My life's dead

Chapitre 27 : Il s'appelait Andrew

2424 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour il y a plus de 8 ans

PDV Sarah

 

 

Je n'avais pas voulu parler de lui aux autres. Personne n'avait été au courant sauf Gabriel, puisqu'il était de lui. On avait pleuré des mois et on avait donné des nouvelles à personnes. Même si au début,  je n'avais pas voulu d'enfant, mais quand j'ai su que j'étais enceinte j'étais si heureuse. Tout comme Gabriel, on préparait déjà les choses pour le petit. Puis quand on avait su que c'était un petit garçon, on s'imaginait à quoi il pourrait ressembler.

 

Les autres étaient montés dans le bus et Daryl me rejoignit avant de me prendre dans ses bras. Je pleurai toute les larmes de mon corps, pendant que Daryl me frictionnait le dos. J'étais bien avec lui, mais d'avoir parlé de tout ça m'avait profondément fait mal.

 

  • Ça va aller mon p'tit dragon, je suis là. Me chuchota-t-il à l'oreille

 

J'entendis le moteur de l'autobus vrombir et Rick dire que l'on reprenait la route pour quelques heures. Je ne comprenais pas pourquoi il voulait continuer de nuit, puisqu'il était le premier à vouloir s'arrêter la nuit. Je sentis la tête de Daryl se poser contre la mienne et sa respiration ralentir, il venait carrément de s'endormir. Je ne comprenais pas comment il pouvait dormir aussi vite dans le monde dans lequel nous étions coincés. Je glissai ma main dans la sienne et soupirai. Je ne savais pas toujours pas comment j'avais fait pour m'en sortir dans toute cette merde. Depuis le début, je ne faisais que me faire blesser ou battre par des connards.

 

Finalement, je ne pus m'endormir et restai éveillé toute la nuit. Quand le soleil se décida enfin de ce lever, je vis qu'on était retourné au États-Unis, mais pourquoi? On était partit de là justement, car il y avait trop de rôdeurs et on y retournait. Je me doutais bien qu'à son réveil Daryl piquerai une de ces colère contre Rick. D'un autre sens, on était bien obligé de bouger le plus possible, car dès que l'on restait trop longtemps à un endroit, on finissait par ce faire soit capturé ou attaqué.

 

Je regardais dans les autres bancs et vis Carl, Carol et Alexandre de réveillé. Je les saluai d'un signe de tête et reporta mon regard sur l'extérieur, on était encore dans une région boisé. C'est Daryl qui serait content de pouvoir enfin retourner chasser. Rick stoppa le bus, car il était décidément trop fatigué et Carol prit le relais. Je ne savais toujours pas où Rick voulait nous amener, mais c'était sûrement asses près d'une ville pour faire du ravitaillement.

Quelques heures plus tard, je dirais vers midi, Rick demanda à Carol de stopper l'autobus pour de bon. La plupart du groupe s'était réveillé et Daryl dormait toujours. Je voulais me lever et m'étirer, mais j'étais définitivement coincer dans les bras de ce gros balourd.

 

  • Réveille-toi!

 

Il murmura je ne sais quoi et resserra son étreinte sur moi.

 

  • Putain Daryl réveille-toi, j'arrive plus à respirer! M'exclamai-je

 

Il ouvrit les yeux d'un coup et il me lâcha. Je pus me lever et m'étirer, pour délier mes muscles. Il jeta un coup d’œil à l'extérieur et en voyant la forêt, il attrapa son arbalète et sortit chasser. Je souris et sortis avec les filles du bus. On regarda les alentours, pendant que Rick et les gars discutaient de la direction qu'on allait prendre. Je m'installai sur un rocher et me mis à penser à tout ce qui c'était passé. Un détail me revint; ma discussion avec Daryl à propos de ma griffure. Il devait bien y avoir une raison logique qui expliquerait que j'ai cicatrisé aussi vite. D'un sens j'avais eu une théorie là-dessus avant que cette merde ce déclare et cela avait du bon sens, mais je devais la valider.

 

- Carol tu crois que tu pourrais me dire le groupe sanguin de tout le monde?

- Je connais mon groupe sanguin et celui de Daryl, mais pourquoi tu veux savoir ça?

-Oh pour rien, j'essaie de me changer les idées.

-Moi je suis B+ et Daryl est O-.

-Merci et penses-tu que...

-Oui je vais faire le tour du reste du groupe.

-Merci Carol.

 

Je me levai et avertit Rick que j'allais me promener. Il me sermonna et me donna deux flingues au cas où. Je crois qu'il faisait plus ça pour ne pas avoir Daryl sur le dos. Je mis les deux flingues dans le revers de mon pantalon et partit en forêt. Je vis un petit sanglier du coin de l’œil et cela me fit chier de ne pas avoir l'arbalète de Daryl. Cependant, je vis une flèche lui transpercer le crâne, je me retournai et vis Daryl approcher.

 

-Qu'est-ce que tu fais là?

-Je me promenais, quand je suis tombé sur ce sanglier.

-Ça fait une vingtaine de minutes que je le traque!

-Faut croire que j'ai appris du meilleur. Dis-je souriant.

-Tu savais déjà ça avant de me connaître.

 

Il me sourit, attacha le sanglier avec une corde et le mis sur son dos. Il prit ma main entre la sienne et on retourna au campement. Quand les autres nous virent arriver, leur regard se posa sur nos mains entrelacées. Je levai les yeux au ciel, car cela faisait désormais trois jours qu'on était ensemble. Daryl passa le sanglier à Carol, qui s'empressa de le dépecer avec l'aide de Maggie et Laurianne.

 

Le vent se levait et il faisait rudement froid. Depuis le temps qu'on était dans cette merde, on devait sûrement être fin octobre début novembre. Il fallait trouver un endroit où se planquer avant que la neige commence à tomber sinon on était foutu. On soupa rapidement ce soir-là, car la pluie s'était mise à tomber. On alla par deux à l'extérieur prendre une bonne douche. Rick et Carl avait fini par réussir à construire une simili douche, disons qu'il y avait seulement un tissu comme office de rideau. Étant donné que moi et Daryl on était les dernier et que Daryl refusait catégoriquement d'aller se doucher, je sortis seule.

 

J'enlevai mes vêtements sans pour autant enlever mes sous-vêtements. Je penchai ma tête vers l'arrière et souris sentant l'eau enfin nettoyer mes cheveux. Dans ma tête j'allais rester des heures ici, j'étais juste trop bien. Je sentis tout d'un coup des mains sur ma taille, je me retournai brandissant mon poing au visage du rôdeur, sauf que ce n'était pas un rôdeur, c'était Daryl.

 

-Oh mon dieu! Je suis désolé, je croyais que c'était un rôdeur.

-La prochaine fois, je n’essaierai pas de te faire une surprise.

-Une surprise?

-Oui, je voulais te rejoindre pour qu'on se douche ensemble.

 

Je sentis le rouge me monter aux joues, putain qu'il avait des idées louche et remplie de sens. Je posai mon regard sur lui et putain que je le trouvais beau à ce moment. Les gouttes glissaient sur son visage, qui semblait plus lumineux que d'habitude. Il retira sa chemise et tout le reste ne gardant que son boxer. Là c'était évident que j'étais une tomate. Il vint derrière moi et passa ses bras autour de moi. Je frissonnai à son contact, mais je me sentis défaillir, quand ses lèvres se posèrent contre mon cou.

 

-Daryl...Murmurai-je

-Je t'aime tellement p'tit dragon, je te ferais tellement de choses en ce moment.

 

Je me figeai à ses paroles, il était évident que cela devait faire un sacré moment qu'il ne l'avait pas fait, mais moi je n'étais pas prête à franchir cette étape pour le moment. Il me retourna pour que je sois face à lui et posa ses lèvres contre les miennes. Je passai mes bras autour de son cou et il me rapprocha encore plus contre lui.  Je sautai et enroula mes jambes autour de sa taille. Il posa son dos contre un arbre et continua de m'embrasser. Je sentais que mes lèvres étaient en feu. Je sentis sa main descendre et je me tendis. Il dut le remarquer, car il arrêta de m'embrasser d'un coup.

 

-Je...je suis désolé Sarah...

-Ne le soit pas. C'est moi qui suis désolé, je ne suis pas encore pr...

-C'est bon, je vais attendre. Je t'attendrai toute ma vie s'il le faut.

 

On s'embrassa une dernière fois et on remonta dans le bus. Tout le monde nous fixait et Rick se mit à rire.

 

-Qu'est-ce qui te fais rire Grimes?

-Avez-vous vu vos têtes? Dit-il riant de plus belle

-De quoi tu parles? Lui demandai-je

 

Il nous pointa de la tête au pied et je me rendis compte qu'on avait laissé nos vêtements à l'extérieur. J'étais en sous-vêtements devant tout le groupe. Je me sentis rougir comme une conne et mis mes bras contre ma poitrine, même si je savais que c'était inutile. Rick riait toujours plus et Daryl lui arracha sa couverture. Il la mit autour de ses épaules et s'installa dans notre banc. Il m'ouvrit ses bras et je m'y réfugiai sous les rires de Rick.

 

-Ça va Rick, on a compris.

-Désolé...mais...c'est tr...C’est trop hilarant.

-Va te faire foutre Grimes. Lui cracha Daryl

-Oh ça va, mais au juste que faisiez-vous pour avoir oublié vos vêtements?

 

Je me sentis rougir et Rick se mit à rire de plus belle. Les autres nous regardaient stupéfait et ne dirent rien de plus. On passa l'après-midi dans l'autobus à cause de la pluie et je sentais que Daryl allait perdre patience.

 

-Putain, il faut que je sorte! Lança-t-il

-C'est trop dangereux, il y a des éclairs. Lui dit Carol

 

Il se renfrogna et se rassis à mes côtés. Tout le monde grelottait un peu malgré leur couverture, car il faisait vraiment froid. La pluie n'arrêta que quand il fit noir, mais ce fut de courte durée, car un orage se déclara une demi-heure après.  Je fixais le vide depuis un moment et Daryl me sortit de mes pensées.

 

-Ça va?

-Oui, je pensais à hier.

-Tu peux m'en parler si tu veux. Dit-il dans un murmure

-C'était un petit garçon, tout ce qu'il y avait de plus beau. Gabriel et moi savions déjà d'avance qu'il allait avoir les yeux de son père et les cheveux de sa mère. Puis trois mois avant la date dite, je dus me rendre à l'hôpital d'urgence. Ils ont été obligés de me faire accoucher prématurément, car il y avait quelque chose dans mon sang, qui faisait en sorte que le bébé ne pouvait rester plus longtemps en moi.

 

Je pris une profonde inspiration et continuai.

 

-Le médecin plaça mon petit garçon dans un genre de couveuse pour bébé prématuré. Le médecin nous dit à Gabriel et moi qu'il y avait 55% de chance qu'il s'en sorte. Le médecin voulait contacter nos familles, mais on n'a rien voulu savoir. On resta un bon moment dans la salle d'attente au cas où et c'est en voulant retourner chez nous, que le médecin nous a interpellé.

 

Je sentais désormais les larmes couler sur mon visage en me remémorant le pire jour de ma vie.

 

-On le suivit et une fois dans son bureau, il nous a dit qu'il n'avait pas tenus le coup. Je n'ai pas donné de nouvelles à ma famille pendant des mois, prétextant de gros travaux au cégep. Je pleurais jour et nuit, Gabriel me réconfortait du mieux qu'il le pouvait, mais il était aussi triste que moi.

 

Je pleurais de plus belle et me Daryl me serra encore plus contre lui. Je pleurais, je voulais arrêter de ressentir de la peine, mais j'en étais incapable.

 

-On l'avait nommé...Andrew...

 

 

Laisser un commentaire ?