mettre a sa hauteur puis je fis descendre ma main jusqu’à sa mâchoire que je relevai légèrement pour avoir un accès complet à son cou. J’entendis Shiki soupirer doucement alors que je déposai de petits baisers dans son cou, sa peau était sucrée comme je me l’étais imaginé de nombreuses fois.

Shiki entoura ses bras autour de ma taille comme pour me rapprocher encore plus de lui, comme si il aimait mon contact. Mon corps s’embrassa et sans prévenir je plantai mes crocs dans la peau de son cou, ayant accès à son sang si délicieux. Shiki grogna alors que je fus prise d’une sorte d’emprise obsessionnelle dut au gout de son sang. Rien avoir avec les Blood Tablets. Le sang de Shiki était merveilleux, comme une grand verre d’eaux fraiche en plein désert et comme une tarte à la fraise à la fin d’un repas. Frais et goutu, assouvissant et frustrant à la fois. Il m’en fallait toujours plus mais je devais m’arrêter là.

Le liquide passait dans ma gorge abondamment mais je sentais que j’allais trop loin. Shiki me serra contre lui en grognant et je sortis mes crocs de sa peau immédiatement. Je lui avais fait mal.

Je me reculai en essuyant mes lèvres, un peu de sang avait dégouliné, tellement j’étais absorbée par ma soif.

- Je suis désolée.

- Ce n’est rien. Je sais ce que ca fait de se nourrir de Blood Tablets, me dit-il en me regardant avec ses yeux lavande.

Il avait l’air un peu affaibli, je m’en voulais.

- J’espère que je ne t’ai pas trop…fatigué.

- Non, ca devrait aller, dit-il en boutonnant le haut de sa chemise.

J’aimerai qu’il reste avec moi mais je savais qu’il avait cour, c’était la nuit pour les humains mais la « journée » ne faisait que commencer pour les vampires.

Shiki passa sa main dans ses cheveux d’une manière élégante. Je restai plantée sur mon lit à le regarder, sa peau était dorée grâce à la lumière de ma lampe, sur la table de nuit. Il était beau.

Il se leva et dit :

- Réfléchis pour la Night Class.

- C’est tout réfléchie et je ne veux pas me disputer avec toi, lui avouai-je en croisant les bras sur ma poitrine.

Il baissa le regard sur son blouson en tas sur le sol puis le prit pour le passer.

- S’il te plait, réfléchie, ca pourrait t’être grandement bénéfique, insista Shiki.

- Pourquoi tu insistes comme ca ?lui demandai-je agacée.

- Nous avons longuement discuté avec les autres élèves de la Night Class, ainsi que Kaname et Aido, voilà tout.

- Ca ne m’intéresse pas, et tu le sais, lui dis-je en fronçant les sourcils.

Il haussa les épaules. J’étais un peu plus détendue car je n’avais plus faim maintenant alors je ne m’énervais plus aussi facilement que toute à l’heure.

Shiki se dirigea vers la porte, je pouvais voir la trace de mes crocs sur son coup et quelques part, j’aimais bien ca.

- Si tu votes pour que j’intègre la Night Class, Shiki, je ne te connais plus, lui dis-je en plongeant mon regard dans le sien.

Il était prévenu. Encore une fois, j’avais beau l’aimer, je n’allais pas abandonner la liberté aussi facilement. Il m’adressa un regard doux et avant partir il me sourit très légèrement puis disparut en fermant la porte derrière lui.

J’allais passer encore une nuit a réviser mes cours que j’avais en retard, que Zero et Yuki m’avaient amenés. J’avais dut mal à me concentrer car je sentais encore le contact du corps de Shiki contre le mien, ses yeux rouges me revenaient en mémoire et ne me laissaient pas tranquilles.

Point de vue Shiki

Je rentrai dans le Pavillon dans la Lune, Rima était entrain de lire sur le canapé de la salle du rez de chaussée, quand je passais devant elle, elle osa m’adresser la parole.

- Alors ?

- Elle changera d’avis. J’en suis certain, lui dis-je sans me retourner vers elle.

J’entendais ses petits souliers claquer contre le carrelage lorsqu’elle arriva devant moi, ses yeux se dirigèrent vers mon cou.

- Tu l’as laissé te mordre, conclut-elle.

Je savais que ca la brisait de l’intérieur car je ne laissais que Rima me mordre, juste de temps en temps. Mais laisser Yumi me mordre était la chose la plus excitante que j’avais fait de toute ma vie, j’en étais désolé. Sincèrement.

- Tu devais juste lui faire baisser sa garde, me reprochât-t-elle.

- Je l’ai fais. Je l’ai laissé me mordre pour la détendre, elle avait faim, elle était en colère, elle allait devenir ingérable. Alors je l’ai nourrit et elle s’est calmée, lui expliquai-je.

Je n’étais pas fièr de l’avoir manipulée de la sorte, j’étais le seul à pouvoir la faire changer d’avis car je savais qu’elle m’aimait bien. Tout le monde le savait. Cependant, j’avais éprouvé tellement de plaisir en étant si proche d’elle que ca me faisait presque peur. Yumi avait cette manière de me provoquer, cette manière de me parler, de me regarder…

J’avais perdu absolument tout contrôle lorsque j’avais compris qu’elle avait besoin de moi, de mon sang, je ne pouvais pas refuser de la laisser gouter mon sang.

- Tu n’avais pas besoin d’aller jusque-là, me dit Rima en me fusillant du regard.

Je ne savais pas quoi dire, je savais que Rima était jalouse mais je ne pouvais pas me justifier pour quelques choses que j’avais fait par plaisir et par pur égoïsme je devais l’avouer.

Rima monta les escalier sans rien me dire alors que Aido et Kain arrivèrent vers moi.

- Tiens, tiens, regardez-moi cette jolie morsure !

Aido s’approcha de moi pour écarter mon col de chemise pour voir de plus près ma morsure mais je l’en empechais en s’emparant de son poignet.

- Hé ! Ne serre pas si fort, Shiki, rala Aido en se dégageant. Je rigolais juste.

- Je ne pense pas que c’était nécessaire d’en arriver là pour la convaincre de nous rejoindre, affirma Kain en haussant les épaules.

- Bien sur que si, répliqua Aido, elle était rouge de colère cette garce. J’avais envie de la croquer pour la faire taire !

- Ne parle pas d’elle comme ca, lui dis-je en montant les escaliers nonchalemment.

Aido parlait encore alors que je ne l’écoutais plus pour aller dans ma chambre, Ichijo, mon colocataire était entrain de faire du thé. La douce odeur arriva a mes narines et Ichijo se retourna vers moi avec son éternelle sourire.

- J’ai fait du thé ! m’annonca-t-il.

Il savait que j’adorai ca. Enfin quelqu’un qui ne se préoccupait que de mon bien bêtre et qui ne jugeait pas mes actes. Je savais qu’il ne profitait pas de moi, et qu’il m’aimait bien comme j’étais. Je pouvais donc lui confier mes sentiments.

- Yumi m’a mordu, lachai-je alors qu’il posa le plateau sur la table basse.

- Oh, tu l’as laissé faire ? me demanda-t-il neutre.

- Oui.

- Pas par profit, si ?

- Non, les autres croit que oui, mais je ne l’ai pas fait pour qu’elle nous rejoigne, avouai-je.

- Je vois.

- Elle va me détester quand elle intègrera notre dortoir, soufflai-je en me passant les mains dans les cheveux.

Ichijo m’assura du contraire, mais j’avais bien vu l’intensité dans son regard.

 « Si tu votes pour que j’intègre la Night Class, Shiki, je ne te connais plus »

C’était une promesse qu’elle tiendrai, j’en étais certain, elle avait tellement de caractère et de détermination. Elle allait devenir une vampire de sang pure remarquable.

- Une sang pure ne peut pas co-habiter avec les humains comme elle le fait. Ce n’est pas compatible avec son rang, m’informa Ichijo. Je sais que c’est nul de penser comme ca mais, crois-moi, si c’était moi qui devait choisir, je la laisserai décider de son futur.

- Je sais bien, Ichijo.

Il me tendit la tasse rempli de thé et je la prit dans mes mains.

- Tu n’est pas comme eux, affirmai-je en goutant le thé chaud de mes lèvres.

Il me sourit, ses yeux étaient rempli de bienveillance et quelques parts ca me rassurait. Les autres étaient comme manipulés par leur rangs d’aristocrate ou de sang purs. Ichijo s’en fichait, tout comme moi.

Quelques minutes plus tard nous nous dirigions vers les salles de cours en compagnie des deux chargés de discipline, Zéro et Yuki. Zéro me regardait mal depuis qu’il avait posé les yeux sur ma morsure et quelques choses en moi se réjouissait à l’idée qu’il sache que c’était Yumi qui m’avait mordu. Mais j’ignorai le garçon aux cheveux argenté.

Point de vue Yumi

J’étais entrain de relir mes cours quand la porte de la chambre s’ouvrit violemment créant un courant d’air. Je sursautai en voyant Zéro débouler dans ma chambre comme une furie.

- Mais qu’est-ce que tu fais Zéro ? m’exclamai-je.

Il s’arreta et tourna la tête vers mon lit, ses yeux devinrent rouge vif alors que mon cœur battait la chamade dans ma poitrine.

- Tu te fous de moi ? hurla-t-il en pointant le lit du doigt.

Je tournai la tête vers mon lit et mon cœur rata un battement quand je vis quelques gouttes de sang de Shiki sur le drap blanc. Je me mordis la lèvre inférieure alors que Zéro commença a déchiré les draps frénétiquement.

- Zéro, arrête !

J’essayais de l’empêcher de s’énerver de cette manière sur les draps et sur mon lit mais il me repoussa d’un grand coup de coude qui me projeta contre le mur. Une légère douleur piquotait mon dos alors que je me retrouvais part terre. Pourquoi il s’énervait comme ca au juste ?

Mes yeux devinrent surement rouge vif dut à la colère qui parcourait mon corps puis je me jetais sur lui en attrapant ses bras pour les ramener contre lui, pour ne plus qu’il arrache quoi que se soit. Sa respiration était saccadée alors qu’il essayait de se débattre, mais j’avais plus de force que je ne le pensais.

- Lache-moi ! hurla-t-il a travers la pièce.

- Tu te calmes sinon je te jure que je t’assommes Zéro, criai-je en retour.

Il se laissa tomber sur le lit, alors que j’étais encore dans son dos, entrain de le canaliser. Je remarquais que mes jambes étaient entourées autour de lui, tout comme mes bras. Au bout de quelques minutes il s’était calmé, je le lachais, puis il s’assit sur le lit en soupirant.

- Tu me dégoutes, lacha-t-il.

- Je n’ai fais que me nourrir, Zéro. Si tu es venus pour me faire la morale tu peux repartir.

Les yeux de Zéro avait un lueur grise lumineuse que je n’avais jamais vu auparavant, tellement intense que je ne pouvais plus bouger une seule partie de mon corps.

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Il vaut mieux tard que jamais hein !

Bisous a tous :)