La Légende du Phénix Bleu [Twilight Princess]

Chapitre 14 : Chants malsains

3424 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 20/03/2021 14:18

Le jour s'était levé depuis plusieurs heures sur la région polaire des massifs des Pics-Blancs. La tempête de neige qui avait pris Epon, Link et les autres par surprise s'était enfin calmée. Néanmoins, il faisait toujours aussi froid, ce qui n'arrangeait pas les affaires d'Iria et de Gray qui trouvaient ces conditions extrêmes désagréables. Le quatuor, accompagné par Gabriel, faisait désormais route en direction des ruines qu'était devenues le fameux manoir des Pics-Blancs, dans lequel s'étaient réfugiés le couple yéti. Là-bas se trouvaient probablement ceux qui étaient à l'origine des événements tragiques récents aux quatre coins d'Hyrule. Link appréhendait le moment où ils arriveraient enfin à destination. Il ne savait pas à quoi s'attendre dans ce manoir. Est-ce que Yéti et Matornia allaient bien ? Est-ce que les mystérieuses personnes dont avait parlé Envy résidaient vraiment là-bas ? Et qui étaient-ils ? Étaient-ils aussi dangereux que Xanto ou Ganondorf ? Tout en marchant silencieusement, le héros d'Hyrule serra ses dents, frustré.

De son côté, Epon aussi redoutait les événements à venir. De plus, sa méfiance envers Gabriel n'avait pas totalement disparue malgré les révélations de la veille. Elle observa ensuite discrètement Gray qui marchait juste derrière elle. Celui-ci était trop occupé à essayer de se réchauffer du mieux qu'il pouvait. Un peu comme Iria qui marchait à côté de Link.

 

« On arrive bientôt ? demanda la Toalienne alors qu'elle commençait à en avoir assez de marcher sous le froid de cette manière.

– On a encore du chemin mais on ne devrait pas tarder apercevoir le manoir, répondit le héros d'Hyrule.

– T'en es sûr ? demanda l'élu de Din d'un air un peu blasé.

– Libre à toi de me croire ou non, Gray.

– Personnellement, je te crois. » assura alors Epon avec un léger sourire aux lèvres. Elle faisait confiance à Link. Après tout, celui-ci était déjà venu dans cette région. Il était donc le membre du groupe qui connaissait le mieux les environs.

 

La marche dura encore plusieurs dizaines de minutes. De temps en temps, quelques lobos blancs et chauves-souris de glace se mettaient en travers de leur route, mais Gabriel parvenait à les faire fuir avec son sifflet ou à les repousser à l'aide d'une rapière qu'il transportait avec lui.

 

« J'ignorais que tu savais te servir d'une arme, lui confia alors Gray, étonné.

– Les aléas de la vie ont fait que j'ai dû apprendre à me défendre, mon ange ! se justifia le blond avec un léger sourire.

– Euh... se risqua alors Iria non sans hésitation. Pourquoi surnommer Gray mon ange ?

– J'avoue être intriguée, moi aussi. » enrichit Epon en observant Gabriel d'un air légèrement suspicieux, tout en attendant une réponse de sa part. Le plus âgé du groupe rigola gentiment devant une telle question, et s'apprêtait à y répondre. Mais Link les interpella pour leur montrer un gigantesque arbre dont les quelques grandes feuilles qu'il comptait étaient gelées. Ils étaient parvenus au sommet de la pente qu'ils gravissaient depuis bientôt une heure. Leur position offrait un panorama magnifique sur l'ensemble de la région. Néanmoins, toujours pas de manoir en vue.

 

« C'est bien joli tout ça, mais on est censé se diriger où maintenant ? » questionna Gray en regardant le plus jeune des hommes. En guise de réponse, Link s'arma de son bouclier et se mit à cogner le tronc d'arbre à plusieurs reprises, dans le but de faire tomber le même nombre de feuilles congelées qu'il y avait de membre dans le groupe, c'est à dire cinq.

 

« Link ? Qu'est-ce que tu fais, exactement ? » lui demanda alors Epon, un peu perplexe. En guise de réponse, le plus petit des blonds monta sur l'une des feuilles gelées avant de se tourner en direction d'une pente descendante qu'il pointa du doigt.

 

« Le manoir se trouve dans cette direction, répondit-il. À pied, ça nous prendrait des heures pour l'atteindre. Mais si on y va en glissant sur ces trucs, on y sera en quelques minutes. »

 

La stupéfaction pouvait facilement se lire sur le visage des autres. Link leur proposait de descendre ce versant de la montagne enneigée en glissant sur des feuilles congelées ?

 

« Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Ça m'a l'air dangereux, quand-même ! s'inquiéta Iria qui regardait la pente avec une légère frayeur.

– Je suis assez d'accord avec Iria, confia Gabriel. Mais je dois admettre que l'idée est quand-même tentante ! Si ça nous permet d'arriver plus vite à destination tout en limitant les efforts, je suis partant. »

 

Sous les yeux surpris d'Epon, de Gray et d'Iria, le jeune homme avait imité Link en montant sur une autre feuille. Le regard de Link se tourna alors vers ses compagnons. Il avait bien sentit que son idée ne faisait pas l'unanimité au sein du groupe, mais il tenta de les rassurer en leur disant qu'ils n'auraient rien à craindre s'ils se contentaient juste de le suivre tout en gardant leur calme. Finalement, tous décidèrent de suivre le plan du héros d'Hyrule. Chacun monta sur sa feuille, puis tous commencèrent à dévaler lentement la pente descendante. Si de son côté, Link était à l'aise, les autres avaient beaucoup de mal, surtout lorsque la glisse se faisait de plus en plus rapide. Il arrivait même à Gabriel ou à Iria de tomber de temps en temps au début. Mais finalement, au bout de plusieurs minutes de glisse, tous se sentait plus ou moins à l'aise. Epon et Gray trouvaient même cela amusant.

 

La glissade dura une bonne dizaine de minutes, et à part quelques chauves-souris de glace qui croisaient leur route par-ci par-là, le groupe n'avait rencontré aucun problème. Les cinq arrivèrent finalement devant le manoir des Pics-Blancs, ou de moins ce qu'il en restait. Après avoir freiné leur glisse, chacun descendit de sa feuille et prit le temps d'observer la demeure délabrée dans son ensemble. Un silence de mort y régnait. Seul le souffle froid du vent se faisait entendre. Aucune lumière intérieure n'était visible, et aucune fumée ne s'échappait des cheminées.

 

« Pour un manoir où sont censés vivre un couple de Yéti et un groupe de personnes qui veulent nuire au royaume, je ne le trouve pas très vivant... » constata Gray. Personne ne répondit car l'élu de Din avait raison. C'est alors qu'Epon s'avança de deux pas en fermant les yeux.

 

« Je ressens pourtant quelques présences à l'intérieur dont une qui semble plus puissante que les autres, avoua-t-elle avant de rouvrir ses yeux et de se tourner vers les autres.

– Il y en a combien ? lui demanda alors Link.

– Difficile à dire. Je ressens la présence de monstres, mais aussi des présences humaines... »

 

Link serra alors ses poings. Il aurait voulu que la demi-Zora le rassure en lui disant que Yéti et Matornia allaient bien. Mais ce n'était pas le cas. Le jeune homme préférait se dire que peut-être que les présences monstrueuses qu'elle avait ressenti étaient en fait le couple de yétis. Il s'avança alors vers la porte d'entrée du manoir en faisait signe aux autres de le suivre.

 

« On ne pourra être sûr qu'en vérifiant nous-mêmes. » affirma-t-il en tournant la poignée de la porte pour l'ouvrir et ainsi accéder à l'intérieur du manoir. Celui-ci possédait une température toute aussi glaciale que celle régnant à l'extérieur. Le groupe se trouvait actuellement dans le hall du manoir. Mais le sol de celui-ci était gelé à certains endroit. De la neige y tombait également. Si on levait la tête, on pouvait apercevoir un trou béant au plafond de la salle.

 

« Quel accueil... commenta ironiquement Gabriel qui avançait doucement tout en regardant autour de lui. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit aussi sinistre. Le yéti vit vraiment ici ? »

 

Mais tout à coup, une voix se fit entendre. Une voix féminine qui résonnait à travers tout le hall et qui s'était mise à chanter d'une voix las :

 

« Les intrus sont venus...

Ils seront bientôt tous perdus...  »

 

Il n'en fallut pas plus au groupe pour sortir ses armes et se mettre sur ses gardes.

 

« Qui va là ? » demanda vivement Link à l'adresse de la mystérieuse personne. Mais celle-ci ne fit pas d'apparition et continua à chanter, toujours avec un ton qui semblait fatigué:

 

« Le chant du vent de la mort...

Résonnera encore et encore....

Nombreux seront les corps inertes...

Dans ce royaume qui court à sa perte... »

 

Epon s'était concentrée sur les paroles de cette chanson qu'elle trouvait tordues. D'ailleurs, cela lui rappelait la psysalis où elle s'était retrouvée l'autre soir, et dans laquelle elle avait rencontré Alys qui chantait une chanson tout aussi malsaine. Néanmoins, la personne qui chantait à présent n'avait ni la voix, ni le même entrain que cette folle en rose. Qui était-ce donc ? L'élue de Nayru, ainsi que tous les autres restaient en alerte, s'attendant à une attaque surprise surgissant de nulle part. Cependant, ce fut un silence complet qui se présenta à eux. Cette mystérieuse voix avait cessé son chant et rien ni personne ne semblait les attaquer.

 

« Ok, c'était quoi ça ? demanda alors Iria, pas du tout rassurée.

– Je ne sais pas à qui nous avons à faire, répondit Gray, mais cette personne semble être complètement tarée.

– Ca ne présage rien de bon, parla la demi-zora. Restons vigilants. »

 

Le groupe se mit à avancer à travers le hall en restant attentif à la moindre agitation qu'il pouvait apercevoir. La personne qui venait de chanter avait beau ne pas s'être montrée, il n'y avait aucun doute qu'il s'agissait de quelqu'un de dangereux.

 

Quelques instants plus tard, la bande se retrouva devant une porte. Link posa sa main sur la poignée et la tourna doucement pour l'ouvrir. Normalement, derrière cette porte devait se trouver une pièce bien plus chaleureuse, avec un sol recouvert d'une moquette rouge et un feu de cheminé allumé réchauffant la salle. Le héros d'Hyrule se souvenait que Matornia passait la plupart de son temps dans cette pièce, assise près du feu. Il espérait revoir en cet instant la même chose que dans ses souvenirs. Mais l'espoir s'envola bien vite: c'était une grande salle glaciale, silencieuse et sombre qui se dévoilait devant tout le monde. La cheminée était éteinte et bien évidemment, l'épouse du Yéti n'était pas là. Néanmoins, Link, Epon et les autres pouvaient apercevoir une silhouette encapuchonnée assise sur le siège où Matornia avait l'habitude de s'asseoir.

 

« Qui êtes-vous ? » demanda Link, méfiant vis à vis de l'individu. Mais aucune réponse ne sortit de la bouche de ce dernier.

 

« Hey ! On vous a posé une question ! » fit remarquer Gray en constatant le silence de l'inconnu. Hélas, ce dernier persistait à ne rien répondre. Un peu énervé par un tel comportement, l'élu de Din s'avança vivement en sa direction. Mais arrivé à un mètre de lui, le mystérieux individu se transforma en un tas de grains de sable qui se déversa sur le sol.

 

« Du... sable ? s'étonna Gabriel en s'avançant à son tour pour rejoindre Gray.

– C'est quoi ce délire ? » se demanda alors Epon, qui ne savait pas quoi penser de tout cela. Elle avait échangé un regard avec Link qui devait probablement se poser la même question qu'elle. Mais soudain, la voix féminine qu'ils avaient entendu dans le hall chanta à nouveau:

 

« Les élus maudits bientôt réunis...

Grâce à eux ce monde sera détruit...

Le voeu des déesses sera exaucé...

Cette vie paisible fera partie du passé... »

 

À l'entente de ces paroles, Epon se sentit mal. Les élus maudits grâce à qui ce monde sera détruit... Il était clair que cette chanson faisait allusion à elle, à Gray, et aux deux autres élus de Farore et de Lato. L'élu de Din s'était retourné pour observer le reste du groupe, et plus particulièrement l'élue de Nayru. Lui aussi avait compris le sens de ce couplet. Il craignait que ce chant ne perturbe la demi-zora.

 

« D'où vient cette voix ? questionna Iria. Et de quoi parle-t-elle ?

– Des élus maudits grâce à qui le monde sera détruit et le voeu des déesses sera exaucé ? répéta alors Link d'un air pensif.

– Sans oublier cette vie paisible qui fera partie du passé... compléta Gabriel, l'air grave. Je dois vous avouer que je suis également un peu perdu face à tout cette... mise en scène. Mais je pense que le plus important est de retrouver les yétis, ainsi que le groupe de personnes dont vous m'avez parlé.

– Et si cette fille qui chante faisait partie de ceux qu'on recherche ? questionna la Toalienne.

– Alors raison de plus pour continuer. » affirma Link en s'approchant d'une porte qui se trouvait sur le côté droit de la pièce. Tous les autres le suivirent, sauf Epon qui était restée plantée debout là où elle était, le regard perdu dans le vide.

 

« Epon ? Ça va ? » s'inquiéta alors Link en la regardant. La bleue revint à elle et observa le reste de groupe qui l'avait devancée.

 

« Ça va. Désolée, j'étais ailleurs en l'espace d'un instant. » s'excusa-t-elle en les rejoignant. Gray savait parfaitement qu'elle était déstabilisée par tout cela. Mais il préféra ne rien dire, préférant croire que la demi-zora allait s'en remettre.

 

Ils accédèrent alors à une salle qui faisait environ la même taille que le salon qu'ils venaient de passer. Au vu des meubles abîmés, des ustensiles rouillés déposés sur ces derniers et du gros chaudron vide qui trônait au milieu de la pièce, le groupe en déduisit qu'il s'agissait de l'ancienne cuisine du manoir. Link se souvenait que c'était ici que Yéti cuisinait pour son épouse. Le jeune homme avait d'ailleurs eu l'occasion de goûter à sa soupe de potiron, qu'il avait trouvé délicieuse. À l'époque, cette cuisine était tout aussi éclairée et chaleureuse que le salon. Mais à présent, elle était devenue froide et lugubre tout comme le reste de ce manoir. Bon sang ! Où avaient bien pu passer Yéti et Matornia ? Alors que Link y réfléchissait, les autres visitaient un peu la cuisine, en espérant y trouver quelque chose d'intéressant. Malheureusement, il n'y avait rien de spécial.

 

« On devrait continuer à avancer, proposa Gray. Peut-être qu'on trouvera les personnes qu'on cherche dans une autre salle de cette demeure. »

 

L'argenté avait raison. Ils ne devaient pas perdre de temps et continuer leurs recherches. Au bout de quelques minutes, ils avaient quitté la cuisine en passant par une porte autre que celle qu'ils avaient emprunté depuis le salon. Nombreuses étaient les salles du manoir que le groupe visitait. Elles étaient toutes aussi glaciales et obscures les unes que les autres. De plus, il n'y avait personne. Juste quelques monstres de glace que la bande parvenait à vaincre sans difficulté. De temps en temps, la voix qu'ils avaient entendu précédemment recommençait à chanter:

 

« Le héros de ces contrées...

Finira par trépasser...

La paix deviendra chaos...

Le règne du faucheur viendra bientôt... »

 

C'était une évidence: le héros de ces contrées faisait allusion à Link. Les mystérieuses personnes qui souhaitaient les voir devaient probablement avoir pour but de l'éliminer. Par contre, qui était le faucheur en question ? Était-ce celui qui était à l'origine de tout ce fléau menaçant Hyrule ? Tous se posèrent ces questions, tandis qu'ils se retrouvaient à présent à l'extérieur de la demeure. Des escaliers ascendants se trouvaient devant eux, et menaient droit vers la grande porte derrière laquelle se trouvait la chambre du couple de yéti. C'était la seule pièce du manoir qu'ils n'avaient pas encore visité. Tous ceux qu'ils recherchaient ne pouvaient se trouver que dans cette pièce. Après, il ne fallait pas non plus exclure la possibilité qu'Envy leur ait tendu un piège en les obligeant à venir ici. Mais vu qu'ils étaient déjà arrivés aussi loin, ils ne pouvaient pas reculer maintenant. La montée des marches fut rapide, et les cinq amis se trouvaient devant la porte de la chambre des yétis. Link s'apprêtait à l'ouvrir, mais il échangea d'abord un regard avec les autres.

 

« J'ignore ce qui va se passer aussitôt que j'aurai ouvert cette porte, les prévint-il. Alors ne baissez pas votre garde, d'accord ?

– Pas besoin de nous le dire. On n'a jamais baissé notre garde depuis qu'on est arrivé ici. Ce n'est pas maintenant qu'on le fera. » le rassura Epon qui s'était avancé près de la porte à son tour. Gray, Iria et Gabriel avait approuvé les dires de la bleue par un hochement de la tête, et se tenaient tous prêts pour la suite des événements. Après avoir échangé un dernier regard avec la demi-Zora, Link, aidé par la jeune fille, ouvrit doucement la porte afin d'accéder dans la chambre avec les autres. Celle-ci était ronde et immense. Mais arrivés à l'intérieur, tous se figèrent sur place, terrifiés par le spectacle auquel ils faisaient face. Le peu de meubles que comptait cette chambre, à savoir un grand lit, une commode et une armoire, étaient réduits en morceaux. A quelques mètres de groupe, deux corps gisaient au sol. L'un des deux était énorme, et l'autre plus petite.

 

« Non... »

 

Horrifié, Link s'avança de deux pas. Il venait de reconnaître le Yéti et Matornia. Aucun des deux ne bougeait.

 

« Mais qu'est-ce qui s'est passé, ici ? » demanda Gabriel alors que son regard et celui des autres s'étaient tournés vers trois autres silhouettes se trouvant un peu plus loin. Ces mystérieuses personnes observaient le groupe qui venait d'entrer. L'un deux était un jeune homme assis le dos contre le mur et avait en main une grande épée. Il était vêtu d'un haut blanc et violet, d'un pantalon noir et possédaient de très longs cheveux violets attachés en une queue de cheval. La seconde personne, une jeune femme blonde et vêtue de rouge, se tenait debout non loin de l'homme aux cheveux violets avec en main une peluche, tandis qu'elle avait le regard perdu et un peu las. Enfin, la dernière personne qui se révélait être la plus imposante des trois, était un homme à la peau noire vêtu d'une tunique blanche encapuchonnée blanche et verte. Il ressemblait beaucoup à l'étrange individu que le groupe avait aperçu dans le salon du manoir. Il possédait une grande faux avec lui, et avait la particularité d'avoir l'oeil gauche doré. En voyant Link, Epon et les autres, un léger sourire se dessina sur ses lèvres.

 

« Vous êtes en retard. » leur annonça-t-il, tandis que le groupe s'était mis en garde face à tout ce petit monde. Link avait froncé les sourcils. Il n'y avait pas de doute que c'était à cause d'eux si Yéti et Matornia étaient dans cet état. Et il comptait bien le leur faire payer. Epon, elle, se méfiait de l'homme à la faux. Elle venait de sonder son énergie, et s'était rendue compte que la puissante énergie qu'elle avait ressentit avant d'entrer dans le manoir était la sienne. Elle savait qu'elle devait faire particulièrement attention à lui.

 

 

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