All is dead
PDV Sarah
Aujourd’hui il y avait fête chez nous et toute la communauté s’était réunis. J’étais assez contente et tout s’était arrangé avec Jean-Philippe, même si parfois je ne me sentais pas à ma place dans ses bras. J’étais sorti de la maison et cherchais justement Jean-Philippe. Ce soir il y aurait un combat dans l’arène et Merle en faisait partit. Je me demandais par contre ce que pouvait bien encore foutre mon père dans la maison, alors que tout le monde était à l’extérieur. Je me dirigeai donc vers l’arène et y trouva Merle et Jean-Philippe.
- Salut chiquita!
- Salut Merle! Alors, on combat ce soir?
- Oui et ça va me faire du bien. Tu sais où est ton père?
- Dans la maison!
- Merci. À plus les jeunes!
Il quitta l’arène et je rejoignis Jean-Philippe, qui était tête entre les mains, assis dans les gradins. Je le pris entre mes bras et il ne réagis aucunement. Je me demandais bien à quoi il pouvait bien penser.
- Jean-Philippe, ça va?
- Ça pourrait aller mieux.
- Dis-moi ce qui ne va pas.
- Je sais que c’est lui que tu aimes.
- De qui peux-tu bien parler?
- Du frère de Merle, je sais que c’est lui qu’on a vu en forêt et je sais que tu étais dans le groupe du frère à Merle. C’est lui que tu aimes…pas moi…
- Ne dis pas n’importe quoi. Il me croit morte.
- Et c’est pour ça, que tu es avec moi, car lui te croit morte! S’exclama-t-il la voix roué par les larmes.
- Jean-Philippe…
- Laisse tomber! Me cracha-t-il
Il me repoussa, descendit des gradins et sortit de l’arène, me laissant seule et complètement déboussolé. Il avait raison en fait, mais je ne voulais pas me laisser convaincre. Je me demandais également ce qui se passait pour le groupe et si tout allait bien pour eux. J’espérais que mes cheveux reprennent leur teinte originale bientôt. Je sortis de l’arène et rejoignis tout le monde, mon père était sur le balcon, un verre à la main.
- Votre attention, s’il vous plaît! Au tout début, on était que neuf dans un appartement avec des conserves et des chips. Regarde où on en est. On a construit un foyer. Il tient peut-être avec du scotch et des cordes, mais ça marche. C’est chez nous. Il me semble. Commença-t-il un sourire au visage. Aujourd’hui, nous célébrons notre réussite. Nous honorons nos morts. Levons nos verres… À nous!
Tout le monde leva leur verre et applaudirent. Mon père avait un don pour mettre tout le monde en confiance. Tous retournèrent à leur occupation et j’allais rejoindre mon père pour lui faire part d’une observation.
- P’pa?
- Oui?
- Je ne suis pas certaine, mais j’ai cru voir Michonne entrer dans la maison.
- Merci de l’information. Dit-il fixant la maison d’un regard.
Il rentra suivit de Merle et de Milton et moi je me joignis aux autres. Je me décidai donc à retrouver Jean-Philippe et me dis qu’il était sans doute retourné à l’arène. Je m’y rendis donc, mais juste avant d’y entrer on me tira par le bras. Je me retournai et vis Jean-Philippe.
- Qu’est-ce que tu fou?
- Silence…Michonne est là-dedans.
- Quoi!?
Je glissai mon regard au travers de la clôture et la vie décapiter tous les rôdeurs qui se trouvaient dans la cage. C’est alors que je vis Stephan sortir du garage pour les nourrir et se figer. Jean-Philippe partit à la course et revint avec Merle. Il transporta Michonne jusque chez moi et s’y enferma. À ce moment, je me dis que ça l’allait barder pour Michonne, car la dernière fois que j’avais fait quelque chose pour mettre en rogne Phillip je l’avais regretté.
- Vous avez vu Michonne? Nous demanda Andrea
- Elle discute avec mon père dans la maison.
- Merci. Dit-elle se dirigeant vers la maison
- Si j’étais toi, je n’essaierai même pas d’entrer. Lui lançai-je
- Ce n’est pas toi qui va me dire qui faire…Sarah. Dit-elle me fixant
C’est alors que Michonne sortit en furie de ma maison et Andrea la suivit. Merle sortit et me demanda si j’avais vu Andrea, je lui pointai la direction qu’elle avait pris avec Michonne. Je me demandais si mon père allait bien, car à l’habitude il sortait de la maison après. Merle passa avec Andrea et ressortit me faisant signe. On s’approcha de lui et il nous sourit.
- Ton père te fait dire que tu devras dormir chez moi ce soir.
- Pourquoi?
- Il va passer la soirée avec Andrea… Dit-il quasiment sur un ton de regret
- Ah je vois. Très bien dans ce cas je vous suis monsieur. Dis-je d’un sourire
- J’aime bien monsieur, tu devras m’appeler ainsi dorénavant.
- T’es stupide tu le sais ça!
- C’est de famille je crois. Me dit-il d’un clin d’œil
Je ris un peu et Jean-Philippe nous laissa. Il m’indiqua la chambre que je pourrais prendre et commença à faire à bouffer.
- Si tu veux je peux faire le souper.
- Ce n’est pas à toi de faire ça fillette.
- J’ai peut-être 17 ans, mais ça va te faire du bien de prendre une pause.
- Très bien alors, la cuisine est à vous mademoiselle.
Il s’installa à la table et continue la lecture d’un bouquin. Une vingtaine de minutes plus tard un dîner était sur la table. Il le savoura et me remercia, quand mon père débarqua dans sa maison.
- Merle on va en raid.
- D’accord! Merci pour le dîner gamine.
- P’pa j’peux venir?
- Non, va plutôt aider Stephan à préparer l’arène pour ce soir.
- Mais je croyais que Merle…
- Va à l’arène tout de suite!
- D’accord. Dis-je baissant ma tête.
Je sortis de la maison et me dirigea vers l’arène, mais ce ne fut pas Stephan que j’y trouvai, mais Jean-Philippe. Il me fit seulement un signe me disant ce que j’avais à faire et continue ce qu’il était en train de faire dans le plus grand silence. J’avais hâte que mon père rentre du raid et que les combats à l’arène commence. Même si Phillip ne voulait pas que je combatte, je savais très bien que le village voudrait me voir me battre, car ils m’adoraient. Donc, quoi qu’il arrive j’allais me battre ce soir.
Quelques heures plus tard mon père rentra dans l’arène avec Stephan et Merle et mis de nouveau rôdeurs dans la cage. On retourna avec le reste du monde et on se prit une table pour manger. On put alors distinguer, Andrea et Michonne qui semblait partir. Merle se leva et alla les rejoindre. Les filles semblaient se disputer, alors que Merle attendait toujours la grande porte ouverte.
Michonne finit par sortir seule et Andrea se rapprocha de la porte, quand Merle ferma la grande porte d’un coup. Andrea alla s’installer à une autre table et mon père la rejoignit. J’espérais seulement qu’Andrea ne tombe pas dans son filet et qu’elle ne tombe pas amoureuse de lui. Je les vis s’éloigner et je me frappai inconsciemment, comment pouvait-elle être aussi conne au point de se jeter dans les bras de cet homme.
Je restai à ma table, jusqu’à ce que Merle vienne me chercher pour aller à l’arène. Merle alla au centre de l’arène et je m’installai le plus éloigné possible des gens dans les gradins. Je vis tout le monde s’installer et mon père s’installer avec Andrea. Cette dernière me jeta un coup d’œil avant de s’asseoir.
- Je vais lui botter le cul d’une seule main! S’exclama Merle à l’intention de Stephan. Et même, sans les mains! Sans les mains!
Je ris à cette vue de Merle et ça me fit du bien, car ça faisait un baille que je n’avais pas ris ainsi.
- Quand tu veux! Lança Merle à un gars. Allez c’est parti!
Le combat venait à peine de commencer que Merle flanqua son pied au visage de Stephan.
- Lève-toi! Lui cria-t-il faisant des mouvements de la main. Montre ce que t’as.
Stephan essayait tant bien que mal de frapper Merle, mais c’était peine perdu. Personne n’avait jamais battu Merle une seule et simple fois dans l’arène. La seule personne qui pourrait y résister c’était moi, mais Phillip n’avait jamais voulu me laisser le combattre et Merle était de son avis. Stephan se releva et réussis à prendre le dessus sur Merle. Avant que ce dernier ne lui donne un coup de tête et le fasse tomber à la renverse. Les deux hommes devant nous se battirent encore pendant quelques minutes avant que l’autre gars détende les chaînes retenant les rôdeurs. Du coin de l’œil, je vis Andrea vouloir partir et Phillip la retenir. Je les vis discuter et reportai mon regard sur la bagarre. Je vis Merle écraser Stephan au sol avant de compter jusqu’à trois et d’être déclaré vainqueur.
J’aidai les gars à tout ranger et une pensée me vint pour Daryl. J’espérais de tout cœur que tout allait bien pour lui et le groupe, que tous étaient sain et sauf. Je suivis Merle jusque chez lui et allai m’installer sous mes couvertures. Ça me faisait bizarre de dormir seule et Merle du le remarquer, car il resta dans l’embrasure de ma porte.
- Ça va chiquita?
- Pas vraiment…
- Mon frère te manque n’est-ce pas?
- Quoi!? Non, qu’est-ce que tu racontes là…
- Ne me mens pas. Tu mens aussi mal que mon frangin. Tu sais il ne te manque pas qu’à toi Daryl.
- Il me croit morte c’est certain. Dis-je d’un ton rempli de tristesse.
- Oh j’en suis pas si sûr moi. Mon frangin est accroché à toi c’est évident et il ne doit pas passer une seule journée sans penser à toi.
- Merci Merle.
- Fait plaisir. Bon, moi j’vais me passer une serviette et j’vais me coucher!
Il sortit de l’embrasure de ma porte et je me permis de laisser les larmes sortirent et couler contre mon visage. Je me mis à sangloter, quand je sentis une masse me prendre dans le lit. Je me retournai et senti une main sécher mes larmes.
- T’es plus forte que ça chiquita et je ne crois pas que Daryl voudrait te voir en pleure.
- Il me manque tellement Merle. Dis-je pleurant de plus belle.
- Laisse tout sortir.
Ce fut donc dans l’obscurité de ma chambre, dans les bras du grand frère de mon Daryl, que je m’endormis tout en sanglotant…
PDV Daryl
Quand je me levai quelques jours plus tard, nous n’avions toujours pas de nouvelles de Rick. Je me demandais bien où il pouvait bien se trouver, car de le laisser seul dans son état était soit le meilleur choix, soit le pire choix, que l’on pouvait faire. Je rejoignis les autres et on mangea dans le plus grand silence. Carl fixait son bol et ne voulait décidément pas manger. Je le comprenais, car à sa place, je serais parti buter des rôdeurs dans la forêt.
- Tout le monde va bien?
On leva notre regard vers la porte grillagée et on y vit Rick.
- Ça va oui. Lui dit Glenn
Il s’avança vers nous tel un fantôme, je ne le reconnaissais plus. Il semble vide et plus aucun espoir ne se peignait sur son visage.
- Et toi ça va ? Lui demanda Hershel
- J’ai nettoyé la chaufferie. Dit- il d’un ton absent.
- Il y en avait combien? Lui demanda Carl
- Je sais pas. Une ou deux douzaines. Je dois y retourner. Je voulais voir si Carl allait bien. Dit-il posant sa main sur l’épaule de son fils.
- On peut sortir les cadavres. Lui indiqua Glenn. T’es pas obligé de le faire.
- Si. Vous avez tous une arme? Nous demanda-t-il fonçant littéralement sur moi.
- Oui, mais il reste peu de munitions. Lui dis-je gardant mon sang froid
- Maggie et moi, on voulait partir en expédition. Commença Glenn. On a trouvé un annuaire. On sait où chercher.
- La salle du générateur est nettoyée également. Axel essaye de le réparer, en cas d’urgence. Lançais-je à Rick. On va se charger de nettoyer le reste.
- D’accord parfait! Dit-il faussement heureux de cette nouvelle.
Il nous quitta pour retourner où il se trouvait auparavant et je me maudissais de ne pas l’avoir frappé au visage pour le réveiller un peu. Oui, il venait de perdre sa femme, mais il se devait de rester fort et debout pour ses enfants et pour le groupe. Tout comme moi…Sarah…Elle me manquait tant, elle me manquait tant que je ne remarquais même plus la présence de Beth. Je voulais la savoir en vie, je voulais la savoir vivante et entre mes bras. Je ne pouvais me résigner à croire qu’elle était morte. Mon p’tit dragon était plus fort que ça.
Glenn et Maggie prirent la décision d’aller en expédition pour trouver des vivres et peut-être des armes et munitions. Je me demandais sérieusement ce qu’allait devenir le groupe, car je craignais le pire. Carol était introuvable et on avait fait une tombe en son hommage. Elle était la seule mis à part Sarah avec qui je me sentais très proche. Hershel décida de descendre voir Rick et je me décidai à bouger et faire quelque chose de ma journée. Je partis donc avec Carl et le prisonnier pour faire un peu le ménage dans les autres sections de la prison.
- Va voir, mec.
- Il a dût louper ça hier soir. Lui dis-je
- Il doit y en avoir qu’un ou deux.
- Il n’y a pas de traces de lutte. Ajoutai-je Ils ne vont pas s’envoler. On s’en occupera au retour.
Je me retournai et m’approchai de Carl. Je plaignais se pauvre petit, qui devait out vivre ça d’un coup.
-Allez, viens. Lui dis-je. Tu sais, ma mère buvait beaucoup. Elle fumait au lit. Des Virginia Slims. Je jouais avec les gamins du quartier. Je pouvais, vu que Merle était parti. Ils avaient des motos, pas moi. On a entendus des sirènes. Ils ont sauté sur leurs motos, les ont suivies, espérant voir quelque chose de fou. J’ai couru derrière eux, mais ils allaient trop vite. J’ai tourné à l’angle d’une rue et je suis tombé sur mes amis. Tout le monde me regardait. Il y avait des camions de pompiers, les gens du voisinage… Ils venaient pour ma maison. C’était ma mère. Elle était partie en fumée. C’était ça, le plus dur. Elle était partie. Elle avait disparu. Il ne restait rien d’elle. Les gens disaient que c’était mieux ainsi. Je ne sais pas. Ça ne paraissait pas réel, tu vois? Terminai-je me retournant vers lui
- J’ai tué ma mère. Lança-t-il. Elle était évanouie, encore humaine. Je l’ai tuée. C’était réel.
- Désolé pour ta mère. Dis-je figé par ses paroles.
- Désolé pour la tienne. Me dit-il
- Viens.
On continua notre ronde dans un des silences les plus sinistres que j’avais jamais entendu. Je me demandais, si on aurait enfin la paix, plus de morts, seulement le calme et la paix. On continua notre ronde un moment, quand le prisonnier entra dans une pièce.
- Quelle bonne découverte!
- Pourquoi tu veux des chaussons? Lui demandai-je
- Pour me détendre à la fin de la journée.
Je retins un rire, quand je me retournai et tirai sur un rôdeur qui venait d’entrer. Les gars firent de même et il tomba au sol.
- Bien joué! Leur lançai-je. Il devait être au fond. On a regardé partout. Renchéris-je
Je me penchai et enleva le couteau du cou de ce rôdeur et me figeai.
- C’est le couteau de Carol.
Je fixais le rôdeur pointant le couteau sur ce dernier et un espoir me vint en me disant que Carol était peut-être en vie. Carl et le prisonnier retournèrent auprès des autres, alors que moi je restai près du cadavre de rôdeur, plongé dans mes pensées. La porte en face de moi, n’arrêtait pas de s’ouvrir et fermer et je finis par perdre patience. Je me levai et foutu un coup de pied monumentale dans la porte. Je fis les cent pas devant la porte avant de me décider à l’ouvrir. J’ouvris la porte à grande volée et étais prêt à attaquer, quand mon regard se posa sur Carol, à moitié inconsciente au fond de ce qui semblait être un placard à balais. Je mis mon arbalète sur mon épaule et pris Carol en princesse. Il fallait que je la ramène à Hershel au plus vite.
Maintenant que je savais que Carol était en vie, je pus souffler un peu, mais la non-présence de Sarah me faisait de plus en plus mal. Je devais la retrouver au plus vite, pour qu’elle revienne et que je puisse enfin bien dormir le soir. Que je puisse enfin retrouver un semblant de joie dans ma vie. Que je puisse prouver à tout le monde qu’elle mérite sa place parmi nous.