Trop besoin de lui

Chapitre 16 : Destin commun

Chapitre final

Catégorie: M

Dernière mise à jour 23/01/2010 11:24

Bojour à tous!

désolée pour ce retard, jesuis impardonnable! Enfin je vous poste le dernier chapitre de ma fiction, j'espère qu'il vous plaira! Encore une fois merci pour tous vos commentaires qui m'ont fait chaud au coeur!!

Bon je vous le dis dès maintenant: la fiction à une suite, intitulée "dans les brumes de l'aube". J'espère pouvoir vous la poster bientôt, mais pour cela, j'ai besoin de vos encouragements et de savoir que ça vous interesse de la lire!!

Bonne lecture, gros bisous et à bientôt

 

16. Destin commun

 

Bella, ma belle… réveille-toi… » Tout doucement, la voix de Jacob me sort du sommeil.

J’ouvre les yeux pour découvrir que la luminosité est maintenant très faible. C’est la tombée du jour. Je suis toujours allongée contre Jake et nous sommes recouverts par la couverture de survie du kit de Charlie. Je me secoue un peu, la nuit tombe et nous sommes en pleine forêt, nous allons devoir retrouver le chemin de l’hôtel de nuit, ce qui ne sera pas une partie de plaisir.

Je récupère mes vêtements que j’enfile rapidement et autant que possible sous couvert, bien que Jacob me regarde faire avec intérêt, puis il me dit :

Je vais te guider en loup jusqu’à l’hôtel, montre-le moi juste sur la carte. » Je m’exécute et il sourit aussitôt.

Ce sera très simple, une heure et demi, deux tout au plus » Je m’étrangle presque à ces mots.

Quoi ? J’ai mis trois heures et demi pour venir ! » Je le lorgne presque fâchée, et quand son sourire s’élargit sur son visage cuivrée, je ne peux que le suivre dans son éclat de rire.

Nous nous embrassons une dernière fois, tendrement, puis Jacob se change en loup dans un déchirement sonore. Je roule en boule la couverture dorée que je fourre dans mon sac tandis que mon loup renifle les environs. Nous nous mettons ensuite en route.

La lumière est pour le moment suffisante pour que je ne m’entrave pas sur les nœuds des racines, je suis Jake entre les arbres, nous nous écartons de la cascade et même du tintement du ruisseau après quelques instants. Les bruits de la nature sont différents de ceux que j’avais entendus plus tôt. Les stridulations des grillons sont omniprésentes, la légère brise qui souffle entre les branches fait crisser les feuilles, et on entend au loin une chouette hululer.

Jake trottine devant moi, freinant sont allure pour ne pas trop me distancer.

J’avoue que c’est assez étrange, dire que j’ai fait l’amour pour la première avec ce loup brun-roux qui m’ouvre le chemin…

Mais c’est l’histoire de ma courte vie, des vampires, des loups-garous, comme si en venant vivre à Forks j’avais basculé dans un roman fantastique.

Et l’auteure de mon histoire n’a pas lésiné sur les sensations fortes. J’ai découvert que le monde porte en son sein des êtres que nous, humains, croyons naïvement légendaires ; que je pouvais être animée d’une passion inconditionnelle et être aimée autant en retour ; que cet amour qui pouvait faire s’envoler des centaines de papillon dans mon ventre pouvait aussi paradoxalement déchirer mon cœur en mille lambeaux. J’ai aussi expérimenté la lente progression d’une amitié en un nouvel amour réciproque et fusionnel prenant la place du premier, chose impensable à priori.

Sans compter les évènements inhérents influant directement sur ma vie: la traque que m’avait infligée James, sa morsure, me laissant un croissant de lune glacé au poignet ; ma presque-noyade aux falaises de la Push.

A côté de tout ça, il faut bien reconnaître que ma vie à Phoenix en ressort fade et sans intérêt.

Mon existence a commencé en arrivant ici, en rencontrant Edward, les Cullen, en apprenant à mieux connaître Charlie et Jacob.

Et elle continuera, non comme je l’avais choisi à un moment donné, éternellement en tant que vampire végétarien aux côtés des Cullen, mais comme je l’ai décidé maintenant, auprès de Jacob, mon ami, mon amour, mon loup.

Mes pensées ont détourné mon attention si bien que je manque de m’allonger dans la terre en glissant sur une pierre luisante. Je reprends l’équilibre rapidement cependant, tout en constatant qu’on est arrivés à la Chevrolet.

Oh ! Déjà ? J’ai fais un de ces détours pour te retrouver ! Je devrais avoir droit à ta reconnaissance éternelle car je n’ai pas pris le chemin le plus simple, tu sais ? » Je toise en souriant le loup qui a déjà bondi sur le plateau de la camionnette. La route est ensuite rapide jusqu’à l’hôtel, je vois dans mon rétroviseur que Jacob à son approche saute en marche et file dans la pénombre du bois entourant le bâtiment.

Une fois être entrée discrètement dans ma chambre, je file ouvrir la baie vitrée et recule en sursautant quand le loup atterri -gracieusement pourtant sur la petite terrasse. Je déballe dans la salle de bains les affaires prise pour Jake et il me rejoint, transformé et donc nu, passe dans mon dos et embrasse mes cheveux avant de pénétrer dans la cabine de douche.

Je retourne dans la chambre et consulte mon portable. La connexion au réseau rétablie, je vois les appels et les messages laissés par Charlie. Il est 19h45, il n’a laissé que deux messages pour le moment : furibond, il m’averti que je serais punie dès mon retour. Je décide de ne pas affronter son courroux tout de suite, et lui envoie un sms rassurant lui précisant que je n’ai plus de batterie avant d’éteindre le téléphone.

Je jette un œil dehors, la lune miroite sur les eaux calmes du lac. Mais elle n’est pas assez pleine pour illuminer les montagnes noires. La vue est splendide, de celles qu’on contemple à deux.

La douche coule toujours dans la pièce à côté. Je m’y rends et observe discrètement Jacob. L’eau ruissèle sur sa belle peau caramel.

Toujours de dos et dans un geste imperceptible, il entrebâille la paroi vitrée, sans prononcer un mot. J’accueille cette invitation avec enthousiasme et m’effeuille rapidement avant de le rejoindre sous le jet bouillant de la douche. Face à la faïence blanche du mur, il ne se retourne pas tout de suite, j’en profite pour me coller à son dos, l’enlace doucement en caressant ses muscles et embrasse son omoplate. Je le sers étroitement contre ma poitrine nue, agrippant ses pectoraux dans mes paumes et apprécie la douceur et la chaleur de sa peau sur la mienne. Il brise le silence pour me demander :

A quoi penses-tu ?

- Je ne pense pas vraiment. Je goûte le contact délicieux de ta peau. Et je m’en régale, sans penser à rien d’autre que ton corps nu contre le mien.» Il se retourne lentement, mes mains glissent autour de lui sans s’en détacher, et face à moi, il prend ma nuque dans sa grande paume et plonge son regard brun dans le mien.

Je t’aime. » Mon cœur s’emballe dans ma poitrine, je ne m’habituerai donc jamais, et c’est très bien ainsi.

- « Moi aussi » dis-je dans un souffle avant de joindre mes lèvres aux siennes.

Notre baiser, comme nos caresses, devient vite ardent. Il glisse ses mains sous mes fesses et me soulève d’un coup, nous fait pivoter et me colle contre le carrelage froid. Ce contact me fait pousser un petit cri de surprise et Jacob s’excuse aussitôt. Je le rassure et me plaque de nouveau de moi-même au mur en m’écartant un peu de son torse. Il contemple l’eau couler sur mes seins et mon ventre, créant un minuscule bassin à la jonction de nos deux corps, son regard brillant en dit long sur son désir.

Je caresse sa joue en le regardant amoureusement, quand il ajuste sa portée et s’immisce doucement en moi. Un soubresaut me secoue et je tire son buste à moi, collant sa peau incandescente à la mienne et m’accroche férocement aux muscles de son dos. Les mouvements de ses hanches sont souples, je gémis de plaisir et l’écho de ma voix rebondissant sur les parois de la cabine nous attise l’un comme l’autre. Ses avancées sont ensuite de plus en plus rapides, il s’engouffre profondément en moi, me soutirant maintenant des cris de satisfaction qui répondent à ses grognements grisants.

Le plaisir est intense et renforcé par le feu que je discerne dans ses yeux. Je sens une vague de chaleur monter crescendo au fond de moi, me faisant haleter, et une décharge me submerge soudain, crispant tout mes muscles, arquant mon corps. Mon cri engendre rapidement le sien, un grondement rauque qui résonne comme du velours dans mes oreilles.

*

Après nous être savonnés et rincés, Jacob caressant minutieusement mes cheveux pour en retirer la mousse, nous nous emmitouflons dans les peignoirs de bain et nous allongeons sur le lit.

J’ai méchamment les crocs ! » annonce brusquement Jacob ce qui me fait immédiatement éclaté de rire.

Il n’est pas tard, le magasin de l’hôtel doit encore être ouvert, on peut aller s’acheter quelque chose à grignoter ! » Il opine, nous nous habillons rapidement et filons à la boutique.

Nous revenons plus tard dans la chambre, les bras chargés de cochonneries que nous jetons sur le lit avant de nous affaler à côté.

Tout en mangeant, la télévision en bruit de fond, nous échangeons quelques mots, quand Jacob me regarde plus sérieusement, ouvrant la bouche pour parler, mais hésite. Je l’encourage :

Qu’est-ce qui se passe Jake ? » en posant ma main sur son genou.

Je… Je suis désolé de remettre ça sur le tapis, mais je voudrais savoir comment ça va se passer quand on va retourner à Forks.

- Hé bien déjà, je risque d’être confinée chez Charlie un sacré bout de temps, donc…

- Non je veux dire… Si Cullen est dans les parages, je ne sais pas si je…

- Jacob, attends. J’ai dit à Edward que mon cœur t’appartient désormais. C’était difficile je te l’avoue, tu sais la force de ce qui me liait à lui. Mais c’est la vérité, je t’aime, et je ne pouvais pas le laisser croire que mes sentiments pour lui prévalaient plus longtemps. Il le sait maintenant, et je pense qu’il ne restera pas à Forks dans ces conditions. Outre la douleur que ça lui infligerait de rester et de nous voir ensemble, il sait l’animosité que tu as pour lui et je suppose qu’il ne tient pas à compliquer les choses par sa présence. »

Il ouvre la bouche pour prononcer quelque chose, mais se retient au dernier moment. Il lâche finalement :

- « Tout est fini alors. C’est toi et moi maintenant ?

- C’est toi et moi Jacob, rien que toi et moi. Nous sommes imprégnés. C’est d’ailleurs ce qui m’a permis de te retrouver, tu sais ? J’ai écouté mes intuitions et je me suis laissée guider par elles dans la forêt, jusqu’à toi.

- J’ai aussi senti que tu étais là » m’interrompt-il en souriant, ému. Je reprends en lui prenant la main :

- « Nous sommes imprégnés et c’est la seule chose qui compte. Ma vie t’appartient Jacob.

- Et la mienne est à toi. »

Nous scellons ce pacte par un baiser tendre puis je m’installe confortablement contre son torse. Il me sert dans ses bras et je retrouve avec délice sa douce chaleur. Il parsème de mille baisers ma chevelure et je lui en rends autant dans le creux de son cou.

Lovés l’un contre l’autre, nous contemplons le paysage par la baie vitrée entrouverte, et nous glissons imperceptiblement dans la volupté d’un bonheur simple, dans la douceur de vivre, ensemble, un destin commun. L’astre blanc se reflète sur le lac et la forêt silencieuse complète ce tableau serein.

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