Je peux vivre sans toi Dixon.
~~Carol se précipita en courant aussi vite que ses jambes le lui permettaient dans la petite pièce très peu éclairée. Elle y vit la jeune fille se tenant le crâne. Thémis n'a pas mal. Tout lui revient juste en mémoire. Ce n'est pas une douleur physique, mais mentale.
La femme aux cheveux courts vit aussi, de l'entrée de la cellule les bras de la rousse. Pour elle, Daryl avait raison, si les plaies n'étaient pas refermées, sa chaire tomberait en lambeaux sur le sol. Depuis la mort de son époux tant aimé, mais tant détesté en même temps, elle n'a plus peur de recevoir des coups, beaucoup trop habitué. Avoir les jambes, les bras, le dos, et même le ventre, plusieurs fois, ils furent dans un sale état, mais jamais à ce point. Très rarement le visage, beaucoup trop visible, les larmes faisaient déjà bien assez de dégâts à ses yeux qui devenaient rouges et gonflés.
Et elle comprit rapidement que Daryl avait fait le bon choix de ne pas en dire plus aux autres, qui eux, ne connaissent pas cette vie là, la vie de martyre. Tous avaient compris qu'elle avait surement était torturé, mais n'ayant pas son corps si frêle, si marqué, ils ne pouvaient le comprendre. Ne pouvaient comprendre la gravité des choses.
L'homme a la barbe blanche refusa catégoriquement que l'on puisse rien qu'une seconde vouloir faire du mal à une enfant, car après tout, Thémis est encore une enfant, malgré tout ce que l'on pourrait penser.
Carol accourra auprès de l'adolescente, lui prit les mains en lui répétant qu'elle était là, qu'il ne lui arriverait rein et qu'ils ne lui feraient pas de mal. Elle le lui promit, de nombreuses fois. Ce a quoi la jeune fille répliqua aussi tôt, toujours pas calmé : "je m'en fiche que l'on me fasse du mal, je veux même que l'on m'en fasse. Où sont mes affaires ? Prends ma machette, prends la, regarde, je ferme les yeux. Tue, moi, je t'en pris, je ne veux plus les revoirs, je ne veux plus revivre cet enfer. Par pitié... Tu la gardera même si tu veux, mais prends en soin, c'est celle de mon père, l'un des derniers souvenirs qu'il me reste de lui." Thémis ce contre fichait de la personne a qui elle parlait, elle voulait juste ne plus souffrir, et dans ce monde, drogues et alcools en tous genres n'existe plus que dans les souvenirs. Le seul moyen, mourir.
La femme d'âge mûr ressentie un pincement au coeur. Le petit groupe de survivant aussi. Ils sont tous là. Derrière l'un des murs en béton armé a écouter tout ce qu'il se passe au même moment dans cette si petite pièce. L'état de la jeune femme fait très clairement pitié, rien qu'au son lasse de sa voix, on entend sa seule et unique demande, pourtant, personne présent dans cette prison n'est décidé à le faire.