La vie n'est plus la même...

Le lendemain, alors que le soleil commençait à taper, nous descendions du mirador pour trouver Carol et Axel, plutôt de bonne humeur.

Axel : Eh bien, dis moi, t’en as une de ces têtes... Trop bu ?

Alors, un lendemain de cuite, des questions à la con comme ça... M’en passerais bien.

Moi : Je t’ai pas sonné, Fifi Brindacier.

Axel : Excuse moi, je te croyais d’humeur plus joviale le matin.

Moi : Pas quand j’ai picolé la veille. Où est Rick ?

Carol : Derrière le grillage, il a complètement pété les plombs ce matin, dans le bloc, il a hurlé comme un fou, et depuis, il est dehors. Comme s’il cherchait quelque chose.

Moi : Merde, le fantôme... 

Shane : Je vais le chercher.

Axel : Je crois qu’il faudrait qu’on...

Axel n’eut même pas finie sa phrase qu’il s’écroulait à terre, ayant reçue une balle en pleine tête. Protégeant Carol, et l’emmenant derrière une table pour nous protéger, Shane revenait vers nous en courant.

Shane : Ton fusil est resté dans le mirador, Athena ! Montes-y, je vais chercher Rick et le fermier ! 

Le laissant avec Carol, je courrais aussi vite que possible vers le mirador pour y grimper et y prendre place. Apercevant Maggie en bas, cette dernière serait une proie facile à abattre si elle ne se cachait pas de suite.

Moi : Maggie ! Planque toi ! 

Prenant mon fusil, et en le chargeant, je scrutais les alentours pour apercevoir un homme qui était caché derrière les buissons.

Moi : Dodo...

Une balle tirée, et ce dernier fut tué. Mais en y repensant, je me mettais moi même en danger en restant ici. Fusil à l’épaule, je tombais sur Glenn une fois arrivée en bas.

Glenn : Où tu vas ?

Il tirait en rafale avant de se re cacher.

Moi :J’vais me poster sur le toit ! J’aurais plus de chance de les niquer, ces enfoirés ! 

Piquant l’un des sprints les plus rapides de ma vie, j’arrivais sur le toit de la prison en un rien de temps. Positionnée, fusil armé, je descendais un gars en quelques secondes.

Moi : J’t’ai eu, fils de pute ! Nom de dieu, c’est quoi ça ?

D’un coup, plusieurs voitures arrivèrent vers nous à vive allure, défonçant les grilles, et amenant des rôdeurs dans la cour.

Glenn : -au loin- RICK ! SHANE ! HERSHEL ! A l’abri ! 

Rick et Shane portaient Hershel pour leur faire gagner du temps, ceux ci allant le plus vite possible pour éviter tant bien que mal les balles. Une fois à l’intérieur, la pression redescendait un peu. Carol toujours derrière la table, cette dernière voulait bouger.

Moi : Carol, ne bouge pas ! 

En visant, j’aperçus le Gouverneur, un rictus malsain sur le visage, et tirant sur toutes les cibles mouvantes possibles. A ses côtés se dressait un homme, lui aussi fusil dans les mains, et voulant également descendre les nôtres.

Moi : Bouge pas toi... 

Une seconde balle tirée, et l’homme s’écroulait à terre, à côté du Gouverneur. 

Moi : Pile entre les yeux, fils de chien !

Continuant à tirer, je n’avais pas du voir qu’un autre tireur se planquait non loin de là, car dans l’émeute, une balle me frappa en plein dans l’épaule.

Moi : MERDE ! 

Après quelques hommes tués, les troupes du Gouverneur s’en allèrent. Tout le monde sortit de sa cachette attitrée, tandis que je descendais du toit, l’épaule en sang.

Rick : Nom de Dieu, c’était quoi, ça ?

Daryl : Cet enfoiré veut notre mort à tous. 

Merle : Je vous avais bien dis que dans le genre connard, on faisait pas pire que lui.

Daryl : Ferme là, t’étais de son côté, je te rappelle. 

Merle : Lui, au moins, il m’a pas laissé menotté à un toit ! 

Arrivant vers eux, leurs voix ne faisaient qu’amplifier mon mal de tête.

Moi : Fermez vos gueules, les morues, on s’entend plus penser.

Daryl détourna le regard vers moi, et changea d’expression quand il vit mon épaule ensanglantée.

Daryl : Athena, ça va ?

Moi : Je survivrai, comme d’hab.

Rick : Athena, tu pisses le sang.

Shane arriva vers nous en courant, choqué de voir que j’étais blessée, une fois de plus.

Shane : Merde... Athena, viens, on va montrer ça à Hershel.

Moi : Pas la peine.

Etant donné que ce n’était pas la première fois qu’une balle transperçait mon corps, j’arrachais un morceau de mon t-shirt pour en faire un garrot de fortune. Une fois attaché, je plongeais le bout de mes doigts dans la chair pour en extraire la balle qui tomba au sol.

Moi : Putain de salope...

Hershel arrivait au loin, ayant assisté à la scène.

Hershel : Tiens, prends ça.

Il me tendit un mouchoir que j’utilisais pour bander ma plaie. 

Moi : L’espèce de fumier... Si j’ai ce connard en face de moi, encore une fois, j’lui fais la peau.

Rick : Je t’arrête de suite. T’es pas en mesure de le flinguer, ce mec est un vicieux, un tordu fini, et il est pas prêt de s’arrêter en si bon chemin.

Moi : J’préfère crever en essayant de le buter, plutôt que de me faire bouffer par un rôdeur.

Shane : -un peu énervé- T’y as laissé deux doigts, ça t’a pas suffi ?

Exaspérée, je dirigeais mon regard vers le sien.

Moi : J’aimerais mieux y passer que toi, j’espère au moins que tu peux comprendre ça. –regarde aux alentours- Où est Carol ?

Cette dernière était assise aux côtés du corps d’Axel.

Moi : Nom de dieu... 

Ne la voyant pas se lever, je la pris dans mes bras, malgré la douleur fulgurante qui tapait dans mon épaule.

Carol : Athena, t’es blessée...

En gémissant de douleur, je lui répondais :

Moi : Je vais te ramener dans le bloc, tu vas y rester, et t’occuper de Judith avec Beth, d’accord ?

Elle acquiesça, tandis que je la posais devant la porte du bloc, où elle rentra immédiatement.

Rick : On va manquer cruellement de munitions, avec cette attaque. Et la nourriture va commencer à se faire rare.

Shane : On survivra pas à plusieurs attaques de ce genre.

Moi : Va falloir aller faire un tour en ville, tout vient à manquer, on sera à court d’ici très peu de temps.

Rick : On verra pour ça un peu plus tard. Shane, va chercher Glenn et Merle, on va nettoyer la cour. Toi... –me regarde- Tu vas aller te reposer, tu es blessée, et j’aurais besoin de toi si jamais le Gouverneur se repointe.

Moi : Très bien.

Je me retournais, regardais Shane aller chercher Glenn, mais Rick me fit stopper.

Rick : Au fait.

Moi : Mmh ?

Rick : Beau boulot.

Moi : C’est mon job. –souris-

Une fois dans le bloc, Hershel et Carol se précipitèrent vers moi. 

Beth : -au loin- Tu es blessée ! 

Moi : C’est trois fois rien. Tout le monde va bien ?

Hershel : Oui. La balle est ressortie ?

Carol : Elle l’a ressortie.

Hershel : Tu aurais du venir me voir.

Moi : Pas la peine. Balle ressortie, pas d’hémorragie, juste une vilaine blessure. Beth, où est Judith ?

Beth : Elle dort.

Moi : Carl ?

Carl : Je suis en haut.

Moi : Michonne ?

Michonne sortit du couloir et me fit signe de la main.

Moi : Nickel. Rick va sûrement aller faire un raid en ville pour aller chercher des munitions et de la bouffe. Va voir s’il a besoin d’un coup de main, tu veux bien ?

Michonne sortit du bloc directement.

Hershel : -me regarde- On voit que tu mènes la barque tel un haut gradé de l’Armée.

Moi : C’est pas moi le chef. Je ne fais qu’aider et suivre les ordres, rien de plus. Rick est le chef, moi, je suis un lieutenant.

Carol me fit signe de m’asseoir à une table, tandis qu’elle me servait un plat de pâtes tout chaud. Shane, accompagné de Rick, ainsi que de Glenn, firent leur apparition dans le bloc, recouverts de sang de la tête aux pieds.

Shane : Foutus rôdeurs de mes couilles ! 

Carol : Venez vous asseoir, c’est prêt. 

Tout le monde s’asseyait, et engloutissait leurs assiettes respectives.

Glenn : Je meurs de faim.

Etonnée de les voir aussi peu propres, je demandais à Shane pourquoi ils étaient recouverts de sang.

Shane : J’ai voulu tuer un rôdeur, et ce fils de pute m’a aspergé.

Je pris un mouchoir dans ma poche pour lui essuyer le visage.

Moi : -à Rick- Rick, j’ai dis à Michonne que tu irais sûrement faire un raid en ville pour aller chercher de quoi nous ravitailler, elle pourrait t’accompagner.

Rick : Tu as bien fait. Face au Gouverneur, on est pas assez forts.

Carol : Pas assez armés non plus.

Rick : -à Shane- Tu crois qu’il reste quelque chose au bureau ?

Shane : Où ? Chez le shérif ? A voir, mais perso, j’y crois pas beaucoup.

Rick : On ira voir.

Carl arriva vers son père.

Carl : Je veux venir.

Rick : -à son fils- Sûr ?

Carl : Oui, p’pa.