TWD : Au-delà de tout 2 (EN PAUSE POUR UNE DURÉE INDÉTERMINÉE)

Par la suite, la jeune fille laissa les deux frères et retrouva Beth dans sa chambre. Elle était allongée sur le ventre avec un crayon à la main.

Brooke : Je te dérange?

Beth refermant son carnet : Non. S’asseyant. Tu vas mieux?

Brooke s’assit à côté d’elle : Oui. Un peu. Excuse-moi. J’ai réalisé à quel point je t’avais mise de côté sans te remercier pour tout ce que tu as fait pour moi.

Beth la prenant dans ses bras : C’est pas grave. Elles se séparèrent. Tu avais besoin de temps pour toi. C’est normal… Mais dis-moi…

Brooke quand elle se tut : Quoi?

Beth : Il est comment? Merle, je veux dire…

Brooke : Comparé à Daryl?

Beth : C’est difficile de ne pas le faire.

Brooke lui sourit : En effet. Ce sont des frères. J’imagine qu’on a dû te comparer souvent à Maggie.

Beth le lui rendit : Ça arrive. Quand on a un frère ou une sœur du même sexe, ce sont des choses assez inévitables…

Brooke : Je ne sais pas si tu as remarqué mais…

Beth quand elle hésita : Quoi?

Brooke : Avant de rencontrer Merle, je ne m’étais jamais arrêtée sur la voix de Daryl. Mais les voir ensemble, je n’arrête pas d’y penser. De les comparer.

Beth : C’est vrai… Moi aussi…

Elles rigolèrent. Elles se comprenaient tellement bien! Pensaient, ressentaient les mêmes choses… pour le même homme… malheureusement…

Brooke d’un petit sourire complice : Celle de Daryl est tellement… rauque sauf que son regard… Comment dire? Je ne sais pas trop…

Beth idem : Doux?

Brooke ravie: Oui! C’est exactement ça!

Beth baissa le ton en se penchant sur son amie : Toi qui as eu la chance de parler directement à son frère, qu’est-ce que tu peux me dire?

Brooke pareillement : Ils sont assez différents. Pour des frères… Je veux bien croire qu’ils sont deux personnes bien distinctes, mais… Maggie et toi, vous avez toutes les deux des yeux rieurs et de jolies voix cristallines.

Beth : Merci.

Brooke lui sourit en réponse : Tu as remarqué toi aussi? Pour Merle?

Beth : Mm-hmm… Sa voix est rude, rogomme. Ses yeux… Pas comme ceux de Daryl. Ils sont rogues. Mais il te regarde différemment.

Brooke surprise : Qu’est-ce que tu veux dire?

Beth : Il adoucit son ton quand il te parle et il prend garde à son regard pour toi.

Brooke étonnée par ses révélations : J’avais pas remarqué.

Beth : Ne le prends pas mal mais il n’y a pas grand chose que tu remarques.

Brooke à demi-amusée : Probablement parce que je ne suis pas totalement là.

Beth sourit : Je suis d’accord. Tu es trop tête en l’air!

Elles pouffèrent.

Beth cherchant à retrouver son sérieux : Ils sont pareils mais différemment.

Brooke se retint : Ça veut rien dire!

Beth rigola avant de redevenir enfin sérieuse : Ils semblent si différents l’un de l’autre mais avec des points communs pour leur passé, leur parcours de vie, certaines parties de leur personnalité.

Brooke : C’est vrai… Ils ont un code rien qu’à eux.

Beth : Un code d’honneur. Je le pense également. Ils ont beaucoup de défauts mais ils sont loyaux entre eux.

Brooke : En effet. D’un petit sourire un peu triste. C’est une chose que j’aime d’eux.

Beth voyant son regard changer : Ça va?

Brooke les lèvres chevrotantes : Mm-hmm…

Beth comprenant : Il était sans doute trop tôt pour chercher à savoir ce qui lui est arrivé…

Brooke reniflant : Je sais… Mais c’était le moment ou jamais de le faire…

Beth : Qu’est-ce que tu veux dire?

Brooke : Merle est brutal d’approche. J’étais sûre d’obtenir des infos avec lui. J’aime beaucoup Rick et Daryl mais je sais qu’aucun d’entre eux aurait accepté d’entrer dans les détails avec moi.

Beth attristée pour elle : Je comprends. Tu avais besoin qu’on ne te cache rien…

Brooke un peu brusque : Pour changer, en effet… Elle sourit doucement. Au moins, je sais que tu ne me caches rien…

Beth, mal à l’aise : Hum… Il y a des choses que je ne te dis pas…

Brooke : Ne me dis pas que toi aussi tu me caches des choses me concernant…

Beth : Est-ce que Daryl ou Andrea t’a déjà fait des confidences sur un autre membre du groupe?

Brooke réfléchissant : Oui… C’est déjà arrivé.

Beth : Irais-tu tout révéler à la personne concernée?

Brooke après quelques secondes de réflexion : Je comprends… Excuse-moi…

Beth : T’inquiète. Je sais ce dont tu parles…

Brooke éclatant en sanglot : Elle me manque, c’est terrible!

Sans rien rajouter de plus, son amie la serra le plus fortement qu’elle le pouvait. Moins de deux minutes plus tard, Horner recula et Greene la libéra. La rousse reniflait fortement.

Brooke s’essuyant le visage : Merci, ça va mieux maintenant. Retrouvant son sourire. Écoute… Je…

Beth comprenant qu’elle n’arrivait pas à trouver les mots justes : Je comprends. Vas-y. Si tu apprends quelque chose de nouveau, viens me le dire. D’accord?

Brooke se relevant : Avec plaisir!

Elle souffrait de sa nouvelle perte mais elle se devait de passer à autre chose. De continuer. Andrea n’aurait pas aimé la voir s’autodétruire. Elle-même l’aurait encouragé à continuer de vivre. Pas juste survivre. Vivre…

Pour se faire, ça lui prenait une motivation. Quelque chose pour l’aider à se changer les idées. Quelque chose… Une personne qui ne la regarderait pas toujours avec autant de pitié dans les yeux. Une personne qui ne prenait pas constamment des gants blancs avec elle. Une personne qui ne la prenait pas juste pour une gamine qu’il faut protéger à tout prix de tout et n’importe quoi.

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Daryl partit rejoindre Carl dans le mirador. Son frère fut enfin seul avec ses pensées. Pas très réjouissant pour Merle. Il ne cessait de se ressasser toutes ses dernières semaines au service du Gouverneur. Il dut faire de ces choses. Des choses dont il était loin d’être fier et qui le rongeaient au plus profond de lui. Des choses avec lesquelles il devra vivre sans droit à l’oubli. Sans espoir de rédemption. Et il en était conscient.

Dès qu’il eut suffisamment profité du soleil, Merle retourna à l’intérieur. Il eut comme première idée de retrouver la rouquine pour en apprendre plus sur la situation de la prison ainsi que sur Daryl. Toutefois, il laissa tomber immédiatement. À la place, il rechercha une lame et du ruban à conduit.

Son bonheur trouvé, il partit en quête d’une cellule à l’écart des autres. Il prit place sur le lit puis entreprit de taper sa nouvelle arme. Il était à la moitié de sa tâche lorsqu’il remarqua qu’on venait à lui.

Merle levant la tête : Tu es Hershel, le fameux fermier. J’avais pas réalisé que tu étais également médecin et que tu étais le mec de la ferme où mon petit frère avait vécu un temps.

Hershel claudiquant dans sa direction : Et tu es le fameux mouton noir Merle.

Merle remarquant sa demi-jambe : Comment l’as-tu perdu?

Hershel : J’ai été mordu.

Merle mi-surpris, mi-impressionné : Mordu? Tu l’as coupé toi-même?

Hershel en s’installa au pied du lit : Non. Rick l’a fait.

Merle moqueur : Horriblement gentil de sa part.

Hershel : Il a sauvé ma vie. Me donnant plus de temps avec mes filles. Plus de temps avec ton frère. Je ne peux pas mettre un prix sur tout ça.

Merle continuant son enrubannage : On ne peut plus mettre un prix sur quoi que ce soit, plus maintenant.

Hershel : J’ai trouvé ça dans l’une des cellules. Il montra une Bible de poche. J’ai perdu plus que le sens du livre de Dieu pour un temps. J’ai perdu mon chemin. Pause pendant laquelle il l’observa dans sa tâche. Et si ta main droite est une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi; car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse,…

Merle arrêtant sa besogne : …et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne. Matthieu 5, verset 30. Woodbury avait une bibliothèque bien foutue. Les seules choses qui me manquent de cet endroit. D’un ton lugubre. Lorsque le gouverneur viendra…

Hershel l’interrompant en levant la main : Juste une minute… Il la rebaissa et remisa sa Bible. Approche-toi.