Perte de contrôle (Première Partie, Correction en cours)

Chapitre 14 : Miroir

1402 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 25/09/2024 23:24

—   C’est qui lui ?

—   Aucune idée Roberto. En tout cas, il semble bien la connaître. Une coupe de champagne ?

—   Merci Ingrid.


Je prends le verre avec plaisir avant de reporter mon attention sur Marta qui à filer sans me demander mon avis. La villa est sympa et elle discute inquiète avec ce type à l’air dragueur sur le banc en face de la piscine. Pourtant l’homme change de ton et sa main sur celle de ma belle, commence à m’agacer.


—   Faut bouger de l’entrée Roberto !

—   Très drôle Lola.

—   Fait lui confiance.

—   J’ai pas confiance en lui Silvia. Au fait, c’est cool ici. Qui est à l’initiative ?

—   Sébastien, le deuxième année, c’est son anniversaire.

—   Merci pour l’info Lola.

—   De rien j’imagine que tu veux lui parler ? me demande Silvia

—   Non, je vais attendre.

—   Comment elle va ? Toujours dans son plan de simuler son enterrement ? me questionne Ingrid

—   Oui, une semaine qu’elle nous le bassine.


Je continue de discuter avec elles et arrivent César avec Tania. On avance vers la véranda, un œil sur ma belle.


….


—   Ecoute, ça fait très plaisir de se retrouver après six ans et…

—   Tu as compris ce que je t’ai dit Diégo ?

—   Oui Marta et ça m’est arrivé aussi.

—   Comment ça ?! Et tes parents ?

—   Mamie m’a tourmenter il y a sept ans. Vers mes vingt-deux ans, le jour de mon anniversaire.

—   Raconte.

—   Bé, je voie comme toi, les morts et puis ce jour-là, alors qu’avant rien n’était dérangeant, bé elle m’a demandé d’aller voir Zok dans une grotte. Pour se libérer. J’ai refusé d’y croire et pourtant pendant deux ans, je jonglé entre dépression et folies. Passant par des séjours.

—   Et comment tu t’en ai sortie ?!

—   J’ai simuler ma mort dans cette grotte. Oui, même le thérapeute n’a rien compris.

—   Moi aussi je veux simuler ma mort sauf que c’est une préparation pour le jour J.

—   Tu es donc bien malade ma pauvre…

—   Et tes parents, ils ont pensé quoi ?

—   Comme moi, comme les tiens, j’imagine. Du délire.

—   Hum…tu deviens quoi ?

—   Je dirige une petite boite d’un drôle de concept.

—   Et c’est quoi ?

—   Vente de box personnalisé pour des anniversaires, mariages ou autres attentions. Depuis un an et demi, avec quatre associés, ça marche bien. On a une petite boutique en ville mais le catalogue est en ligne.

—   Cool ! Je pourrais le faire pour Roberto. Le nom ?

—   Surprendre sans attendre. C’est ton petit-ami c’est ça ?

—   Oui, je peux te le présenter si tu veux.

—   Avec plaisir.

—   Ok, je peux avoir ton numéro pour reparler de cet étrange maladie commune ? Mon psychiatre pourra mieux comprendre si aussi tu viens témoigner. J’aimerais sortir de cet enfer qui peut me resauter à la gueule.

—   Sans aucun soucis cher cousine.


Il sort le téléphone et je l’imite. Il se lève et je cherche Roberto, pourtant une fois trouvé, une boule au ventre m’agrippe, je vois un peu floue…Les yeux clos, je repense à nos rares moments avec mon grand cousin et tente de reprendre mes esprits.


« 

—   Il m’a déçu, je comptais sur lui.

—   Casses-toi ! Tu es libre maintenant ! Laisse-moi en paix !

—   Je t’ai pas bien expliqué la dernière fois.

—   Je m’en fiche !

—   Si je suis encore là c’est que j’ai bien réfléchis à chacun de nos rôles entre toi, moi et Diégo.

—   Achève-moi…

—   Je te demande un peu de ton temps.

—   Vite vieille branche ! Mais parle pas de Zok ou autre !

—   Non, non. Lui est bien partit. Il s’agit plus de toi.

—   ….

—   Je ne peux mourir, je suis qu’esprit mais toi, malade qui plus est, tu dois comprendre que les médecins ne peuvent admettre ton don.

—   

—   Faut reprendre tout depuis le début. Quand j’ai appelé Diégo, c’était pareil que pour toi, remettre Zok à sa place. Sauf qu’il n’a pas la même sensibilité que toi pour les voir.

—   Je suis dans le réel, je suis dans le réel.

—   Tes visions s’estompent mais ils reviendront. Tu dois pas aider les vivants mais décrire l’autre monde.

—   Je suis dans le réel, je suis dans le réel.

—   Je reviendrais te raconter le monde Telmorims. Des Dieux, des êtres étranges vivant dans plusieurs mondes.

—   Je m’en fiche, je suis dans le réel.

—   Dommage, tu as la capacité de soulager ce que tu considères comme du poison en écrivant des livres. Les vivants penseront à de l’imagination. Je t’enverrais mon petit guide dans les jours prochains. »


Elle s’en va et je me réveille, en sueur. Devant moi, à ma hauteur, mon homme et ses petites attentions. A mes côtés, mon cousin et autours la fête reprend petit à petit.


—   Marta ? Parle-moi.

—   Ça ira…ça ira, je…je vais marcher un peu.

….


Elle s’éloigne vers la piscine et je me tourne vers le jeune homme dans le même état que moi. Il se présente à moi et je l’écoute en le regardant à peine.


—   Diégo, trente ans, son cousin. Six ans qu’on s’est pas vu et j’ai connu la même chose qu’elle.

—   Hum…enchanté. Si tu as survécu au Zok, bravo. Moi, il n’a jamais existé et je maintient que sa folle de mémé lui a permis de me manipuler. Si tu peux aussi aider son psy…

—   Elle me l’a demandé et bien sûr, je serais là.

—   Au fait, tu fais quoi dans la vie le doublon de Marta ?

—   Bien vu mec, un sacré miroir. Sinon je dirige « Surprendre sans attendre », des box personnalisés quelques soit les fêtes ou bien juste une attention. Et toi ?

—   Membre de UPA DANCE, le deuxième groupe avec deux potes qui sont ici.

—   Pardon, je n’ai pas écouté mais je vais le faire.

—   T’oblige pas. Sinon, j’aimerais offrir quelque chose à ma belle. Son anniversaire est passé mais j’ai du mal à choisir le truc qu’elle aimera vu son état.

—   Alors, je suis là.


Marta s’est assise sur un transat mais pas seule, Silvia lui parle et lui donne à boire. De mon côté, je m’installe sur le banc avec son cousin que j’apprécie de plus en plus pendant nos échanges.

Deux heures plus tard, dans la voiture, Marta s’endors assez vite. Pourtant, assez tôt le matin, vers cinq heure, après être aller au toilette, elle n’est plus là. Je la retrouve dans le salon à écrire et je n’ose pour le moment la déranger.  J’écoute ses paroles pour déterminer si je dois intervenir. En repensant aux conseils de son Diégo.


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