La Destiné de la Terre des Illusions (DdlTI)

Chapitre 3 : Chapitre 3 Les deux amis

2215 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a 5 mois

Chapitre 3

Les deux amis

 

       À l’orée de la Forêt des Yokais, deux personnes se firent face. Le premier portait une manteau cape sombre et était encapuchonné alors que le second portait une chemise blanche, trouée par endroits, tachée à d’autres, un pantalon en toile marron, une écharpe marron clair, une paire de lunettes d’aviateur et un manteau assez épais de couleur vert, cachant ce qu’il pouvait dissimuler. Le jeune guerrier tenait son arme à la main gauche alors que son possible opposant avait les deux mains cachées dans son épais manteau.

Chacun observait l’autre, guettant le moindre geste de celui qui lui faisait face. Le silence aurait été total si le vent léger ne faisait pas bouger les feuilles.

Soudain, un gland se détacha et commença sa chute inexorable vers le sol. Au moment où il s’y écrasa, le guerrier dégaina son arme alors que le mystérieux homme sortit ses mains de son manteau tout aussi rapidement.

 

Le vent souffla à l’orée des bois quand les deux hommes se menacèrent mutuellement de leurs armes respectives. La lame du guerrier frôlait le cou de l’homme des bois qui le visait avec un revolver dans chaque main.

Chacun se jeta un regard froid avant que l’humain au sabre ne rengaine son arme et passe à côté de l’autre. Celui-ci rangea son arme la plus imposante et l’attrapa par l’épaule.

 

– Je t’ai demandé pourquoi tu m’évitais ?!

Son interlocuteur se débarrassa de la main sur son épaule et continua sa route.

 

– Dans ce cas, dit-il en pointant son arme vers lui, tu ne me laisses pas le choix… je te défie en duel !

 

Le concerné se retourna et tourna légèrement sa tête encapuchonnée.

 

– Tu en es sûr ?

– Un peu qu’oui ! Si je gagne, il faudra qu’on parle !

– Et si je gagne, tu me laisses tranquille ?

– Ouais.

– Pfffff… Fort bien, répondit-il en se retournant vers lui et en retirant son capuchon.

– Ne me sous-estime pas, tu pourrais le regretter !

– Tu sais que j’ai horreur de me battre gratuitement…

– On ne se bat pas là, on s’affronte en duel.

– Pfff… si tu le considères comme un jeu…

– Plus qu’un jeu, un entrainement !

– Dans ce cas… ma règle : deux cartes de sorts maximums, j’ai pas le temps de trop traîner… elle pourrait me retrouver.

– D’accord ! Mais qui elle ?

– En garde ! S’écria le guerrier qui dégaina son sabre.

 

À cet instant, l’homme aux revolvers sourit et sortit une paire de lunettes de soleil avant de les mettre puis visa son adversaire et déversa un torrent d’orbes rouges et jaunes ayant la forme de balles de revolvers.

Son adversaire guerrier s’envola et esquiva les projectiles avant de répliquer par la projection de projectiles cyan et rose. Il para également de nombreux projectiles avec son sabre alors que son adversaire se mit à courir sur les côtés puis à sauter sur le tronc d’un arbre avant de disparaître dans le feuillage.

Une fois caché, il cessa son tir, imité par son adversaire. Ce dernier regarda le feuillage bouger et baissa la tête avant de soupirer.

 

– Comment comptes-tu me battre sans voler ? Je vais en finir rapidement. Justice Sign «broadsword» !

 

Il trancha l’air devant lui à plusieurs reprises, ce qui forma de nombreuses lames d’airs immobiles. Après avoir cessé, il donna un violent coup avec la paume gauche ce qui projeta les lames contre l’arbre qui vola en éclats.

 

– Fort bi… commença-t-il avant de voir son adversaire s’envoler au-dessus de lui.

– héhé ! dit-il en se moquant de lui.

– Comment… ?

 

À peine eut-il commencé sa phrase, qu’un déluge de tirs s’abattit sur lui. Son adversaire, projeté par le souffle de la déflagration, prit l’ascendant sur lui et le pilonnait avec ses deux armes. À ce moment, il sortit une carte de sort et prononça l’incantation : Canon Sign « Atlantis’s Warhead »

Il pointa uniquement son colt Buntline vers sa cible qui se mit à produire un étrange bruit mécanique. Il visa exactement vers sa cible malgré son début de chute puis pressa la détente. Un gigantesque tir se forma et fusa vers son adversaire. Au point d’impact, l’ogive explosa, projetant la cible contre le sol, formant un cratère.

Alors qu’il chuta de plus en plus vite, il se dévêtit de son manteau et s’en servit comme parachute. Il se posa sans encombre et se revêtit de celui-ci avant de se diriger vers le cratère fumant.

Là, il ne voyait pas son adversaire. Soudain, il entendit un léger rire derrière lui. Il se retourna et le vit, les yeux jaunes l’observant et les bras croisés.

 

– Tu es devenu fort, je dois le reconnaître. Mais ta technique… manque… d’originalité.

– Quoi ? lui répondit l’homme aux armes à feu.

– Tu t’es entraîné principalement avec Reisen, cela se voit.

– J’ai apporté mes techniques !

– Oui… mais pas assez ! Je croyais que j’allais me battre contre toi, pas contre Reisen !

– Tu veux voir quelque chose de nouveau ? Tu vas être servi ! Dit-il en sortant une nouvelle carte de sort.

– Et toi aussi !

– Quoi ?!

 

Là, chacun d’eux avait une carte de sort dans sa main et chacun savait qu’il ne connaissait pas celle de son adversaire. Chacun d’eux sut que le moindre geste serait la clé de la victoire.

Soudain, le tireur fit le premier pas. Il sauta sur le côté et utilisa sa carte : Signe d’humanité « De découverte en découverte »

Il commença par un simple barrage de tirs rectiligne en direction de son adversaire qui se contenta de se placer entre les tirs.

 

– C’est tout ? Tu me déçois là…

 

Cependant, il remarqua que l’attaque évolua. Désormais, les tirs ne furent plus rectilignes mais se croisèrent. La cible se décala de nouveau et se plaça entre les tirs.

 

– Tu as fait une carte progressive ? C’est une bonne idée… quand on a le temps d’arriver à terme ! Signe de changement « Lever de soleil » !

 

À cet instant, des orbes jaunes de grandes tailles qui allèrent de droite à gauche s’ajoutèrent aux flots du jeune artilleur qui risquait de se faire prendre entre ses propres projectiles et ceux de son adversaire. Cependant, il redoubla d’efforts et esquiva de peu de nombreuses orbes.

C’est alors que la troisième phase s’activa. Les tirs se mirent à onduler, forçant le guerrier à s’envoler afin d’éviter de se faire prendre entre deux séries de tirs. Toutefois, son adversaire dévia les tirs vers le haut et l’homme au sabre manqua plusieurs fois de se faire atteindre.

 

– Tu ne t’en tires pas trop mal, annonça le guerrier volant.

– Et bien, goûte à ça ! Répondit l’homme au sol.

 

La quatrième phase de son attaque s’activa. De nouveaux tirs rectilignes et d’autres en courbes apparurent, zébrant le ciel de projectiles en forme d’ogive de toutes les couleurs. L’un d’eux toucha finalement l’adversaire de l’homme aux revolvers. Celui-ci crut que le combat allait bientôt se terminer mais le guerrier fusa, slalomant entre les attaques, et se dirigea droit vers sa cible.

Alors qu’il n’était plus qu’à une poignée de mètres, son adversaire tendit son revolver vers lui.

 

– Phase 5, tu as perdu !

 

Il pressa la détente et une nuée d’orbes se mirent à foncer sur le guerrier qui ne put les esquiver. Il fut ballotté dans tous les sens avant de s’effondrer au sol.

Les effets des cartes se stoppèrent et l’homme aux revolvers marcha vers l’autre, étendu au sol, constatant sa victoire.

 

– Tu vas vouloir me parler maintenant ?

– Ouais, si tu veux… répondit-il.

– Bien !

 

Le guerrier se releva, aidé par son adversaire. Il se dépoussiéra les épaules puis ils partirent en direction de sa demeure. En cours de route, son « ami » le questionna longuement.

 

– Pourquoi essayes-tu toujours de m’éviter ?

– Te dire que j’ai une raison serais te mentir…

– Mais alors pourquoi tu m’évites ?!

 

Le jeune homme aux cheveux blonds s’arrêta alors que la personne à qui il avait posé la question continua sur quelques mètres avant de s’arrêter lui-même.

 

– J’ai honte… dit-il dans un soupir.

– Tu as quoi ?

– J’ai honte de ce que j’ai fait.

– Tu veux parler pour l’incident…

– Évidemment !

 

Un lourd silence se posa sur le chemin en terre battu. Celui-ci ne fut brisé que par la tentative d’excuse du jeune homme blond.

 

– Je suis désolé de t’avoir….

– Ce n’est rien. C’est le passé et je dois aller de l’avant.

– C’est pour cela que tu es ce que tu es.

– Que veux-tu dire ? demanda le jeune homme brun et aux yeux jaunes.

– Tu cherches à racheter ta faute et t’as honte de ce que t’as fait, c’est pour cela que tu m’évites. Tu as honte de revoir ton meilleur ami après ce que t’as fait.

– C’est ça… mais il y a plus…

– Plus quoi ?

– Il y a aussi le fait que…

– Tu vas accoucher oui ?!

– Si je te vois trop souvent, Marisa ira te demander de m’espionner…

– Quoi ?! s’écria le jeune artilleur face à la réponse de son meilleur ami, tant la surprise fut grande.

– Elle veut toujours savoir comment je vais…

– Pourquoi ?

– Elle a peur que je me… tu vois…

– Oui…

 

Un nouveau silence se posa entre les deux jeunes humains qui continuèrent leur marche. C’est alors que le guerrier s’adressa à son ami.

 

– Et toi, tu deviens quoi ? J’ai beaucoup entendu parler de tes « exploits ».

– Ça va, trois fois rien.

– Tu as juste provoqué un incident entre les kappas et les tengus, dont j’ai dû me démener pour le résoudre.

–C’est pas ma faute si les yokais veulent me bouffer et que j’ai trouvé refuge dans la tanière d’une kappa qui n’était pas très… enfin, tu vois…

– Cela n’a pas énervé Rika ?

– Heu…. Un peu… Si… dit-il d’un air hésitant.

– Fort bien.

– Sinon, tu sais aussi que je mène des recherches sur l’histoire de Gensokyo et que j’ai exploré de nombreuses ruines et souterrains.

– Oui et qu’une fois tu es ressorti en plein milieu du village.

– Je cherchais une sortie, j’ai pris celle que j’ai trouvée.

– Et provoqué un gigantesque cratère au milieu du village.

– Oui… dit-il timidement mais tentant de masquer sa gêne.

– Enfin bon…

– Sinon, je sais que tu as fait beaucoup pour Gensokyo et que tu as toujours cet idéal en toi. Je te félicite pour ta persévérance dans tes bonnes actions.

– Tu pourrais faire de même.

– Tu sais, j’suis pas un héros, juste un humain qui veut davantage comprendre ce monde. C’est vrai, je peux aider des gens mais voilà quoi. Aussi, j’aime bien castagner un ou deux yokais.

– Tu assimiles bien les coutumes de Gensokyo.

 

Les deux jeunes hommes éclatèrent de rire tout en continuant leur route vers la demeure qui finit par être en vue. Cependant, ils sentirent que quelque chose n’allait pas, mais rien ne laissait prévoir le moindre danger.

 

– Olivier ?

– Oui ?

– Reste sur tes gardes, il y a quelqu’un chez moi.

 

Le jeune guerrier dégaina son sabre et s’approcha lentement de sa porte alors que son ami Olivier dégaina son revolver. Ils pénétrèrent lentement et discrètement dans le manoir. Soudain, un bruit se produisit et quelque chose leur sauta dessus. C’était le chat du guerrier.

 

– Houdini… dis-moi, y a-t-il quelqu’un ?

– Tu crois que ton chat va répondre…

 

Le propriétaire du chat regarda d’un air nonchalant son ami.

 

– On est en Gensokyo, tu crois que c’est impossible un chat qui parle ?

– Heu… non… répondit-il d’un air gêné.

 

Soudain, une rafale les projeta dans le jardin et une forme sortie violemment du couloir. Ils s’étaient à peine redressés que le guerrier vit que c’était une tengu qu’il connaissait bien et que celle-ci s’agrippait à lui.

 

– TOM, c’est urgent, tu dois me suivre !

– Quoi ?!

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