The Legend of Zelda : Le dernier Cataclysme
Chapitre 11 : Un accueil festif à Cocorico
3750 mots, Catégorie: T
Dernière mise à jour 17/03/2024 13:51
Note de l'auteur: Enfin de retour ! ATTENTION, j'ai changé le titre de la fiction. Elle s'appelait auparavant "Le chevalier solitaire", et le titre ne me plaisait pas parce que pour l'instant ce cher Link n'est pas très solitaire justement.
Je n'ai pas réussi à faire le défi d'écriture de janvier-février, et j'ai un peu galéré dans l'écriture de ce chapitre :(
Je ne promets jamais rien, mais j'espère retrouver un rythme de publication plus régulier. Bonne lecture !
L’aube se profilait à nouveau sur la vaste Plaine d’Hyrule, et Link et Zelda étaient déjà en route pour leur prochaine destination : le village de Cocorico. Les chevaux étaient reposés et trottaient à une allure rapide à travers la colline qui les séparait de leur objectif, ce qui était d’ailleurs la première trace de dénivelé aperçu depuis le début du voyage. La végétation se faisait un peu plus dense, et ce qui était en premier lieu une colline se révéla être plusieurs kilomètres plus loin de hautes montagnes qui cernaient l’entièreté de Cocorico. Le village était selon la carte de Link niché plus en contrebas, et protégé par le relief qui formait une véritable barrière naturelle.
« - J’ai déjà fait un voyage à Cocorico, c’était pour une visite diplomatique dans laquelle j’accompagnais mon père. » lui dit la princesse l’air pensive.
« - Une visite diplomatique au sein de son propre royaume ?
- C’est un village qui est majoritairement habité par des Hyliens, mais il y a aussi un bâtiment qui est la propriété du clan Sheikah.
- Je ne me rendais pas bien compte d’à quel point les relations entre Hyliens et Sheikah pouvaient être tendu.
- Les Yigas ne comptent pas vraiment, les Sheikahs les méprisent et ne les considèrent pas comme de leur clan. Et cette visite était plus un hommage qu’un déplacement pour apaiser les tensions.
- Et tes impressions sur le village ? »
Il y eut un moment de silence pendant lequel Zelda semblait réfléchir à la question.
« - J’étais très jeune, mais comme je sortais peu du château ça m’a marqué. J’ai souvenir d’un endroit chaleureux. »
Link était de plus en plus curieux au fur et à mesure qu’ils traçaient leur chemin. Le jeune homme avait entendu parler de notamment deux choses sur Cocorico : il y avait une auberge réputée (Orco lui faisait des cours de géographie et mettait un point d’honneur à lui présenter les bons établissements), et un cimetière qui serait selon les différentes légendes locales, hanté par des fantômes. Ils arrivèrent enfin au sommet de la pente et prirent un chemin plus plat qui serpentait à travers le relief. Zelda et Link entendirent des bruits, ce qui leur indiquaient qu’ils arrivaient proche de leur première escale. L’étroit chemin déboucha sur un pâturage et le jeune homme fut impressionné par la vue panoramique qu’il avait du village. Cocorico se situait en contrebas, éclairé par les faibles rayons de soleil matinal. La bourgade était bien moins modeste que Toal. Des charmantes petites maisons en briques avaient été construites, et un grand moulin était installé plus en hauteur. Des champs de blés et de carottes s’y épanouissaient non loin. En bref, un village de campagne tout ce qu’il y a de plus charmant, et parfaitement à l’abri grâce aux reliefs naturelles. Link profita de son point d’observation pour trouver l’accès à la Montagne de la Mort, situé plus au nord encore. Le jeune homme aperçut une grille gardée par un soldat qui semblait minuscule de ce point de vue élevé. C’était donc là qu’ils se rendraient.
« - Le départ a été précipité, aucun émissaire n’a été envoyé pour prévenir notre arrivée. Prépares-toi à l’attention que vont nous porter les villageois.
- Ce n’est pas grave, nous ne resterons pas longtemps en ces lieux » répliqua Link.
« - Je pense y passer au maximum une nuit. Il faut préparer notre ascension qui sera bien moins paisible que la petite chevauchée dans la plaine.
- Je ne m’en serais pas douté » lui répondit le jeune homme d’un ton sarcastique.
Les deux élus descendirent tranquillement la pente quand il y eut enfin contact avec un habitant. Un garde posté à l’entrée qui écarquilla les yeux en voyant la princesse du royaume s’avancer vers lui avec la plus grande tranquillité. Sa réaction amusa Link qui ne put réprimer un pouffement de rire, tant le soldat paraissait estomaqué par la visite surprise.
- V… Vo…Votre majesté nous fait l’honneur, heu, d’une visite surprise en ces lieux ?
- De courte durée je le crains. J’ai besoin de voir le régent de cette ville au plus vite, je vous prie de me mener à lui.
Le soldat, tout penaud se mit à escorter la princesse sans quelques maladresses. Ils progressèrent ainsi dans le village. Celui-ci n’était pas encore très animé et malgré leur venue très inhabituelle, peu de regards indiscrets leur étaient accordés. Ils arrivèrent devant une maison plus grande et plus large que les autres dans le centre-ville. C’était l’habitation du maire de ce village, un quinquagénaire dénommé Alban. Le soldat poussa la porte d’entrée et le petit groupe fut accueilli par un domestique, qui finit après une courte attente par dire qu’Alban allait les recevoir en urgence. Link et Zelda s’installèrent donc dans un petit salon confortable et richement meublé. Le jeune héros s’assit dans un siège de bois et de velours, le même genre de siège que ceux du palais.
« Je me suis trop vite habitué au luxe. Escalader une montagne infernale ne me fera peut-être pas tant de mal que ça. » pensa Link, mi-sourire mi-inquiet par l’expédition.
« - J’ai déjà vu Alban au palais, il est plutôt du genre à apprécier les cérémonies et les fêtes. Il faudra le détourner de cette idée, nous avons peu de temps à perdre ici. Oh et aussi, il va probablement vouloir se présenter à toi. Tu es connu aux quatre coins du royaume comme mon chevalier maintenant. », lui indiqua la princesse en s’asseyant à son tour.
« - Vous êtes plus connu que moi tout de même. Je m’occuperai des quelques achats nécessaires pour l’ascension. Si je suis efficace nous pourrions partir dans l’après-midi. »
La princesse et son chevalier continuèrent de parler ainsi de leur départ et des produits qui allaient être de première nécessité, tandis que le temps commençait à paraître long. Soudainement la porte s’ouvrit avec fracas. Des confettis, un mini orchestre avec des trompettes et des tambours qui jouaient un air entrainant, et au milieu de ce tintamarre, un homme. Il était d’une taille assez modeste, avait un drôle de costume violet et des cheveux gris totalement hirsute. Son visage était rouge et potelé. Il avait surtout l’air totalement débraillé, comme s’il s’était habillé dans la plus grande précipitation. Link regarda d’abord l’étrange personnage et se mit à ouvrir la bouche pour faire une remarque, puis se ravisa. Enfin, il regarda Zelda qui était-elle, parfaitement calme, quoique qu’il décelait dans ses yeux une pointe d’amusement et d’exaspération en même temps.
« - Je vous souhaite la bienvenue dans notre beau village de Cocorico ! »
Il y eut une exclamation suivie d’un petit air de trompette pour conclure, puis après un silence pesant.
« - Merci. Hem... Un grand merci pour ce chaleureux accueil Alban, je n’en attendais pas tant de votre part.
- Mais voyons, la princesse ET son légendaire chevalier présent ici pour la première fois !! Je me devais de marquer le coup, c’est historique. Je vous en veux de ne pas m’avoir prévenu plus tôt, j’ai dû tout organiser à la dernière minute. »
Alban fit le signe de salut traditionnel d’Hyrule. La princesse se mit debout et le lui rendit. Link lui, restait encore effaré, notamment à l’idée que l’énergumène en face de lui dirigeait un village.
« - Si vous n’avez pas été prévenu, c’est bien normal. Notre départ était précipité et je pars avec Link mon chevalier pour la source du courage en urgence. Cocorico n’est qu’une escale.
- Une simple escale ?? La Montagne de la Mort nécessite beaucoup de préparations ! De plus, votre voyage dans la Plaine a dû vous épuiser. Je vous interdis de repartir avant demain, je m’en voudrais à jamais s’ils vous arrivaient quelque chose. Et pourquoi n’avez-vous donc pas d’escorte ?
- Je suis l’escorte. », répliqua Link en se levant lentement.
« - Pour plus de précisions, nous partons en quête des trois sources pour purger le mal du royaume. Cette mission est considérée comme sacrée et seul Link et moi pouvons y participer. »
L’air était déjà moins à la fête, même pour Alban qui comprenait enfin qu’il s’agissait bien d’une quête d’une importance capitale, et non pas une simple visite de courtoisie.
« - J’avais entendu parler de la destruction de Toal. Il va sans dire qu’on a tous eut un peu froid dans le dos à cause de cette histoire. Un sentiment d’insécurité règne même jusqu’ici. »
En disant cela, Alban jeta un regard nerveux à la Montagne de la Mort, visible depuis la fenêtre de la pièce, ce que Link releva.
« - Se passe-t-il des choses anormales par ici ? » ne put s’empêcher de demander le jeune homme.
« - Hein ? À Cocorico, non et encore heureux. Mais les Gorons ne sont pas très actifs en ce moment. Cela va faire deux jours maintenant qu’ils sont terrés dans la montagne. Il est courant que quelques-uns d’entre eux viennent vendre des produits comme des métaux précieux, mais ils sont un peu moins présents ces temps-ci. »
Link commença à marcher vers la porte tout en s’adressant à Zelda.
« - Nous n’avons plus de temps à perdre, surtout si les Gorons ont un problème princesse.
- Hey ! Je n’ai jamais dit qu’il y avait un grave problème.
- Link à raison, nous ne pouvons pas nous attarder ici.
- Mais… Et les villageois de Cocorico ? Pensez un peu à eux ! Ça fait maintenant plusieurs jours que les enfants ne dorment plus, de peur que des monstres viennent nous attaquer ! Votre venue était un prétexte absolument parfait pour rassurer la population autour d’une belle fête ! »
Alban eut l’air plus déterminé que jamais. Il ne pouvait se résigner à les laisser partir ainsi. Et Link commençait sérieusement à se poser des questions sur l’issue de cette histoire, puisque Zelda avait l’air hésitante.
« - Ecoutez au moins ma proposition. SI nous nous y mettons tous ensemble, tout peut être prêt dans l’après-midi, vous pourriez même partir en fin de journée et établir votre camp pour la nuit sur le chemin !
- Il n’a pas tort Link. Nous ne sommes pas pressés à ce point. Et la situation des Gorons est loin d’être alarmante. Si nous prenions le temps de nous reposer ? »
La jeune femme s’approcha de Link et parla à voix plus basse.
« - Il y a quelques jours, tu passais pas loin de la mort face à un yiga. Se précipiter pourrait être au moins aussi mortel que rester inactif. Nous ne sommes pas à quelques heures près.
- Qu’il en soit ainsi. » répondit Link en soupirant
L’argument de la princesse était recevable, mais il restait quelques détails à régler.
« - Nous avons besoin d’un endroit ou poser nos affaires, ainsi que des boutiques où acheter des fournitures. Des suggestions Alban ? »
Quelques heures plus tard, Link passa la porte d’une petite auberge en plein centre-ville, les bras chargés de nourritures, eau et remèdes ignifus pour supporter les hautes températures. Le gérant de l’auberge le salua d’un bref signe de tête.
« - La princesse est à l’étage. »
Link le remercia de l’indication, puis se faufila entre les tables jusqu’à une pièce tout au fond qui menait vers une cage d’escalier. Il monta les marches rapidement, arriva dans un couloir et prit la première porte à gauche qui était une petite chambre qui leur servait de salle de rangement le temps de ce court séjour. Zelda regardait par la fenêtre tous les préparatifs. Link s’approcha et jeta un œil lui aussi. Alban était au milieu des villageois qui montaient une petite estrade. Les rues inanimées du matin étaient à présent pleines de gens qui s’affairaient dans la bonne humeur. Le message était passé, la princesse du royaume et son légendaire chevalier servant, leur faisait l’honneur de passer la soirée avec eux. Alban aussi mettait main à la pâte. Il avait l’air dans son élément, c’était un homme fait pour être au contact du peuple, pas assis dans un bureau.
« - J’étais très sceptique quand je l’ai vu pour la première fois. Mais en réalité, il a l’air d’un maire tout à fait responsable et agréable. Il veut juste le bien des villageois.
- C’est aussi pour ça que je n’ai pas décliné l’invitation. Je n’avais pas pensé au fait que la population en dehors du Bourg d’Hyrule puisse être effrayée par les événements récents. C’est triste à dire, mais la vie au palais nous éloigne du peuple.
- Eh bien ! Pour avoir déjà fait des fêtes dans mon village, je peux vous dire que vous aurez le droit à un vrai bain de foule. »
La princesse le regarda avec étonnement.
« - Link, ne te vexe pas, je sais que tu as eu une vie avant d’être mon chevalier, mais l’idée de te voir dans une fête de village me parait tout à fait… invraisemblable ? »
Link se redressa d’un coup en prenant un air outragé.
« - Zelda, si vous me connaissiez vraiment, vous seriez déjà au courant que je suis le meilleur danseur de mon village natal. Pourriez-vous en dire autant ? »
L’anecdote arracha un rire franc à la jeune femme, qui se remit peu après à regarder dans le vide.
« - Dans la mesure où les seules fêtes auxquelles j’ai pu assister était de barbantes cérémonies, non je m’avoue vaincu sur ce terrain-là. Mais que faisons-nous encore ici ? Tu as tout apporté pour le voyage, alors allons aider les autres dehors ! »
Zelda prit Link par la main et l’emmena à l’extérieur de l’auberge sans lui laisser le temps de dire un mot.
La fin de journée s’approchait, et tandis que les rayons du soleil perdaient en intensité, l’excitation des villageois de Cocorico devenait palpable. L’estrade sur la place avait été terminée, il y avait même quelques stands qui proposaient divers jeux pour les enfants. Le nombre de villageois s’élevait, il y en avait presque une centaine au même endroit, ce qui formait une foule compacte. Link et Zelda furent emmené dans un premier temps à l’écart de tout ce monde pour être placé proche de l’estrade où le maire tenait un discours.
« - C’est ainsi que la princesse et son chevalier ont décidé de faire une escale ici ! Traitons donc ces invités d’honneur comme il se doit ! »
Acclamation de la foule, puis applaudissement. Une demi-douzaine de musiciens commencèrent à jouer de la musique. Zelda se sépara d’Alban et Link. Le jeune héros, lui, se mit un peu à l’écart.
« Zelda n’a jamais fait ce genre de fête, et pourtant elle s’intègre déjà mieux que moi. »
Elle accompagnait des enfants vers les stands de jeu et discutait avec les parents avec beaucoup de naturelle. Quant à Link, il préférait se détacher de ce grand rassemblement et surveiller discrètement Zelda. Un assassin pourrait facilement se cacher dans la foule. Même si c’était peu probable, le jeune homme voulait rester à l’affût, mais sans gâcher la soirée de Zelda en passant pour un rabat-joie.
« Ça crève les yeux qu’elle a besoin de ce genre de contact humain. Elle n’est pas vraiment faite pour la vie de château. »
Les pensées du jeune élu dérivèrent de Zelda à ses propres peurs. Il n’osait pas vraiment se joindre à toutes ces réjouissances. Il ne se sentait pas à l’aise au milieu de tous ces inconnus, alors que d’habitude, quand une estrade était construite sur la place, c’était pour qu’il rejoigne Marine et s’amuse au milieu de gens qui lui était familier, à Toal. Puis, dans un tic nerveux, il mit une main dans sa sacoche… où se trouvait la flûte de pan que lui avait offerte son amie d’enfance. Il avait commencé à en jouer régulièrement durant ses voyages, et il avait appris à l’utiliser. Presque par automatisme, Link se déplaça proche des autres musiciens. Ceux-ci virent son instrument et l’incitèrent bruyamment à se joindre à eux. Link s’exécuta et commença à jouer une note. Rapidement, il comprit le rythme de la musique en se calquant sur ce que faisait ses voisins. Il était désormais en parfaite harmonie avec le petit orchestre. Il n’existait pas sur terre meilleur point de vue d’une fête que celui d’un musicien. Link avait une vision d’ensemble. Les fanions virevoltaient dans le vent au rythme des danseurs. D’autres personnes, plus discrètes se contentaient d’être devant l’estrade et de les regarder jouer en tapant occasionnellement dans leurs mains. Les enfants étaient quant à eux dans une tout autre place, en tout cas dans leur imagination. Ils couraient en tous sens, s’agitaient, se chamaillaient. Et Zelda était arrêtée près d’une table et le regardait avec fascination. Le morceau prit fin, et la foule applaudit les artistes. Les musiciens félicitèrent Link pour ses talents à la flûte de pan, et le jeune homme, un peu flatté et lui-même étonné, descendit de l’estrade ou la princesse le joignit.
« - Tu m’avais donc aussi caché tes talents de musiciens ? » lui dit-elle sur un ton taquin mais aussi un poil impressionné.
« - Je ne les soupçonnais pas moi-même.
- Tu as fait preuve d’aisance en jouant d’un instrument. Alors maintenant, je dois savoir si tu es aussi bon danseur que tu le prétends. »
Zelda lui tourna le dos et s’enfonça au milieu de la place en lui faisant signe de la suivre. L’orchestre reprit alors un autre air et Link n’avait plus vraiment le choix. Il s’enfonça au milieu des habitants pour rejoindre son amie. Link lui prit la main et ils commencèrent à danser. Les minutes s’écoulaient de manière tout à fait étrange. Pris dans l’euphorie de la foule, il ne savait plus vraiment ce qu’il se passait. Il dansait simplement, et il lui semblait être en ces lieux depuis des années. Le visage de la jeune femme était au centre de son champ de vision, et elle était heureuse. Lui-même souriait ! Pourquoi ne le ferait-il pas ? Pour la première fois depuis longtemps, il se sentait complet. Et c’est probablement à cause de ce sentiment d’euphorie qu’il ne s’aperçut pas précisément quand tout bascula.
Il lui sembla que le sol tremblait. Était ce à force de tournoyer dans sa danse ? Non ce ne pouvait être ça. Link comprit enfin qu’il devait reprendre ses esprits, mais ses jambes se dérobèrent sous lui. Et il n’était pas le seul. Tous les autres villageois étaient à terre. Link se tourna vers la Montagne de la Mort. Il s’élevait une épaisse fumée rougeâtre du cratère. Et aussi étrange que cela puisse paraitre, toute la montagne semblait s’élever. Link entendit alors un rugissement, à la fois puissant et étouffé. D’une manière ou d’une autre, il comprenait qu’il y avait dans cette montagne quelque chose de dangereux.
Le jeune homme parvint à se remettre debout, non sans quelques efforts. La grille d’accès à la route vers la Montagne, situé à une cinquantaine de mètres, s’engouffra dans le sol. La terre elle-même se fendait sous le seul passage qui aurait permis, la princesse et lui d’accéder à la source du courage. Puis, la fissure dans le sol s’éleva et s’élargit entrainant avec elle plusieurs habitations à l’extrémité du village. Voyant cela, les villageois de Cocorico commencèrent à hurler de frayeur… et plus rien. La terre s’arrêta de trembler, la fissure de s’élargir. Et la catastrophe prit fin, laissant une plaie béante à Cocorico.