TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)
Dixon fronça les sourcils. Il ignorait de quoi il parlait. Néanmoins, il vit la jeune rousse avancer vers l’entrée.
Merle d’un demi-sourire : Qu’avons-nous là?… Une petite espionne.
Brooke sur la défensive : Je n’espionnais pas.
Merle rigola : T’appelles ça comment?
Brooke : De la curiosité.
Hershel sourit : Cette petite est surtout réputée pour ça.
Merle : Brooke, c’est ça?
Brooke lui tendant la main gauche : Horner.
Merle la lui prenant : Merle Dixon. Il la relâcha et continua son travail lentement. Et qu’est-ce que tu veux savoir à mon sujet?
Brooke voyant le tranchant : Je veux des détails au sujet de ta main.
Merle la regardant de biais : Tu es directe comme fille.
Hershel se levant : Je te laisse ma place, je dois y aller.
Brooke s’y installant : Merci. Avant qu’il ne quitte la pièce. Mais je ne voulais pas vous interrompre. J’aurais attendu que vous finissiez votre conversation.
Hershel lui souriant en s’arrêtant dans l’entrée : Ce n’est pas grave Brooke. Ça pouvait attendre, j’imagine.
Merle : En effet. Sinon, je la virais pour continuer. Mais il n’y a rien d’urgent. Pour l’instant.
Brooke d’une moue attristée : Virais?
Merle bourru : Tu tombais mal, vois-tu.
Hershel avec sérieux : C’est une jeune fille sensible, Merle. Tu ne devrais pas lui parler aussi directement.
Crispant les mâchoires, le manchot le dévisagea sans rien rajouter. Toutefois, croisant le regard à la fois peiné et craintif de la petite rouquine, il sembla vouloir changer d’approche.
Merle sans les regarder : Ouais… Il fit un tour de ruban avec brusquerie. De toute façon, notre conversation est finie et le reste peut attendre à plus tard. La regardant en s’arrêtant. Virer revient juste à te demander de repasser plus tard.
Brooke confuse : Je dois m’en aller?
Merle fixant le vieux : Non. On a terminé, non?
Hershel s’éloignant : Pour l’instant.
À présent, il voulait surtout aller prévenir Rick qu’elle était avec le manchot. Le vieil homme savait qu’elle ne l’écouterait pas. Elle refuserait de comprendre qu’il pourrait s’avérer dangereux. À ses yeux, c’était le grand frère de Daryl. Par conséquent, il était digne de confiance. Mais peut-être à tort et le médecin en était conscient.
Brooke après qu’elle ne le vit plus : Veux-tu me parler de ta main?
Merle croisant ses grands yeux bleus : Pourquoi ça t’intéresse? Tu ne me connais même pas.
Brooke sourit candidement : Tu es le frère de Daryl. Ça me suffit.
Merle l’observant avec curiosité : Vraiment? Le sourire juvénile s’agrandit. Ma main, huh? Qu’est-ce qu’on t’a raconté exactement?
Brooke se mordillant la lèvre inférieure de l’intérieur : Andrea m’a raconté comment tu avais mis les autres en danger et que Rick t’avait menotté sur un toit. Lorsqu’il est revenu avec Daryl, T et Glenn, tu n’y étais plus. Que ta main.
Merle : Uh! C’est assez bien résumé. Amèrement. Tu sais que ce cher T-Dog m’a laissé seul sur ce toit?
Brooke : Il a pris peur.
Merle renfrogné : Moi, j’aurais balancé la clé par-dessus le toit si ça avait été lui. Si les rôles avaient été inversés.
Brooke penchant la tête sur la droite : J’en suis sûre. D’après ta réputation…
Merle rigola : Ça ne doit pas être joli à entendre, non?
Brooke : Peu importe. Tu restes un Dixon.
Merle d’un sourire moqueur : Il fut un temps où ça, ça voulait dire autre chose.
Brooke : J’comprends pas.
Elle est craquante dans son genre…
Merle : J’ai une sale réputation. C’est ce qui fait de moi un Dixon, comme tu dis. Même chose pour Daryl. Loin d’être une excellente carte de visite. Mais mon petit frère t’a montré un côté que personne ne voit. Ta perception pour nous change juste à cause de ça, j’imagine.
Brooke : J’ai appris à le connaître et à l’aimer.
Merle haussant les sourcils : Vraiment?
Brooke : Comme chacune des autres personnes du groupe.
Merle la raillant : Je me disais bien aussi!
Brooke sans réaliser les raisons de sa boutade : J’ai un grand respect pour chacun d’entre eux et tu ne devrais pas te moquer de ça ou de moi!
Merle essayant de couper le ruban avec ses dents : Rien à voir. Je vois quelque chose de drôle mais tu ne peux pas comprendre. Il faut être dans ma tête pour ça.
Brooke : Et ça ne semble pas très agréable d’y être.
Merle s’acharnant sur sa tâche : Tu l’as dit!
Brooke : Besoin d’aide?
Merle perdant patience : Non! Si au moins Rick ne m’avait pas pris mon couteau…
Elle lui saisit le poignet droit et abaissa son arme. Il fut à la fois agacé et surpris par son contact. Il aurait plutôt pensé qu’elle garderait ses distances avec ce qui était arrivé avec Maggie et le Gouverneur. Ce qu’il avait laissé faire. À son idée à lui, elle était complètement inconsciente.
Nonobstant, ce qu’il avait du mal à concevoir, c’était qu’elle faisait confiance à Daryl. Il avait dit que Merle n’était pas une menace pour le groupe alors elle s’est arrêtée à cette première idée. Qui plus est, Rick avait cédé pour qu’il reste. Tout comme il avait cédé, par le passé, pour qu’elle-même reste dans le groupe. Tout le reste était sans importance dans l’esprit de la jeune fille et ça, l’homme face à elle ne pouvait réellement le comprendre.
Brooke sortant sa lame : J’vais l’faire… Mais tu as tortillé le ruban. Vaut mieux refaire un tour avant de couper…
Merle alors qu’elle travaillait : Belle lame. Il me semble la connaître.
Brooke en coupant le ruban : Shane?
Merle surpris : Shane? Tu as nommé ton couteau comme cet abruti?
Brooke appuyant pour bien faire adhérer la colle : C’est lui qui me l’a donné. D’un petit air complice. Et c’est aussi pour faire enrager ton frère.
Merle alors qu’elle rangeait son tranchant : Pourquoi lui faire ça?
Brooke le regardant dans les yeux : Parce que ça l’agace profondément que je le garde au lieu de le jeter. Il passe son temps à me le reprendre. Alors, je l’ai nommé comme Shane. Tranchant, dangereux, traître, mais utile.
Merle s’allongeant à demi sur l’oreiller contre le mur : Mm… Je vois… Un pourri comme flic.
Brooke mal à l’aise : Et tu ne sais pas à quel point.
Merle la sachant trouble : Ça va? Elle haussa les épaules alors il se racla la gorge pour cacher son inconfort face à elle. Pourquoi es-tu venue me voir?
Brooke : Bien… Pour apprendre à te connaître. C’est évident, non?
Merle : Je sais ça mais j’aurais plutôt cru que tu me fuirais comme la peste avec ce qui est arrivé à Maggie.
Brooke : C’était une idée du Gouverneur, non? C’est ce que tu as dit. Que tu n’étais pas d’accord avec ça.
Merle : Mais j’ai laissé faire.
Brooke : Te faire tuer ne l’aurait pas arrêté. Glenn et Maggie… La seule raison pour laquelle ils étaient en vie, c’était parce que le Gouverneur avait dû te promettre de t’aider à retrouver Daryl. N’est-ce pas? C’est en partie pour ça que tu es resté avec eux. Il t’a soigné, tu t’es montré redevable. Il a vu que tu pouvais lui être utile alors, pour te garder, il t’a promis de ramener ton frère. Ce qu’il a fait à Maggie… Il t’a dit quoi pour se justifier?
Merle amer : Que c’était pour le bien de la communauté et me permettre de retrouver Daryl. Je voyais qu’il n’était pas bien. Mais j’ai continué de l’aider malgré tout.
Brooke : Pour Daryl. J’en ferais autant pour mon petit frère s’il était toujours en vie.
Merle : Une chose en commun. Tous les deux, nous sommes des aînés.
Brooke rigola : En effet! Elle fixa son absence de main.
Merle le remarquant sans s’en offenser : Qu’est-ce que tu aurais fait? Il lui montra sa main tronquée.
Brooke rigolant car elle comprit qu’il avait remarqué sa fixation et s’en foutait : Je n’aurais certainement pas eu les tripes pour ça!
Merle : Tu serais surprise petite par ce que l’homme peut accomplir lorsque sa vie est en jeu. Et le fait que tu sois une femme ne change rien à ça.
Brooke d’un sourire ravie : Merci!
Merle étonné : Pour quoi?
Brooke : Tu es bien le premier à me considérer comme une femme et non pas comme une gamine. Et ça, même si tu m’appelles, imitant sa voix, petite.
Merle d’un sourire en coin : Dur de faire autrement. Tu es trop menue. Ils te nourrissent au moins?
Brooke rigola : C’est vrai que j’ai beaucoup perdu depuis le début de l’apocalypse mais j’avais pas grand chose à perdre. Mon père trouvait préoccupant ma perte de poids soudaine et extrême. Il me nourrissait plus que mon frère au début avant d’arrêter de le faire. Il avait dû remarquer que c’était inutile. Le portant, je perdais plus que je ne gagnais et me voilà en train de t’ennuyer avec mes histoires…
Merle : Tu veux que je te parle de moi. C’est normal que tu te racontes avant. Et je suis aussi curieux à ton sujet que tu peux l’être pour moi. Elle lui sourit. Pourquoi tu portais ton frère?
Brooke tristement : Il s’est blessé à une cheville le soir de notre fuite. Ce qui l’empêchait de marcher normalement.
Merle impressionné : Pendant tout ce temps tu l’as porté sur ton dos?
Brooke : Jusqu’à ce que mon père prenne la relève et me fasse porter les sacs à la place.
Merle : Ouh!… Ça, c’est du dévouement. Plus d’un aurait largué un tel poids mort.
Brooke se renfrognant : C’était mon petit frère. Tu ferais mieux de fermer ta grande gueule d’enfoiré si c’est pour parler de lui de cette façon.