Touhou Side story : La Deuxième Guerre

J'étais inconsciente, dans le vide total. Désormais, il n'y avait plus personne dans mon esprit, que ce soit ma partie maléfique ou une autre entité à part entière, j'étais seule. Nous avions finalement mis un terme définitif à la menace de Katsu Amakusa ou de son armée.

Comparé à tout ce qui s'est passé, les prochains incidents auront l'air d'être des promenades de santé… M'enfin… j'aurais maintenant plus de temps devant moi pour finaliser totalement ma formation d'un autre côté.

J'ouvris finalement les yeux, ma vision était encore un peu trouble, j'ignorais combien de temps s'était écoulé depuis notre victoire.

“Bon retour parmi nous Seika ! T’as bien dormi ?”

En tournant la tête, ma vue devint progressivement plus nette, le flou laissa place à une personne assise à mon chevet me souriant tendrement. Cette personne était souffrante il y a peu et la revoir en pleine forme me soulagea au point d’oublier l’endroit où je me trouvais. 

“Ma...

Tandis que des larmes commencèrent à couler, mon interlocutrice me regarda d’un air étonné :

“Bah qu’est ce qui t’arrives ?”

Dans un accès de joie, je bondis de mon lit sans prévenir dans les bras de cette personne qui manqua de perdre l’équilibre :

“Marisa !!! hurlais-je

-Woah préviens avant Seika ! J’ai failli tomber” répondit-elle en riant discrètement

-Je suis… si heureuse de te revoir saine et sauve ! Sanglotais-je

-T’en fais pas, tu m’connais, j’suis pas du genre à mourir facilement ! Et puis… C’est plutôt à moi de te dire ça, après c’qui s’est passé !” me rassura-t-elle en caressant mes cheveux.

Tout en me calmant, une question me vint en tête :

-Où sont mes parents ? Et Yukari ? Comment va-t-elle ?

C’est à ce moment-là que la porte de la pièce s’ouvrit : 

“-Tu es réveillée ma puce ?”

Il s’agissait de ma mère accompagnée de mon père qui portait une sorte de panier contenant sans doute de quoi manger.

En me relevant, je courus pour les enlacer à leur tour dans mes bras, toutefois, ma course fut interrompue par un détail qui m’étais totalement sortie de la tête : Ma mère avait un bras en moins, elle l’avait sacrifiée pour me sauver et ainsi permettre à Papa de poursuivre son plan pour vaincre Goken.

Remarquant mon air décomposé, Maman me répondit :

“Ne t’inquiète pas pour cela Seika, si je n’avais pas fait ce sacrifice, Gensokyo aurait été un tas de cendres à l’heure qu’il est. Et puis, même si nous devons notre victoire au plan de ton père, ton intervention a été d’une importance capitale dans son application.

Papa poursuivit :

-J’ignore ce qui t’es arrivée à ce moment-là, mais en termes de puissance, ton Fantasy Seal a surpassé de très loin ceux que ta mère est capable de faire habituellement. De plus, tu as énormément mûri depuis mon départ, il y a des mois de cela. Dire que je suis fier de toi ne suffirait pas à exprimer toute ma joie face à tant d’évolution en si peu de temps. En tant que parents, nous ne pouvons que te remercier infiniment de nous avoir tirés de l’Enfer dans lequel nous nous trouvions.

Ces éloges firent disparaître mes inquiétudes au profit d’une fierté : celle d’avoir sauvé Gensokyo d’un sombre sort. Toutefois, l’humilité reprit le dessus sur moi :

-Si j’ai progressé, c’est uniquement grâce aux personnes m’ayant soutenue… Il y avait Yukari pour m’entraîner aux techniques de prêtresses ainsi que pour contenir ma partie maléfique que j’ai finalement réduite à jamais au silence. Mais pour le reste, je le dois à une autre personne.” Dis-je en me tournant vers Marisa qui ne semblait pas comprendre pourquoi je pensais à elle.

“Euuh pourquoi moi Seika ?” demanda-t-elle très gênée

-Je n’en serais jamais arrivée là sans ton aide, merci du fond du cœur !”

Sa gêne s'intensifia et me répondit en essayant de garder son calme :

“T’inquiète pas, rien de plus normal pour la fille de ma meilleure amie. Et puis, bon tu m’a sauvée également, donc, on est quitte là-dessus !”

Sa réponse me fit sourire une fois de plus

C’est du Marisa tout craché !

Une dernière question me vint à présent en tête :

“Maman, je suppose que tu vas abandonner tes fonctions de prêtresse du Temple hakurei avec ton bras en moins.

Elle me fixa d’un air étonné et commença à rire :

“De toutes manières, même si je n’avais pas perdu ce bras, cela n’aurait rien changé car j’ai déjà abandonné ce titre le soir où nous avons été séparés et tu as jusque-là tenu ton rôle à la perfection pour un début ! Même si je pense que Yukari à encore plusieurs choses à t’apprendre, je suis certaine que tu seras prête très rapidement. Alors continue de mener ce rôle à bien, Prêtresse Hakurei !”

Je ne te décevrais pas Maman ! Tant que je serai vivante, personne ne mettra Gensokyo à nouveau en péril ! Alors soyez tranquille, le Sanctuaire est entre de bonnes mains !