Un jour à Gensokyo

Chapitre 87 : Au clair de la Lune

1031 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 24/11/2020 22:29

En chemin il se rendit compte qu’il était bien plus tard qu’il ne le pensait. Il se décida donc de s’arrêter quelque part afin d’y passer la nuit. Il vit des plants de bambous, ce qui le motiva pour passer la nuit chez une bonne amie.


La nuit était tombée et Tom était seul dans la Forêt des Bambous. Il entendait des bruits derrières chaque bambous, il était sur ses gardes, prêt à dégainer à chaque instant.

Après quelques heures, il savait qu’il était perdu. Il commença à s’angoisser, il ne voulait pas mourir, encore moins parce qu’il s’était perdu dans cette forêt.

Il entendit un bruit, beaucoup plus important que les autres. Il s’empara de son arme et le tendit dans la direction d’où venait le bruit. Il prononça une formule à voix basse ce qui provoqua l’apparition d’une petite flamme au bout de son arme. L’origine du bruit se rapprocha, doucement. La créature se dévoila. Elle avait de longs cheveux bruns aux reflets châtains et des yeux rouges, deux oreilles de loup au sommet de la tête, de la même couleur que ses cheveux, portait une longue robe blanche et rouge, dont la partie inférieure se terminait par une bande noire présentant des motifs. Le col de sa robe se rapprochait d'un col bénitier gris, orné d'une broche dorée ornée d'un rubis, et ses manches se terminaient par un large drapé gris. Elle semblait également porter un vêtement noir en dentelle sous sa robe, qui dépasse légèrement de ses manches. Et elle avait de longs ongles rouges. Le regard rouge de la créature observa Tom qui pointait son arme vers elle. Elle se mit à lui parler.


-Vous vous êtes perdu ? Lui demanda-elle.

-Heuu… oui. Répondit-il avec un air surpris.

-Seuls les habitants de la Forêt la connaissent.

-Et vous êtes ? Dit-il en rengainant son arme.

-Je m’appelle Kagerou Imaizumi et j’habite ce lieu. Et comment vous vous appelez ?

-Je suis Tom. Apprenti magicien… et je suis perdu. Dit-il en rougissant de honte.

-Ce n’est pas un problème, je connais suffisamment cette Forêt. Suivez-moi.

-Attendez ! Je préfèrerais aller à Eientei.

-Pourquoi à Eientei ?

-J’ai des amies là-bas.

-Ah, vous êtes amis avec Eirin ?

-Oui.

-Très bien, je vais vous guider jusque-là, et puis c’est mieux, c’est plus proche.

-Merci beaucoup de votre aide. J’ai rarement croisé un yokai aussi sympathique avec un humain.

-Je suis du genre à ne pas poser de problème. Je préfère la tranquillité.

-Et vous aidez souvent les gens qui se perdent ? demanda-il alors qu’ils commencèrent à marcher.

-De temps en temps. En général, soit il y a l’humaine de feu qui les sauve soit ils sont dévorés par les yokai avant que j’arrive.

-Pour un yokai, vous êtes très particulière.

-Vous devez avoir croisé beaucoup de yokai pour tenir ce type de discours.

-Effectivement, j’ai croisé, beaucoup, de yokai.

-Vous aussi, vous n’êtes pas un humain ordinaire.

-Oui, mais je suis loin d’être aussi antipathique que la miko.

-C’est bien vrai, la dernière fois que je l’ai rencontrée, elle a voulu m’exterminer.

-Je la reconnais bien là, cette Reimu. C’est une sacré personne.

-Oui. Nous y voilà. Dit-elle en montrant du doigt le portail.

-Je vous remercie beaucoup de votre aide et j’espère qu’on pourra se revoir un jour.

-Moi aussi. Au revoir et bonne nuit.

-A vous aussi.


Tom resta un instant devant le portail, observant la yokai partir puis observant la porte avant d’entrer dans la cour.

Il faisait nuit et il ne voyait pas grand-chose. Il vit la lueur d’une bougie. Il frappa sur le cadre de bois. Une voix l’autorisa à entrer. Il fit bouger le panneau de bois et entra. Il vit Eirin en train d’écrire. 


-Je savais bien que c’était toi, Tom. Dit-elle avant de se retourner vers lui.

-Et comment vous le saviez ? Demanda-il en croisant les bras.

-J’ai mes petits secrets. Dit-elle en souriant.

-Fort bien. Dit-il en baissant la tête et en soupirant.

-Sinon, pourquoi tu es là ?

-Je voulais rentrer chez moi mais je m’y suis pris trop tard, donc je me suis dit qu’il valait mieux que je dors ici.

-C’est une raison.

-Et vous, pourquoi vous êtes encore debout à une heure pareil ?

-Je dois terminer un peu de travail.

-J’espère que les lunariens ne vont plus rien tenter maintenant.

-Pourquoi vous parlez de ça ?

-C’est à cause ou grâce à vous. Je suis très fort maintenant mais d’après ce que vous avez raconté, je ne pourrais rien faire contre eux.

-Vous vous inquiétez à cause de cela et des personnes qui pourraient être en danger ? Je te reconnais bien Tom : tu t’inquiètes pour les autres, plus que pour toi-même.

-Eh oui, c’est dans ma nature.

Une porte coulissa, c’était Reisen qui venait d’entrer.

-Bonsoir, madame… pourquoi est-il ici ? Demanda-elle en montrant du doigt Tom.

-Reisen, tu devrais éviter de montrer quelqu’un du doigt. C’est dangereux et cela ne se fait pas.

-Tom est venu passer la nuit ici. Dit Eirin.

-Bon, ça va aller pour cette fois. Dit la lapine avant de repartir.

-Elle a l’air de mauvais poil en ce moment.

-Elle est comme toi, elle s’inquiète d’une nouvelle offensive de la part des lunariens.

-Bon, je commence à avoir sommeil. Je prends la même chambre que la dernière fois ?

-Oui, si tu veux.

-Merci bien, Eirin et bonne nuit.

-Bonne nuit à toi.


Tom marcha dans le long couloir, tourna sur sa gauche, fit glisser la porte et entra, avant de s’affaler sur le futon et de s’endormir aussitôt.


La porte coulissante resta entre-ouverte. Un œil orange observa Tom assoupit.


Laisser un commentaire ?