Sous le feux des projecteurs (Première Partie, Premier jet)
« — Qu’est-ce que tu fais ?!
— Vient !
— Mais pourquoi tu veux le voir ?! On ne le connaît pas !
— Il a invité ma famille la semaine dernière pour son retour. Et il m’a dit de venir quand je veux avec une amie pour qu’il me donne quelques jeux.
— Et tes parents ont acceptés ?! Aller chez un inconnu ?
— Ho ça va ! Mes parents connaissaient autant ses parents que les tiens !
— Eva, justement, mes parents ont toujours dit que ces parents étaient…étrange et leur fils avec !
Elle lève les yeux au ciel en posant le vélo sur le muret et je fais de même après une brève hésitation. Avant qu’elle sonne, elle me demande :
— Tu me fais confiance hein ?
— Oui, on est amie depuis la petite enfance. Pourquoi ?
— Tu sembles avoir peur.
— Souvent.
On rit de bon cœur puis elle sonne. On pose nos sacs de cours un peu trop lourd et on patiente cinq minutes. Je n’ai rarement aperçu le voisin. Pourtant dans notre campagne si isolée, il y a trois maisons. Ma chambre donne sur celle où on est. Et mon amie vît plus loin.
Tout ce que mes parents ont raconté, c’est que Alvaro a acquis la maison familiale, il y a trois ans. Suite à un incendie où ils ont péri. Encore mineur, il a été placé dans un foyer. Depuis son retour, il reconstruit grâce à des aides, petit à petit son nouveau chez lui.
Ma famille pense que l’incendie était volontaire étant donné qu’il a toujours eu un comportement étrange. Et ses parents ne sont jamais vraiment intégrer, du moins avec nous. Ce qui m’interroge :
— Pourquoi sa famille voulait s’intégrer aux tiens mais pas aux miens ?
— Je n’en sais rien. J’ai toujours trouvé cela étrange. En tout cas, peu importe ce qu’ils pensent nos vieux, on doit se faire nos propres avis.
— Ouai. Je suis d’accord. Ah, je crois qu’il arrive. Tellement longtemps que je ne l’ai pas croisé !
Son pas est énergique et c’est d’un grand sourire surpris qui nous ouvre :
— Mais qui voilà ! Eva et, attend, ton joli minois me rappelle quelqu’un. Tu ne serais pas la petite Ramos ?
— Oui, on ne s’est pas beaucoup croisés.
— C’est vrai. J’ai tendance depuis quelques mois, à me terrer ici, seul, dans cette grande maison. Bien, et si on discuter à l’intérieur ? Histoire d’apprendre à mieux se connaître. «
— Non !!!
— Marta ! Marta réveille toi ma belle !
Je me réveille en sueur et essoufflée devant Roberto, inquiet. Il se lève pour aller me chercher à boire et une serviette. Après quelques minutes, il ose enfin me questionner :
— De quoi a tu rêver ?
— Je…je m’en souviens plus.
— Marta, cela fait longtemps que tu n’as pas fait de cauchemars, du moins aussi intense et quand je suis là.
— Ce, ce n’est rien. Oublie tu veux ?
— Bien, comme tu voudras.
— Pourquoi tu es là ?
— Il est neuf heures, on devait déjeuner ensemble, tu as oublié ?
— Zut ! Déjà ?! Je suis désolée, je vais prendre mon traitement mais avant je vais prendre une bonne douche froide. Merci, d’être là.
— Je t’en prie.
— Au fait, ton examen c’est à quelle heure déjà ?
— Dans une heure, tu voudras m’accompagner ? C’est à la salle de théâtre.
— Avec plaisir.
— Bien, je t’attends.
L’eau me fait un effet salvateur. Tout comme prendre mon traitement. Mais également comme si une nouvelle force inconnue s’allier à moi. Eva ? Est-ce toi depuis ce jour-là ? Pour toi, je me battrais pour me venger. J’avais échoué, je me dois de recommencer.
En sortant, je me montre encore plus sûr de moi. Et après l’annonce des résultats du concours, j’invite mes amis à prendre une bière dans le parc à côté. Les revoir me fait chaud au cœur. Ils me demandent mon avis sur notre projet et je commence à tout leur avouer. Leurs surprises valent milles mots. Max émet bien évidement des réserves.