I make you a promise - The Walking Dead (Daryl Dixon x OC)

Chapitre 1 : Le vieux manoir au sommet de la colline

3068 mots, Catégorie: G

Dernière mise à jour il y a 3 mois

Le moteur de sa moto rugissait dans toute la forêt, tel le grondement lointain de l’orage à la veille d’une tempête, Daryl Dixon – l’adulte que nous connaissons aujourd’hui – roulait à vive allure sur ce qui fut autrefois une Départemental très connu de l’état de Géorgie, il cherchait coûte que coûte des provisions pour le groupe, allant de bâtiments en bâtiments, que ce soit de simples maisons, à d’anciennes superettes, ou même n’importe quoi d’autre qui aurait pu contenir de la nourriture.


  Jours après jours, les rations diminuaient et Lori Grimes qui attendait un enfant peinait à retrouver ses forces et c’était encore pire depuis leur départ précipité de la ferme d’Hershel, à cause de la centaine de rodeurs qui s’y étaient invité d’un coup, après la mort de ce traitre de Shane. Le groupe de Rick allait constamment de maisons en maisons, mais sans jamais rester très longtemps aux mêmes endroits, à cause des rodeurs et ce matin encore, après s’être établie dans une usine en partie en ruine, mais encore relativement solide, Rick avait chargé Daryl d’explorer les environs, afin de trouver de la nourriture ou autre chose d’utile.


  Trois heures que Daryl roulait sur sa moto, toujours bredouille si ce n’était quelques rodeurs qui croisaient sa route et qu’il descendait à grand coup de son arbalète, la plupart du temps pour son propre plaisir personnel. Cette journée commençait mal, très mal, déjà qu’il s’était pris la tête avec Rick avant de partir, simplement parce qu’il n’avait pas le même opinion que lui sur beaucoup de sujets, mais le fait de ne rien trouver l’exaspéré au plus haut point et lui faisait gaspiller de l’essence pour rien. Il roula encore sur plusieurs mètres de route, jusqu’à en avoir ras-le-bol. Il stoppa sa moto au bord d’une forêt, qui suivait la continuité de la route et mis pied à terre, après avoir coupé le moteur.


  Daryl avait froid malgré les quelques vêtements chaud qu’il possédait, il ne sentait plus ses doigts et la neige qui ne cessait de tomber depuis le début de la semaine n’arrangeait rien, heureusement cependant que les routes n’étaient pas trop glissantes. Il mit son arbalète à son épaule et décida de marcher un peu au cœur de la forêt qui lui faisait face, élément dans lequel il se sentait le plus à son aise, il descendit un petit chemin qui serpentait parmi les arbres et finit par arriver jusqu’à un petit lac, partiellement gelé à cause de ce froid mois de Décembre. Trois rodeurs erraient sans but précis près de l’eau, la peau et les vêtements en lambeaux et se détachant par morceaux, de la neige venait se coller dans leur cheveux crasseux, ils poussèrent des râles lugubres et gutturales dès qu’ils aperçurent de la « chair fraiche » à manger.


  La chair fraiche en question, pas du tout effrayé par leur présence, arma son arbalète d’une première flèche et tira sur l’un des trois rodeurs qui s’était rapproché, ce dernier l’a pris en plein dans l’œil droit et s’effondra à plat ventre, sur l’herbe gelé, cette fois-ci mort pour de bon. Daryl retira sa flèche de la tête de sa victime et essuya le sang de rodeur qui l’a maculait sur son pantalon, avant de l’a replacer sur son arbalète, pour viser un autre rodeur, qui l’a prit cette fois-ci en plein dans la bouche, la flèche ressortant de l’autre côté de sa tête. Ce rodeur, qui se trouvait sur la berge, s’effondra tel un château de carte, mais tomba dans le lac, ou il coula avant même que le petit-frère de Merle n’ait eu le temps de récupérer sa flèche.


-Et merde ! Jura-t-il. Fais chier !


  Les munitions manquant grandement, Daryl faisait en sorte d’économiser au maximum les flèches de son arme ancestrales, il les récupérait toujours après avoir tué un rodeur.


  Le dernier zombie encore debout se rapprochait de plus en plus de Daryl, il tendait ses bras squelettiques vers lui et était à deux doigts de la saisir par les épaules, mais le chasseur à l’arbalète se retourna au même moment, déguéna son couteau de chasse avec une vitesse ahurissante et planta son agresseur en plein dans le front, un peu de sang putrifié gicla au passage et éclaboussa la manche de son manteau.


-Me touche pas ! Marmonna simplement Daryl.


  Il retira son couteau et poussa le rodeur mort, afin de le dégager loin de lui puis, il essuya sa lame sur son autre jambe de pantalon – celle qui n’avait pas encore été tâchée – avant de le ranger à sa place, à sa ceinture en cuir. Après quoi, une fois tranquille, Daryl choisit de s’assoir un peu sur un tronc d’arbre abattu, pile au bord de l’eau et il plongea la main dans la poche de son manteau pour en sortir un paquet de cigarettes et un briquet. C’était assez rare qu’il fume, mais lorsqu’il passait des mauvaises journées comme celle-ci, s’intoxiquer les poumons lui faisait du bien et l’aidait à réfléchir, ou à oublier ses problèmes.


  Tandis qu’il tirait un peu de tabac de sa cigarette, le regard perdu sur les méandres que produisaient les maigres vagues du lac, provoqué par le vent, Daryl Dixon réfléchissait à ce qu’il allait annoncer à Rick, lorsqu’il retournerait à l’usine ; comment lui dire qu’il n’avait rien trouvé ? Que Lori et Carl, qui avaient le plus besoin de manger, n’auraient rien à se mettre sous la dent ? Quel regard le reste du groupe allait-il lui porter à son retour ? Il n’en savait rien, mais cela le préoccupait un peu, lui qui se souciait du bien-être de ses membres bien plus que ce qu’il ne laissait paraitre au public, et plus depuis la mort de Dale et Shane, la disparition d’Andrea et leur situation actuelle, ou ils n’avaient nulle part ou résider temporairement.


  Exaspéré, Daryl se saisit d’une poignée de pierres qui trainaient près de ses pieds et les lança de rage dans l’eau du lac, tout en terminant sa cigarette, dont il jeta le mégot encore fumant sur l’un des corps sans vie des rodeurs. Qu’allait-il faire ? Que devait-il faire ? Continuer à chercher ? Il avait ratisser de fond en comble toutes les bâtisses de ce coin de la région et n’avait absolument rien trouvé, était-il vraiment nécessaire d’insister d’autant plus qu’il commençait à manquer de flèches et de balles… et d’essence dans sa moto, aussi ?


  Un choix assez difficile s’offrait à lui, devait-il rentrer maintenant, alors qu’il n’était même pas encore midi, ou devait-il encore continuer à chercher, avec le risque de se retrouver sans rien pour se défendre ? Soudain, les yeux sombres de Daryl furent attiré par les contours lointain d’une immense demeure, haute de quatre étages, qui se dressait au sommet d’une colline, qui semblait dominer l’ensemble de la forêt et le lac y compris. Qu’est-ce que c’était que cet endroit ? Une maison ? Un château ? C’était fort possible aux vues des différents quartiers fortunés, aux maisons très luxueuses qu’il avait déjà fouillé précédemment, il ne serait donc pas étonné de trouver un manoir ou un château, au sommet de cette colline.


  Peut-être y’avait-il ce qu’il cherchait à l’intérieur et peut-être même qu’il pourrait y trouver en cet endroit un abris sur pour le groupe, dans lequel s’installer pour la nuit, ou même pour quelques jours. Se faisant donc à cette idée, Daryl ramassa son arbalète et remonta le chemin de la forêt aussi vite qu’il le put à cause de la neige, il retourna vers sa moto et remonta dessus, afin de se rendre dans cette propriété. Il remit le moteur en route et roula sur le bitume à moitié gelé, en direction de ce bâtiment, avec l’idée en tête de ne pas revenir les mains vides cette fois-ci…


  Une demi-heure plus tard, Daryl mit pied à terre devant un grand portail en fer forgée, haut de plusieurs mètres, entouré d’un mur tout aussi haut qui délimitait la propriété. Au centre du terrain, entourée par de luxueux jardins et deux fontaines, se trouvait un manoir de quatre étages, dans le style de ceux qui étaient très répandu au XIXème siècles, entièrement en pierres sombres, avec un balcon situé juste au-dessus de la double porte d’entrée faite de bois vernis rouge bordeaux, un grand escalier de pierres blanches, sculpté comme une pièce d’art moderne y permettait d’y avoir accès. A première vue, l’endroit semblait inoccupé, si ce n’était les fenêtres qui étaient masqués par tous les volets fermé et maintenu attaché solidement, peut-être y avait-il des gens qui vivaient ici, il y a peu.


  Le chasseur alla cacher sa moto sous plusieurs gros buissons, histoire de le dissimuler des rodeurs ou d’autres personnes mal attentionnées et prit sur lui son arbalète qu’il arma d’une flèche, son pistolet chargé à bloc et son couteau de chasse, il chemina vers le portail et décida de l’inspecter, histoire de voir s’il pouvait l’ouvrir ou l’escalader. A sa mauvaise surprise, une grosse chaine et un cadenas tout aussi gros verrouillaient le portail et empêchaient quiconque – mort ou vivant – de l’ouvrir, personne donc ne pouvait entrer au sein de cette somptueuse propriété. Pas grave, à chaque problème sa solution.


  Daryl retira ses gants, afin de dénuder ses mains abimées par son petit train de vie à la dure, histoire d’avoir une meilleure prise sur les mailles solides du portail et commença à l’escalader. Il grimpa, grimpa et grimpa toutefois avec prudence pour éviter de tomber, n’ayant pas très envie de réitérer la chute de cheval qu’il avait fait il y a quelques mois, lorsqu’il cherchait encore la pauvre Sophia Peletier, la fille de Carol et qui lui avait valu de se retrouver avec l’une de ses flèches plantés dans la chaire de son ventre, heureusement cette dernière n’avait fait que frôler ses organes vitaux.


  Arrivé au sommet du portail, il prit un temps pour observer les alentours depuis son perchoir, le vent lui fouettant avec hargne ses cheveux et ses vêtements, il avait cependant une vue d’ensemble sur tout le paysage environnant. De là ou il se trouvait, Daryl put même apercevoir l’autoroute ou il était tombé en panne avec le groupe, juste avant de perdre Sophia et de se retrouver chez Hershel. Il eut un petit pincement au cœur en repensant à cette pauvre fillette qu’il avait vu sortir de la grange, sous la forme d’un mort vivant, aux côtés de tous ses autres rodeurs, que le père de Maggie et de Beth gardait enfermé, dans l’espoir de pouvoir les soigner… quelle bonne blague !


  Daryl avait eu de la peine pour Sophia et encore plus pour cette pauvre Carol, même s’il n’en avait jamais rien montré, lui qui avait passé des jours entiers et même quelques nuits à l’a chercher partout, souvent à ses risques et périls, il aurait tellement souhaité l’a ramener saine et sauve à sa mère et au reste du groupe…


  En se rappelant qu’il avait une mission cependant, il chassa ces affreux souvenirs de son esprit et se concentra cette fois-ci pour descendre le portail, afin de mettre pied à terre dans le terrain. Prudemment, barreaux par barreaux, il descendit et sauta directement au sol une fois qu’il fut assez près, après quoi, il se mit à observer minutieusement le côté très riche de la demeure.


-Pfff, je me suis pas assez bien habillé pour me promener là-dedans ! Plaisanta-t-il tout seul, tout en s’emparant de son arbalète.


  C’est vrai que son manteau usé par la vie, son jean troué sur ses deux genoux, partiellement déchiré sur le bas, parce que les coutures ne tenaient presque plus et les semelles de ses chaussures qui se décollaient un peu sur le bout dénotaient complétement avec le paysage luxueux qu’offrait cette grande maison et ses jardins de riches, mais Daryl n’en avait que faire, il devait absolument entrer pour trouver n’importe quoi qui pourrait être utile à Rick et aux autres.


  Il avança donc doucement vers le manoir et gravit les marches en partie gelé par la glace, d’ailleurs Daryl faillit chuter à plusieurs reprises, tellement ça glissé. Lorsqu’il arriva enfin sur le perron, le chasseur à l’arbalète trouva par hasard une plaque accroché juste à côté de la porte, semblant en or et sur laquelle se trouvait gravé quelque chose, une sorte d’inscription :


- « Ce manoir fut la propriété d’Amber et Gregory Read de 1825 à 1868, Saint patrons fondateurs des voies de chemins de fer du Comté de Géorgie depuis l’année 1824 » ! Lut Daryl. Et ben putain, ils ne se refusaient vraiment rien ces gros cons plein de fric !


  Choisissant de ne plus faire attention à cette plaque, le frère cadet de Merle se rapprocha de la porte et empoigna la poignée, dans l’espoir que cette dernière soit ouverte. Il l’a tourna et à sa grande surprise… elle l’était… étrange… Daryl se montra encore plus méfiant qu’avant, arbalète braqué droit devant lui et prêt à tirer au moindre signe suspect, il entra dans le manoir et ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux de surprise face à la beauté du lieu, qui était encore plus somptueux qu’à l’extérieur.


  Jamais de sa vie il n’avait mit les pieds dans un endroit pareil, rien que le hall d’entrée à lui tout seul reflétait la richesse de cet édifice : grand, très haut de plafond avec un lustre en crystal qui y pendait, le sol se trouvait-être fait de marbre blanc, un grand escalier tout brillant partait de l’entrée et se divisait en deux parties pour se rendre à l’étage supérieur, les fenêtres que l’on apercevait à peine à cause des volets fermé étaient tous fait de vitraux coloré, du même type que ceux des églises et cathédrales Catholique, des toiles de velours recouvraient les murs et plusieurs portraits de famille, représentant tous des personnes plus qu’aisés à travers ces trois derniers siècles, terminaient la décoration, là ou quelques petites tables rondes dispersaient çà et là exposaient des vases de Chine très couteux et autres merveilles de collection de luxe.


  Daryl ne put s’empêcher d’admirer la pièce, cet endroit avait tellement plus de classe que la maison miteuse qu’il possédait avant l’apocalypse, qui s’apparentait même plus à une cabane de jardin qu’autre chose. Les rayons du soleil qui passaient à travers les lattes des volets venaient se refléter dans les nombreux cristaux du lustre et projetaient sur le sol, les murs et le plafond de tous petits points de lumière sublime, ce qui offrait au chasseur de rodeurs un spectacle absolument féérique.


  Pas mal, reconnut-il dans son esprit, vraiment pas mal !


  Mais malgré la quiétude que lui procurait ce spectacle, il choisit de poursuivre sa route et d’explorer l’ensemble des pièces à la recherche surtout de la cuisine, dans l’espoir d’y trouver quelque chose. Il traversa donc un grand salon aux fauteuils de velours couleur rouge et ou une immense cheminée à l’ancienne crachait encore quelques volutes de fumée et… une minute ! De la fumée ?


  Daryl fit marche arrière et se rapprocha de l’âtre qu’il observa en fronçant les sourcils, il s’agenouilla sur le parquet et plongea sans crainte sa main nue dans les braises fumantes de la cheminée, de toute façon il avait la peau dure, il ne sentait presque rien. Il y avait encore du bois fraichement brûlé, ce qui ne pouvait signifier qu’une seule chose : ce manoir n’était PAS DU TOUT abandonnée, quelqu’un venait d’allumer un feu il y a peu !


  Oh merde ! Jura-t-il dans sa tête.


  Et avant même que Daryl n’ait eut le temps de réagir, il sentit un gros choc derrière sa tête, un choc si fort qu’il perdit connaissance et s’effondra inconscient à plat ventre sur la moquette de la pièce, lâchant son arbalète qui valdingua plus loin, il venait de se faire assommer par surprise, un filet de sang s’échappant d’une plaie qu’il avait au niveau de la tête, là où il venait de recevoir le choc. La silhouette sombre d’une personne, tenant dans ses mains une pelle de jardinage se dessina derrière lui…

 

 

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