Unité Spéciale
Portland, Oregon, 1 mois plus tôt.
Christmas l'embrassait tout en la caressant doucement. Il lui dégrafa sa jupe qui glissa le long de ses jambes. Il passa ses mains le long de ses fesses et, arrivé en haut des cuisses, défit le porte-jarretelles qui retenait les bas. Elle le poussa pour qu'il tombe sur le lit, se mettant à califourchon sur lui. Elle commença à déboutonner sa chemise. A chaque bouton, elle embrassait son torse ainsi dévoilé. Il bascula et se retrouva sur elle. Il reprit possession de sa bouche violemment. Il retira sa chemise et la balança à travers la pièce, suivie un instant plus tard de son pantalon. Il lui retira sa culotte et s'insinua doucement en elle. Il l'entendit gémir contre son oreille. Il savait qu'il n'aurait pas dû. Pas elle. Pas la fille de son chef. Mais, la tentation était trop présente. Il en était dingue. Il sentait ses ongles rentrer dans la peau de son dos. Ses jambes lui enserraient la taille. Elle gémissait à chaque coup de reins qu'il mettait. Il allait de plus en plus vite. De plus en plus fort. Il se sentait au bord de l'orgasme. Il explosa en elle, déversant sa semence chaude au creux de son ventre. Il rouvrit les yeux et la vit, sous lui, comblée. Il se retira doucement et s'allongea près d'elle, qui vint poser sa tête sur son épaule. Il la prit dans ses bras et lui déposa un léger baiser sur le haut de son front. Elle soupira d'aise en s'étirant. Il rabattit la couette sur leurs corps nus et ferma les yeux. Avec elle, il oubliait qui il était. Sa fraîcheur faisait de lui un autre homme. Ce n'était plus seulement une machine à tuer, il était capable d'aimer. Il contempla son corps nu lorsqu'elle se leva. Elle était magnifique. Il ressentit une nouvelle poussée de désir pour elle. Elle le regarda avec un petit air coquin. Il se leva et entoura sa taille de ses bras. Il l'embrassa dans le cou. Elle sentait son sexe dur contre ses reins. Elle se retourna pour lui faire face. Ils s'embrassèrent et il la plaqua contre la fenêtre. Il la porta d'une main sous les fesses et la pénétra. Ils firent l'amour plus doucement cette fois. Plus passionnément. Plus longuement. Il la porta jusqu'au lit où ils s'écroulèrent, épuisés. Elle se mit à rire.
- Pas mal pour un vieux, rit-elle, en se mettant à califourchon sur lui.
- Un vieux ? Quarante ans pour toi c'est vieux.
- Quinze ans de plus que moi quand même. C'est bien ce que je dis, tu te défends pour un vieux.
Elle se rallongea près de lui et regarda ses tatouages. Elle caressa le plus gros qu'il avait sur l'avant-bras. Le crâne surmonté d'un corbeau. Le signe des Expendable. L'unité créée par son père : Barney Ross. Elle était arrivée après le décès de sa mère à l'âge de dix ans pour vivre avec ce père qu'elle ne connaissait que par épisode. Elle avait grandi avec les membres du clan. Beaucoup étaient morts. D'autres avaient disparu. Aujourd'hui, il avait une nouvelle équipe. Christmas en faisait partie depuis deux ans. Ils étaient ensemble depuis deux mois. La tentation avait été la plus forte. Mais à cause de toutes les missions, ils ne pouvaient pas se voir souvent. Surtout, il fallait se cacher de Barney. Pas sûr qu'il apprécie que son meilleur élément s'envoie en l'air avec sa fille. Elle avait grandi parmi tous ses hommes qui maniaient armes blanches, armes à feu, bombes ou arts martiaux. Elle avait appris beaucoup à leur contact. Chacun ayant leur spécialité. Elle rêvait de faire partie de ce groupe, qui n'était ni des mercenaires ni des agents secrets, seulement des personnes qui se battent pour les cas désespérés. Christmas lui releva le menton et l'embrassa tendrement. Elle le repoussa et se leva, s'enveloppant dans son peignoir. Elle s'approcha de la fenêtre et colla son front contre la vitre. Il vint se poster derrière elle et l'entoura de ses bras.
- Je sais que tu pars demain. J'ai entendu Caesar le dire à Tool.
Elle avait toujours une boule au ventre quand son père partait en mission. Elle l'avait toujours vu revenir. Aujourd'hui dans sa vie, elle avait fait entrer Christmas. Elle savait à quoi s'en tenir. Elle savait qu'elle allait avoir la même vie que sa mère qui attendait durant des mois le retour de Barney. Elle se tourna vers lui et plongea ses yeux noirs dans ceux noisettes de son compagnon. Elle aurait aimé lui dire ce qu'elle éprouvait pour lui mais pas la veille d'une mission.
- Je reviendrai. Je reviens toujours.
Elle sourit et l'embrassa tendrement. Elle le regarda s'habiller, en refermant la ceinture de son peignoir. Ils descendirent l'escalier jusqu'au salon, main dans la main. Elle ouvrit la porte d'entrée et le laissa passer pour qu'il sorte. Il démarra sa moto et retourna la prendre dans ses bras. Il l'embrassa, une dernière fois. Elle le regarda s'éloigner dans la rue, appuyée sur le chambranle de la porte. Elle ne vit pas l'homme s'approcher d'elle.
- Mademoiselle Ross ?
Elle sursauta, surprise. Elle resserra plus étroitement son peignoir contre son corps nu.
- Je m'appelle Chapelle, lui dit-il. Nous avons besoin de vous.
- Nous ?
- Vous savez qui est ce nous, Mademoiselle.
- La CIA, je suppose. Vous ne vous adressez pas à la bonne Ross. Voyez plutôt mon père.
- Nous l'avons vu et il a refusé. Nous espérions que sa fille accepterait.
- Je ne fais pas ce genre de boulot, désolée.
Elle allait refermer la porte de chez elle mais Chapelle bloqua la fermeture avec son pied.
- Je me vois contraint d'insister.
Il lui tendit une enveloppe marron. Elle l'ouvrit et fronça les sourcils en voyant des photos de Christmas et d'elle, en pleine action.
- Je ne pense pas que vous appréciez que votre père apprenne vos parties de jambes en l'air avec un de ses équipiers. Je vous le répète nous avons besoin de vous.
Elle avait la tête baissée sur les photos qu'elle regardait l'une après l'autre. Elle réfléchissait aux conséquences de ces actes. Elle était dans une impasse. Elle releva la tête et planta son regard noir dans celui de Chapelle.
- Je devrais faire quoi ? Lui demanda-t-elle.
- Seulement nous ramener des informations sur le Général Garza.
Il sortit une deuxième enveloppe de sa veste. Elle la prit sans l'ouvrir.
- C'est tout ce que je devrais faire ? Juste des information ?
- Oui. Dans une semaine vous êtes rentrée et votre père ne saura rien de vos... soirées intimes.
- Je vois que je n'ai pas le choix donc j'accepte.
Elle le regarda monter dans une voiture noire, garée un peu plus loin. Elle referma la porte de chez elle, en soupirant. Dans quel merdier s'était-elle fourrée ? Elle s'assit sur son canapé et regarda attentivement le contenu de l'enveloppe. Une photo du Général. Un plan de l'île. Et c'est tout. Incrédule, elle remua l'enveloppe. Vide. C'était vraiment pas lourd. Elle soupira. Ce n'était pas vraiment ce à quoi elle pensait quand elle rêvait de partir en mission. Au moins, elle pouvait se consoler en se disant qu'il l'envoyait là-bas seulement pour des informations. Elle serait rentrée en un rien de temps. Enfin, c'est ce qu'elle pensait.