Un jour à Gensokyo

Chapitre 190 : La renaissance d’un homme

Chapitre final

3604 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 27/07/2021 21:41

Elle le suivait depuis bientôt des heures, le suivant partout où il allait. Elle se demandait ce qu’il allait faire. Sa filature l’avait conduite partout en Gensokyo, des différents lieux saints en passant par les lieux qui furent fortement impactés par son action.

Nombreux étaient les gens souhaitant sa mort, pouvait-elle se dire, ne sachant pas trop quoi penser de lui. Elle avait beaucoup subit de lui mais ils s’étaient considérablement rapprochés, ils s’étaient entrainés ensemble et elle lui avait enseigné de nombreuses choses. Elle se disait qu’il était un idéaliste, lui qui souhaitait un Gensokyo en paix. Elle se disait qu’elle aurait du intervenir quand il était encore temps afin de l’empêcher de réaliser ce qu’il avait fait. 

«M’enfin… si je pouvais remonter le temps pour corriger mes erreurs, je l’aurais déjà faits…»


Elle le suivit, restant cachée, dans l’ombre, observant ce jeune homme qui semblait être anéantit par sa propre réalisation. Dans un sens, elle avait de la peine pour lui. Il était détesté par tout le monde, humains et youkais et la seule personne qui le soutenait encore s’était sacrifiée pour lui. Elle savait ce que c’était de perdre un être cher. 

Elle resta dans l’ombre du torii du sanctuaire Hakurei, l’observant de loin quand la miko l’interpella.


–Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu es bien loin de ton domaine habituel.

–C’est… vrai. Je file Tom.

–Pourquoi tu fais ça ?

–Je me demande comment il va réagir.

–Et pourquoi ?

–Je le connais, on s’est entrainé ensemble, on s’est battu ensemble.

–Tu l’as vraiment entrainé ? Je n’aurais pas pensé que tu l’aurais fait.

–Je sais Reimu… il m’en as fait voir de toutes les couleurs et j’ai cru mourir contre lui… mais… malgré son utopie, il était sympathique… tellement différent de moi…

–Tellement différent de Gensokyo plutôt.

–Oui… répondit-elle avant de le surveiller de nouveau.


Il était agenouillé devant l’urne et semblait prier. Sur celle-ci, il y avait des vêtements, une bourse et des rouleaux. Il se releva, s’inclina respectueusement, honorant le dieu d’Hakurei qui l’avait libéré avant de se retourner et de se diriger vers le torii. La personne qui le suivait se mit à rapidement descendre les marches sous le regard de Reimu qui passa alors sous le porche. Tom croisa le regard de la jeune femme et baissa la tête. Avant de commencer à descendre et alors qu’elle commençait à s’éloigner en direction de son sanctuaire, il lui parla.


–Je… voulais te remercier…

–De quoi ? demanda-t-elle.

–D’avoir fait ce qu’il fallait… Je ne suis qu’un idiot… et cela à faillit détruire Gensokyo… par ma faute…

–…

–Reimu… mon heure est venue d’affronter la yama.


Elle se retourna.


–Tu veux vraiment faire ça ?

–Oui… J’ai trahi Gensokyo, je dois être jugé pour cela… j’ai fait mourir la femme que j’aime et tant de personnes… 

–Tom ?

–Je regrette tant. Je regrette mon mauvais comportement… je regrette tout… Je suis tellement désolé d’avoir tué Youki… d’avoir tué tant de personnes dans ma folie…

–Je… Tom… Tu ne dois pas… enfin, si… tu es responsable… mais les incidents, cela arrive régulièrement. Cela ne doit pas te conduire à faire ça.

–Aucun incident n’a menacé Gensokyo à ce point… et puis… j’ai violé tant de règles de Gensokyo… Je suis devenu un youkai au final…

–Je t’ai tué pour cela.

–Hein ?


Un silence se posa sur le lieu. La personne qui suivait Tom le regardait de loin, observant sa réaction.


–C’est-à-dire ?

–Je t’ai tué mais tu as été protégé par la volonté d’un kami… j’ignore pourquoi… En tout cas, cela veut dire que les dieux ont des desseins pour toi. Tu n’es pas destiné à mourir !

–Le destin ? C’est une drôle de chose. Est-ce que mon destin fut de détruire Gensokyo ? je ne le pense pas… Adieu Reimu, Reimu Hakurei du Sanctuaire du même nom.


Il descendit les marches sans se retourner.


En début de soirée, la personne qui le suivait depuis le début le vit entrer dans la Forêt des youkais.

«Etrange endroit pour cette heure. A moins que…», se disait-elle avant de s’empresser de le suivre, gardant une distance qui l’empêchait d’être repérée. Elle le suivit quand des yeux rouges apparurent dans les buissons. Elle tourna sur elle-même et en vit une dizaine de paires.


–Bah, je peux m’occuper de vous très facilement. Approchez et faites vite, j’ai d’autres youkais à fouetter.


Les créatures se jetèrent sur elle et celles-ci le regrettèrent très vite.


Après avoir vaincu le dernier d’entre eux, elle courut dans la direction qu’il avait prise. Elle écarta deux buissons et vit Tom et une ombre noire s’approcher de lui.

«M.… c’est cette youkai… il peut la vaincre. Mais pourquoi il ne fait rien ?» se demanda-t-elle. La créature commença alors à engouffrer le jeune homme dans son ombre et disparut progressivement à l’intérieur. 

«Je ne vais pas le laisser se suicider comme ça !» s’insurgea-t-elle.


Il ferma les yeux tout en affichant un sourire de satisfaction. Il sentit le souffle sur sa nuque se rapprocher lentement. Un frisson lui traversa le corps mais tint bon. Il pouvait sentir les dents de la créature lui commencer à toucher la peau.

Soudain, un violent choc le poussa à terre. 

Il se massa l’arrière du crâne avant de regarder sur le coup. Il vit Rumia étendue dans un tas de feuilles au pied d’un arbre. Il tourna ensuite la tête dans l’autre sens et vit une personne, celle qu’il doutait être responsable de l’état de la youkai. Cette personne le regarda de haut, les bras croisé et l’air sévère, jugeant ses actes. 

A peine se mit-il à quatre pattes qu’elle le prit par le col et le releva avant de l’engueuler.

–QU’EST-CE QUE TU FOUTAIS-LA ?!

–Je… je…

–REPOND !

–JE SUIS VENU MOURIR !


Le regard de la personne se figea tant elle fut bouleversée par la révélation. 


–Tu vas me lâcher oui ?


Elle lui donna une claque si puissante qu’il retomba au sol. Il porta sa main à sa joue gauche bien rouge.


–T’ES FOLLE OU QUOI ?!


Elle le reprit immédiatement et le releva, tenant ferment par le col avant de lui donner une nouvelle claque.


–C’est toi le fou ! Tu veux te suicider ? Et puis quoi encore ?

–Je le dois… pour Gensokyo !


Elle lui redonna un nouvelle claque.


–Pour Gensokyo ? Te suicider ? C’est quoi cette histoire ?

–J’ai… trahi Gensokyo… j’ai trahi tant de gens…

–Tu sais bien que moi aussi… dit-elle d’un ton grave.

–Tu m’as raconté ton histoire… je sais…

–Je sais maintenant que la mort ne peut pas réparer le passé.


Elle le relâcha et le laissa tomber avant de se détourner de lui.


–Tu nous as tous trahis… si tu veux réparer cela… fait-le. Ton honneur n’a rien à jouer ici… et puis, défend-le m….

–Pourquoi ?

–Pourquoi ? demanda-t-elle de mauvaise humeur.


Sans crier gare, elle se retourna et donna un violent coup de pied dans Tom qui le fit s’écraser contre un arbre avant de le refaire tomber au sol.


–Tu veux savoir pourquoi ?! Parce que tes amis se sont sacrifiés pour que tu sois en vie alors respecte-les et surtout respecte Marisa ! Elle s’est sacrifiée pour toi alors honore son sacrifice !


Le silence s’imposa dans la forêt. Il n’osa pas contredire celle qui l’avait tant aidée.


–Je te suis… tellement redevable… Mokou. Cela veut-il dire que tu me pardonnes pour ce que je t’ai fait ?


Elle se retourna vers lui, le regard de braise. Elle le poussa par terre et posa son pied sur son torse. Il tenta de se dégager en soulevant la botte de la manipulatrice des flammes.


–Ecoute-moi bien. Ce que tu m’as fait a été l’une des expériences les plus horribles que j’ai subi et j’en ai subi des choses. Ne crois pas être pardonné. Si je n’avais pas été mon ami, je t’aurais rôtit sur place ! Il te faudra beaucoup de temps et d’efforts pour cela, au temps pour moi que pour tous les habitants de Gensokyo, t’as compris ?

–Oui…

–Bien, dit-elle en retirant son pied et en lui tendant la main pour l’aider à se relever.

–Merci…

–Maintenant, va et absous-toi de tous tes actes !


Tom regarda vers l’horizon, masquer par la végétation.


–Par-delà ces buissons, Gensokyo t’attend. Tu es assez fort pour survivre. Tu es assez fort pour y faire ce que tu souhaites.

–Je… je souhaiterais tant…


Il baissa la tête, ferma les yeux avec force tout en levant légèrement les mains vers son visage avant de les refermer avec force.


–Tom, va.

–Pourquoi fais-tu ça Mokou ?


Sa main se posa sur l’arrière du crâne du jeune homme et le poussa vers l’avant, manquant de tomber. Il se retourna vers elle, de mauvaise humeur.

Il se détourna de la femme de feu et marcha à travers la végétation, non plus en courant et en fuyant les youkais mais en marchant vers son destin. Il sentait les créatures de la forêt, tapis dans l’ombre, refusant de s’attaquer à ce jeune homme trop fort pour eux. Il se sentit léger. Il se mit à courir, courir de plus en plus rapidement jusqu’à arriver sur une corniche d’une falaise. Il put contempler la beauté naturelle de la terre des illusions. Le vent passa dans ses cheveux bruns alors qu’il regardait la vue. Au loin, un groupe de tengus volait vers la montagne. Il respira à plein poumons. 

Son amie ne tarda pas à le rejoindre.


–Mokou… je suis désolé pour ce que…

–N’en parlons plus et n’en parle à personne.


Elle se mit à côté de lui, regardant la beauté du paysage alors que le vent s’engouffrait dans ses longs cheveux argentés.


–Mokou…

–Hm… ?

–Que dois-je faire ?

–Va réparer ce que tu as détruit. Va te faire pardonner. Et surtout, deviens enfin quelqu’un de raisonnable. Tu ne pourras pas changer Gensokyo dans le sens que tu veux.

–Je peux juste y apporter ma touche personnelle.

–Pas trop quand même.


Elle se retourna et s’éloigna de lui.


–Où tu vas ?

–Je rentre chez moi. Quand à toi, va faire ce que je t’ai dit.

–Merci beaucoup…


Dans le village, une foule compacte s’était rassemblée autour de Miko, de Keine, de Byakuren et du chef du village. Nombreux furent surpris de le revoir ici. Certains le menacèrent de leurs outils ou de leurs paroles. Miko tenta de calmer la situation. Une protestation s’éleva plus forte que les autres.


–Et pourquoi il est là ?!

–Ce n’est plus qu’un youkai ! S’écria une femme.

–Calmez-vous, il est venu pour se faire pardonner et pour réparer ses erreurs, annonça Miko.

–Des erreurs ?! C’est un monstre de la pire espèce !


Une tomate s’envola et s’écrasa sur le front de Tom qui recula d’un pas. Byakuren se rapprocha de lui, s’interposant en partie entre lui et la foule. 


–Il faudrait partir…

–Non… je suis désolé Byaku…


Il s’avança vers la foule qui recula d’un pas face à la venue de l’ancien Empereur.


–Habitants du village, je ne suis pas un youkai mais j’ai bien été un monstre… J’ai imposé une tyrannie sur ce lieu. J’ai tant blessé, j’ai tant détruit… Je sais que ce ne sont pas quelques paroles qui changeront cela. Je suis venu ici dans l’espoir de me faire pardonner et d’expier mes fautes.


Il se retourna vers la moniale afin de s’adresser à elle.


–Madame Hijiri, il se mit à genoux devant elle, je vous en prie, acceptez-moi afin de réparer les dégâts que j’ai causé, non seulement à votre temple mais aussi au village ainsi que partout en Gensokyo.

–Tom… je ne vois pas de raison de refuser. 

–Mais madame Hijiri, comment peut-on lui faire confiance après tout ce qu’il a fait ? demanda un habitant abasourdi. 

–Il cherche la rédemption et est prêt à tous les sacrifices pour cela.


Il se releva et s’inclina respectueusement. 

Le chef du village intervint.


–Miko ? demanda-t-il.

–Oui, que puis-je faire ?

–Vous pourriez peut-être vous assurer vous aussi qu’il se repente comme il se doit.

–Vraiment ? Mais pourquoi ? 


Elle le regarda quelques instants et comprit pourquoi.


«Je comprends que vous vous méfier d’elle… je vais m’assurer de lui également…»

–Vous pouvez compter sur moi, chef du village, répondit-elle.

–Je vais m’assurer de lui aussi, annonça Keine.

–Et pourquoi ? demanda le chef du village.

–Je le surveillerais pour ces travaux au sein du village.

–Bien… dans ce cas, je ne peux pas m’opposer.

Tom s’inclina vers le chef du village en signe de respect.


Peu de temps après, il s’envola vers Eientei. Il y arriva rapidement. Le jeune homme fut accueilli par Eirin.


–Je pense savoir pourquoi tu es là…

–Comment elle va ?

–Il est préférable que t’ailles la voir.


Elle l’emmena vers la pièce où était allongée Marisa. Il tomba à genoux à côté d’elle et Eirin se retira en silence en fermant la porte.


–Marisa… même quand tu es inconsciente tu rayonnes de ton énergie naturelle… je suis tellement désolé pour tout ce que j’ai fait… j’ai tout raté du début à la fin… je suis tellement désolé pour ce que je t’ai fait… Je t’aime mon amour…


Il se releva et ouvrir le panneau donnant sur l’extérieur avant de s’assoir sur le rebord.


–Marisa… en y repensant, c’est étonnant. Qui aurait pu penser qu’au final on aurait fini par s’aimer ? Je n’étais rien… et voilà qu’aujourd’hui le gardien de ton sommeil éternel… 


Un bruit de craquement se fit entendre derrière lui. Il sentit une présence puis un souffle dans son cou puis des paroles.


–Si tu m’aimes pourquoi tu me quittes ?


Il se retourna en partie alors qu’une chose lui bondit dessus, les entrainant dans la cours, au pied du bâtiment.


–Je n’abandonne jamais moi ! Affirma-t-elle alors qu’elle était sur lui.

–Marisa !

–Tu veux que cela soit qui ? Mon amouze…

–Mais… comment est-ce… je me suis réveillée, pas toi…


Elle lui donna une claque.


–Il ne fallait pas me faire peur comme ça ! J’ai vraiment cru que tu t’étais… commença-t-elle avant de fondre en larme.


Tom la prit dans ses bras et la réconforta avant de regarder le ciel, heureux qu’elle aille bien mais imaginant très bien les problèmes à venir.


Les jours puis les semaines passèrent. 

Gensokyo avait regagné sa quiétude habituelle. Tom était partout à la fois, passant régulièrement ses matinées au Temple de Myouren, au sanctuaire de Moriya, au sanctuaire Hakurei ou au Senkai afin de méditer, de prier et de réfléchir sur ses pêchés, apportant son aide à la reconstruction des lieux sacrés endommagés. Généralement, il passait ses après-midi à trimer au village ou dans les alentours, aidant et reconstruisant ce qui avait été endommagé. Le soir venu, nappé dans son kimono bleu à étoilées dorées offert il y avait de cela longtemps par Marisa qu’il recouvrait d’un cape-manteau sombre ayant une capuche. Il surveillait les alentours du village, guettant les youkais qui souhaiteraient se faire un souper à base d’humains. 

Régulièrement, il trainait dans de nombreuses zones sensibles de la terre des illusions, portant un vulgaire katana d’acier à la ceinture et portant une lanterne rouge au bout d’un bâton de la même couleur. Tel un fantôme, il semblait errer sans but. 

Pourtant, sa mission était claire malgré les ténèbres de la nuit : veiller à la sureté de tous les humains, ceux vivant dans le village comme ceux vivant dans le Monde Extérieur qui furent enlevés par les dieux et dont l’espérance de vie en Gensokyo ne durait pas très longtemps. Il savait quoi faire s’il rencontrait une personne dans cette situation : la rassurée, au besoin par la magie, avant de l’emmener au sanctuaire Hakurei. 

Une ombre existe également en Gensokyo, bien plus mystérieuse que Tom. On le surnommait le Rôdeur de Gensokyo ou bien le l’humain qui vivait parmi les youkais comme on l’appelait parfois le Solitaire meneur d’hommes. Mais pour Tom, c’est «Marc-Antoine» ou bien sa véritable identité : Olivier Marc. Comme lui, Olivier veillait sur ce monde. Sa tâche n’était pas celle de sauver les humains même s’il pouvait le faire occasionnellement. Il cherchait davantage la quiétude des forêts et les mystères des lieux perdus. 

L’un comme l’autre disparait aussi vite qu’il était apparu, laissant une étrange sensation à la personne qu’ils avaient aidé. Les rumeurs se mirent à circuler, celles de ces deux personnes. 


Les jours se suivirent et se ressemblèrent. La reconstruction de Gensokyo avançait bien. Les très nombreux exercices spirituels imposés par de nombreuses personnes étaient relativement lourd pour lui mais il assumait. Lorsqu’il devait aller chez Reimu, il savait que cela ne servirait à rien, quelle pouvait être la leçon qu’il puisse tirer de balayer la cour à la place de la miko qui se reposait à ce moment-là. Malgré cet écart, il finit par canaliser son énergie grâce à la spiritualité et à la méditation. 

Sa bienveillance naturelle finit par attirer autour de lui, les jeunes et des moins jeunes, écoutant ses sermons, ses récits de combats, ses morales et ses vertus. Il resta malgré tout un jeune idéaliste, croyant beaucoup trop dans le cœur des gens, humains et youkais. Il continuait de parler d’un avenir de paix et de prospérité pour Gensokyo. 

Il porta sa parole partout, en tout lieu, depuis Chireiden dans l’Ancien Enfer au Tenkai des Célestes. Nombreux furent ceux qui ne comprirent pas les raisons de sa venue. Il se contenta alors de dire qu’il aimait se balader et découvrir les mondes. Même si ces serments finissaient par ennuyer voir agacer certains, d’autres appréciaient sa visite.


L’été défila et Gensokyo retrouva son allure d’antan. 

Il faisait chaud ce jour-là et Marisa et Reimu étaient en train de se disputer.


–Pourquoi tu fais balayer ta cour à mon chéri ?! Protesta la magicienne.

–C’est pour lui, cela lui fait du bien et c’est dans son entrainement, lui répondit la miko.

–Tu vas me faire croire ça ?!

–Et toi, j’en suis sûr que tu l’exploites chez toi ! Déclara-t-elle en pointant son index vers elle.

–Il m’aide ! Nuance…

–Marisa ? Demanda le premier concerné.

–Oui Tomze ?

–J’ai rendu les bouquins qui trainaient sur ta table, ceux que t’avais pris sans demander la permission. D’ailleurs, il m’a fallu me confondre en excuse à ta place. Je sais bien que moi et Patchouli on s’entend bien, en tant qu’adepte de la magie mais faut que t’arrête cela.

–…


Reimu rit à voix basse.

Soudain, Sanae débarqua, à moitié essoufflée.


–Qu’est-ce qui t’arrives ? demanda Tom.

–Reimu… j’ai…

–Oui ? répondit-elle en haussant un sourcil.

–Il y a… un incident sur ma montagne…

–En quoi cela me concerne ? Et pourquoi tu ne t’en occupes pas ?

–Cela... concerne mon… sanctuaire… je ne peux pas intervenir…

–Je n’y crois pas… commença la miko en rouge et blanc.

–Cela peut être intéressant, plus que de boire le thé avec Reimu, répondit Marisa, déjà prête à partir.


Tom ne bougea plus pendant quelques secondes. Il marcha lentement vers le mur et y déposa son balai avant de regarder Marisa.


–J’y vais aussi, on ne sait jamais ce que tu pourrais faire.

–Toooooooooooom, mon chéri, tu ne penses pas que…


Il la fixa avec des yeux bien plus volumineux que d’habitude.


–Je te connais trop bien. Je viens avec toi !

–Pffff… j’ai l’impression qu’il va falloir que je m’en occupe sinon je risque de perdre mes fidèles…

–Reimu, tu n’as jamais eu de fidèles, dit Tom en souriant avant de s’envoler, rapidement rejoint par Marisa et une Reimu furieuse.


Tous les trois se dirigèrent vers la Montagne des Youkais où un nouvel incident venait d’éclater…



Fin


Laisser un commentaire ?