La vie n'est plus la même...

Chapitre 21 : Athena?

2460 mots, Catégorie: M

Dernière mise à jour 22/02/2016 01:07

Ce fut Daryl qui prit les devants en balançant un énorme sac à nos pieds.

 

Daryl : T’inquiètes, ma caille, j’ai prévu mon coup, j’ai trouvé ça à l’entrepôt, ça devrait vous aider.

 

En ouvrant le sac, trois tenues de camouflages. Tailles uniques mais assez grandes pour y mettre nos trois carcasses. Putain si j’étais pas déjà prise, j’t’aurai... HMM. 

 

Moi : Putain, il était là pour nous ce sac. –à Daryl- Merci, mon grand.

Daryl : A ton service.

 

Une fois préparés, et prêts à aller sur le toit, j’examinais quelques détails sur mon fusil avant d’aller directement au front.

 

Merle : -à Shane- Tu sais qu’elle est sexy, ta poulette, comme ça ?

Shane : Baisse les yeux, connard, sinon je te les fais bouffer.

Merle : Eh, pauvre merde, si on m’a donné des yeux, c’est pour regarder !

Shane : C’est mon poing que tu vas voir si tu regardes pas ailleurs ! 

Moi : Eh ! Vos gueules ! Merle, dégage avant que je te pète les dents.

Merle : M’dame, oui, M’dame ! 

 

Merle sorti, le calme revenait aussitôt.

 

Shane : A toi, il t’obéit, et à moi, il m’envoie chier. 

Moi : J’lui ai montré à qui il avait à faire.

Shane : -me reluque- N’empêche qu’il a raison, le salopard, t’es sexe en militaire.

 

Que voulez-vous, on ne change pas un homme...

 

Moi : -me rapproche- Si t’es sage, t’auras des cours particuliers.

Shane : Alors, je vais être super sage.

 

A peine préparés que Rick nous rejoignait déjà, voulant mettre une dernière fois au clair nos plans.

 

Rick : Prêts ?

Moi : Merle est parti sur le toit, on attend ton signal.

Rick : Nickel. Vous pouvez y aller, Beth s’est chargé d’enlever toutes vos affaires. Maggie et Glenn sont postés aux grilles est. Carol est dans le mirador ouest. Les autres sont cachés dans le bâtiment de derrière, et moi, je ferai en sorte d’assurer votre couverture à tous, si jamais un souci se présente.

Shane : Sûr de vouloir faire ça ?

Rick : Plus que jamais. J’ai deux enfants à protéger. Et une grande famille. 

 

Et Rick s’en alla sans se retourner. Ce qui nous laissait un peu de temps pour nous poster sur le toit, où Merle nous attendait déjà.

 

Merle : Pas trop tôt.

Moi : -chuchote- Ta gueule, Dixon. Bon, les mecs...Comme tout bon sniper qui se respecte, je pris le trépied de mon fusil avant d’y enclencher ce dernier. Prise de position... C’est bon.

 

Moi : Vous restez bien droit, à l’affût... Si jamais y’a le moindre souci, je vous ferai un signe, ok ? –à Merle- Tu connais les signaux de chasse, non ?

Merle : Un peu que je les connais.

Moi : Super. En position.

Shane : -s’allonge- Alors, instructeur, prête pour la boucherie ?

Moi : Oh que oui, mon chou, plus que jamais.

 

S’en suivirent plusieurs heures. Heures d’attente insoutenables dans une chaleur étouffante. Les camouflages ne faisaient que nous cramer la peau. Et avec le tas de conneries que nous avions sur le dos, ça ne nous arrangeait pas. Mais au bout de ces heures de peine à attendre le moindre geste, le moindre bruit, le moindre petit connard suspect, l’attente paya enfin. Un camion déboula de nulle part, enfonçant les grilles de la prison, et écrasant quelques rôdeurs au passage. Comme attendu, ce fut le Gouverneur qui en sortait, accompagné par ses deux molosses qui lui collaient au train, comme ils en avaient la fâcheuse habitude. 

 

Le Gouverneur : -arrivé en dessous de nous- Voyons voir si notre ami le shérif a tenu sa parole.

 

Une flopée d’hommes le suivit, un à un, ils entraient dans la prison. Mais la surprise qui les attendait n’allait certainement pas leur plaire.

 

Moi : Depuis le temps que je rêve de lui coller une bastos en pleine tronche à ce fumier...

Merle : Profites-en, poulette, c’est ton jour de chance.

Moi : J’y compte bien. Il a voulu jouer ? On entre en guerre.

 

Encore plusieurs minutes à attendre... BON DIEU MAIS QUELLE PLAIE CE MEC !

 

?? : Messieurs... La prison est à nous ! 

 

Des cris de victoire s’échappèrent en dessous de nos pieds. La rage entrait en scène, non seulement pour moi, mais j’en venais presque à ressentir toute la rage qui animait les membres présents dans la prison. 

 

Shane : -à mon oreille- Montre leur à qui ils ont à faire.

Moi : Ça va chier.

 

Os craqués, muscles détendus, la guerrière de Boston pouvait entrer en scène.

 

Moi : Eh, du con ! J’crois que tu t’es gouré d’endroit, fils de pute ! 

 

Personne ne m’avait remarquée depuis le toit, mais dès que mon premier tir eut touché un des hommes du Gouverneur... Non pas une, non pas deux, ni trois, mais bien une vingtaine d’armes qui tiraient des rafales de balles à n’en plus finir. Les tirs fusaient de partout, laissant place à un véritable carnage qui allait faire un bon paquet de morts à mon humble avis. Le Gouverneur avait franchi quelques étapes en essayant de tirer sur ceux qui étaient dans la cour, mais un de ces hommes nous avaient déjà remarqués sur le toit. Shane l’ayant descendu directement, le Gouverneur vint vers nous, AUG en main, et malheureusement, il avait déjà réussi à toucher Merle à l’épaule.

 

Shane : Putain, Dixon !

 

Content de son geste, le Gouverneur m’avait prise à mon tour comme proie. Mais heureusement pour moi, il n’avait pas idée de la personne qui était en face de lui. Ratant son tir de peu, et s’acharnant à recharger son fusil, il me laissa assez de temps pour lui infliger la douleur de deux balles dans la jambe droite, ce qui le fit tomber à terre.Les balles tombaient d’absolument partout, un flot de tirs incessants jaillissait de tout endroit encore un peu atteignable. Mais après nombreux efforts, notre bataille avait mené à notre but : le repli des ennemis. Les hommes du Gouverneur et ce dernier se repliaient devant nous. Laissant place au bonheur d’avoir fièrement combattu, et la joie que personne n’y ait perdue la vie. Maggie sortit d’un bâtiment, et dirigea son regard vers nous.

 

Maggie : Tout va bien, là haut ?

Shane : Merle est touché.

Glenn : Je vais chercher Hershel.

 

Allant vers Merle pour tenter d’examiner sa blessure, ce dernier réussit à se lever sans trop de mal.

 

Moi : Merle ? Ça va, vieux ?

Merle : Nom de dieu d’merde... J’pisse le sang...

Moi : Hershel arrive, t’inquiètes.

 

Shane était soulagé que la bataille soit terminée.

 

Shane : -me regarde- On les a eu, ces enculés.

Moi : -souris- Et au moins, ce connard a un souvenir de moi.

 

En quelques minutes, Daryl, suivi de Rick et d’Hershel arrivèrent sur le toit. Hershel avait déjà son matériel pour soigner Merle du mieux possible.

 

Rick : Tout le monde va bien ?

Moi : Pas Merle.

Shane : Et vous, ça va ? –regarde Rick- La petite et Carl vont bien ?

Rick : Tout le monde est sauf.

Shane : Putain, merci bon dieu...

 

Hershel s’occupait déjà de Merle pendant notre discussion, et Daryl aidait ce dernier à ne pas trop bouger.

 

Merle : Y’a pas d’infection, hein, Doc ? Rassure moi.

Hershel : Une infection est impossible en si peu de temps.

 

Daryl tenait son frère, un léger sourire aux lèvres.

 

Daryl : T’inquiètes, frangin, Hershel va te remettre sur pieds.

Moi : Faut retirer la balle, sinon, là ; y’a de gros risques d’infection.

Shane : Athena, fais pas ça...

Moi : -le regarde- Ce mec est peut être un connard fini, mais il a combattu avec nous contre le camp adverse. Alors, s’il te plait, va me chercher une pince, de l’alcool, vodka de préférence, et des bandages... –à Merle- Mon vieux, j’fais faire ça à la barbare... Alors prépare toi à chier dans ton froc.

Daryl : Il a jamais eu de balle dans l’épaule.

Moi : Moi si, alors je sais ce que c’est.

 

Enlevant un peu ma veste, je laissais entrevoir mon épaule, là où trônait trois cicatrices de balles. 

 

Daryl : Putain de merde.Shane alla aussitôt chercher ce que je lui avais demandé.

 

Rick : Ça va aller ?

Moi : Je l’ai déjà fais pour moi, je peux bien le faire pour quelqu’un d’autre.Daryl me fixa.

 

Daryl : Merci.

Moi : -lui fais un clin d’oeil- T’auras tout le temps de me remercier plus tard.

 

Shane revint aussitôt avec un grand sac qu’il lâcha par terre

 

.Moi : Merci mon coeur. –l’embrasse- -sors les outils- -à Rick- Va falloir barricader les grilles. Ces enfoirés ont fait des sacrés dégâts. 

Rick : On s’en charge. Shane, Daryl, venez avec moi.

 

Les trois hommes s’en allèrent.

 

Moi : Hershel, j’espère que tu as de la poigne. Il va falloir tenir l’animal.

 

Hershel s’entreprit à tenir Merle le plus fort possible, ce dernier étant toujours réfractaire à mon idée.

 

Moi : Dixon, va falloir que tu me promettes un truc, ok ?

Merle : Cause toujours.

 

Je me relevais, et le fixais droit dans les yeux, vodka dans les mains.

 

Moi : Si tu bouges, tu te manges un gnon, ok ?

Merle : Vu comme ça.

Moi : On désinfecte d’abord.

 

Aussitôt dit, aussitôt fait. La vodka se déversait sur la plaie béante de Merle qui hurlait déjà à la mort en se tordant comme un possédé.

 

Moi : J’t’avais dis de pas bouger.

 

Mon poing fila directement en direction de son nez, mais mes doigts émettaient un drôle de craquement sous le choc.

 

Moi : Putain, mais il a la tête dure, l’enfoiré...

Hershel : Je pense que je vais te laisser faire, Athena.

Moi : -à Hershel- Merci pour ton aide.

 

Il m’avait fallu quelques heures pour soigner complètement Merle. Mais ce dernier fut reconnaissant de l’aide que je lui avais apportée. Il s’en alla dans le bloc, me gratifiant d’un poli merci, et s’enfonça déjà dans un sommeil plus que profond. Une fois l’après midi passé, les hommes avaient déjà remontées les grilles, et quand le soleil fut à la limite de se coucher, tous rentraient exténués du travail qu’ils avaient une fois de plus accompli. Shane se dirigea vers notre cellule, me prenant dans ses bras, et relâchant durement ses muscles endoloris.

 

Moi : Je suis rin-cée ! 

Shane : Et moi donc. 

 

Il tapota ses genoux pour me dire de m’asseoir. Et ce fut quand il commença à me masser le dos, que je lâchais un énorme soupir de soulagement.

 

Moi : Oh la vache... Attends...

 

Sous ses mains, mes omoplates craquaient de bonheur.

 

Shane : T’es pire qu’un sac de noeuds. J’te fais pas mal, au moins ?

Moi : -gémis- Bien au contraire.

Shane : -rit- Ravi de savoir que tu prends ton pied. 

Moi : Je suis à la limite de l’orgasme non sexuel. –ris- 

 

Shane reprit ses massages, tout en me déposant de tendres baisers dans le creux de mon cou.

 

Shane : Ce que t’as fais pour Merle, c’était bien de ta part.

Moi : J’ai une sorte de dette envers les Dixon.

Shane : Comment ça, une dette, mon coeur ?

Moi : Daryl m’a apprit à perfectionner ma chasse, même avec mes doigts en moins, et Merle nous a aidé pour l’attaque du Gouverneur. Et il m’a aussi tenu compagnie quand t’étais en raid avec Rick... J’ai vraiment une dette envers eux. Je leur dois bien ça.

Shane : Je comprends. Tu sais, bébé, j’ai un cadeau pour toi.

Moi : Un cadeau ?

Shane : Ouais. Bouge pas, je vais te le chercher.

 

Il me fit lever, et s’en alla quelques instants pour revenir avec une petite boîte verte, qu’il me tendit avec un sourire.

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