La face cachée d'un Ange

Chapitre 2 : Chapitre 1: Le marché

Catégorie: G

Dernière mise à jour 18/04/2009 15:41

Je n'avais pas fait attention à l'heure qu'il était, trop absorbée par ma lecture, je parcourais donc les sombres couloirs aussi vite que le permettaient mes escarpins à la recherche de mon grand père. Priant intérieurement pour qu'il ne soit pas déjà partit vu l'heure tardive.

 

Je me dirigeais vers la réserve où j'étais sur de le trouver s'il était encore dans l'établissement.

En me rapprochant, j'entendis des voix dont l'une m'étais familière puis plus rien. Je fronçais les sourcils, persuadée de ne pas avoir imaginé ses voix. Je poussais la grande porte de la réserve et découvrit quatre hommes. La faible lueur des bougies me permettaient de distinguer la silhouette d'Armando agenouillé devant un homme à la carrure imposante. Je ne voyais pas son visage mais je su qu'il était dangereux dés que mes yeux se posèrent sur lui.

 

Armando leva les yeux vers moi discrètement et je vis la panique envahir ses prunelles d'un bleu limpide.

La porte claqua derrière moi et je sursautais de surprise. Me tournant doucement je vis deux autres hommes de chaque côté de la sortie. Une sueur froide coula le long de mon dos et je me sentit en danger dés que l'homme en cape noir quitta mon grand père pour s'avancer doucement vers moi.

 

Instinctivement, je fis un pas en arrière, ce qui le fit rire d'un rire cristallin. Il abaissa sa capuche avec des mouvements emplis de grâce et je fût pétrifiée par tant de beauté.

 

Sa peau presque immaculé me donnais l'impression qu'il se briserait au moindre choque un peu trop violent. Ses yeux noir étaient semblable à deux onyx brillant à l'éclat des bougies et ses longs cheveux noir lui tombant sur les épaules étaient pareil à du satin.

 

Je ne sais ce que j'aurais donné pour pouvoir, ne serait-ce qu'une seconde, passer mes doigts dans se lit de chevelure, promesse de douceur.

Un sourire charmeur étira ses lèvres parfaites et la sensation de n'être qu'une proie face à un aigle me ramena les pieds sur terre. Quelque chose me disais que sous son apparence de dieu, le danger était là, presque palpable.

 

Je décidais donc de ne pas me laisser charmer par sa beauté, sentant que cela pourrait m'être fatal si je me laissais aller à le contempler sans prêter attention à l'alarme qui résonnait dans mon crâne.

Une voix me parvint de mon côté droit. J'avais oublier les deux hommes qui nous avaient enfermé dans la réserve mon grand père et moi.

 

Même si j'étais sûre de l'avoir entendu parler, je ne compris pas ce qu'il disait tellement il le disait vite.

Le dieu en face de moi me contempla pendant quelques secondes et répondit à l'autre homme:

 

-Ce ne sera pas nécessaire Félix, je pense que nous avons trouvé ce que nous cherchions.

 

-Maître! Je vous en supplie! C'est ma petite fille et elle est tout ce qu'il me reste. S'il vous plaît pas elle. J'en trouverais une autre qui sera...

 

-Suffit! Claqua la voix de l'homme qui avait soumis Armando à être à terre tel un esclave, un chien.

 

Je sentis deux poignes de fer et glacées me prendre de chaque côtés et je tournais vivement la tête pour essayer de comprendre ce qu'il se passait. Les deux homme cachés par leur capes avaient chacun prit un de mes bras et les serraient légèrement pour que je ne puisse prendre la fuite.

 

Si je ne voyais pas le visage de l'homme qui était à ma gauche, je pouvais très nettement voir les pupilles rouge sang qui me fixait avec désir. Mais ce n'était pas un désir saint c'était presque un désir morbide et un frisson me parcourut de nouveau alors que j'essayais déchaper tant bien que mal à son regard perçant.

 

Je me sentais comme une souris prise au piège par un chat, je me sentais chuter vers ma propre mort et je savais que je ne pouvais rien faire. Prise de panique, je me débattis comme je le pouvais mais en vain. Mes deux gardiens ne bougèrent pas d'un pouce et je ne fis que les faire rire tous les trois.

Prise d'un élan de rage j'essayais de mordre l'homme aux yeux de sang. Mais de son autre main il m'immobilisa le menton entre deux doigts et approcha son visage du mien. Son haleine fraîche chatouilla mes narines et je le vis rapprocher ses lèvres des miennes. Pendant un instant je crus qu'il allait m'embrasser mais il ne fît que chuchoter.

 

-Essayes encore une fois de me mordre petite lionne et c'est moi qui te mordrais.

 

Étrangement, le ton de sa voix sonna comme une caresse à mes oreilles même si je pris en compte l'avertissement réel qu'il me donnait.

Je regrettais que ce ne soit pas un baiser qu'il me donna pendant une fraction de seconde mais mon caractère reprit le dessus et je persifflais:

 

-Lâches-moi immonde serpent...

 

Il se rapprocha encore un peu de moi et je pu enfin voir son visage. J'en restais pantoise, si j'avais trouvé l'homme/dieu d'une beauté presque fatal, lui était pire encore. Mon cœur eut un raté pour repartir de plus belle.

 

Ses yeux rouge sang contrastaient à merveille avec sa peau d'une blancheur cadavérique, ses traits fins et gracieux lui donnaient l'air d'un ange, mais d'un ange déchu, tel les description de Lucifer avant sa chute vers les enfer dans la bible. J'avais l'impression que mon cœur allait sortir de ma poitrine tant il battait la chamade.

 

Il recula et se tint à une distance raisonnable de moi ce qui me permis de reprendre mes esprits.

 

-Allons, allons, mes enfants, soyez sages voulez-vous? Lança blanche neige d'une voix joyeuse.

 

J'entendis les suppliques désespérées d'Armando pour qu'ils me laissent partir mais aucuns des trois hommes ne semblaient l'écouter. Ils me fixaient avec une leur malsaine dans le regard et ça je le savais, je le sentais, sans avoir à les regarder. Les prières de mon grand père avaient leur de faire jouir l'homme qui l'avait soumis de je ne sais quel façon même si il n'en montra rien, moi je le voyais dans ses yeux et cela me répugnais.

 

Il s'approcha de moi d'une démarche souple, presque féline, et il caressa ma joue du bout des doigts et je sursautais à son contact. Dieu qu'il était glacé! Et son touché dur comme du marbre! Mais qu'était-il? Car si il y avait une chose dont j'étais persuadée, ce qu'il n'était pas humain.

 

Un nouveau sourire encore plus large que le précédent naquit sur ses lèvres et de sa voix cristalline il me dit:

 

-Tu es perspicace Eléandra. Exactement ce qu'ils nous faut. Une jeune femme sûre, intelligente et surtout, d'un instinct de survie sans égal. Tu seras parfaite pour le poste que nous te réservons.

 

-Merci mais je ne suis pas intéressée. Lui répliquais-je acide.

 

-Je le sais déjà, mais vois-tu je ne te laisse pas vraiment le choix.

 

-On a toujours le choix.

 

-A ta guise.

 

Je ne sais comment mais en l'espace d'une fraction de seconde il fût au côté de mon grand père et il se pencha vers lui. Armando écarquilla les yeux de frayeur et j'entendis l'homme menaçant lui dire d'une voix de velours:

 

-Ta petite fille est têtue mais je suis sûr que Démétri se fera un plaisir de la dresser. Puisqu'elle refuse de nous suivre de son pleins gré je ne vois que ta mort pour la persuader de nous suivre sans faire d'histoires, qu'en dis-tu?

 

Je ne laissa pas le temps à Armando de répondre et criais à pleins poumons à l'étranger, dans un élan de courage:

 

-Touche le ordure et je te jure que je te tuerais!

 

Il éclata de rire avant que l'homme à gauche, Démétri, ne m'attire à lui et me plaque violemment contre son torse dur et froid avant de siffler d'un ton pleins de haine:

 

-Menace encore une fois mon maître humaine et je te jure que la pire des tortures te semblera bien douce comparé à ce que je te ferais subir!

 

-Alors dis à ton maître de ne pas toucher à Armando et je ne l'insulterais plus!

 

Il leva la main pour me gifler mais un nouvel éclat de rire le retint.

 

-Tu as vraiment un sale caractère Eléandra, j'aime ça. Mais cela ne règle pas la question. Consens-tu à nous suivre en échange de la vie sauf de ce cher Armando?

 

-Si vous me promettez de le laisser en vie même une fois que je vous aurais suivi oui, sinon allez au diable!

 

-Je le promets. Maintenant, si nous y allions? Nous avons déjà trop tardé ici.

 

Je ne sais pas pourquoi mais je ne demanda pas où nous allions, trop heureuse que la vie de mon grand père soit saine et sauve. J'aurais surement dû...

 

 

 

 

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