Un amour dangereux

"Je me suis rarement demandé comment j'allais mourir, mais mourir à la place d'un être cher me semble une fin enviable"  Blablabla... Pff, ces films romantiques, à l'eau de rose, d'amour interdit... Qu'est ce qu'il ne faut pas entendre ? J'éteins ma télé, ce genre de film et ce genre d'histoire, ce n'est vraiment pas pour moi...

Enfin bref, je me présente Anastasia, Anastasia Rimbolton, mais tout le monde m'appelle Ania ou Ana. J’ai 17 ans et une vie assez banale, je dois dire. Je vais au lycée, comme la plupart des adolescents de mon âge. Je vis avec mon père, dans une petite ville, au nord de la France.

*On toque à ma porte*

«Ça va ma puce ? »

Ca c’est Fabien, mon père, un peu papa poule depuis la mort de maman, mais je dois dire que c’est quand même le meilleur des papas.

« Oui, oui ca va »

« Tu devrais te préparer, tu vas être en retard »

Mon père referme la porte. Ca c’est l’avantage avec lui, il ne cherche jamais à savoir ce que je fais. Donc pas besoin d’avoir d'explications. Contrairement à maman qui, elle, voulait toujours savoir. Mais bon, elle me manque quand même beaucoup. Malheureusement le cancer avait eu raison d’elle. Cela a été très dur pour mon père, il n’a jamais retrouvé de femme depuis, avait il perdu foi en l’amour ?

Aller encore une journée qui va ressembler à toutes les autres.Je regarde mon réveil, MON DIEU 7H40 JE VAIS ETRE EN RETARD !!Je prends mon sac, descends quatre à quatre les escaliers, un petit détour par la joue de mon père et hop, me voilà partit. Je cours le plus vite que je peux.

J’arrive toute essoufflée. Je retrouve ma meilleure amie, Marina. On se connaît depuis la maternelle. On s’est perdu de vue en primaire, mais retrouvée à partir du collège. Je dois dire que le hasard fait bien les choses. Elle est comme ma sœur.J’arrive vers elle et on se prend dans les bras comme à notre habitude. Mais ce jour là elle me semblait étrange, comme absorbée par autre chose.

« Hey ça va ?

- Hein quoi ?

- Tu as vu un extraterrestre passer ou quoi ?

-  Euh non pourquoi tu me dis ça ?

-  Tu as l’air bizarre

- C’est juste que… Tu ne l’as pas vu ?

- Mais vu qui ? Je viens d’arriver moi ! »

Je dois avouer que je ne comprends pas grand-chose là. Elle est vraiment bizarre, je ne l’ai jamais vu come ça.

« Ce gars, le nouveau… Il est juste… *soupir* »

A d’accord je comprends mieux ! Un garçon pourquoi je n’y ai pas pensé plus tôt ! C’est vrai que depuis qu’Arthur, son ex, est partit, le moindre gars, elle le passe au « scan ».

« Non, je ne l’ai pas vu, et puis je vais bien le croiser dans les couloirs »

Sur ces mots nous rentrons dans le lycée. Les filles ont l’air de vrais zombies. Il est aussi beau que ça, pour mettre le lycée dans un tel état ?On passe devant le bureau de la vie scolaire, là Marina s’arrête net.

« Qu’est ce qu’il y a ? »

Elle me fait un petit mouvement de tête en direction d'un garçon, que l'on voyait de dos, accoudé au bureau, parlant à la secrétaire.

« C’est lui »

Je tourne la tête pour le regarder. Il est pas mal foutu. Hein quoi depuis quand j’ai des pensées comme ça moi ?! Je détourne la tête pour me changer les idées.

« Il est pas mal hein ? »

Marina me regarde avec un air insistant. Je lui réponds quoi ? Que je me suis surprise à le regarder ? Non certainement pas, elle va me bassiner avec ça, toute la journée après. J’opte pour la réponse brève avec une pointe d’humour.

« Difficile de juger, je ne l’ai vu que de dos »

Le bel inconnu, toujours de dos, parle encore avec la secrétaire. Contre mes habitudes, je tends une oreille.

La secrétaire : « Voilà ton dossier est fait, voici tes livres et ton emplois du temps, tu commences par biologie en salle 202 »

Hein ?! Quoi ?! Ce gars est dans ma classe ?!

« C’est peut être une question qui va vous paraître idiote, mais avez-vous un plan du lycée ? 

- Non je suis désolé, mais nous allons te trouver un élève qui pourra te montrer… »

La secrétaire regarde partout, elle cherche un élève. Faîtes que ça ne soit pas moi . Marina parle avec une fille, Sophie je crois, un vraie peste ! Je ne vais pas pouvoir « m’enfuir ».

« Anastasia ! Tu peux venir s’il te plait ? »

Oh non ! Pas moi ! Je me sens blanchir.

Bon quand il faut y aller, il faut y aller.Je m’avance vers le bureau, je me retourne vers l’inconnu. MON DIEU QU’IL EST….