La vie n'est plus la même...

Sans que personne ne sache ce qu’il se passait, nous assistions tous impuissant à la scène. Personne ne bougeait, pas un seul bruit à l’horizon. Mais d’un seul coup, venu de nulle part, un homme fit son apparition sur le sommet du géant de métal. Le Gouverneur. En chair et en os.

Moi : Il est pas mort, cet enfoiré ?

Shane arrivait en courant derrière nous, fusil dans les mains, et l’air plus en colère que jamais.

Shane : -voyant le Gouverneur- Qu’est-ce qu’il fout là ?

Rick : Prenez vos armes, vite ! 

Le Gouverneur : RICK ! Viens ici, j’ai à te parler ! 

Je braquais mon fusil discrètement en faisant signe à Maggie, qui était devant moi, de ne pas bouger afin que je puisse me caler sur son épaule.

Moi : Je peux l’atteindre... Je l’ai dans mon viseur.

Shane : Athena, arrête ! 

Moi : Il va crever !

Sans entendre nos avis à tous, Rick se dirigea seul vers la grille, et alla descendre le terrain pour parler au Gouverneur et à ses hommes.

Daryl : Je peux pas le piffrer ce mec là. 

Chacun des hommes présents positionnèrent leurs fusils dans le grillage, prêts à faire feu si l’occasion se présentait.

Moi : Mais qu’est-ce qu’il fout, bordel ?

Shane : Je vais le tuer !

Tyreese soupira.

Tyreese : Vous avez envie que Rick se fasse tuer ?

Maggie : Oh non....

En regardant au loin, mes doutes étaient bel et bien fondés. L’un des hommes du Gouverneur amena Hershel et Michonne, ligotés devant lui. Les filles Greene se mirent à pleurer, épaulées par Sasha et moi même.

Moi : Merde...

Daryl : Athena, tu saurais te faufiler derrière le char ? Je sens qu’il va se passer quelque chose de mauvais, là...

Shane me retenait par le bras, prétextant qu’il était hors de question que j’y aille. En l’embrassant fougueusement, je lui promis de revenir très vite et de faire attention aux tirs ennemis.

Tyreese : Au moins, il a une bonne motivation pour t’attendre.

Moi : -souris- Je marche toujours comme ça.

Laissant les autres derrière moi, je me dirigeais par la sortie où Daryl et moi étions partis chasser les lapins. Evitant chacun des hommes présents sur le terrain, et me faufilant dans l’herbe en prenant soin de tuer les rôdeurs présents, je m’approchais de plus en plus du char où étaient Michonne et Hershel. Cette dernière était assez écartée du Gouverneur, assez pour qu’il ne m’ait pas dans son champ de vision. En me levant, je fis signe aux autres pour leur assurer ma présence. Carol me fit un petit signe de main distinctif, et d’un seul coup de couteau, j’abattais l’homme présent derrière Michonne. Aussi rapide qu’un ninja, je le donnais en pâture au rôdeur qui se dirigeait vers moi. Avec toute cette barbaque, il aurait de quoi se nourrir pendant un sacré moment, l’enfoiré. Arrivée derrière Michonne, je lui donnais un petit coup discret sur l’épaule.

Moi : Te retournes pas, on pourrait te voir.

Michonne : -chuchote- Quand je dis que t’es une kamikaze...

Moi : Sshh...

Détachant ses liens, je lui sommais de ne pas faire un seul mouvement, tandis que tel un chat, je me faufilais en dessous du char, recherchant des proies à abattre pour réduire le nombre d’ennemis. Regardant à ma droite, je vis un homme qui était posté aux côtés du Gouverneur, celui-ci portant les bottes que je lui savais si reconnaissables. Assez d’espace pour me mettre à ses côtés, je m’empressais de lui sectionner la carotide et de l’abattre d’un coup de poignard avant de braquer mon fusil sur le Gouverneur. Éventuellement, je m’attendais à avoir tous les fusils présents braqués sur moi. Bingo.

Moi : -arme mon fusil- Tu t’attendais pas à me revoir, hein, du con ?

Le Gouverneur leva les mains en l’air, lâchant ainsi le sabre de Michonne qui tomba à terre sans un bruit.

Le Gouverneur : J’aurais du te tuer quand j’en avais l’occasion.

Moi : Détache Hershel, avant que je troue ta face.

?? : Lâche ça.

Je regardais durement une femme postée devant moi, fusil braqué sur ma tête.

Moi : Dans tes rêves.

Froidement, je l’abattais, sous les yeux de l’assemblée.

Moi : -au Gouverneur- Dépêche.

Le Gouverneur : John ! Détache le. –montre Hershel d’un signe de tête-

Un autre homme s’avança devant Hershel, libérant ce dernier de ses liens.Moi : Laisse le rentrer, après, on pourra se cogner dessus.Toujours arme braquée sur le Gouverneur, ce dernier laissa partir Hershel qui se dirigea rapidement vers ses filles. Le suivant du regard, un sourire aux lèvres, je n’avais pas pu m’empêcher de recevoir un violent crochet du gauche de la part de ce bon vieux Philip. Techniques de combat oblige, je le saisissais par la taille avant de le plaquer au sol pour le ruer de coups. Le sang coulait sur mon visage, mais je n’en avais absolument rien à faire. Si par miracle, j’arrivais à descendre le Gouverneur, tout serait fini. Toutes ses attaques, et tous ces mois passés dans le stress et l’horreur seraient enfin terminés. Mais, pas de bol, il m’envoya une droite aussi forte que mon nez émit un craquement reconnaissable entre tous...

Moi : PLANQUEZ VOUS !

Mon cri dirigé vers la prison, je me débattais toujours avec le Gouverneur, évitant ses coups comme possible, tandis que les autres se battaient au dépend de leurs vies. 

Rick : ATHENA ! 

Ce dernier accourait vers moi, essayant de tenir le Gouverneur à distance.

Rick : Laisse le moi ! Cours ! T’as le nez en vrac ! 

N’écoutant que sa voix, je me levais pour le laisser se battre avec son ennemi. Me ruant vers la prison dans l’espoir de retrouver les miens, je ne tombais que sur Michonne.

Moi : MICHONNE ! Où sont les autres ?

Michonne : -désespérée- Je n’ai vu personne !!

Prenant son sabre avec elle, elle me fit signe de regarder vers l’endroit que je venais de quitter. Le Gouverneur prenait le dessus sur Rick, ce dernier ayant le visage défiguré.

Michonne : On se glisse derrière eux, et on tue le Gouverneur. C’est le seul moyen.

Moi : Je te suis.

La prenant par la main, nous arrivions derrière les deux hommes, le Gouverneur étant en train d’achever le shérif à petits feux. Ce dernier nous avait vues arriver, et il réprima un faible sourire quand je braquais mon fusil sur la tête du fils de pute qui nous avait causé tant de soucis.

Moi : Lâche ça, Philip.

Le Gouverneur : Sinon quoi ?

Dans la rage qui nous animait, Michonne et moi, nos regards se croisèrent pour finir par échanger un sourire, et prononcer les mêmes mots.

Moi et Michonne : -en choeur- Sinon ça.

D’un seul geste, une balle transperça sa tête, et Michonne planta son sabre dans sa poitrine, laissant le Gouverneur mourir sous nos yeux.

Rick : -faible- Merci... Les gamins...

Michonne l’aida à se remettre sur pieds, tandis qu’elle me somma de s’en aller avec eux.

Moi : Je dois retrouver Shane.

N’écoutant que ma pensée, je filais vers la cour de la prison, tentant de retrouver l’homme de ma vie.

Moi : SHANE !

En furie, je parcourais les moindres recoins de la cour, malgré l’épaisse fumée qui s’y dégageait. Rien nulle part, que des cris, du sang, et des morts. D’instinct, je me redirigeais vers la cour, mais je fus vite stoppée par un violent coup de crosse derrière la tête, qui me fit perdre conscience instantanément. Des minutes, des heures, des jours, aucune idée... Le temps qui venait de passer jusqu’à mon réveil me sembla complètement inconnu. Mais regardant tout autour de moi, j’avais un allié à mes côtés. Glenn était étendu à terre, également, mais inconscient.

Moi : Glenn ! –le secoue- Glenn !

D’un mouvement brusque, mon regard se dirigea vers ma gauche, pour apercevoir une tripotée de rôdeurs sous nos pieds, qui n’attendaient que nous pour dîner. 

Moi : GLENN !

Ce dernier réussit enfin à se réveiller, dans les vapes, certes, mais il était réveillé.

Glenn : Athena ? Qu’est-ce qui...

Moi : Pas le temps de t’expliquer, cow boy. Lève toi, si tu veux pas finir éviscéré.

Il jeta un léger coup d’oeil avant de comprendre ma remarque.

Glenn : Allons nous en. Mais pas par là. Cette horde nous aurait à coup sûr.

Moi : Tu comptes faire quoi ? Me sacrifier ?

Glenn : Dis pas de conneries. J’ai toujours l’armure du rôdeur dans ma cellule. Attends moi, je vais la chercher.

Plusieurs minutes qui semblaient interminables s’écoulèrent avant que Glenn ne revienne, armure sur le corps, et machette dans les mains. 

Glenn : J’ai trouvé ça. –me tend la machette- Viens, on va prendre la sortie est.

En quelques minutes, nous avions traversé l’intégralité de la prison, avant de sortir devant le char. 

Glenn : Allons y, y’en a moins là.

Prêts à partir, j’aperçus une drôle de forme enfermée dans une cage à côté.

Moi : -à Glenn- Attends.Une fille y était enfermée, le visage bas, et la mine renfrognée.

Moi : -à la fille- Eh !

Cette dernière me fixa, et les rôdeurs arrivèrent vers moi. En quelques coups de machette, l’histoire fut réglée.

Moi : -à la fille- T’es qui ? Tu comptes te laisser mourir ici ?

La fille : Je faisais partie des assaillants. Laissez moi là, je ne mérite pas votre aide.

Qu’est-ce qu’il faut pas entendre... Prenant Glenn par la main, et le traînant de force dans la cage, je m’asseyais près de la jeune femme, tandis que Glenn ferma la porte.

Moi : -à la fille- Tu savais pas à quoi t’avais à faire, hmm ? Alors, maintenant, lève toi, et barrons nous d’ici !

Glenn : Merde ! La horde vient vers nous ! 

Nous cherchions tous une idée pour sortir d’ici quand une me vint soudain à l’esprit. J’avais attrapée une des bouteilles de Bob à l’entrée du bloc C en parcourant la prison.

Moi : -à Glenn- Tiens, toi qui est bon lanceur...

Je lui tendais la bouteille et un vieux mouchoir, ainsi qu’un briquet pour allumer l’alcool. Le cocktail vite préparé, l’idée était vite trouvée. La voiture en face de nous offrait un bon point d’impact. Glenn lança la bouteille qui explosa dans le pare brise, avant de faire exploser la carcasse. Coup de poker, puisque l’intégralité de la horde se dirigeait vers les flammes. 

Moi : On bouge !