Mon Sorceleur : au-delà du jeu
Chapitre 0 : Prologue : Ma Vie, Avant que le Code Ne Devienne Réalité !
609 mots, Catégorie: M
Dernière mise à jour il y a 25 jours
Avant tout ça, avant l'odeur de la terre humide et la voix rauque de Géralt juste à côté de moi, ma vie était... une suite de niveaux à franchir, de quêtes à accomplir, mais surtout, une immersion constante dans mes univers virtuels.
Je m'appelle Luna, et j'étais une geek, une vraie de vraie, la trentaine bien entamée, et mon refuge était mon appartement, baigné par la lueur bleutée de mes écrans. Mon quotidien, c'était un mélange de pixels et de café froid.
Le matin, la première chose que je faisais, c'était brancher ma machine et lancer Discord pour voir si ma guilde était déjà active.
Ensuite, c'était exploration de Reddit pour les dernières théories de fans sur mes jeux préférés ou les notes de patch qui allaient changer ma vie (virtuelle, bien sûr).
Mon boulot – qui devait être assez flexible ou qui me permettait de bosser de chez moi – me laissait le temps de me plonger corps et âme dans mes aventures.
Je passais probablement mes journées à coder, à créer des designs ou même à streamer un peu ; en gros, à financer ma passion dévorante.
Mais LE jeu, celui qui me faisait vibrer comme aucun autre, c'était The Witcher 3 : Wild Hunt. Ce n'était pas juste un jeu pour moi, c'était un mode de vie.
J'avais passé des centaines, non, des milliers d'heures à explorer Velen, à me perdre dans Novigrad, à galoper sur Ablette à travers les paysages de Skellige.
Chaque quête secondaire, chaque ligne de dialogue, chaque secret, je les connaissais par cœur.
Les dilemmes moraux de Géralt, les chansons de Jaskier, la complexité des relations entre Yennefer, Triss et lui... tout ça résonnait en moi avec une intensité folle.
Et puis, il y avait Géralt de Riv. Mon fantasme vidéoludique absolu. Sa voix grave, son sarcasme, son cœur d'or caché sous une carapace de chasseur.
J'avais des figurines, des posters, une réplique de son médaillon autour de mon cou et plus encore, ma dernière grosse acquisition fut les épées. ZE ÉPÉE DU SORCELEUR !!
Mes soirées, elles, étaient sacrées. Des marathons de jeu, avec des snacks à portée de main et mon casque vissé sur les oreilles. Le bruit de la ville s'estompait, remplacé par le vent soufflant sur les plaines de Velen ou le cliquetis des épées.
Je pouvais passer des heures à optimiser mon build, à traquer chaque point d'interrogation sur la carte, ou juste à me balader, profitant de l'ambiance.
Mes amis ? Quelques proches qui partageaient la même passion, ou mes compagnons de guilde en ligne. Les interactions hors ligne étaient moins fréquentes, mais tout aussi appréciées, surtout si on pouvait parler jeux vidéo pendant des heures.
J'étais une experte du lore, capable de débattre durant des heures sur les théories les plus folles ou les plus pertinentes de mes univers préférés. L'idée d'une vie simple, sans enjeux, me semblait terne. Je cherchais l'aventure, le côté épique, le défi... tout ce que le monde réel ne pouvait pas toujours m'offrir.
Jusqu'à ce soir-là. Une soirée comme les autres, plongée dans une quête épineuse contre un noyeur. Et puis, ce fut le bug, une surcharge électrique, ou une lumière étrange venant de l'écran... et le noir complet.
Et ensuite, le choc : l'odeur de la terre, le son du vent dans les arbres et cette voix.
La voix de Géralt. Mon jeu était devenu ma réalité