La vie n'est plus la même...

Chapitre 39 : Je m'y ferais jamais à cet endroit.

2057 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/02/2016 21:37

Moi : -lève la main- Ici.

?? : Deanna veut vous voir.

 

Résignée à le suivre, je me dirigeais vers l’endroit où nous avions attendu Rick il y a quelques heures de cela. En entrant dans la maison, je distinguais une pièce remplie de livres, deux fauteuils et une caméra. Le genre de chose qui ne me plaisait déjà pas.

 

?? : Entrez, Athena, je vous en prie.

 

J’entrais doucement dans cette petite pièce où une femme aux cheveux mi longs m’attendait.

 

?? : Asseyez vous.

 

Je pris place et lui fis face. Son regard ne me plaisait déjà pas.

 

?? : Je m’appelle Deanna. Ravie de vous rencontrer, Mme Walsh.

Moi : Trêve de conneries. Vous voulez quoi au juste ?

Deanna : Je voudrais simplement apprendre à vous connaître. Rien de plus.

Moi : -d’un air froid- Alors, posez vos questions, que je puisse aller retrouver les miens.

 

Deanna croisa les jambes, et me demanda si notre entrevue pouvait être filmée. Je n’y voyais aucune objection, sachant que je n’avais absolument rien à cacher.

 

Deanna : Bien, nous pouvons commencer. –me regarde, une fois assise- D’où venez vous ?

Moi : D’une petite bourgade de Boston.

Deanna : Vous y viviez seule ? Ou bien aviez-vous déjà votre mari avec vous ?

Moi : Je vivais avec mes parents et mon frère. Mes parents sont décédés dans un accident de voiture où mon frère et moi avons survécus. C’est lui qui m’a élevée jusqu’à ce que j’atteigne l’âge requis pour m’occuper de moi toute seule.

Deanna : Vous aviez de bonnes relations avec votre frère ?

Moi : Vous êtes qui, au juste ? Une putain de psy ?

 

Deanna se mit à rire, et en me regardant, elle fixa son regard sur le collier que je portais.

 

Deanna : Vous avez un joli collier.

Moi : Merci.

Deanna : Je veux juste savoir comment une femme à l’apparence aussi fragile que vous ait pu devenir en quelques années, une femme aussi forte, aussi indépendante, et aussi droite.

Moi : Foutez moi dans une cellule, faites moi m’évanouir avec des vapeurs d’ammoniaque, et je vous dirais comment.

Deanna : Quelle place pensez vous avoir au sein de votre groupe ?

Moi : Je suis un lieutenant en quelques sortes. Je veille à la sécurité de tout le monde, les enfants comme les adultes, étant donné que ces gens sont ma seule famille. Je les aime plus que je n’aie jamais aimé les membres de ma propre famille. Eux ont toujours été là pour moi, ils m’ont toujours soutenue, relevée, et pour ça, je ne les remercierais jamais assez.

Deanna : Je vois que vous êtes plus que proche de vos amis.

Moi : En effet. 

Deanna : Depuis combien de temps connaissez vous votre mari ?

Moi : Je l’ai connu il y a à peu près trois ans. Mais nous sommes ensemble depuis maintenant deux ans. Et mariés il y a quelques mois. 

Deanna : Amour passion ?

Moi : Fusionnel. Cet homme est le seul qui réussisse à me comprendre telle que je suis, et qui ne s’amuse pas à me mettre des bâtons dans les roues. 

 

Deanna me fixait attentivement, sans siller, ni même effectuer un seul mouvement.

 

Deanna : Vous avez une vie bien remplie, Athena. Mais l’une des questions principales que je voudrais vous poser est la suivante : Est-ce qu’une femme comme vous, tireur d’élite de renom, se verrait habiter dans une ville comme la nôtre, sans pour autant faire de dégâts considérables ?

 

Sa question m’avait quelque peu gênée. Je savais au fond de moi que j’étais une brute insatiable, mais n’importe qui me connaissant assez bien pouvait dire que personne d’autre n’avait un coeur aussi énorme que le mien. Ce fut en me levant, et en faisant face à la femme qui me toisait du regard, que je lui dis, avec un ton sec et glacial : 

 

Moi : Si jamais quelqu’un s’amuse à me barrer la route, ou encore à faire quelque chose qui se mettrait en désaccord avec mes convictions, soyez certaine que je n’hésiterais pas à lui trancher la tête en deux. 

 

En sortant, je claquais la porte, et allais vers les maisons où les autres attendaient. Voyant Carl et Carol se diriger vers l’autre maison, je les suivais, interceptée par Daryl et Shane.

 

Shane : Chérie ? Un souci ?

Moi : -le regarde- Je vais juste accompagner Carol et Carl, je reviens.

 

Suivants les deux autres, j’entrais dans la maison. Une immense maison, équipée toute moderne, avec une cuisine digne des plus beaux hôtels californiens. 

 

Carl : Ceux là sont comme des manoirs. 

Carol : Hmm... Et ils les donnent comme ça...

Moi : Je suis du même avis que toi, Carol. Mais nous devons rester sur nos gardes. Cette... « communauté » ne me dit rien qui vaille. 

 

Explorant les pièces de la maison, il n’y avait rien à signaler, mis à part l’extrême propreté qui régnait dans les lieux. 

 

Carol : Vous venez ?

Carl : Ouais, dans une seconde.

Moi : Je te suis. 

 

Je sortais avec Carol, tandis que Carl restait. Une fois dehors, Rick et Daryl arrivaient d’entre les deux maisons. 

 

Rick : Ils ont pris nos armes, et maintenant ils nous séparent.

Moi : De mieux en mieux.

Daryl et Carol : Ouais.

Rick : Nous resterons tous dans la même maison ce soir. 

 

Approuvant l’idée, nous retournions tous dans la grande maison, où tous les autres étaient là. Shane revint quelques minutes plus tard, l’air un peu renfrogné, mais détendu lorsqu’il me vit.

 

Shane : Je l’aime pas.

Moi : Toi non plus ?

Shane : Trop curieuse. 

Moi : On est pas mariés pour rien. –ris-

 

Le soir venu, tout le monde s’était rassemblé dans le salon. Glenn tournait autour de nous, Sasha était assise à la fenêtre, Daryl et Abraham également, les autres par terre, Judith avait eu le droit à son lit personnel, tandis que Carol lisait un bouquin, et que Shane et moi avions pris place dans le canapé à ses côtés. A ma grande surprise, je revis enfin Michonne, que je n’avais pas vue depuis ce matin.

 

Michonne : Combien de temps je suis restée là dedans ?

 

Je riais en la voyant, elle me rendit un sourire complice, et ce fut Rick qui lui répondit.

 

Rick : Vingt minutes.

Michonne : Je ne pouvais pas m’arrêter de brosser.

 

Caressant le bras de Shane, je ne cessais de regarder Michonne, qui releva le visage et resta scotchée devant la tête, désormais imberbe, de Rick.

 

Michonne : Wow... 

Moi : Ça m’a fait le même effet.

Michonne : Je n’ai... Je n’ai jamais vu ton visage comme ça.

Rick : C’est exactement ce que je me suis dis, avant et après.

 

Michonne nous regarda, Shane et moi, et nous fit la gentille remarque que nous ressemblions au parfait couple des magasines. Regardant tout le monde, et prenant enfin conscience que nous avions peut être trouvé l’endroit idéal, ce fut dans le silence total que des bruits se firent entendre à la porte. Deanna venait de frapper, et elle se mit à sourire, une fois que Rick avait ouvert la porte, nous voyant tous dans la même pièce. 

 

Deanna : Rick, je...

 

Prête à me lever, Glenn me fit signe de m’asseoir.

 

Deanna : Waouh. –regarde Rick- Je ne savais pas ce qu’il y avait là dessous. Ecoutes, je ne veux pas m’imposer... Je voulais juste passer, et voir si vous étiez bien installés. 

 

Elle se mit à nous regarder chacun notre tour, le visage plus qu’éberlué à notre vue. 

 

Deanna : Oh, mon... Restez groupés. –sourire aux lèvres- Malin. 

Shane : Personne n’a dit qu’on ne pouvait pas. 

Deanna : -regarde Shane puis me regarde- Vous avez dit être une famille. C’est ce que vous avez dit. Je trouve merveilleux de voir comment des gens de milieux totalement différents avec rien en commun peuvent devenir aussi unis. –regarde Rick- N’est-ce pas ? 

Rick : Tout le monde dit que vous leur avez donné des jobs.

Deanna : Hmm, oui. Une partie de cet endroit. –rit- Il me semble que les communistes ont gagné après tout. Quelque chose de drôle ?

Rick : Vous ne m’en avez pas donné un. 

Deanna : -le regarde- Je l’ai fais. Je ne vous l’ai pas encore dis, tout comme pour Michonne. J’ai presque trouvé pour Sasha, et j’attends la décision de demain matin pour Athena. J’essaie encore de comprendre Mr Dixon, mais je le ferai. 

 

Daryl la fusilla du regard avant de se retourner vers la fenêtre, une fois de plus. 

 

Deanna : Vous avez l’air bien. 

 

Avec un sourire, elle s’en alla, laissant Rick fermer la porte derrière elle. Une fois tout le monde prêt à dormir, ce fut sans grande attente que nous tombions dans les bras de Morphée. Mais bizarrement, quelques uns étaient réveillés en pleine nuit, dont moi. J’aperçus Rick se lever discrètement, pour filer vers la cuisine. Me levant à mon tour, et évitant de réveiller Shane, j’allais vers lui, et posa doucement ma main sur son épaule, lui demandant si tout allait bien. Ce à quoi il me répondit, couteau dans la main : « Jouer la sécurité. » Pour finalement retourner se coucher. Je fis de même, m’asseyant aux côtés de Shane, pour que celui ci enroule son bras autour de ma taille, pour poser sa tête dans le creux de mon cou. Le lendemain matin, tout le monde était déjà au pied de guerre. Rosita était parti prendre une douche, et une odeur de bacon rôti se faisait déjà sentir. Nous étions six dans la maison, et c’était Tara qui était aux fourneaux ce matin.

 

Tara : Bonjour, Athena.

 

Je la regardais, et allais la saluer poliment en lui déposant un baiser sur la joue.

 

Moi : Salut.

Tara : Oh, au fait, y’a une fille qui a déposé des habits ce matin. Elle a dit que tu ferais mieux de mettre un pantalon, avec le boulot qui t’attend.

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