La vie n'est plus la même...
Daryl : Ouais. Merle. Ils l’ont accroché à un toit d’Atlanta, et cet enfoiré s’est coupé la main pour pouvoir se barrer.
Moi : Waw.
Daryl : Ah, c’est une terreur, mon frangin. Fais lui bouffer un marteau, et il te chiera des clous.
Sa phrase me fit partir dans un fou rire.
Daryl : On n’est pas vraiment proches, mais il me manque quand même.
Moi : Logique.
Daryl : Et le tien ?
Moi : Mort. D’un cancer.
Daryl : Désolé.
Moi : T’en savais rien. T’as pas à t’en vouloir.
Dans un moment de réflexion, j’avais complètement oublié que j’avais toujours une photo de moi et d’Adam gamins sur moi. Je la tendais doucement à Daryl qui se mit à rire.
Daryl : C’est vous deux ? Non...
Moi : Si. –ris- Quand on était mômes. On se bagarrait tout le temps, c’est pour ça qu’on est couverts de bleus.
Daryl : Waw. –rit-
Moi : Deux vrais petits trous du cul.
Daryl : -éclate de rire- -me retend la photo- Tu devrais manger quelq’chose, t’es toute pâle.
Moi : Ouais.
Franchement, c’est vrai que je crevais la dalle. Mais ma foutue fierté m’interdisait d’ouvrir la bouche. Ce ne fut que quand la jeune femme brune sortit de la maison que mon ventre me cria HALLELUJAH intérieurement.
La brune : Tenez, un petit quelque chose.
Moi : Merci.
La brune : Pour vous aussi. –tend un sandwich à Daryl-
Daryl : Merci.
C’est sûr que ça donnait plus envie que ses écureuils rôtis.
Moi : Bon ap’.
Daryl : ‘Ci. –en train de manger-
Tous les deux en train de savourer nos sandwichs (pas en amoureux, mais presque), Dale vint nous voir.
Dale : Athena ? Ça va ?
Moi : Oui, Dale. Où tu vas ?
Dale : Je retourne chercher le camping car avec Glenn.
J’avais de suite remarqué qu’il manquait deux personnes à l’appel.
Moi : Otis et Shane ?
Glenn : Partis au dispensaire, trouver des trucs pour opérer Carl.
Moi : Merde.
Dale : Tu veux venir ?
Moi : Non, je... J’vais rester ici.
Dale : Comme bon te semble.
Glenn : J’vais récupérer ta voiture, aussi, si tu veux.
Ah, bonne idée, tiens.
Moi : Ouais, merci Glenn.
Il me fit un clin d’oeil avant de partir au loin avec Dale. Depuis gamine, j’avais toujours un pincement au coeur de voir partir Dale. Et ce pincement était encore là, aujourd’hui. Je m’asseyais seule sur le perron, tranquille, à penser à notre nouvelle vie à tous dans ce petit havre de paix, à penser à la belle vie que nous aurions tous... Mais je n’avais pas remarqué que la nuit était déjà tombée. La lune était d’un blanc scintillant, et se révélait dans toute sa splendeur. C’était un beau moment de solitude dans la noirceur de la nuit... Jusqu’à ce qu’une voiture se pointe et gâche tout le silence de ce moment.
Moi : Shane... ?
A peine un doigt de pied bougé, que tous se ruaient dehors pour accueillir les deux hommes. Manque de chance, Shane était revenu seul.
Shane : Prenez ça ! –lance un sac plein à Hershel-
Ce dernier le prit directement et fila dans la maison où Patricia était restée. Sous le choc de voir qu’Otis n’était pas présent, la seule phrase qui vint à mes lèvres fut...
Moi : Otis ?
Shane : Dévoré. Ils étaient une trentaine, même voir plus... J’ai essayé de tout faire pour le sauver, mais ils se sont rués sur lui avant même que je puisse faire quoi que ce soit.
Shane baissa la tête, un air complètement désolé et déprimé sur le visage. Rick se dirigea vers son ami pour le prendre dans ses bras, et le remercier malgré tout.
Rick : Il se sentait responsable pour Carl.
Tous venaient soutenir Shane d’une tape amicale sur l’épaule. Tandis que chacun retournait à ses occupations, je retournais m’asseoir sur les marches, tandis que Shane vint me tenir compagnie.
Shane : Ben, t’es toute seule ?
Moi : Besoin de me changer d’air. Tout va bien ?
Shane : Ouais, plus de peur que de mal... –s’allonge sur les marches- Sss...
Moi : Un souci ?
Rien qu’à voir sa tête, c’est sûr que quelque chose n’allait pas. Je posais ma main sur son front, et effectivement, quelque chose n’allait pas.
Moi : T’es brûlant.
Shane : Je crève de chaud. Et je me suis fait mal.
Moi : Fais voir. Faudrait pas que tu te chopes une infection, ce serait pas le moment.
Tapotant mes genoux pour que môssieur pose sa jambe, ce qu’il fit, je commençais à masser la vilaine douloureuse. Aïe... c’est gonflé quand même... Je commençais à le masser quand... –crac-
Moi : Ca me rassure. C’est pas trop grave, juste un os de déboîté. –le regarde- Tu vas souffrir.
Au moins, il était prévenu. Hop, t-shirt enlevé, il le mettait dans sa bouche pour éviter de crier. Spectacle plaisant, certes, mais le plus dur reste à faire.
Moi : Un... Deux...
Au trois, je faisais craquer sa jambe qui fit un bruit à glacer le sang.
Moi : Désolée.
Shane : NOM DE... Attends...
Il se leva d’un bond pour faire quelques pas. Heureux comme un cabri, il se dirigea vers moi et me claqua un énorme baiser sur le front.
Shane : Je sens plus rien ! T’es une faiseuse de miracles, toi. –se rallonge-
Moi : Une cousine kiné, ça sert.
Shane : Ah, c’est pas faux. Oh, au fait, j’ai discuté avec Andréa.
Le sourire qui était sur mon visage avait directement disparu à l’annonce de son nom.
Shane : Je lui ai demandé de te foutre la paix, et que j’avais le droit de faire ce que bon me semblait.
A moins que je ne tourne parano, cette phrase semblait drôlement explicite. Malgré le fait qu’ayant voulu prononcer encore quelques mots, et que Shane s’était rapproché dangereusement de moi, index posé sur mes lèvres, je n’avais pas pu m’empêcher de réprimer un léger frisson. En le laissant rapprocher son visage vers le mien, la porte qui venait de s’ouvrir derrière nous venait de me faire sursauter.
Voix : Eh, vous deux ! Nous nous retournions, foncièrement choqués.
La brune : Y’a des lits qui vous attendent si vous voulez. Et si jamais une douche...
Moi : Merci...La brune : Je m’appelle Maggie. –sourit-
Moi : Athena.
Maggie : Ravie de te connaître. Et Shane, merci beaucoup.
Shane : Je me suis engagé auprès de Rick. Je n’ai fais que tenir ma promesse.
Quelques instants s’étaient écoulés entre le retour de Maggie dans la maison, et Shane qui allait me dire bonne nuit. Je m’étais levée avant, lui avait dis bonne nuit poliment, et étais allée dans une des chambres qui se trouvaient à l’étage. M’étant affalée sur un des trois lits comme une... comme une merde, disons le comme c’est, Carol apparut quelques instants plus tard.
Carol : Je peux venir ?
Moi : Bien sûr.
Elle s’allongea sur un lit, les mains derrière la tête, et regardait dans ma direction.
Carol : Glenn et Dale sont revenus.
Enfin, le poids que j’avais au coeur s’envolait comme un oiseau.
Carol : Ça va, ton nez ?
Moi : Ouais, j’ai pris des anti-inflammatoire.
Carol : Super. J’ai vu Shane en revenant, il était tout sourire. –sourit-
Moi : Carol...
Carol : Mmh ?
Moi : ...
Carol : Je pense que vous iriez bien ensemble, tous les deux. Aussi fous l’un que l’autre. –rit-
Moi : Merci du compliment ! –soupir-
Carol : Après la raclée que tu lui as mise, celle de Rick, et ensuite Andréa, je l’ai revu en toi, bizarrement.
Moi : ...
Carol : Penses-y. Je crois qu’il t’aime bien.
Alors, là, j’avais autre chose à penser. Mais, c’est vrai que Shane ne me laissait pas indifférente.
Moi : J’éteins. Bonne nuit.
La nuit fut courte et remplie de rêves totalement déjantés. Mais j’avais quand même bien dormi malgré tout. Je me levais, tranquillement, laissant Carol récupérer un peu, et partais vers la cuisine en quête d’un petit déjeuner. La plupart des gens étaient là, partageant tous un petit déjeuner copieux.
Moi : ‘Jour tout le monde. Comment va Carl ?
Lori : Tiré d’affaire.
Moi : Dieu merci.
Rick : Grâce à Shane. Ainsi qu’à Hershel et à Patricia. Mais cette dernière n’est plus trop en état de faire quoi que ce soit. La mort d’Otis l’a bouleversée.
Puis il replongea sur ses tartines beurrées, pour laisser place à l’arrivée de Shane, arborant une nouvelle coupe de cheveux qui laissait tout le monde sans voix. La tête totalement rasée, ce dernier s’asseyait entre moi et le shérif.
Rick : Shane... Tes cheveux...
Shane : -se frotte la tête- Besoin de fraîcheur. –sourit-
Moi : Ça te va plutôt bien.
Shane : Merci princesse. –sourit et m’embrasse le front- J’ai une faim de loup.
Maggie déboula de la cuisine avec une cafetière fumante.
Maggie : Assieds toi. Le petit déjeuner est prêt. Bon appétit tout le monde !
Un petit déjeuner bien mérité mettait tout le monde de bonne humeur. Une fois fini quelques minutes plus tard, je filais faire un petit bisou à Carl avant de monter vers la salle de bains, en ayant prit soin de prendre une serviette. Après une bonne douche brûlante qui m’avait permis de détendre mes muscles endoloris, je remettais mes affaires, et sortais de la salle de bains, mais Beth débarqua comme une fleur devant moi.
Beth : Oh pardon.
Moi : C’est rien.
Beth : Voilà des vêtements... –me regarde- Propres.
Moi : Merde... –les prend- Merci.
Beth : Je vais attendre que vous vous changiez, et je vais les laver.
Moi : On peut se tutoyer.
La petite blondinette souriait. Le temps de me changer, que je lui donnais mes affaires sales, et sortais de la maison pour tomber sur Glenn.
Glenn : Oh salut ! Tiens, tu tombes bien, Rick et Shane te cherche.
Moi : Ah ? Ils sont où ?
Il me les montrait du doigt au loin, devant le truck bleu. En remerciant Glenn, je filais vers eux et leur dis bonjour.
Moi : Vous vouliez me voir ?
Rick : Oui. Tu as ton fusil ?
Moi : Dans la voiture.
Il s’empressa d’aller vers la voiture pour prendre le fusil et me le lancer dans les mains.
Rick : Daryl est parti chasser. Il t’attend. Nous, on va entraîner les autres au tir.
L’idée d’une chasse avec Dixon me mettait le sourire aux lèvres. Allant vers la forêt, je finis par trouver Daryl, accroupi, scrutant l’horizon.
Moi : Alors ? –en chuchotant-
Daryl : -chuchote- Rien pour l’instant. Regarde un peu aux alentours. Si tu veux bien.
M’exécutant, je regardais les alentours scrupuleusement. Mais rien de rien. Pas la moindre trace d’animal bon à becter.
Moi : Rien.
Daryl : Merde.
Moi : T’as pensé à ce qu’Hershel dirait s’il apprenait qu’on chasse sur ses terres ?
Daryl : Je m’en branle du papy.
Moi : Daryl.
Daryl : Mmh ?
Sa tête d’ours renfrogné me faisait un peu rire.
Moi : Calme, ok ?
Daryl : ... Désolé. Allons rejoindre les autres.
Nous discutions sur le chemin du retour, en rigolant comme deux enfants. Devant nous se dressait une sorte de stand de tir, bruits de canettes tombantes sous les balles.
Moi : -regarde les boites- Oh, ben... Vous savez pas tirer, ou bien ?
Shane réprima un léger sourire, et se décida à me défier.
Shane : Toi qui es si forte, montre nous. Princesse.
Plutôt deux fois qu’une. Laissant Daryl avec les autres, je me positionnais par terre. Fusil armé, muscles détendus, le vent passait doucement dans mes cheveux. Et sans réfléchir, le coup partit. Une seule balle, une boîte à terre. Un sourire satisfait se fixait sur mes lèvres tandis que je me relevais sous les applaudissements.
Shane : -déglutit- Je crois que je vais me taire.
Rick : -rit- Tu fais bien ! Bien joué, Athena.
Shane : Tu peux venir, Athena ? J’ai à te parler.
Alors là, c’est la meilleure. Malgré tout, je le suivais, étonnée malgré tout. Dixon, resté avec Rick, me souriait. Mais un tel sourire tordu, je m’en souviendrais assez longtemps.
Shane : Il faut que je te dise quelque chose.
Moi : Je t’écoute.Shane : -soupir- ... T’aurais pas du frapper Andréa.
A LA BONNE HEURE !
Moi : Je rêve ? Tu la défends maintenant ? Pince moi, là !
Shane : Je la défends pas, Athena ! Mais... Depuis qu’elle a perdue Amy, c’est plus la même... Même toi, tu le sais. Comprends la.
Moi : Tu te fous de moi ? Sous prétexte que j’ai butée sa soeur pour éviter la mutation, j’ai pas le droit de me défendre ? Mais, vous y pensez à moi ? J’ai un poignet dézingué, elle m’a explosé le nez, je devrais la remercier, ptet ?
Shane : -soupir- J’ai pas dis ça... Athena... –me retient par le bras-
Là, il commençait un peu à m’inquiéter. Jamais il ne retenait les gens par le bras sous peine de les cogner. Mais, Shane Walsh cogner une femme, c’était impossible. Même une femme comme moi. La colère fusait en moi, tel un volcan en éruption.
Moi : Lâche moi, Shane.Shane : Pas avant d’avoir fait ce que je veux faire depuis un moment.
Dans un instant de doute, il se rapprocha de moi, et nos lèvres se rencontrèrent dans un baiser timide, mais passionné. Un sentiment de crainte ? Un peu. Mais bizarrement, malgré ça, je l’enlaçais. Sa peau sous mes paumes me semblait chaude et douce. Et l’étreinte qui nous liait semblait indestructible. Une fois notre baiser terminé, je le regardais dans le marron intense de ses yeux sans dire un seul mot.
Shane : J’arrête pas de penser à toi, chaque seconde de chaque jour.Ces mots m’avaient fait sourire. Et je n’arrêtais pas de le regarder.
Shane : J’ai... je... désolé, c’était une...
Là, je n’avais pas compris. Mais ma conscience, ma foutue conscience m’ordonnait de lui courir après.
Moi : Attends !Le temps qu’il se retourne, je l’avais déjà rejoins, et du bout des pieds, je me dressais devant lui pour l’embrasser tendrement. Ses bras s’enroulaient autour de moi, et en un instant, je compris que ce ne serait pas le dernier baiser avant très... TRES longtemps.
Shane : Athena...
Moi : Shh... On va épargner les autres de ça, pour l’instant. Attendons que Carl aille mieux.
Shane : Comme tu veux.
Et nous voilà repartis dans une étreinte indestructible. Nos lèvres se retrouvant de nouveau, mes mains touchaient ses joues. Et la douceur de sa peau me fit fondre.Tandis qu’il partait devant en me gratifiant d’un sourire trop mignon, je le suivais à bonne distance histoire de ne pas éveiller les soupçons.
Moi : Dale ? Un coup de main ?
Dale : Pas de refus.
Je montais dans le camping car pour aider Dale à réparer son fusil.
Dale : Comment va ta main ? Et ton nez ?
Moi : Ma main, ça peut aller, mais ça me fait encore mal. Et mon nez, pareil.
Dale : Je demanderais à Hershel de surveiller pour les broches.
Ce fut le moment que choisit Patricia pour venir nous voir, l’air déconfit.
Moi : Un problème ?
Patricia : Ma voiture fait un bruit d’enfer. Elle fuit, et elle refuse de démarrer.
Je m’excusais auprès de Dale et filais sous la voiture, outils à la ceinture. La vieille carcasse avait bien besoin d’un nettoyage. Mais ce n’était qu’un léger manque de soudure au niveau du réservoir de liquide de refroidissement. Et un petit trou dans les tuyaux. Rien de méchant.
Moi : -sors de sous la voiture- Voilà, c’est réparé.
Patricia : Super ! Merci infiniment.
Moi : Le bruit venait du réservoir de liquide de refroidissement qui était dessoudé. Et pour la fuite, c’est réparé.
Patricia : Merci beaucoup.
Dale sortait du camping car, tout sourire.
Dale : Athena, tu m’impressionnes. Jack aurait été fier de toi.
Moi : Pas de ça, tu veux ?
Dale : Désolé.
Glenn arrivé, je lui lançais les clés du truck en demandant de le démarrer, ce qu’il fit, et sans surprise, le tas de ferraille démarrait au quart de tour.Patricia me remerciait, Glenn souriait avec Dale à côté, tandis que moi, ben... Je saignais.
Moi : AÎE.
Essayant d’arrêter le léger saignement, le regard crispé de Dale sur moi signifiait : « J’ai à te parler et ça risque d’être long. » Merde.
Dale : Je t’ai vue aller avec Shane tout à l’heure.
Moi : Et ?
Dale : Tout va bien ?
Moi : Oui.
Dale : Bien.
Laissant Dale bricoler dans son coin, je retournais vers la demeure des Greene. Mais je ne m’attendais pas à être interceptée par Shane qui s’empressa de m’embrasser langoureusement.
Shane : Salut, princesse.
Moi : Hey.
Ce dernier me portait dans ses bras, et m’embrassais une fois de plus.
Moi : Shane !
Shane : Quoi ? Y’a personne. –sourit-
Sans demander mon reste, ce fut à mon tour de l’embrasser. Passionnément, tendrement, sans défaire mon étreinte.
Shane : J’aime quand tu m’embrasses comme ça, tu sais.
Moi : Ravie de le savoir. –souris- Je suis exténuée.
En posant ma tête sur son épaule, je me laissais aller. Et à vrai dire, ça me faisait du bien.
Shane : Patricia nous a dit que tu avais fait de l’excellent boulot avec sa voiture.
Moi : Ouais, au moins, son tacot marche.
Shane : J’suis épaté.
Moi : Pff, c’est rien, j’ai bossé trois ans en tant que mécano.
Shane me déposa un baiser sur le front et me serra doucement dans ses bras.
Moi : -ris- Arrête, tu vas finir par m’étouffer.