Vers l'Innommable

Chapitre 1 : Journal d'un Chasseur Argonien

2398 mots, Catégorie: T

Dernière mise à jour 09/11/2016 23:11

Il est pour moi des plus pénible de rédiger ses lignes, alors qu'elles impliquent de me remérorer un épisode douloureux de ma vie qui continue aujourd'hui à hanter chaque instant de mon existence. Il est pourtant nécessaire de mettre en garde la civilisation mortelle des dangers inimaginables qui la guette, tapis dans les ombres en deça de ce monde. Beaucoup verrons dans ce que je m'apprète à divulguer un canular sortit tout droit des divagations de mon esprit. Et savoir que que mon témoignage de sera pas pris au sérieux rend d'autant plus amère l'écriture de ce récit. J'ai pourtant l'habitude de faire l'objet de moqueries malveillantes en provenance des meilleurs représentants du monde scientifique. Bien qu'étant l'un des plus illustres experts en matière d'histoire des cultes et religions de Tamriel, mes travaux n'ont que rarement été acceuilli avec le sérieux qu'ils méritent. A dire vrais, seule ma thèse Différences de Représentations Religieuse au sein d'une même Province : Etude comparé de l'Iconographie de la Divine Mara à Travers Skyrim à rencontré une approbation hunanime au sein des cercles scientifiques et fut reconnu comme une véritable innovation dans son domaine — alors pourtant qu'il ne s'agit que d'une oeuvre mineure en comparaison de mes travaux parrallèles. Quand à mes autres rercherches, en rapport avec les cultes proto-daedriques, les émanations de Sithis/Padomay et sur les sectes animistes argoniennes, elles ont au mieux étaient considérées par mes confrères comme de vulgaire saltimbanqueries, au pire comme de malhonnêtes escroqueries. Cet état de fait ne joue pas en faveur de la crédibilité du présent récit, je doit l'avouer. Je tâcherais tout de même de faire abstraction de ma réputation pour vous expliquer les faits tels qu'ils se sont passé — ou du moins tel que je les ai perçu — avec la plus stricte rigueur scientifique.

Cessons dès à présent de tergiverser, et entrons dans le vif du sujet. Mon aventure a débutée il y a un an environ, le 13 hautzénith de la 479ème année de l'ère Seconde. Un bon ami à moi est venu ce matin là me rendre visite à l'hotel particulier de ma femme, dans les Jardins Elfiques de la Cité Impériale. Cet ami, marchand de profession avait en sa possession un étrange journal qu'il tenait absolument à me montrer, connaissant mon intéret pour les cultes cachés de notre monde. Le journal était celui d'un chasseur ayant vécu ces dernières années au coeur des marais d'Argonie et qui été décédé voilà quelques semaines. Sa veuve à Leyawiin avait héritée de tout ses biens, parmis lesquel ce journal. Elle avait aussitôt tout revendu à mon ami marchand afin de soulager ses dettes. C'est ainsi que ce journal c'est retrouvé en possession de mon ami, qui a aussitôt pensé à moi et a profité d'un voyage à la Cité Impériale pour venir me le remettre après en avoir fait la lecture.

J'ai moi-même pris connaissance de ce carnet de note, et fut aussitôt intrigué par son contenu. Le style d'écriture était celui direct, primitif d'un homme simple qui ne se souciait aucunement d'être lu par un étranger. Le niveau d'ortographe, de grammaire et d'analyse démontrait néanmoins l'exellente intelligence du chasseur qui en était l'auteur, et je le félicite encore aujourd'hui d'avoir à ce point noté avec pertinence ses observations.

Le journal commençait avec des remarques concernant des phénomènes bizarre se déroulant dans la région où l'auteur avait installé son campement d'hivers. Il signalait le comportement étrange, lunatique des autochtones argoniens, ainsi que la disparitions mystérieuse de plusieurs jeunes femmes et hommes s'étant aventurés dans les marais alors que tous étaient pleinement compétent sur l'art de survivre à l'impitoyable faune et flore d'Argonie. Il racontait ensuite une série de rêves étranges, fantasmagoriques, remplit de créatures inhumaines aux contour flous qui continuaient à l'effrayer même après son réveil. Retranscire ces songes avait dût être une épreuve difficile pour le pauvre homme, vu comment l'écriture trahissait sa main tremblante. Le point d'orgue du récit venait au trois quart du journal. Il s'agissait de la description d'un autel que le chasseur avait trouvé alors qu'il arpentait les marais en quête d'emplacement propice à l'élaboration de pièges. J'aurais aimé vous présenter tel quel cet extrait du journal, mais hélas, comme je l'ai dit plus tôt, le style d'écriture lourd et répétitif rrend la lecture fastidieuse. Je tâcherais d'en faire le résumé le plus fidèle possible.

Selon l'auteur, l'autel en question se situait au sommet d'un monticule de terre et de pierres, au centre d'une clairière entretenue à la machette de manière récente. Il s'agissait des souches de deux arbre jumeaux déraciné, étroitement liés ensemble par leur réseau commun de racines. Le chasseur identifia immédiatement ses arbres comme étant les cadavres d'Hists, au vu de leur tronc blanc et de la sève violette qui en perlait. Bien qu'éprouvant un profond dégoût à la vue de cette structure sacrilège, il continua de l'examiner. Les moignons de tronc d'échapant des souches mortes étaient sculptées grossièrement avec la forme de deux personnages, l'un mâle et l'autre indubitablement femelle. Des pierres d'une nature inidentifiable formaient leurs yeux, et de la mousse fraîche les cheveux de la femme. La tête masculine se s'entouraient de deux dents de sanglier fixées derrière les joues, recourbées vers l'avant. Mais le plus horrible restait encore l'immonde carnage qui s'étendait autour de l'autel, à perte de vue dans toute la clairière. Partout gisait les têtes coupées de grand mammifères, principalement des cerfs. Leurs bois arrachés pointaient vers le ciel tel une forêt d'hivers miniature. Les mouches s'affolaient en nuée sur le sang caillé dans lequel baignait cette portion de marais. Il devait bien y avoir là une centaine de bêtes, froidement tuées, décapitées et disposées autour du totem.

Si l'un de mes lecteurs trouve trop inconvenant la cruauté d'une telle description, je ne saurais que lui conseiller d'arrêter ici sa lecture — la suite, et j'en suis le premier désolé, s'avrera bien plus horrifiante. Je soupçonne ce pauvre chasseur d'avoir vu dans cette clairière quelque chose de plus, de pire, que ce qu'il veut bien dire dans son journal. Car après cela, il semble perdre la raison. Son écriture devient chaotique, parfois illisible. Et voici que disparait son souci de l'orthographe. Cette partie de son récit ne présente que peu d'intérêt quand à son signifié. Il y raconte des détails insignifiants de sa vie quotidienne, auquel il semble s'accrocher comme pour ultime tentative de détourner son attention d'un danger qui le guetterais.

L'avant-dernière page, écrite de manière plus cohérente, et un avertissement nous invitant à fuir cette région du Marais-Noir et de ne surtout pas chercher à s'approcher de cet autel — puissé-je être aujourd'hui maudit de n'en avoir point tenu compte. Je trouvait la dernière pge arrachée. Mon ami marchand m'expliqua que c'était là l'oeuvre de la veuve. Elle seule sait ce qui pouvait bien y avoir été écrit. Quand je l'ai interrogée à se sujet il y a quelques mois, elle m'a dit qu'il s'agissait de la lettre de suicide de feu son mari, et a refusée de m'y laisser jeter un oeil malgré mon insistance. Je prie pour qu'elle n'ai pas menti, et qu'elle n'ai pas, par erreur ou à dessein, cachée quelques détails qui pourraient mettre en péril le genre mortel tout entier.

Ce journal inspira en moi une grande curiosité, et un irépréssible désir de voir cet autel par moi même. J'avais en effet beaucoup de mal à rattacher cette description à un quelconque culte connu. Le chasseur remarquait certaines similarités avec les horribles sanctuaires dédiés à Hircine ( comme la présence de sacrifices d'animaux comme des cerfs ), mais il notait que la présence insolite des deux sculptures humanoïdes réduisait à néant cette hypothèse.

Pour moi, c'était peut-être la preuve de la véracité de mon hypothèse sur l'existence de société secrètes argoniennes basées sur la dualité Anu/Padomay — quand bien même cette idée fait rire bon nombre de mes confrères. La série de phénomènes étranges dans la région autour de l'autel me confortèrent dans cette voie : c'était la preuve des activité sacrilèges d'une secte inconnue de tous. Cela justifiait la mise au point immédiate d'une expédition en Argonie.

Mes demande de financement auprès de l'Université Arcanes et de la Société Géographique Impériale ont fait choux blanc. Heureusement, le nombre de sponsor privé à compensé l'absence de fond publiques.. C'est ma femme qui a le plus participé, ainsi mon ami marchand à l'origine de la découverte du journal. Lui aussi tenait à suivre de près le déroulé de cette histoire. Pour le reste, une poignée de passioné de cultes daedrique ont répondus à l'appel, pour la plupart de manière anonyme et enfin, l'impératrice Clivia Tharn à elle aussi offert une bourse plus symbolique qu'autre chose à titre personnel.

Je m'attachais fébrilement aux préparatifs. Deux mois plus tard, le 18 Atrefeu, je m'embarquais à bord du gallion qui me fit descendre la Niben jusqu'au port Argonien de Soulrest.

Je vous épargnerez les détails de mon voyage jusque là. Dans l'essentiel, le défunt rédacteur du journal ne donnait aucune indication précise sur l'emplacement du totem, sans doute par souci de le garder caché. En recoupant les informations données par sa veuve, que j'ai rencontré à Leyawiin et celles glanées auprès des indigènes, j'ai fini par localiser le campement du chasseur dans la portion de marais entre Gideon et le village de Glenbridge. Il ne nous restez plus qu'à fouiller la zone en quête de l'autel. En disant "nous", je fait bien sûr allusion à mon équipe de guides Argoniens. Il est fortement déconseillé à quiconque étranger au Marais-Noir de s'aventurer seul dans sa fange. Moi même, pourtant explorateur chevronné ne m'y risquerais pas. Les moustiques ne sont qu'un moindre mal en ses lieux, ceux qui s'y sont déjà rendu savent de quoi je parle. Mais il semblerais que je m'égare.

Il ne m'avait fallu que cinq semaines après mon débarquement à Soulrest pour trouver la cabane du chasseur. Deux de plus furent nécessaire pour localiser le totem mystérieux. J'aborde ici la partie la plus pénible de mon récit. A partir de là, réalité et fantasmes risquent d'aller de paire. Car dans l'état mental dans lequel je me trouvait, il est fort probable que beaucoup de chose que je crois avoir vu ne soient que le fruit de mon imagination, engendrés par ma frayeur et mon tourment. Veuillez par avance m'excuser si je rechigne par moment à exposer certains faits. Bien que je souhaite relater mon histoure aussi honnètement que possible, il est difficile pour un homme d'admettre qu'il ait pu atteindre le seuil de la folie.

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