Aro's heir

Chapitre 1 : Chapitre 1 : L'enfant

3557 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 05/05/2020 18:26

4 années… 4 années d’échecs cuisants. Je commence à perdre patience, Edward et Bella n’ont pas eu aussi de mal pour avoir leur charmante Renesmée ! Entre les mères que j’ai accidentellement tué durant la conception (je crois que j’ai dû en tuer 15) et celles qui meurent durant la gestation (déjà 9), je ne suis pas prêt d’avoir un hybride. Il me faut un hybride, je veux mon hybride ! Les Volturi doivent compter un hybride en leur sein. Malgré tout le soin que j’apporte aux choix de la mère porteuse, elle n’est pas assez forte pour aller jusqu’au terme. Je fais attention au physique, après tout, l’enfant pourrait très bien davantage ressembler à sa mère qu’à moi, il y a intérêt dans ce cas que ce physique me soit agréable en plus de tenter de garantir une santé satisfaisante pour l’épreuve à venir. Je commence à me demander si à partir d’un certain âge un vampire mâle ne perd pas sa capacité de procréation…


Aujourd’hui, la garde m’a apporté une nouvelle candidate pour mon projet d’hybride, je suis las, je commence à perdre espoir. L’humaine est certes fort jolie pour sa condition mais sera-t-elle assez résistante ? Dès le soir même je me colle à la tâche, après m’être attelé à la séduire durant toute la journée, je parviens à me contrôler suffisamment pour ne pas la briser durant l’acte. Maintenant, il me faut encore attendre quelques jours pour savoir s’il y a eu fécondation.


Quelques jours passent, bonne nouvelle il y a gestation. Maintenant le plus dur reste à faire, faire survivre la mère assez longtemps, de mes précédents échecs j’ai pu tirer une conclusion. L’enfant n’accepte aucune nourriture humaine. La garde s’est assurée à faire des réserves de sang non sans aucune difficulté. Les jours passent, l’enfant se développe, la mère subit quelques blessures importantes lors des mouvements… Si jamais l’enfant ne survit pas, j’abandonne !


Les dieux savent être cléments par moments, l’enfant a survécu ! Aujourd’hui, 21 juin 2010, est née ma fille… J’ai une fille… (a plus de trois mille ans, âge moyen des momies égyptienne, il était temps soit dis en passant)


Je l’attrape délicatement, sa chaleur se répand rapidement, un soleil à elle-seule, et pousse un hurlement de surprise. A peine ai-je posé mes mains sur son petit corps qu’un flot de pensées s’offre à ma lecture.


J’aime cette voix… Papa ? Vivement que je te rencontre… Qui es-tu papa ?


Même pas encore née, ma fille pensait déjà ! Sous le choc, j’en perds la voix, Jane se dépêche de prendre ma fille pour aller la nettoyer du sang qui la recouvre. Quant au cadavre de la mère… Je le laisse aux gardes qui m’ont aidé à mettre ma fille au monde. Je profite des quelques instants durant lesquels Jane donne à ma fille son premier bain pour me changer, ma chemise étant tâchée de sang.


A peine changé, je retourne dans la salle des trônes et y retrouve mes frères Marcus et Caïus.


« Alors ? Me demande ce dernier.

-         C’est une réussite. Je réponds avec un sourire. C’est une petite fille. »


Jane fait alors son entrée en tenant ma fille enroulée dans un linge rouge, ma charmante garde s’approche de moi et me tend mon enfant.


« Merci Jane. »


Je prends à nouveau délicatement ma fille sous le regard curieux de Marcus et Caïus. Avant de donner un nom à ma fille je dois effectuer un rituel qui date de l’époque où j’étais encore un faible humain. Avec ma fille dans les bras je fais le tour de la forteresse afin de montrer aux dieux que j’accepte l’enfant au sein de ma famille, c’est un ancien rituel grec. Je sais qu’il était encore pratiqué au Ve siècle avant J.C. C’était même à cette époque le premier pas vers la citoyenneté athénienne pour les garçons.

Une fois le tour fini, je retourne dans la salle des trônes et m’assois sur le mien, je dois désormais donner un nom à ma fille. En cet instant et pour une raison inconnue le nom de Bella me vient en tête : Isabella… Isabella Volturi ? Non. Il manque quelque chose. Je fais défiler la liste de prénoms italiens dans ma tête. Il me faut quelque chose de classique et sobre… Maria Volturi ? Il manque encore quelque chose. Maria Isabella Volturi ? PARFAIT !


« Tu as enfin trouvé un prénom ? S’exaspère Caïus. (il y avait longtemps qu’il ne râlait pas tiens !)

-         Oui, j’ai trouvé… Maria Isabella Volturi. »


Caïus lève un sourcil, étonné.


« Isabella ? Comme…

-         Oui Caïus. Comme Bella Cullen. »


Maria Isabella ouvre alors ses petits yeux, des yeux d’un vert profond qu’elle tourne vers moi. Un nouveau flot de pensées de ma fil.. Maria Isabella me submerge.


C’est lui mon papa ? Il est beau… Bonjour papa… Je t’aime…


Il n’y a pas à dire, ces innocentes pensées d’une enfant tout aussi innocente ont le don de me déstabiliser. A cet instant-même, Maria Isabella devient le centre de mon univers, comme si tout ce que j’avais fait jusqu’à présent, c’était pour elle que je le faisais. Marcus approche doucement afin de ne pas effrayer Maria Isabella.


« Quel adorable enfant. Puis-je la prendre ?

-         Oh… Oui, bien sûr. »


Délicatement je donne Maria Isabella à Marcus qui s’émerveille devant le visage de poupon de ma fille. C’est assez surprenant à voir, cela fait presque trois mille ans que je n’ai pas vu Marcus sourire. Marcus n’a plus jamais souris depuis la mort de sa femme, ma sœur naturelle, Didyme, jusqu’à présent.  Maria Isabella agite ses petites mains vers Marcus comme ravie de faire la connaissance d’un nouveau membre de sa famille. Ses petits gazouillis confirment mon impression.

Alors que j’apprécie ce moment, les portes en bois de la salle des trônes s’ouvrent en grand pour laisser entrer Démétri. Son air grave n’annonce rien de bon.


« Maîtres. Nous salue t-il.

-         Démétri. Le salue-je en retour.

-         Les Roumains font à nouveau parler d’eux. On ne sait pas ce qu’ils mijotent exactement encore mais ils prévoient de nous attaquer. »


Encore… Vladimir et Stefan ne se lasseront-ils donc jamais ? Ils n’ont jamais été une réelle menace jusqu’à présent, cependant je suis inquiet. Maria Isabella peut représenter un point de pression idéal, j’adore ma fille plus que tout. Sa présence change tout de mon optique et mes perspectives. Certes, mes gardes sont puissants, ils sauront protéger Maria Isabella mais… Je ne sais pas, quelque chose me dit que ça ne sera pas suffisant, que cette fois Vladimir et Stefan sont une menace sérieuse.


« Bien… Démétri, demande à Carnia de faire convoquer Carlisle.

-         Maître ? S’étonne Démétri.

-         C’est un ordre. »


Démétri quitte alors la salle. Marcus et Caïus sont tout aussi étonnés que Démétri.


« Pourquoi as-tu demandé à faire convoquer Carlisle ? Me demande Marcus.

-         Je crains que cette fois les Roumains ne soient une menace à prendre au sérieux. Maria Isabella représente un point faible, nous devons l’éloigner de Volterra. Si Maria Isabella reste ici, son existence s’ébruitera et Vladimir et Stefan feront en sorte de mettre la main sur elle.

-         Mais les gardes, ils peuvent… M’interrompt Caïus.

-         J’ai comme un mauvais pressentiment Caïus. Je ne remets pas en cause les talents de nos gardes, quelque chose me dit que Vladimir et Stefan ont compris nos méthodes, qu’ils vont réussir à passer entre les mailles du filet. Maria Isabella sera plus en sécurité avec Carlisle qu’en restant ici.

-         Es-tu vraiment certain que Carlisle soit un bon choix ?

-         J’en suis sûr mon frère. Il a de l’expérience avec les hybrides, rappelle toi Renesmée. »


Comme comprenant la situation, Maria Isabella émet un petit pleure. Naturellement, Marcus me rend ma fille qui agite ses petites mains vers moi.


Tu veux me laisser à quelqu’un que je ne connais pas alors qu’on est en train de faire connaissance ? Qu’est que j’ai fais de mal papa ?


Cette pensée de Maria Isabella me blesse au plus profond de moi.


« Non il mio angelo, tu n’as rien fais de mal. Je fais ça pour te protéger des méchants vampires qui pourraient te faire du mal. Carlisle est un ami, il va veiller sur toi. Lui dis-je de ma plus douce voix empli de tout mon amour paternel pour elle.

-         Qu’est que tu racontes Aro ? S’exclame Caïus.

-         C’est Maria Isabella. Elle est inquiète, elle a compris que je vais la confier à Carlisle, elle croit que je vais l’abandonner.

-         Mais comment elle peut comprendre tout ça ? Elle vient littéralement de naître ! S’emporte Caïus.

-         Les hybrides semblent être plus matures mentalement que les humains. Logique, vu leur croissance rapide. »


Démétri revient alors.


« Carlisle sera là dans deux jours, il viendra avec sa femme.

-         Bien… Très bien. » Répondis-je l’air absent.


Il me reste donc deux jours à passer avec Maria Isabella avant de devoir la confier pour sa protection. Deux jours à passer avec ma fille… deux jours…c’est si peu en ces moments là


C’est court… Mais suffisant pour que Maria Isabella change radicalement, suffisant pour qu’elle puisse se souvenir. Nous sommes au matin du 23 juin, ma fille dort dans mes appartements où j’ai fais installé un berceau ouvragé pour lui permettre d’être tranquille. Durant la nuit, je reste au près d’elle, je relis ma collection d’ouvrage en jetant régulièrement un coup d’œil à ma fille pour voir si tout va bien. Qu’elle est mignonne quand elle dort…


En ce 23 juin 2010, on aurait du mal à croire que Maria Isabella n’a seulement que 2 jours. Elle a tant grandi qu’on pourrait croire qu’elle a en réalité 5-6 mois. Carlisle et Esmée doivent arriver dans l’après-midi, j’ai encore toute cette matinée à passer avec ma fille… A condition que je ne me la fasse pas voler par Démétri ou par Marcus ! Ils adorent la petite, Marcus retrouve le sourire tandis que Démétri s’amuse à faire l’idiot pour faire rire Maria Isabella ce qui fonctionne très bien. Elle semble opérer un charme particulier sur les vampires qui l’approchent du moins certains. La nuit se termine pour ma fille chérie qui me signale son réveil par un petit bâillement qui me fait sourire tant il est attendrissant. Phénomène étrange pour un cœur qui ne bat plus depuis si longtemps. Mon réflexe est de la prendre aussitôt dans mes bras.


« Bonjour Maria Isabella. »


J’embrasse son petit front tandis qu’elle essaye d’attraper mon nez. Afin d’être certain de ne pas me faire voler ma fille, j’évite de sortir de mes appartements hormis pour aller chercher un biberon pour ma fille affamée. Eh oui, même pour un biberon il faut faire preuve de tactique. Je passe donc cette dernière matinée seul avec ma fille en lui lisant quelques uns de mes ouvrages préférés : Vies parallèles de Plutarque ou encore Le Prince de Machiavel. C’est qu’il faut bien faire l’éducation de cette future reine…

 Bien qu’à l’origine, j’envisageai la création d’un hybride pour l’étude et l’ajouter à la garde, je vois aujourd’hui un tout autre avenir pour Maria Isabella. Elle doit régner, c’est un fait ! Je fais bien comprendre à la garde que je désire être nullement dérangé avant l’arrivé de Carlisle afin de profiter pleinement des mes dernières heures à passées avec ma fille. Bien sûr, une fois qu’elle sera chez les Cullen, je n’abandonnerai pas ma fille. Je ne couperai pas les liens mais pour éviter d’éveiller les soupçons, je ne lui rendrai visite que deux fois par an : pour son anniversaire, c’est une évidence, et pour noël.


Il est presque quatorze heures quand Jane et Alec m’avertissent de l’arrivé de Carlisle et Esmée. Difficilement, le cœur lourd, j’amène Maria Isabella dans la salle des trônes. Sa petite main se referme sur une mèche de mes cheveux qui pend sur mes épaules. Je lis sa nervosité à travers ses pensées.


Ils vont m’aimer ? Si je ne leur plaisais pas ? Est-ce que ce Carlisle est gentil ?


Nous arrivons devant la salle des trônes. Je regarde une nouvelle fois le visage de ma fille et lui murmure.


« Quoi qu’il arrive Maria Isabella, n’oublie jamais que je t’aime. Je t’aime plus que ma propre vie. Je te fais la promesse ici et maintenant de venir te voir dès que ça me sera possible et… Et de tout mettre en œuvre pour que tu puisses revenir ici et y rester pour l’éternité. »


J’embrasse tendrement une dernière fois le front de ma fille et la tend à Alec. Maria Isabella refuse cependant de lâcher la mèche qu’elle tient fermement serrée, je parviens malgré tout à me défaire de son emprise. Les yeux magnifiques de ma fille se remplissent de larmes, Alec la berce tendrement pour essayer de la rassurer. J’ouvre alors les portes de la salle des trônes et fait mon entrée suivit par Jane et Alec. Carlisle et Esmée se tiennent devant les trônes et discutent froidement avec Caïus, en m’entendant arriver, la guerre froide s’arrête et tous se retournent vers moi.


« Aro. Me salue Carlisle méfiant.

-         Carlisle, mon cher… mon très cher ami. Le salut-je en retour avec un grand sourire. Bonjour très chère Esmée.

-         Aro. Me répond-elle froidement.

-         Puis-je savoir pourquoi m’as-tu fais convoquer ? Demande Carlisle visiblement impatient.

-         J’ai besoin de ton aide. » Lui répondis-je.


Je fais un signe en direction d’Alec qui apporte Maria Isabella.


« Carlisle, Esmée, je vous présente ma fille, Maria Isabella Volturi. »


La petite bouille de Maria Isabella fait aussitôt son effet, Esmée et Carlisle sont attendrit.


« Quel âge a-t-elle ? Me demande Esmée.

-         2 jours. Répondis-je.

-         Je suppose que tu t’es vite débarrassé de la mère… Soupire Carlisle. Tu n’as aucun respect pour la vie humaine.

-         Saches avant de me juger Carlisle que la mère était consentante.

-         Heureusement ! Me reproche Esmée.

-         Venons-en aux faits Aro. Me dit Carlisle.

-         Vladimir et Stefan… Ils sont de nouveau sur le pied de guerre et sur le point de s’en prendre encore une fois à nous, je crains que Maria Isabella ne soit pas en sécurité ici.

-         Tu rigoles ? S’esclave Carlisle. Tu ne connais pas tes propres gardes ? Ils sont capables de la protéger !

-         Carlisle. Lui dis-je d’une voix mêlée de tristesse et d’inquiétude. Je ne… Je ne sais pas comment te dire ça mais… J’ai comme un mauvais pressentiment. Cette fois Vladimir et Stefan risquent d’être une réelle menace.

-         Pourquoi n’envois tu pas ta garde les arrêter avant qu’ils ne passent à l’attaque ? Me demande Carlisle.

-         Je ne peux pas. Pas tant que je n’aurai aucune preuve de leur culpabilité ni de ce qu’ils mijotent.

-         Et pourquoi pas ? Tu n’as pas hésité à venir jusqu’à Forks sans aucune preuve tangible de la nature d’enfant immortel de Renesmée… Les preuves, c’est toi qui les décide ! »


Cette remarque de Carlisle me blesse aussi profondément que la pensée inquiète de Maria Isabella que je l’abandonne.


« Carlisle, je t’en supplie. Aide-moi. Ton amitié compte vraiment pour moi, je suis sincèrement désolé du mal que j’ai pu te causer ainsi qu’à toute ta famille et je te prie d’accepter mes plus plates excuses. »


Carlisle me regarde dans les yeux, il voit alors que je suis sincère, que j’ai réellement besoin de son aide.


« Si tu ne le fais pas pour moi, fais le pour elle… Lui dis-je en montrant Maria Isabella. Elle est innocente. Elle n’a rien à voir avec tout ça. »


Carlisle et Esmée dévisagent alors Maria Isabella.


« Très bien, nous la prenons. Soupire Esmée qui prend alors délicatement ma fille dans ses bras.

-         Après tout, si ça peut aider à faire la paix. » Ajoute Carlisle.

Je m’approche de Maria Isabella et lui embrasse une dernière fois le front en lui murmurant à quel point je l’aime. Marcus reprend son habituel air léthargique… Esmée tente d’attirer l’attention de Maria Isabella afin d’éviter qu’elle ne pleure.


« Nous prendrons bien soin de ta fille Aro. Ne t’en fais pas. Me dit Esmée.

-         Je ne m’en fais pas pour cela. Lui répondis-je en tentant de masquer ma douleur. Je viendrai la voir de temps en temps… Pour noël et pour son anniversaire.

-         Il n’y a pas de problème. Il va juste falloir qu’on en parle avec les Quileutes… Tu sais question de traité et de territoires. Me dit Carlisle.

-         Je comprends parfaitement.

-         Tu dis au revoir Maria Isabella ? Demande Esmée d’une voix très douce à ma fille. Tu dis au revoir à ton papa ? »


Je vois bien dans les yeux remplis de larmes de ma fille qu’elle ne souhaite que pleurer mais elle se contente d’agiter ses petites mains vers moi.


« Au revoir Maria Isabella. On se reverra prochainement je t’en fais la promesse. » 


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