Trop besoin de lui
Coucou! Merci pour vos commentaires sur le dernier chapitre!
Petite réponse pour May Be: en faite je n'ai pas lu le tome 3 et 4 (j'attend de voir le film n°2), et je n'avais même pas lu le tome 2 au moment d'écrire la fiction. A l'origine je me suis inspirée uniquement du film et des autres fiction que j'avais lues. Et pour les peits détails j'ai fait un peu à ma guise! Ce qui explique qu'il y ait des trucs qui ne collent pas parfois comme ce que tu as remarqué!
Voilà, je vous laisse avec le chapitre 9, à bientot pour la suite!!
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9. Séparation
Edward me soutient pour rentrer dans la maison, mais dès le seuil passé, je prends sur moi et me dégage de ses bras, pour rejoindre par mes propres moyens le canapé.
La douleur dans ma cheville est lancinante et en y regardant de plus près je constate qu’elle est enflée. Super, voilà que j’ai une entorse!
Il s’assoit auprès de moi l’air inquiet et prend mon pied sur ses genoux.
- « Elle est mal en point, est-ce que tu souffres beaucoup? » J’incline la tête en haussant les épaules.
« Il faut mettre de la glace, ne bouge pas je m’en occupe ». Il se relève aussitôt, et se précipite vers la cuisine, en me questionnant :
« C’est lui qui t’a fait ça ? » dit-il d’un air mauvais.
-« Bien sûr que non, il ne me fera jamais de mal. Je suis tombée dans les escaliers. Tu me connais. »
Il revient avec une poche de glace. Je me sens faible et démunie, je me laisse donc faire par le vampire attentionné. Il ramène mes deux jambes sur le sofa, défait mes lacets et place le petit sac glacé sur mon pied. Puis il file à l’étage et revient rapidement avec un flacon de désinfectant et des pansements.
J’ai envie de le remercier pour les soins qu’il m’apporte, mais je suis lasse, je n’ai même pas envie de faire l’effort d’ouvrir la bouche. Je le regarde s’occuper de mon bras, indolente.
Il s’affaire avec précaution, je vois parfois son regard ambre parcourir ma peau, et il me semble qu’il hume mon odeur aussi discrètement qu’il le peut.
Je regarde avec fascination ses propres blessures se refermer lentement, comme par magie.
Il finit par coller un pansement sur ma petite égratignure, et caresse tendrement mon avant bras en le portant à ses lèvres. Il dépose un baiser, puis deux, délicatement, et trois en remontant un peu ma manche, puis quatre sur la pliure de mon coude. Un frisson me parcourt au contact de ses lèvres fraîches.
Il est tellement beau. Ses cheveux châtains ébouriffés en un désordre calculé, ses iris cuivrés, ses traits fins, sa peau laiteuse et douce sont autant de raisons de tomber amoureuse de cet homme au premier regard. Il est la perfection incarnée. Irréelle.
Mais il est trop parfait.
Mes pensées s’envolent aussitôt vers Jacob, mon cher indien dont les défauts font le charme, s’ajoutant à sa beauté naturelle et à sa chaleur si agréable, définitivement inexistante chez le vampire.
Mon Jacob qui a fuit, croyant que je ne l’avais pas choisi. Par erreur.
Son hurlement animal résonne dans ma tête, ce cri dont la souffrance pourrait être clairement reconnue par n’importe quel être vivant aux alentours. Mon pauvre amour. Mon cœur souffre à l’idée qu’il ait mal, qu’il se sente rejeté et humilié. Quelle méprise ! Je suis bien la seule personne à pouvoir laissé une explication dégénérer de la sorte.
Edward m’observe sans bouger, patient, il attend que je sorte de mes pensées qu’il ne peut entendre. J’interromps de moi-même ma rêverie :
-« Charlie ne va pas tardé à rentrer. » Il me regarde, les yeux plein d’amour.
Dieu qu’il est dur de s’engager dans un échange comme celui-ci. Mais je dois être honnête.
« Edward je… je te remercie pour tout ça, pour m’avoir soignée. Je vois bien l’ampleur de ton amour, je veux que tu sache que ça me touche énormément.
J’ai dû faire un choix comme tu t’en doutes, et ça n’a pas été simple.
Durant les longs mois ou tu n’étais pas là, je me suis énormément rapprochée de Jacob, amicalement d’abord, et mes sentiments ont évolués sans même que je m’en rende vraiment compte. Ce n’était pas prémédité, tu m’avais dit que tu ne reviendrai jamais, j’étais dévastée, je n’avais même plus envie d'exister. Puis j’ai petit à petit réappris à m’amuser, à rire, à vivre. Grâce à lui.
Et sans aucune pression de sa part, jamais, mais uniquement pour mon bien-être, j’ai dû rassembler toute ma volonté pour apprendre à… te désaimer.
Je ne pensais pas que j’y arriverai, parce que toi et moi, on est liés, pour toujours, et ça ne changera jamais, mais je me rends compte aujourd’hui que malgré les sentiments que je te porte, et que je ressentirai probablement toute ma vie, et malgré la forte attirance que j’éprouve à ton égard ; la plus grande partie de mon cœur appartient désormais à Jacob. »
J’ai prononcé ces mots sans détourner mon regard de lui, en gage de la sincérité que je lui dois bien.
J’ai ainsi vu son corps se tendre au fur et à mesure, et son expression se muer progressivement en une profonde peine.
S’il pouvait pleurer à cet instant je suis certaine que les larmes seraient entrain de couler sur ses joues pâles.
Mais puisse qu’il ne le peut pas, je pleurs pour nous deux, en silence, mes prunelles toujours rivées aux siennes.
Il se rapproche de moi et me serre alors contre son torse, en prenant une profonde inspiration. La peau froide de son cou éteint le feu des larmes roulant sur mes joues. Je sens sur le dessus de ma tête sa mâchoire se contracter et il ressert son étreinte. Il n’a pas prononcé un seul mot, posé une seule question.
Mon cœur se comprime dans ma poitrine. Qu’elle épreuve difficile que celle de rompre les liens qui m’unissaient à lui.
Il s’écarte un peu et embrasse longuement mon front, respirant le parfum de mes cheveux. Je clos les yeux sous ce baiser, que j’imagine être le dernier qu’il me donnera et je comprends que la séparation est proche.
En effet, en un instant il est debout, et déjà il se trouve devant la porte.
Il se retourne une dernière fois pour me regarder, son visage est empreint de souffrance, et le seul spectacle que je suis en mesure de lui offrir sont mes larmes, encore une fois.
Je me décide à rapidement les essuyer d’un revers de la main, pour que le dernier souvenir qu’il ait de moi ne soit pas celui d’une fragile humaine en pleurs. Il esquisse alors un demi-sourire de reconnaissance, puis disparaît dans la nuit.
Je reste un long moment là, prostrée, l’eau dégoulinant de mes yeux sans que je puisse l’arrêter.
J’entends une voiture remonter l’allée. Dieu merci Charlie sera bientôt là.
Non pas que je souhaite m’étendre sur les raisons de mon chagrin, mais je ressens, une fois n’est pas coutume, l’envie que mon père soit auprès de moi, et qu’il me réconforte par sa simple présence, même s’il n’en a pas conscience. Surtout sans qu’il en ait conscience.
Il entre quelques minutes plus tard, j’ai eu le temps d’essuyer mes larmes, et sa voix chaude me souhaitant bonsoir m’apaise aussitôt.
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Je me réveille en sursaut, une fois de plus.
Ma nuit est peuplée de cauchemars dont je ne parviens même pas à me souvenir.
Des bribes de rêves, floues et incohérentes se bousculent dans ma tête.
Je me retourne dans mon lit et constate que je suis en sueur. Je me lève alors et marche jusqu’à la salle de bain dans la pénombre de ma chambre, que les rayons de la pleine lune éclairent assez, si bien que je ne me cogne dans aucun meuble.
Après m’être passé un peu d’eau fraiche sur le visage et la nuque en faisant le moins de bruit possible pour ne pas réveiller Charlie, je retourne comme un zombie dans ma chambre et m’approche de la fenêtre.
J’observe l’extérieur, les branches des grands arbres se balancent sous le vent, il ne pleut pas pour une fois. L’astre blanchâtre luit au centre des étoiles accrochées au velours bleu de la nuit.
Je ne peux m’empêcher de penser à Edward, mais mon inquiétude ne lui ai pas destinée :
Où est-il ? Où est Jake maintenant ? J’espère qu’il dort paisiblement dans son lit à cet instant.
J’avais appelé chez lui dans la soirée pour tout lui expliquer et le rassurer, mais Billy m’avait répondu qu’il n’était pas encore rentré. Je me résignais, cependant je constatais que l’absence d’inquiétude dans sa voix n’était pas crédible au vu de l’heure tardive. Il ne voulait sans doute pas me parler et avait commandé à son père de me mentir.
J’avais soupé avec Charlie, ne pipant mot sur les évènements intervenus plus tôt.
Il n’avait rien soupçonné malgré mon air maussade et n’était donc absolument pas au courant du drame qui se cachait au fond de mon cœur. Autant ne pas rajouté à mes soucis en ayant en plus mon père sur le dos. J’avais quand même expliqué le gonflement disgracieux de ma cheville et mes yeux rougis par ma maladresse légendaire, et cette excuse avait été accueillie avec un sourire à peine dissimulé. Il s’était toutefois rattrapé en me prévenant que si ça ne passait pas, il m’emmènerait à l’hôpital le lendemain.
Je remarque maintenant que le gonflement est moindre, et je suis bien contente d’éviter une visite au médecin.
Je me recouche en soupirant, pensant à la journée de cours qui m’attend demain. Si seulement je pouvais y couper et passer tout le jour blottie dans les bras de Jake.
Je ferme les yeux et pense à mon bel amour, si épris qu’il n’a pas supporté l’idée que je ne le choisisse. Quel bêta, il ne pouvait pas m’écouter avant de tirer des conclusions aussi hâtives qu’idiotes ? Et quelle fierté ! S’emporter de la sorte et partir sans me laisser le temps de m’expliquer.
Demain, une fois ‘l’orage’ calmé, je m’attèlerai à tout arranger entre nous.
Je me réjouis déjà de sa réaction quand je rétablirai la vérité.
Et enfin, je me sens partir doucement dans le sommeil sur ces dernières pensées positives.