Le masque, l'art de cacher
Les nuages s'amoncèlent dans le ciel, ils laissent entrevoir la lune dans tout son éclat. Un halo de lumière se crée autour de l'astre et sa couleur semble se conjuguer parfaitement à la pâleur du visage du jeune homme, qui s'apprête à glisser la baie vitrée derrière lui.
Il accède au balcon et goûte, tout comme nous et tout comme sa congénère, à la fraîcheur offerte par les aléas du vent, qui souffle à faire trembler les branches des arbres du petit parc résidentiel juste en-dessous, et à faire danser les longues mèches noires de la jeune fille dans les airs.
Nous le voyons tout comme il la voit, l'admirer tout comme elle admire la vue qui s'étend devant nous tous.
La goule semble avoir saisi l'interstice des rouages qui enclenchent le temps, il en confisque l'écoulement l'espace d'un moment : la jeune fille se tourne dans un élan d'une extrême lenteur et détache sa coiffure dont la voluptueuse chevelure se libère au gré d'une bourrasque cinglante. Le coup de vent porte au nez d'Uta les délicates senteurs vanillées qui recouvraient ces cheveux, ce qui saupoudre l'atmosphère d'un hiver sans odeur de quelques sucreries.
Le parfum délicat d'une fleur de vanille qui se rafraîchit au contact du froid hivernal s'insuffle dans ses narines, et la fille attise à nouveau sa gourmandise.
Plus que d'exquises senteurs, il découvre en elle une merveille de délicatesses : un corps de toute petite taille dont la silhouette ni trop galbée ni trop fine, se dissimule sous une épaisse chevelure de jais, recouvrant un visage d'une couleur légèrement cuivrée (hérité de gênes en provenance de l'immense pays demeurant de l'autre côté de la mer du Japon, de l'autre côté de la Corée).
Sur ce minois se disposent harmonieusement de grands yeux marrons lumineux, aussi grands que ceux d'un occidental, qui avaient toujours semé un léger doute chez la goule, car ces yeux-là aux siens, étaient l'unique preuve physique justifiant la nationalité française de la jeune fille. Un japonais tel que lui, qui n'avait jamais quitté le pays et qui ne lisait pas beaucoup, voyait le reste du monde en imageries, imageries selon lesquelles la plupart des françaises seraient blondes aux yeux bleus, d'après lesquelles les occidentaux auraient de grands yeux et les chinoises la peau tannée.
Mais plus que de grands yeux, percute ardemment la goule un point précis du visage de Mae; ce sont ces lèvres pleines, qui, une fois superposées, semblent former un bouton de fleur teinté de vermeil.
Cette jeune fille, nous la connaissons jusques dans les moindres détails, et nous n'avions jamais vraiment pris le temps de la regarder comme la goule le faisait actuellement. Nous tentons de percevoir ce que la goule pense de notre protégée à travers ses lunettes de soleil.
Puis, nous atteignons sa pensée : il veut voir le tableau en entier.
Alors, il recule d'un pas, et se justifie, afin que la jeune fille ne remue pas d'un trait, afin de garder le tableau qu'il avait actuellement sous les yeux entièrement intact.
« Je vais te ramener la tasse de thé que tu as laissée à l'intérieur... Il se fait frais, un...peu », dit-il, tout en reculant jusqu'à se retrouver dos à la porte coulissante.
« Ne...Ne bouge surtout pas, s'il-te-plaît ». Ajoute la goule, tout en saisissant la poignée de la porte-même.
Nous dirigeons notre regard vers Mae, qui, se faisant obéissante, n'a justement pas bougé.
Elle se trouve toujours accoudée au balcon dans sa position initiale, tout sourire alors qu'elle expire des petits nuages qui, lentement, s'en vont, portés par le vent, rejoindre les leurs dans le ciel obscurci par la nuit.
Elle lui répond seulement : « D'accord, mais si tu veux de l'aide, dis-le. Tu pourrais même apporter la théière avec tiens; et tu la poserais sur la table ici, derrière moi, s'il-te-plaît ».
« Euh...Haa », lui rétorque alors la goule comme pour dire « yeah », qui s'était déjà introduite à l'intérieur de l'appartement.
Des courants d'air chaud l'atteignent dès qu'il pénètre à l'intérieur, le chauffage est à température ambiante. La goule s'amuse à observer son souffle extirpé par bouffées grimper au plafond, qui se distingue clairement en contrastant avec la couleur intensément pourpre de celui-ci.
Le plafond qui se trouve être d'un rouge luisant, sur environ vingt mètres carrés, s'accorde notamment à la couleur « jaune empereur » de la moquette et du canapé du salon.
Il n'y a pas de doute, semble-t-il penser, enfin, « cette fille a du goût ».
Puis, alors que nous nous asseyons sur le canapé en cuir d'un jaune canari, le jeune homme découvre, posé sur la vieille table basse chinoise en bois, ce qui lui (et à nous aussi) semble être un album photo-souvenir.
Nous lisons la tentation sur son visage, il s'apprête à y jeter un coup d'oeil. Il saisit l'album furtivement entre ses mains tatouées et s'assoie à côté de nous, bien qu'il ne nous voie ni ne nous entend. Il feuillette alors et nous voyons aussi les sourires de divers visages défiler au fil des pages qu'il tourne sans y prêter tant attention.
Il s'arrête néanmoins sur une double-page : trois photos occupent les pages.
Sur la première, prise de face, on peut apercevoir un bateau-flotteur arrimé de bambou, ouvert à l'extérieur, puis une petite fille assise sur un siège tressé de liasses disposé à l'intérieur.
La petite fille a la peau tannée par le soleil et se sèche les cheveux qu'elle enrobe dans une serviette; on devine qu'elle vient tout juste de se baigner à la vue du maillot de bain une pièce qu'elle porte sur la photo. A côté d'elle se tient une vieille dame asiatique à la peau brune comme le bronze, elle a le visage tourné vers l'enfant, et montre un grand sourire.
Ses yeux usés par l'âge présentent une lueur grise dévoilée par l'intense luminosité d'une journée qui a semblé être ensoleillée, et semblent aussi usés que le bracelet de jade d'un vert impérial tacheté de gris qu'elle porte sur le poignet posé sur le genou de la fille. La vieille femme semble être la grand-mère de cette dernière.
Sur la deuxième, il s'agit de la même petite fille, prise de dos; elle se retourne et adresse un grand sourire dévoilant son appareil dentaire au photographe également. Sur celle-ci, elle est vêtue d'un tee-shirt dont le blanc est mis en valeur par sa peau toujours bronzée, et ses cheveux tressés d'un noir intense. La couronne de fleurs d'orchidée sur sa petite tête attire le regard de la goule quelques instants.
Elle semble très jeune sur la photo, Uta lui donnerait une dizaine d'années, ni plus ni moins.
Sur la dernière, insérée en format paysage sur la deuxième page, il s'agit d'une vue d'ensemble de la rivière sur laquelle le bateau de bambou pris sur les photos précédentes semblait naviguer. Derrière l'immense étendue d'eau se dégage derrière les traînées de vapeur de nombreuses montagnes de formes diverses. Au centre de la photo, la même petite fille dans le maillot de bain de la première photo est immergée dans la rivière et asperge d'eau un buffle qui mesure trois fois sa taille, et qui tente de fuir, à l'aide d'un joujou pistolet.
Cette dernière scène semble drôle à imaginer pour Uta, surtout compte tenu de la taille insignifiante de l'enfant à côté du buffle, et qui ose encore faire l'effrontée. C'est pourquoi la petite lui rappelle quelqu'un qu'il connaît présentement, et il ne peut s'empêcher d'esquisser un sourire malgré son tempérament habituel, lui qui d'habitude justement se montre si froid.
Il se lève alors, et laisse l'album ouvert sur les dernières pages qu'il a observé, et s'en va prendre la théière posée sur le bar à quelques pas du canapé, afin de ne plus faire attendre Mae plus longtemps, même si son excursion n'avait duré que cinq bonnes minutes.
Uta laisse la baie vitrée entrouverte derrière lui, la théière dans son bras gauche, il s'aide de sa main droite pour fouiller sa poche de pantalon et en sortir son Iphone.
Mae semble l'attendre sagement, prédisposée pour ce qu'il semble vouloir faire avec son portable, car elle n'a pas bougé d'un pouce; et cette fois, alors qu'il a commencé à neiger, les fins flocons se rajoutent dans le décor en s'entremêlant à sa chevelure.
« C'est une perfect scenery », dit-il en la capturant de l'appareil photo de son Iphone, sans même que la jeune fille - l'élément principal du tableau - ne s'en aperçoive.
« N'est-ce pas ? » Répond-t-elle alors d'une voix enjoué qui accompagne un sourire rayonnant que nous reconnaissons d'après les photos de l'album en se retournant vers Uta.
Elle le suit du regard, et l'observe s'avancer vers elle (ou plutôt vers la table afin d'y poser cette théière). Il pose la théière sur la table et Mae lui propose de s'asseoir avec elle autour, afin de boire un peu dehors et de profiter du « bon air frais ».
Uta s'exécute, quelques peu gêné, lui qui ne se reconnaît plus, mais qui, d'un autre côté, se trouve depuis quelques temps poussé à lui obéir à cause d'une force insoupçonnée.
« Tu veux boire quelque chose ? Demande la jeune humaine à son ami la goule.
- Um... Non, ça va. Répond-t-il brièvement.
- T'en es sûr ? Insiste-t-elle, en tant qu'invité, tu devrais boire quelque chose quand même. Ca me gêne hahaha. »
Au silence de son interlocuteur, elle se rapproche un peu de lui et observe son visage attentivement, ce qu'elle ne trouve rien de mieux à faire. Des signes d'une gêne sévère se repèrent d'après ses gestes, de ces doigts longs et fins parsemés de tatouages qui se posent sur les lèvres percées, et des paupières à demi-closes qu'elle arrive à percevoir à travers les lunettes de soleil qui dévoilent des yeux cherchant une échappatoire quelque part, mais loin d'elle.
Alors la jeune humaine tente de briser le silence qui commence à peser :
« Peut-être que tu n'aimes pas le thé alors ? »
A ces mots, la goule redresse automatiquement la tête d'un mouvement aussi brusque que l'on pourrait le décrire comme étant semblable à celui que font les coucous.
Uta nous semble bien paniqué, et pour cause, il est rare qu'un japonais n'aime pas le thé, puisque c'est une boisson qui subsiste des traditions dont le tout un chacun s'y accoutume depuis son enfance ! Il nous semble qu'Uta prenne peur de l'éventualité que sa voisine soit assez intelligente pour conclure de cet indice qu'il est une goule, déjà que les lunettes qu'il porte toujours en sa présence sont assez suspectes...
A ces mots-ci, il ne parvient pas à répondre, car même si tuer serait une solution radicale et d'autant plus celle pour laquelle il a toujours opté jusqu'à lors, il est pourtant épris d'un sentiment qui refoule ses actions, et qui l'en empêche alors. Il ne veut plus la tuer, mais il ne veut pas qu'elle sache, oui, la côtoyer ainsi est pour lui plus que suffisant.
Alors Mae sous nos yeux tente à nouveau le tout pour le tout :
« Bon... Dans ce cas, j'ai aussi du café... T'en veux une tasse ? », demande t-elle hésitante, insistante, en quête de la réponse d'un voisin qui se veut muet depuis quelques minutes.
Puis, elle sourit, tandis qu'il lui hoche la tête de côté, quelques peu timidement, mais cela reste un « oui » tout de même.
Mae pénètre à l'intérieur de son appartement, lui cherche du café qu'elle a soigneusement disposé sur le bar, et le lui prépare. En attendant que la machine à café termine son travail, elle promène son regard un peu partout dans son salon, et par pu hasard, ses yeux se posent sur l'album photo oublié sur la table basse en bois vernis. Elle s'en approche, et elle se penche au-dessus de la double-page sur laquelle nous nous étions avec Uta arrêtés tout à l'heure.
Elle rit de bon coeur. Cette sonate se propage à travers les airs et arrive aux oreilles de la goule, qui assis devant nous dehors maintenant se demande ce qui a bien pû la frapper de la sorte.
Le son du rire s'estompe au fur et à mesure que les minutes s'écoulent et se recouvre du son du vent qui fait toujours grincer les vieilles branches des arbres du petit parc résidentiel en-dessous de nous. Mae nous revient avec une tasse de café qu'elle pose sur la table et qu'elle fait glisser jusqu'aux mains de la goule.
« Merci, lui adresse-t-il promptement, dans l'espoir que Mae n'ait pas pensé au fait que les goules ne pouvaient supporter que le café parmi l'étendu des saveurs qu'offrait la nourriture humaine.
Oh...
- Oui, haha, c'est bien pour ça que je rigolais, et non, je n'étais pas folle. Justifie-t-elle
- C'est un vieil album photo... Répond-t-il alors.
Je suis désolé d'y avoir touché si...
- Non, non, non ! Coupe-t-elle, ce n'est rien. C'est bien d'être curieux parfois... L'album est effectivement vieux de quelques années seulement.
- Je vois... Dit-il en touillant son café de sa petite cuillère.
Alors, la petite fille sur les photos, c'est bien toi ?
- Oui, répond-t-elle entre deux rires, c'est ça, c'est moi.
Um... J'avais environ...dix ou onze ans il me semble.
- Alors la vieille femme sur cette photo, c'est ta grand-mère ? Demande la goule en pointant de son doigt vernis la deuxième photo de la première page de l'album.
- Oui, ma grand-mère maternelle.
- Mais...
- Oui ? Coupe-t-elle à nouveau.
Je vois, rit-elle encore, tu dois penser qu'il y a un truc qui cloche !
- Haa... Je croyais que tu étais française. Rétorque-t-il alors.
- Et bien... Je suis de nationalité française mais physiologiquement parlant, il me semblerait que je ne suis qu'à moitié.
- Oh, bien-sûr... Désolé d'avoir posé cette question évidente.
-Oh non, ne t'inquiète pas !
En fait, ma mère est chinoise, rajoute-t-elle, et est venue en France dans sa jeunesse, comme moi au Japon maintenant.
- Je vois... Répond alors la goule.
Alors c'est pour ça... Conclut-il en pointant la grand-mère du doigt.
- Tout à fait, et ces trois photos ont été prises par mon père le jour de mon onzième anniversaire dans un voyage en Chine justement. Déclare-t-elle en buvant sa tasse de thé vert.
- Où est-ce que c'était précisément ?
- Dans un endroit perdu...près du village nommé Yangshuo. C'est un endroit très paisible réputé pour se situer près de la rivière Li et de ces montagnes, que tu vois là, dit-elle en montrant la dernière photo.
Je me souviens de cette photo-là justement, c'était très amusant, le buffle semblait avoir très peur de moi, enfin... J'en étais persuadée.
- Effectivement, tu m'as l'air décidée à en découdre avec lui sur cette photo. Remarque la goule, amusée.
C'est de là d'où vient ta famille maternelle alors ?
- Oh ! Glousse alors la fille en brandissant la main devant la bouche.
Non, c'est bien trop paumé comme coin. Ma famille vient du sud aussi mais de l'autre côté, plus à l'est, et d'une grande ville de plusieurs millions d'habitants, un peu comme Osaka chez vous.
- Je vois...
Mais je trouve ce coin paumé plutôt sympa. Ca me fait penser aux paysages de Dragon Ball, déclare-t-il alors d'un ton amusé. »
A ces mots, la jeune fille éclate de rire, et nous la perdons quelques instants, devant les yeux ébahis de la goule que nous pouvons déceler comme toujours à travers ses lunettes.
Puis, elle bondit, et elle prie son ami la goule de bien vouloir patienter quelques secondes, le temps qu'elle lui déniche une antiquité; le genre de souvenir qui vous tient à coeur.
Uta pousse la chaise sur laquelle il s'assoit depuis une bonne demi-heure quelques centimètres plus loin derrière lui, il se détend, et lève la tête vers le haut. A demi-allongé, le menton pointé vers le ciel blanc comme un épais nuage et larmoyant de flocons qui ne cessent de chuter, il enlève ses lunettes d'une main et les pose devant lui sur la table tandis que de ses yeux clos il savoure chaque floche de neige qui fond lorsqu'elle touche sa peau.
Alors que son visage déjà pâle se parsème de floches par centaines en apportant avec elles à chaque toucher sur sa peau une sensation brève de fraîcheur, la douce musique d'un Konghou retentit soudainement à ses oreilles. La voix féminine qui l'accompagne semble de même accompagner la neige qui lui tombe dessus continuellement et qui s'accumule sur son visage, comme si le ciel tout entier pleurait inlassablement, comme si ces larmes résultaient de la douce plainte de cette femme.
Elle chante dans une langue étrangère mais son timbre à lui seul suffit à témoigner de sa tristesse.
Alors la goule ouvre à nouveau les yeux, et se redresse.
Devant lui, la jeune humaine se tient à nouveau à table et pose dessus un vieux lecteur cd portable, lequel fait fonctionner sa lullaby.
« C'est une vieille chanson chinoise reprise plusieurs fois par des chanteuses différentes, mais j'ai toujours aimé celle-là.
- Que chante-t-elle ? Lui demande la goule.
- Elle chante une longue plainte amoureuse. La chanson s'appelle 葬心 (Zang Xin), autrement dit : « enterre mon coeur », lui répond la jeune humaine.
- Je vois... » Répond-t-il alors, songeur.
Enfin nous posons notre regard rempli de doutes sur lui : il songe, il pense éperdument car il ne sait plus.
Il songe à propos de sa relation avec cette fille, de la raison pour laquelle elle lui a fait écouté cette chanson, puis de ce qui pourrait l'attendre à l'avenir s'il la côtoyait encore, et ainsi se demande s'il serait attendri, s'il serait changé, plus émotif ou protecteur aux abords d'autres goules, alors il songe à celle qui semblait poursuivre Mae quelques instants plus tôt.
C'est vrai...
Tsukiyama Shuu, ce client bien bruyant, il l'avait aperçu en entrant chez Mae, bien qu'il tentait de se dissimuler derrière les arbres du parc résidentiel.
Le ciel pleure davantage et la tempête se prépare, il se pourrait que cette autre goule attende toujours Mae à la porte en ce moment-même, et il se pourrait de même qu'il trouve la réponse quant à ses sentiments indécis en la surveillant des actions de ce dernier.
(Petit mot) Vous aviez été nombreux à poster des commentaires sur le dernier chapitre, et cela m'a fait très plaisir. Merci à tous :-). Seulement, je ne sais toujours pas comment répondre aux commentaires même si je les lis tous x). Cela serait sympa que l'un d'entre vous puisse me l'expliquer dans les commentaires (si vous voulez bien-sûr! ). Ainsi je pourrais répondre à toutes vos questions (s'il y en a...).Sur-ce, merci d'avoir lu jusqu'ici. Kuroshin.