Perte de contrôle (Première Partie, Correction en cours)

Elle est enfin réveillée après deux jours de coma forcé pour sa sécurité. Hagarde, elle fixe la vitre. L’infirmière m’a informé qu’elle est revenu à elle, il y a une heure.

Et je suis là, presque cachée comme si j’avais peur de savoir quoi lui dire. Ce qui est un peu vrai car pendant son long sommeil, je n’ai pas pu lui donner mes conseils. Je voulais que Rosa le fasse mais elle ne voulait pas venir là voir. Attendant qu’elle rentre à la maison.

Marta ne bouge toujours pas et ça me rend triste. Elle me semble morte sauf que je me dois de ne pas me laisser abattre. Je me sèche mes yeux, souffle un coup et m’annonce. Toujours rien jusqu’à que je caresse sa joue et lui sers sa main, ce qui l’a fait réagir.

—   Comment tu te sens Marta ?

—   …

—   Tu nous as fait peur tu sais.

—   Pourquoi ? Il s’est passé quoi ?

—   Rejet du greffon pendant ton sport.

—   Je m’en rappel plus.

—   L’important c’est que tu sois en vie.

—   Il va se passer quoi ensuite ?

—   Aucune idée, j’espère que tu pourras rapidement sortir. Cependant, tu auras besoin de soins, de repos et seul le médecin nous dira si ton nouveau cœur pourra à nouveau tenir.

—   Elle m’a quitté…

—   Qui ?

—   De l’eau s’il te plaît.

Je lui donne deux verres et relève le lit en me demandant de qui elle parle. Rosa nous a avoué que Maria est encore en vie et ma mère ne lui en veut pas du secret pas même à sa mère. Mon téléphone sonne et un simple message confirme les paroles de ma sœur qui fixe à nouveau le ciel.

—   Mamie est morte et tout s’explique. Elle avait une sœur, elle me l’a dit. Je l’appel souvent inconsciemment, elle m’a élevé dans la compréhension de la mort. Elle m’a avoué qu’on avait un rare don de communication. Elle se sentait si folle, si seule que j’étais celle qui ne l’a jamais juger.

Elle me redonne le verre et j’ai besoin de m’assoir après l’avoir posé. Pendant que je relis le message de ma mère sans y croire, elle touche ses électrodes puis ses perfusions avant de revenir vers moi.

—   Marta…comment, comment tu vois les choses avec tes visions, hallucinations ?

—   Je n’arrête pas de tenter de comprendre sauf que je suis fatiguée…Alors je me dis, rien n’avait de sens et j’ai tout mélanger. Et…je me souviens de ce qu’il sait passé avant que j’ai pété les plombs.

—   Et ?

—   Elle m’a parlé, me demandais pour la première fois de l’aider sauf qu’après avoir écrit la lettre, je commençais à refuser jusqu’à me perdre….

—   Hum…Comment tu penses avoir encore des visions ?

—   Je n’en sais rien, je les vois toujours tu sais…et ma mort.

—   Ta mort ?!

—   Je suis fatiguée…j’aimerais mourir…

—   Marta…

—   Je m’en fiche maintenant des dégâts, on a gâché vos vies. La mienne aussi….

Elle pleure et mon câlin la rassure à peine.

—   Tu ne veux tenter de reprendre la danse ?

—   Pourquoi faire ?

—   Avant ça t’avais permis de reprendre confiance en toi, de t’en sortir.

—   Je n’ai plus la force et on me l’interdit…

—   Entre nous tout ira bien. Tu iras à ton rythme.

—   ….

—   Au fait, on pense que tu dois changer de psychiatre.

—   Pourquoi ?

—   Il ne va pas à notre sens, creuser plus tes envies, ton passé. Il rabâche à chaque fois tes psychoses et te donnes un lourd traitement. Tu ne trouves pas ?

—   Peut-être mais c’est vrai, il m’emmerde. Même si je ne veux pas revenir en arrière, il ne m’a posé beaucoup la question. Après, je m’en fiche, je veux mourir pour mieux revenir.

—   J’ai envie à ta sortie, de refaire une journée souvenir avec les photos, des vidéos de notre enfance et quand tu été à l’école.

—   Ne me quitte plus jamais si tu tiens à moi.

—   Je te le promet ma sœur. Je te le promet.

Un dernier câlin et l’infirmière passe avec le médecin. Elle devra rester une semaine sous surveillance pour réadapter le traitement. Avant de rentrer à la maison, je passe voir Carmen pour décompresser avec mon rituel, vin et cigarette.

Une fois sortie d’affaire, ma sœur reprend un peu des couleurs par ma journée souvenirs accompagnée de danse. Cependant, elle s’épuise à courir, boxer pour sortir sa rage, sa culpabilité des derniers mois.

Elle n’a plus vraiment de sombres pensées ni de psychose et se permet d’annoncer joyeusement que c’était un test, du théâtre. On n’est pas dupe et on la surveille de près. Son dernier projet ? Être mère, se marier pour se sentir vivante et utile. Roberto est aux anges et l’accompagne au quotidien dans leur nouvel appartement.