Transformation
Transformation
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Chapitre 1
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Heure moins une
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P.O.V de Bella :
– Bella ? Ça va ? Ouvre-moi, s'il te plaît !
J'inspirais un grand coup et me décidais à lui ouvrir. L'expression qui passa sur son visage parfait avait tout de l'extase. Comme toujours, le rouge me monta aux joues et je détournais la tête.
Manque de chance, mes yeux rencontrèrent le miroir et je devins écarlate. On aurait dit une écrevisse emmaillotée dans un linge... blanc.
– Bella, tu es magnifique ! me complimenta ma... future (très ! proche) belle sœur.
Voyant que je m'empourprais encore plus, elle ajouta.
– Ben quoi ? Tu préfères tes vieux jeans ? Pour traverser l'église aux bras d'un vampire, il faudrait un peu plus de classe, tu ne crois pas ?
Je la fusillais du regard.
– Peut-être que mes jeans ne te plaisent pas, mais à Edward, si !
– Eh bien, tu n'allais pas te marier en baskets, non plus ! Voyons Bella ! Regarde-toi ! Tu es splen-dide !
J'examinais mon reflet d'un œil critique. De force, j'avais enfilé une robe blanche. En fait, c’était MA robe blanche, ma robe de mariée ! Elle était tout ce qu’Alice affectionnait le plus : vieux style du début du siècle, avec dentelle et décolleté (j’avais tout de même réussit à persuader Alice qu’un décolleté plongeant attirerait les foudres d’Edward).
– Bon, dit Alice. Maintenant, séance maquillage.
Je gémis.
– Alice !
– Quoi encore ?
– Laisse-moi naturelle, pour une fois !
Une grimace horrifiée déforma son joli minois.
– Pas de maquillage ? Ni de coiffure ?
Elle sembla soupeser ma demande et je croisais discrètement mes doigts.
– Non ! fit-elle en secouant la tête. Pas possible. Je veux bien que tu soies naturelle, mais aujourd’hui, non. Hors de question !
Abandonnant, je m’assis sur le rebord de la baignoire.
– Bon, eh bien, vas-y ! Mais dépêche-toi !
Elle me fit un énorme sourire et m’ordonna de fermer les yeux. Je m’exécutais et mobilisais toute ma patience tandis qu’elle se mettait à massacrer ce que j’avais considéré jusqu’ici comme étant… moi.
Elle commença par me poudrer puis s’attaqua aux yeux.
– Tu préfères quoi ? Du bleu ou du rose ?
– Euh…
– Du rose, ce sera très bien ! répondit-elle à ma place.
– Ne forces pas trop sur la dose, suppliai-je.
– Mais non, ne t’inquiètes pas ! Tu peux me faire confiance.
Je grommelais un « mouais », peu convaincue. Suivirent, inévitables, le mascara, l'eye-liner puis le rouge à lèvre. Lorsque j’ouvris les yeux, je ne pu m’empêcher de crier.
– Que se passe-t-il ? demanda Jasper en entrant. Ah ! Je vois ! Alice, tu ne devrais pas mettre du rouge aussi foncé à Bella ! On dirait… on dirait qu’elle a du sang sur les lèvres.
Malgré moi, je me raidis.
– Allez ! Arrange-lui ça ! Je redescends m’occuper du carrosse !
Prise de doute, je lançais un regard interrogateur à Alice alors qu’elle essuyait le rouge sur mes lèvres pour y répandre un rose plus pâle.
– Rassure-moi, lui demandai-je alors qu’elle s’attaquait désormais à mes cheveux. Quand il a parlé de carrosse, il parlait bien de la voiture décorée ?
Alice se mordit la lèvre. N’y tenant plus, j’explosais :
– Non mais ça va pas ! Ne me dis pas que c’est un carrosse, un vrai ! Avec des chevaux et tout ça ?
– Ben… si, pourquoi ? Ça ne te plaît pas ?
– Non ! Un carrosse ! Et puis quoi encore ?
– Euh…
– Quoi ? m’étranglai-je. Il y a autre chose ?
Alice acquiesça.
– Bella ! S’il te plaît ! Arrête de te plaindre ! Tu es magnifiq…
– Aïe !
Ne pouvant être concentrée à la fois sur mes cheveux et sur ma colère, elle en oubliait de contrôler sa force surhumaine et j’avais l’impression qu’elle m’arrachait le crâne.
– Désolée. Mais je ne vois pas de quoi tu te plains, vraiment ! Tu vas épouser l’homme que tu aimes, qui plus est, un riche vampire qui peut t’offrir tout ce que tu désires, et tu vas devenir l’une des nôtres !
– Mais je ne désire pas tout ce que vous m’offrez en ce moment !
– Eh bien, tant pis !
Je m’entêtais dans un silence obstiné, et Alice suivis ma tactique. Elle continua à manipuler mes mèches rebelles pendant quelques minutes et s’écarta pour que je puisse voir le miroir. Je restai bouche bée. Devant moi se tenait une jeune fille magnifique ! J’eus du mal à me rendre compte de ce que je disais ! Moi ? Magnifique ?
Consciente qu’Alice observait ma réaction et voulant m’excuser de ma conduite, je murmurais :
– Franchement, Alice, tu as fais un boulot fantastique !
Alice me sourit timidement.
– C’est vrai ?
Je hochais la tête énergiquement.
– Contente que ça te plaise, me dit-elle. Maintenant, on descend !
Je lui lançai un regard suppliant mais elle resta imperturbable.
– Allez ! Dépêche-toi ! On ne va pas en plus être en retard à l’église !
Prenant mon courage à deux mains, je sortis de la salle de bains, suivie par Alice. Nous descendîmes les escaliers et Jasper, pour rigoler, me siffla.
– Très jolie, Bella !
Je ne pu m’empêcher de rougir et, prenant le bras de mon futur beau-frère, je traversais le salon jusqu’à l’entrée. Jasper ouvrit la porte et je grimaçai. Ce serait réellement un carrosse qui m’emmènerait à l’église. Je soupirai.
– Ben quoi ?
– Rien, dis-je résignée. Allons-y, puisqu’il le faut !