Sous le feux des projecteurs (Première Partie) [En phase relecture, correction]

Chapitre 11 : Alvaro

1697 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 28/03/2024 21:49

—               Vous êtes dans les toilettes pour la clientèle.

—               Bizarrement, les employeurs y ont le droit. Seule la patronne à son propre trône.


Un rictus et on s’invite à discuter dans une des toilettes. Il ferme à la clé et je me demande d’un coup, au final, pourquoi j’ai aussi désiré à parler ? Surtout qu’il me bloque contre le mur avec ses bras. Si je ne le détestais pas, j’aurais pu penser qu’il va m’embrasser.


—               Tu n’as pas changé, Marta.

—               Comment tu te souviens de moi, après tous ces années ?

—               Ho, tu sais, une jeune fille comme toi, ça ne s’oublie pas.

—               Et Eva ?!


Son amusement est vite effacé et je sens encore des regrets. Cette fois, c’est moi qui suis moqueuse et j’arrive à la repousser en face de moi. Il tente de se ressaisir :


—               On en a déjà parlé, il y a huit ans. Je le regrette, j’avais bu, j’était fou et maintenant, je suis soigné et bien intégrer.

—               J’aurais dû aller te trainer en justice pour ce crime !

—               D’accord c’est mal ce que j’ai fais et si tu veux, on peut aller de ce pas voire la police pour que tu portes plainte.

—               …

—               Quoi ? Tu n’as pas le courage ? Pourtant tu l’as eu pour venir la nuit tombée, me demander des comptes et me forcer à payer en me sectionnant le doigt !


Je ris moins en voyant ce que j’avais réalisé. Il continue à m’empêchant de me défendre tout en montrant sa main :


—               J’aurais pu, moi aussi, porter plainte pour effraction, menace avec arme ainsi que coups et blessures !

—               Bien, alors pourquoi tu ne l’as pas fait ?

—               Par peur ou parce qu’on est quitte maintenant, je n’en sais rien !

—               Je regrette aussi mais je tenais à me venger ou du moins comprendre pour lui rendre hommage.

—               Hommage ?!

—               Elle est morte au cas où tu n’avais toujours pas réalisé !


Il panique en s’asseyant sur la cuvette fermer à ma grande fierté.


—               Je…je …je pensais, quand je suis revenu deux ans après, quand…quand sa famille n’était plus là, quand j’ai su, qu’ils ont déménager, qu’elle était avec eux !

—               Le journal ne pas intéresser ?

—               Absolument pas ! J’avais horreur de lire ! Et j’aurais pu, demander des explications à ta famille, enfin, c’est ce que je comptais faire. Mais tu es venu avant. Et d’ailleurs comment tu as su que j’étais là ?

—               Haha, ta putain de baraque donne sur ma chambre ! J’ai attendu, une lumière voilà tout !

—               Et, ton…amie ?!

—               Morte ! Tu n’écoutes jamais rien ! Bon, comme tu le penses bien, ça fait longtemps qu’on est ici, et ta patronne comme mes proches risquent de s’inquiéter ! J’y vais !

—               Attend ! Juste une minute ! S’il te plait !


Il attrape mon poignet au moment de partir. Mon dégoût se ressent et il comprend en se  retirant. Comment il ose me toucher après elle ?!


—               Tu me fais pitié Alvaro ! Mes parents avaient raison de te craindre ! Qui sait si tu n’as pas aussi tué tes parents ?!

—               Marta, je…

—               Tu ?

—               Je ne veux pas à faire à la justice. Et je peux disparaitre, personne ne me regrettera vraiment. Peut-être, mes semblants de collègues ? Où, les faux amis du club de poker ?

—               Vient en au fait !

—               Tue-moi ! N’importe où mais fait le ! Je m’expliquerais devant témoins !

—               Je ne suis pas une criminelle !

—               Marta ! Je t’en prie ! Tu en avais toujours rêvé pour elle ! Réfléchis pour elle !

—               Ne me parle plus d’elle ! Ne me parle plus ! Jamais !

—               Tiens et penses y !


Je sors avec sa carte de visite serrer dans mon poing, en le laissant baigner dans ses larmes. Heureusement, le restaurant est grand et je reprends mes esprits tranquillement. Je m’approche de ma sœur et mon homme. Je range le papier et je bois en mangeant un peu. Ils se détendent et je leur dois des explications :


—               Désolé de l’attente. Il y avait du monde et j’ai eu besoin de remettre mes idées en place.

—               Tu nous as fait peur ma belle. On aurait cru que tu as eu une attaque.

—               Adela ! Je vais bien !

—               Que le ciel soit loué ! Encore cinq minutes et j’aurais accouru !

—               Adela, Marta a raison, il y a du monde et de tout manière, si un malaise s’était produit, la panique se serait installée. Donc tout va bien !

Ma reine est enfin en route pour son projet ! On va faire de beaux concerts à l’école et ainsi de suite ! Alors, on trinque ?


Il lève son verre en me faisant un clin d’œil irrésistible puis un baiser. On suit le mouvement.


—               A Marta !

—               A Marta !

—               Merci de vous soutient !


D’un coup d’œil, je remarque qu’Alvaro s’est ressaisit et il s’excuse à sa patronne qui reste compréhensive. Même si sa proposition est bonne, la meilleure punition à mon sens, c’est la torture mentale. Vivre ce que j’ai vécu pendant quelques années. J’ai souffert, je me suis fais du mal, à lui de payer.


En revenant dormir à l’école, je décide quand même de garder sa carte de visite. Son numéro peut être utile. Puis, je suis intriguée par son autre activité : peintre. Il a aussi un site internet et ses dessins sont étrangement poétiques. Donne-t-il souvent sa carte aux clients ? Où seulement à de potentielles amis ou conquêtes ?

Je n’ai pas envie de me poser la question. J’éteins le tout sous le signal de ma sœur pour éteindre les lumières. Demain est dimanche et je ne sais pas que faire. La future qualité de ma nuit, m’en dira plus.

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