Un jour à Gensokyo

Chapitre 46 : La connaissance est une clé, l’amitié est un passe-partout

1265 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour 11/07/2020 22:52

C’était une journée de juin. La vague de chaleur connaissait une accalmit. Tom commençait à aménager le rez-de-chaussée de sa maison, nouvellement construite. Il alla au village, dans l’espoir de trouver de quoi meubler sa propriété.


Il passa voir le menuisier et commanda une série de meubles. Ce menuisier au sourire mesquin était un humain aussi détestable que les yokai mais il était talentueux et connaissait de nombreux styles. 

Il passa aussi chez le tailleur de pierre, il passa divers commandes. C’était un vieil homme pratiquement aveugle qui avait passé plus de temps à travailler la pierre qu’à voir le monde.

Il passa devant une petite boutique, Suzunaan. Il entra. C’était une sorte de librairie. Les tonnes de volumes s’affaissaient sous le poids des livres posés dessus. Un petit comptoir se dressait seul au milieu des rayonnages surchargés. Une sonnette était posée dessus. Tom appuya dessus. Une pile de bouquins s’effondra. Tom tourna la tête dans cette direction. Quelqu’un éternua. Tom entendit des bruits de pas qui s’approchait. Une jeune fille apparut de derrière une colonnade de livres, portant un kimono à carreaux et un tablier jaune sur lequel était inscrit «Kosuzu». Elle avait les yeux rouges, des cheveux orange et des couettes ornées par des cloches. Elle passa derrière le comptoir et posa une pile de livre. Elle s’adressa à Tom. Elle était très amicale. Elle lui demanda ce qu’il voulait. Il disait qu’il passait par là et qu’il était tombé sur cette boutique et était entré. Elle présenta le magasin, une boutique spécialisé dans la location de livres. Il demanda si elle avait du succès. Elle grimaça quelque peu en avouant que le succès n’était pas au rendez-vous. Il demanda quels types de livres étaient disponibles. Elle commença à énumérer les différents types de livres avant qu’elle ne soit coupée par Tom qui lui demandait s’il y avait des livres traitant de la magie. Ses yeux s’écarquillaient. Elle semblait surprise mais également ravis qu’il lui demande ça. Elle lui demanda de la suivre. Ils marchèrent, en enjambant des piles effondrées. Elle sortit une clé de la poche de son tablier. Elle la mit dans la serrure et la tourna. La porte s’ouvrit d’elle-même. Ils y pénétrèrent. Elle alluma une bougie et illuminait de sa faible lueur, un amoncellement de livres, de grimoires, de parchemins, de documents et de textes traitant de la magie noire, blanche, élémentaire, démoniaque, … 

Tom était impressionné par la taille de la collection. Il demandait à la jeune fille s’il pouvait lui en emprunter. Sur le coup, ignorant son nom, il lui demanda. Elle se retourna toute souriante, elle disait s’appeler Kosuzu Motoori.


Tom sortit de la boutique avec trois livres de magies : La Magie blanche selon Ecarlius, La Magie Noire selon… Ecarlius et la Magie élémentaire de Knowledge P (hum). Il avait également une petite fiche de renseignement sur les deux auteurs, afin de mieux les comprendre. 

Kosuzu lui suggéra d’aller voir son amie, Hieda no Akyuu, près de l’entrée est du village. 


Il décida d’y aller.

Il traversa le village et atteignit une petite maison, relativement bien décorée. Il frappa à la porte. Une jeune femme ouvrit. Elle semblait avoir le même âge que Tom. Elle avait les cheveux et les yeux violets et portait un ornement violet clair en forme de fleur dans ses cheveux. Sa tenue avait des manches décorées de paternes de fleurs jaunes, une veste verte et une jupe plissée de couleur bordeaux. Son regard croisa celui de Tom. Elle eut un éclair dans les yeux et sauta au cou de Tom, les faisant tomber dans la rue. Tom était tout gêné. Il lui demandait si elle pouvait le relâcher. Elle le fit. Tom se releva. Elle restait au sol, la tête baissée, elle semblait triste. Il lui tendit la main. Elle le regarda et le saisit. Tom la releva. Il lui demanda ce qui lui avait pris. La jeune fille s’excusa. Elle l’avait prise pour quelqu’un d’autre. Il demanda pourquoi. Elle lui dit que ses yeux était les mêmes que quelqu’un qu’elle aimait beaucoup. Il riait faiblement. Elle ne comprenait pas. Il lui demanda s’il pouvait parler à l’intérieur.

L’intérieur était relativement grand. Une femme d’une quarantaine d’année était dans la cuisine. La maison était plus celle d’écrivains que celle de paysan. Le papier, les encriers, les plumes et tous les accessoires d’écritures étaient rangés dans les armoires. 

Tom lui demanda s’il y avait un bureau où ils pourraient discuter tranquillement. Malgré la volonté de refuser, elle sentait qu’elle devait l’écouter. Ils montèrent un petit escalier menant à un bureau. Des livres y étaient entassés, tous nommés «Chroniques de Gensokyo». Les plus anciens dataient de plus de 1200 ans. Un livre grand ouvert était posé sur le bureau. Il tourna le livre pour lire le titre. Il s’intitulait «Perfect Memento in Strict Sense, Chronique de Gensokyo de Hieda no Akyuu». Il se retourna vers elle. Il l’appela par son prénom. Elle lui demandait comment il la connaissait. Il lui dit que c’était Kosuzu qui lui avait conseillé d’aller la voir. 

Il complimenta la vaste collection de chroniques. Il lui disait que cela devait être la fierté de la famille que de voir sa famille être désignée pour écrire les chroniques de ce pays. Il prit la main de la jeune fille et sentit une drôle de sensation. Au regard de celle-ci, elle devait avoir ressenti la même chose. Il la regarda et prononça Ayo. Il ne savait pas d’où sortait ce nom. Il sentait qu’il venait du plus profond de lui. Elle répondit Akemi. Il n’avait jamais entendu ce nom là mais il le sentait pourtant si familier. Il lui lâcha la main. Il lui dit qu’elle n’était pas une humaine normale. Son teint pâlit.

Il lui révéla qu’il était le fruit d’une réincarnation ayant eu «quelques petits problèmes» : la mémoire de ses réincarnations n’avait pas été totalement oubliée. Une larme coula sur le visage d’Akyuu. Elle lui dit qu’elle n’oubliait jamais rien. Que tous les cent ans, dans la famille Hieda, un «Enfant de Miare» naissait, qu’elle était la réincarnation de la précédente et qu’elle avait toute la mémoire de celle-ci. Elle-même et toutes ses réincarnations furent chargées d’écrire les chroniques. Il s’approcha d’elle. Il lui demanda si c’était Akemi qu’elle voyait au travers de ses yeux. Elle hocha de la tête. Il baissa la sienne et lui dit que la vie d’avant est celle d’avant, que ce qui compte désormais, c’est le présent et l’avenir. Elle releva la tête et vit Tom tout souriant. Il lui dit qu’il fallait profiter de la vie actuelle et qu’il était venu ici dans l’espoir d’avoir des livres sur la magie. Elle tomba des nues mais sourit.





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